sortilège
En entrant dans la pièce je suis pris d'un frisson,
vague émotion, ivresse, sentiment polisson,
en voyant dans le fond la silhouette gracile,
le pelage rubicond d'un animal fébrile.
Oubliant la raison ayant guidée mes pas
dedans cette maison ne nous concernant pas,
je vais près des jaloux, des idiots qui se rient
de tes cheveux si roux, de ton anatomie.
Cet air mélancolique que tu prends comme défense
aux propos bucoliques de ces fous qui t'offensent
font qu'ils t'abandonnent vers d'autres vains plaisirs
et que mes pas tâtonnent vers toi mon doux désir.
En croisant ton regard, j'ai de quoi me réjouir
tes lèvres sans retard, m'esquissent un sourire
tout emprunt de questions face à cet inconnu
pris par la tentation d'un moment incongru.
La blancheur de ta peau, sertie de taches rousses
m'attire comme un appeau vers ta belle frimousse ;
je suis tant réceptif au vert de tes yeux
que j'y reste captif de ton regard curieux.
Incapable d'émettre la moindre cohérente
réponse à soumettre à tes beaux yeux en fentes
hormis l'incontrôlable désir que tu perçoit
dans mon regard instable, je reste là sans voix.
Mais tu semble pourtant capter l'immensité
des compliments latents que je ne sais citer
et mon c¿ur déjà fou de ne les avoir dits
reçoit comme un grand coup quand ton sourire grandit.
Détrompant la fragile apparence de ton corps
d'un mouvement agile fait sans guère d'efforts
ton visage s'incline, tu me saisis la main
d'un geste si intime que je ressent si bien.
Moi qui était tout chose perdu dans ton regard,
j'ai le sang qui explose je sens monter mon fard
de ce contact infime tout mon être chavire
ton âme en moi s'imprime. Oh ! Comme je te désire !
Alors sans aucun mot, sans autre indication
voyant comme je suis sot, tu prends ma direction ;
décidant de mon sort, tu m'emmène avec toi
et guide nos pas dehors, au loin de cet endroit...
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