Citation de l’étranger de Camus

Bonjour à tous , c’est officiel l’oral de francais est maintenu ! Or , je suis bien plus douée à l’écrit . J’aurais donc besoin de votre aide car avec la réforme une partie de l’oral porte sur un entretien avec le professeur sur une des œuvres proposées . J’ai choisi L’étranger de Camus . Du coup je dois bien connaître l’œuvre et surtout bien la comprendre . Or je ne comprends pas bien ce passage ou du moins je ne suis pas sure de bien le comprendre . Beaucoup choisisse cette citation lorsqu’un prof leur demande quelle est leur citation préférée dans le livre . Pourriez vous m’éclairer svp?

« Et moi aussi, je me suis senti prêt à tout revivre. Comme si cette grande colère m'avait purgé du mal, vidé d'espoir, devant cette nuit chargée de signes et d'étoiles, je m'ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde. De l'éprouver si pareil à moi, si fraternel enfin, j'ai senti que j'avais été heureux, et que je l'étais encore.« 
Mais je n’arrive pas à expliquer pourquoi a part en disant que
Le monde est indifférent, le monde est pareil à lui : je comprends qu'il est toujours indifférent, simplement il a compris qu'il n'est pas seul à l'être.
Est ce que vous pourriez m’aider à détailler ma réponse et à mieux expliquer la signification et l’intérêt de ce passage du livre . Merci d’avance

il y a 2 minutes, C18C18 a dit :

« Et moi aussi, je me suis senti prêt à tout revivre. Comme si cette grande colère m'avait purgé du mal, vidé d'espoir, devant cette nuit chargée de signes et d'étoiles, je m'ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde. De l'éprouver si pareil à moi, si fraternel enfin, j'ai senti que j'avais été heureux, et que je l'étais encore.« 

C'est le plus beau passage du livre, le plus profond.

En discutant avec les gens qui l'ont lu, les avis divergent fortement.

Camus était le philosophe de l'absurde, pour moi l'étranger est une oeuvre pessimiste, il défend l'idée que le monde est fonciérement absurde, indifférent et que la seule manière de s'y sentir bien et de vivre conformément a lui de manière absurde, sans rien prendre au sérieux ( tel Meursault, l'étranger ).

Et dans son oeuvre " il faut imaginer Sisyphe heureux" c'est la thèse inverse qui est défendue : l'homme trouve son sens en luttant contre l'absurdité du monde, par la révolte. ( toujours pour moi )

Merci beaucoup ! Mais alors qu’est ce qu’apporte de particulier ce passage ? Pourquoi est ce le passage le plus profond ? Parce qu’il nous montre que la seule d’atteindre le bonheur est d’accepter l’indifférence du monde ? C’est ça ou bien il y a autre chose ? Svp

il y a une heure, hell-spawn a dit :

C'est le plus beau passage du livre, le plus profond.

En discutant avec les gens qui l'ont lu, les avis divergent fortement.

Camus était le philosophe de l'absurde, pour moi l'étranger est une oeuvre pessimiste, il défend l'idée que le monde est fonciérement absurde, indifférent et que la seule manière de s'y sentir bien et de vivre conformément a lui de manière absurde, sans rien prendre au sérieux ( tel Meursault, l'étranger ).

Et dans son oeuvre " il faut imaginer Sisyphe heureux" c'est la thèse inverse qui est défendue : l'homme trouve son sens en luttant contre l'absurdité du monde, par la révolte. ( toujours pour moi )

il y a 3 minutes, C18C18 a dit :

Merci beaucoup ! Mais alors qu’est ce qu’apporte de particulier ce passage ? Pourquoi est ce le passage le plus profond ? Parce qu’il nous montre que la seule d’atteindre le bonheur est d’accepter l’indifférence du monde ? C’est ça ou bien il y a autre chose ? Svp

Deja de par le fait que les personnes ont des points de vue trés différents sur ce passage ( qui est la conclusion de l'oeuvre ) indique qu'il est profond.

Ensuite il traite de l'existence dans sa globalité.

Camus nous présente un homme qui est étranger a tout et que l'on veut exécuter parce qu'il a commis un crime sans le vouloir, on lui demande de se repentir de son indifférence ( il n'a pas pleuré a la mort de sa mère ) avant de mourir et c'est la qu'il a une illumination en contemplant le ciel étoilé: lui-meme (tendrement) indifférent aux affaires humaines ( comme qui dirait: "c'est des broutilles tout ça, des enfantillages") et c'est alors qu'il pense avoir vécu (heureux) de la meilleure manière possible: sans rien prendre au sérieux, fraternellement a l'univers.

il y a 16 minutes, C18C18 a dit :

Merci beaucoup ! Mais alors qu’est ce qu’apporte de particulier ce passage ? Pourquoi est ce le passage le plus profond ? Parce qu’il nous montre que la seule d’atteindre le bonheur est d’accepter l’indifférence du monde ? C’est ça ou bien il y a autre chose ? Svp

Quand on a fait des erreurs, c'est un grand soulagement de se rendre compte que les autres sont indifférents. 

Je suis assez mauvaise en littérature analytique ! Je préviens... Mais Camus est un philosophe de l'absurde, peut-être que c'est ce à quoi renvoie cette "indifférence du monde" dont il parle, à l'absurde de ce dernier, et donc au faite qu'il n'y est pas de sens pour lui, pas de Dieu qui se préoccupe de lui... Une indifférence.

Le personnage, peut-être, réalise cet absurde et de part cette lucidité qu'il obtient alors, il se sent en adéquation avec son monde, et ainsi satisfait ? 

Merci mille fois à tous pour votre précieuse aide