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En Corse, la frénésie immobilière met en danger les tortues d’Hermann.


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goods Membre+ 35 581 messages
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En Corse, la frénésie immobilière met en danger les tortues d’Hermann.

La tortue d’Hermann est l’un des symboles de l’île de beauté et l’un de ses enjeux de biodiversité. Mais le bétonnage à outrance et parfois illégal du sud de l’île menace le chélonien. Les lanceurs d’alerte sont intimidés par l’administration censée les soutenir, le tout dans une pesante omerta.

 

« On ne peut pas laisser faire ce massacre ! » lance Laurence Constantin, cofondatrice de l’association environnementale Global Earth Keeper France. C’est par le biais d’une vidéo mise en ligne le mois dernier sur leur page Facebook que l’ONG a annoncé porter plainte contre l’Office français de la biodiversité de Corse-du-Sud. Assez courte, la vidéo mêle images chocs d’une tortue mortellement blessée et des images aériennes de chantiers immobiliers en cours dans la baie d’Ajaccio. Cette partie de l’île voit cohabiter deux phénomènes peu conciliables : un bétonnage galopant (+26 % de permis de construire en 2019 selon l’Insee) et une vaste, mais déclinante, population de tortues d’Hermann.

« Le bassin ajaccien abrite encore l’une des dernières populations dynamiques de tortues », explique Sophie [*], fonctionnaire d’une administration locale de l’environnement. « Leur densité de population peut aller jusqu’à dix-sept individus par hectare et cette espèce protégée constitue le premier enjeu de biodiversité en Corse. Elle est menacée », précise la jeune femme. Une tortue vit dans un milieu naturel de plusieurs hectares et sa reproduction nécessite des conditions particulières (par exemple, sa maturité sexuelle est atteinte à seulement sept ou huit ans). À ce jour, la destruction de son habitat constitue sa principale menace en Corse, devant la pollution, les feux et l’agriculture.

Relativement préservée des activités humaines et de l’industrialisation, l’île abrite de nombreuses espèces protégées et rares. Dans les faits, la tortue d’Hermann et son lieu de vie sont sous la protection d’un arrêté de 2007 qui protège les reptiles et amphibiens. Quand un chantier immobilier démarre, un permis de construire est nécessaire mais s’il y a des espèces protégées, comme des orchidées ou des tortues par exemple, il faut faire valoir une dérogation conditionnée par la reconnaissance de « raisons impératives d’intérêt public majeur » de la construction… Des commerces ou même des logements sociaux ne rentrent en principe pas dans ce cadre, un hôpital si. Cette dérogation délivrée par la préfecture permet alors de pouvoir détruire, altérer et/ou déplacer l’espace des êtres vivants protégés et de « compenser » à proximité. Sur le papier, c’est l’OFB (Office français de la biodiversité, fusion depuis janvier 2020 de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage et de l’Agence française pour la biodiversité) qui doit veiller à préserver les habitats et donc à contrôler la conformité des chantiers. Sur le terrain, la réalité est tout autre et les travaux engagés sur cette partie de l’île concernent en majorité des résidences secondaires.

Suite de l'article.

 

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Membre, 75ans Posté(e)
boeingue Membre 23 346 messages
Maitre des forums‚ 75ans‚
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si trop de constructions ,on peut s'attendre à quelques explosions !!.....

pauvres tortues et autres animaux !!

pas d'écolos sur les chantiers , on réve .....

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