La balade nocturne
Admirer ces fessiers avenant moulés dans des jeans
remuer sur un dance floor
sur de la musique funky
un sourire accrochés à leurs lèvres
ces danseurs qui veulent les épater
pour ne pas finir seul dans leur lit
et préfèrent finir à deux sous la couette
je regarde ce cinéma, ces mimiques de dragues
je me lève, ne voulant pas voir ce spectacle
je prefère contempler la lune et les étoiles
je repense à cette chanson des amants, celle de Prévert
je marche dans la nuit,
seul
je souris à la vie
au temps qui passe
des voitures me croisent mais je continue ma balade nocturne
les mots me viennent tout seul
que je me murmure
je repense à ces gestes simples de nos ancètres
je suis bien
loin de tout
perdu dans la campagne
un horizon étoilé et lunaire me tend les bras
je cligne des yeux pour mieux voir
un cheval me suis depuis son champ
puis s'arrête pour manger,
je passe par dessus la barrière
je le caresse, il se laisse faire
je monte sur lui
il se prête docilement à la manoeuvre
et doucement nous partons
vers un ailleurs
fait de campanules et de pommes
nous prenons les chemins des écoliers
je me tient à la crinière
nous avons le temps
la lune nous éclaire la route à prendre
celle qui va passe du gris foncé à l'arc en ciel
il y a des jours et des nuits me dis-je
quand je repense où j'étais il y a une heure
je souris, je suis bien mieux sur ce cheval
qui m'enmène et qui fait de moi un être docile
penché sur son dos
je lui flatte les flancs, il hennit de plaisir et
s'arrête pour manger de la salicone
qui pousse dans ce champ de camargue
nous repartons
nous longeons un étang
des campings car alignés se reposent de leur parcours
il y a toujours des gens en action
que je vois comme des ombres derrière leur fenêtre
il y a des jours et des lunes
nous continuons notre route
tout les deux
d'un pas régulier et souple
le cheval ne manifeste pas d'impatience
il avance tranquillement
choisissant bien l'endroit où il pose ses sabots
nous nous arrêtons dans un champ
pour dormir,
le cheval s'allonge sur l'herbe et moi je le contemple
obscur témoin de notre temps
je m'allonge contre lui
et nous nous endormons
l'un contre l'autre
dans cette si belle nuit de printemps.
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