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Le suicide, une pensée positive ?


Invité Éphron

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le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
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il y a une heure, Éphron a dit :

Oui. Je crois savoir que c'est au prétexte que la vie est un don de Dieu que le suicide est considéré comme un péché dans le monothéisme. Mais, je vois là une grave incohérence. Si la vie est un don de Dieu, alors l'homme doit pouvoir en user selon sa convenance, comme bon lui semble ; sans quoi il ne s'agit plus d'un don mais tout au plus d'un prêt, d'un placement ou d'un investissement dont le propriétaire, c'est-à-dire Dieu, garde in fine la pleine possession, l'homme ne jouissant de la vie qu'en tant qu'usufruitier si l'on peut dire. Sans doute existera-t-il quelques théologiens qui ne manqueront pas d'opposer leurs arguties à cet argument, mais ils ne feront que compliquer une affaire dont le fond est en réalité très simple.

Le scorpion ne serait pas immunisé contre son propre venin ?

bonsoir

bonne question , je n'en sais rien ? c'est une affirmation qui cour et que je ne tenterais de rattraper .

bonne soirée

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Invité hell-spawn
Invités, Posté(e)
Invité hell-spawn
Invité hell-spawn Invités 0 message
Posté(e)

De ce que j'ai compris de Cioran le suicide était une porte de sortie qui était toujours a portée.

Ce qui signifie que celui qui est capable de se suicider, qui en a admis pleinement l'éventualité, est capable de tout supporter, c'est en cela qu'il peut etre vu comme une idée positive, il relativise toutes les absurdités de la vie.

 

Il est une forme de détachement.

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Invité Éphron
Invités, Posté(e)
Invité Éphron
Invité Éphron Invités 0 message
Posté(e)
Le 16/03/2022 à 14:08, Danoketian a dit :

Le suicide existe aussi chez les animaux parfois pour le bien de leurs semblables. 

En faisant une recherche sur le net, on trouve en effet quelques comportements animaux s'apparentant au suicide altruiste. Tel est le cas par exemple lorsque le rat-taupe nu infecté par une maladie contagieuse abandonne sa colonie pour éviter de propager l'infection au sein de celle-ci. Il semblerait que ce comportement se retrouve aussi chez l'abeille et qu'il soit assez fréquent chez les animaux sociaux. On trouve aussi le cas de l'altruisme suicidaire, dit autothyse, chez certains insectes.

Pour autant, peut-on vraiment parler de suicide dans ces cas précis ? Ne s'agit-il pas plutôt d'automatismes comportementaux acquis sous l'influence de la sélection naturelle ? On peut facilement imaginer en effet, malgré les difficultés théoriques que cela soulève, que les gènes codant pour ces comportements aient été favorisés par la sélection et propagés au sein de l'espèce dans la mesure où ils favorisent sa survie. Il est en tout cas assez difficile, à mon avis, de poser une équivalence entre ces actes apparemment instinctifs et le suicide humain comme acte volontaire, conscient et réfléchi. D'ailleurs, dans la littérature scientifique, il est plutôt question de comportements mimant le suicide (suicide-like behaviors) que de suicides réels.

D'autres exemples, peut-être plus convaincants ? :hum:

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 165 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)
Le 16/03/2022 à 10:59, Tequila Moor a dit :

C'est le problème, bien sûr : où est l'humour d'une phrase, dans l'esprit qui écrit les lignes, ou dans l'esprit qui les lit ? Pour moi c'est humoristique car ça exprime avec gravité quelque chose de frivole. Mais comme Cioran me fait beaucoup rire, j'ai peut-être un avis biaisé...

 

Très intéressant, Tequila Moor, car cet humour m'avait un peu échappé. La virgule (placée au bon endroit de la phrase), dans la bouche de Cioran, me semblait davantage être le symbole d'une exigence première en matière d'écriture. Exigence de justesse et de perfection stylistique sans lesquelles l'auteur ne saurait extraire le moindre bout de sa propre chair à vif. Cette virgule, tout comme la quête inlassable du mot juste, c'est le dièse ou le bémol du musicien, etc., là où tout se joue présisément.

La perfection de l'expression, permettant d'accéder à des vérités autrement plus profondes que lesdites vérités abstraites et "irrespirables', va résider dans la maîtrise de ce détail apparemment anodin qu'est la ponctuation parfaitement maîtrisée.

Et même si l'écriture est une illusion souveraine, elle n'en demeure pas moins pour Cioran l'unique porte de sortie pour échapper au suicide.

La langue doit être travaillée et retravaillée inlassablement jusqu'à parvenir à exprimer l'inexprimable. A cet égard, je trouve que Cioran a hissé la langue française à des sommets.

Pour l'anecdote, Clément Rosset raconte: "Vous savez, Cioran, que je pense exactement le contraire de ce que vous pensez. Et cependant, il n'y a pas une seule de vos phrases avec laquelle je ne sois entièrement d'accord."  - "Evidemment, me répondit-il d'un ton consterné qu'agrémentait son accent roumain, c'est la vérrité !"

Cioran aimait rire, mais il n'aimait pas rire seul!

 

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Nouveau, 26ans Posté(e)
LauraB. Nouveau 2 messages
Baby Forumeur‚ 26ans‚
Posté(e)

C'est un sujet très intéressant à mes yeux mais aussi tellement complexe. Je suis mitigée et j'ai traversé toute sorte d'émotions face aux pensées suicidaires. Je dirai que c'est un échappatoire à notre vie lorsque celle-ci difficile à supporter mais je me pose la question pour avoir quoi par la suite ? Pour le contexte, j'y pense depuis l'âge de 14 ans et maintenant j'en sorte tout juste pour diverses raisons. Maintenant je pense qu'il est mieux que l'on vive notre vie jusqu'au bout car de toute manière nous sommes tous condamné, depuis le jour de notre conception. Ma conclusion est que, pour moi, la pensée du suicide est négative car elle nous avance à rien mise à part nous enfoncer dans un désarroi très profond. Mais bon, parfois notre vie et nos ressentis face à nos difficultés font que nous ne contrôlons pas toujours nos pensées, malgré que l'on quelqu'un de très philosophique et de tenace. Vraiment, laisser libre court à nos émotions c'est important. Pleurer si nécessaire est pour moi bénéfique alors que toutes mes pensées de suicides que j'ai pu avoir dont une tentative de suicide n'ont fait que m'enfoncer dans mon ombre si je peux dire. 

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Membre, lycéenne, Posté(e)
Ninon06 Membre 59 messages
Forumeur activiste‚ lycéenne,
Posté(e)

L'idée est étonnante mais pas si idiote que cela , c'est complexe . Bien sur j'ai faillit 3 fois , je pense que le fait de vouloir se suicider , la seule bonne chose dedans et quand tu ne le fais pas car à ce moment là tu as peur . Tu trouves finalement des raisons de vivre et ces raisons peuvent te forcer à continuer . Car je pense qu'on a tous des raisons de vivre , ce n'es pas forcément notre famille , nos amis . Ca peut être une carrière , le futur , des enfants . Tout ce qui compte c'est de trouver une raison , finalement de se lever chaque matin . Car le suicide au final signifie , qu'on souffre tellement , qu'on ne trouve plus de raisons de vivre , qu'on a tellement mal que plus rien ne compte , tout ce qui compte c'est à quel point on est blesser . Le suicide est finalement sous un certain angle lâche , car c'est une échappatoire , tu échappes à ta vie , c'est le moment où tu baisses réellement les bras .

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Invité Éphron
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Invité Éphron Invités 0 message
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Il y a 1 heure, Ninon06 a dit :

L'idée est étonnante mais pas si idiote que cela , c'est complexe . Bien sur j'ai faillit 3 fois , je pense que le fait de vouloir se suicider , la seule bonne chose dedans et quand tu ne le fais pas car à ce moment là tu as peur . Tu trouves finalement des raisons de vivre et ces raisons peuvent te forcer à continuer . Car je pense qu'on a tous des raisons de vivre , ce n'es pas forcément notre famille , nos amis . Ca peut être une carrière , le futur , des enfants . Tout ce qui compte c'est de trouver une raison , finalement de se lever chaque matin . Car le suicide au final signifie , qu'on souffre tellement , qu'on ne trouve plus de raisons de vivre , qu'on a tellement mal que plus rien ne compte , tout ce qui compte c'est à quel point on est blesser . Le suicide est finalement sous un certain angle lâche , car c'est une échappatoire , tu échappes à ta vie , c'est le moment où tu baisses réellement les bras .

En réalité, ne faut-il pas du courage et pour vivre et pour mourir, volontairement ou non ? Tu dis toi-même que la peur peut être un motif pour renoncer à l'acte suicidaire et céder à la vie et aux raisons qu'on lui trouve. 

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il y a une heure, Éphron a dit :

En réalité, ne faut-il pas du courage et pour vivre et pour mourir, volontairement ou non ? Tu dis toi-même que la peur peut être un motif pour renoncer à l'acte suicidaire et céder à la vie et aux raisons qu'on lui trouve. 

Au final un acte ultime dans la souffrance, est il vraiment un choix ?

 

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Invité Éphron
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Il y a 5 heures, Yemaia a dit :

Au final un acte ultime dans la souffrance, est il vraiment un choix ?

 

Oui, tout n'est-il pas au moment décisif dans la balance entre souffrance de vivre et peur de la mort ? La notion de choix, a fortiori dans cette circonstance, n'est-elle qu'une pure abstraction ? Je le crois volontiers. Mais, je crois aussi que l'illusion du libre arbitre est très tenace et très ancrée dans l'homme, et que cette expérience surmontée, la plupart garderont le sentiment d'avoir fait un choix, quand bien même ce serait le seul instinct de survie qui les aurait déterminés. 

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L'instinct de survie est génétiquement programmé, on peut s'interroger sur la force émotionnelle, cognitive à l'oeuvre qui pousse à dépasser cet instinct. Sans doute un point de rupture.

 

On peut alors s'interroger sur ce mécanisme à l'oeuvre chez l'enfant. L'instinct de survie serait il défaillant ? Une aberration génétique ?

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Invité Éphron
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il y a une heure, Yemaia a dit :

L'instinct de survie est génétiquement programmé, on peut s'interroger sur la force émotionnelle, cognitive à l'oeuvre qui pousse à dépasser cet instinct. Sans doute un point de rupture.

 

On peut alors s'interroger sur ce mécanisme à l'oeuvre chez l'enfant. L'instinct de survie serait il défaillant ? Une aberration génétique ?

Je ne pense pas que l'on puisse réduire la question du suicide à un simple déterminisme génétique. Mais, on peut par contre considérer que l'instinct de survie pousse en général l'homme à fuir la douleur ou la souffrance, ce qui peut le conduire, puisqu'il a conscience de la mort, à se tourner vers le suicide. Il se trouve alors pris entre deux tendances contradictoires de l'instinct de survie, une qui le pousse vers la mort, une autre qui l'en éloigne.

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il y a 1 minute, Éphron a dit :

Je ne pense pas que l'on puisse réduire la question du suicide à un simple déterminisme génétique. Mais, on peut par contre considérer que l'instinct de survie pousse en général l'homme à fuir la douleur ou la souffrance,

Je ne suis pas certaine de cela. 

il y a 1 minute, Éphron a dit :

ce qui peut le conduire, puisqu'il a conscience de la mort, à se tourner vers le suicide. Il se trouve alors pris entre deux tendances contradictoires de l'instinct de survie, une qui le pousse vers la mort, une autre qui l'en éloigne.

Je ne pense pas non plus que ce soit si simple.

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Invité Éphron
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il y a 2 minutes, Yemaia a dit :

Je ne suis pas certaine de cela. 

Je ne pense pas non plus que ce soit si simple.

Tout est plus compliqué que ce qu'on pourra jamais en dire de toute façon, cela vaut pour le suicide comme pour tout.

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Invité Éphron
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Invité Éphron
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Posté(e)
Il y a 4 heures, Yemaia a dit :

L'instinct de survie est génétiquement programmé, on peut s'interroger sur la force émotionnelle, cognitive à l'oeuvre qui pousse à dépasser cet instinct. Sans doute un point de rupture.

 

On peut alors s'interroger sur ce mécanisme à l'oeuvre chez l'enfant. L'instinct de survie serait il défaillant ? Une aberration génétique ?

Cela dit, l'homme peut dominer dans une certaine mesure ses instincts. Car, contrairement à l'animal qui n'appréhende la mort qu'au travers de la peur que le danger lui inspire, l'homme peut se la représenter et concevoir qu'elle puisse mettre un terme à sa souffrance. Cette conscience élaborée de la mort est, il me semble, un puissant levier contre la force brute de l'instinct de survie qui suscite chez lui comme chez l'animal, lorsqu'il est confronté à la mort, les plus grandes terreurs.

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