Mon coeur en conflit avec mon esprit
Deux entités. Deux idées. Deux croyances. Je les accepte, dur comme fer. Pire, elles sont moi. En partie, en tout cas. Mais tout de même. Elles sont beaucoup. Leur mésentente est donc problématique, vraiment problématique. Il faudrait que je les concilie rapidement, proprement, afin de rester sur pied, rester ce que je suis. Certes, c'est contradictoire, de vouloir être ce que je suis, finalement, déjà. Seulement, je me sens comme autre. Pas que mes convictions, mon comportement, mon vécu, et toutes ces choses là, me dérangent ainsi faite. Juste que, parfois, je me dis qu'ailleurs, ça pourrait être mieux. Bien sûr, l'ailleurs, ici, c'est pas si loin, vu que tout se déroule en moi. Seulement, j'ai l'impression d'être une distance immense alors que je ne suis... Qu'un. Comment concevoir une distance alors que le départ et l'arrivée sont confondus? Ne me demandez pas, je l'ignore complètement.
Du coup, j'en ai rêvé, oui, de devenir ce quelqu'un d'autre. Je n'y ai pas travaillé avec ardeur, je ne vous le cacherai pas. En réalité, je n'y ai même jamais songé. De fait, en quoi m'apporte-t-il d'en parler? Je ne sais pas. Il n'est pas toujours bon de chercher des raisons à ce qui, d'apparence, n'en a pas la moindre. C'est au moins une des leçons que j'ai pu tirer de mon existence, jusqu'ici. Leçon que je ne suis aucunement dans mon quotidien, au passage.
Bref, effectivement, toute cette histoire n'a pas de sens. Et c'est ce qui me motive à poursuivre, pour tout vous dire. Mais ça, je l'ai déjà dit auparavant. Je pourrais considérer, arrivé là, que le titre, le chemin déjà parcouru à travers ces lignes, ne sont que pure vérité, et donc que je ne fais que transcrire ce que je refuse, d'une certaine façon. C'est peut-être un bien, allez savoir. Moi, je vais me contenter d'encaisser une morale à deux balles, parce qu'il faut bien marquer le coup, et que je dois bien user le temps perdu à écrire au moins trois mots, côte à côte, de potentiellement intelligent. Enfin, si j'en étais capable. Car, oui, je suis dans l'incapacité la plus totale de juger ma réalité, et de vous la recracher comme la réalité. Certes, je l'ai déjà fait, je le referai. C'est le propre de ma vie, de nos vies. Sauf, ici, en cet instant, très bref, très niais, très tout, où je prends la décision ridicule d'omettre ce que j'apprécie tant de faire. Parce que bon, faut se l'avouer, et moi le premier : c'est tellement bon de flinguer les autres de phrase à la con, mi-lucide, mi-vraie, sensées les guider à travers le chaos qui englobe leur vie.
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