Analyse: argumentation, attaque ad hominem et ad personam

Bonjour à tous, j'ai une petite/grande question, en fait j'ai eu une discussion avec quelqu'un sur un sujet sur lequel je suis certain d'avoir raison. Et j'aimerais bien pouvoir la décrypter, il me semble que la personne utilise des attaques ad hominem et ad personam mais je n'arrive pas bien à faire la différence entre les deux et comment réagir.

En  gros la discussion tourne autour de la triche dans un jeu vidéo

Moi je dénonce la triche et les gens qui profitent de la triche et l'autre est un tricheur/profiteur

Discussion simplifiée:

Moi: Quelqu'un qui triche c'est mal mais quelqu'un qui profite de la triche c'est pas bien non plus

L'autre: Ce que vous dites est absurde

Moi: Il n y rien d'absurde dans mes propos, je dis juste la vérité et ça vous blesse

L'autre: Ca ne me blesse absolument pas car  il semble y avoir une différence entre moi et vous: moi je joue à un jeu pour profiter et passer du bon temps et vous le jeu semble représenter votre vie et vous y accordez bien trop d'importance.

Des gens pourraient ils décrypter la discussion, me dire s'il s'agit d'attaques ad hominem  ou ad personam ou bien les deux ou d'autre chose? Et comment réagir?

Je suis curieux par nature donc j'ai envie d'en savoir plus.

Ps: Je ne cherche pas à discuter du fond mais juste de la forme en partant du principe que mon affirmation première est vraie.

Merci d'avance

il y a 52 minutes, Kelya a dit :

Des gens pourraient ils décrypter la discussion, me dire s'il s'agit d'attaques ad hominem  ou ad personam ou bien les deux ou d'autre chose?

Ce sont des attaques ad personam, elles visent la personne : "ça vous blesse" ; "le jeu semble représenter votre vie et vous y accordez trop d'importance".

Citation

Et comment réagir?

Fais une partie avec lui, triche et mets-lui sa pâtée ! ^^

En vous lisant, notamment le verbe tricher, sans le contexte, je songe que, peut-être vous étiez dans une conversation autour du paradoxe du menteur. Un des paradoxes du langage. Quand je dis "je mange" par exemple, à moins de parler la bouche pleine je ne peux que mentir. Ainsi, si au cours du repas je suis interrompu par un coup de fil. Je sortirai alors cette réplique tout simplement par respect pour les autres convives à table, ou alors, si je décide de prendre le coup de fil, je sors de table et m'isole dans le boudoir.

Ainsi il ne s'agit plus alors d'un paradoxe. Ce paradoxe décrit plutôt la différence entre l'oral et l'écrit. Nous nous exprimons différemment dans les deux cas et le gros problème de l'écrit, c'est que ça ne rend pas l'intonation, les émotions, etc, à moins d'être très doués.

Afin d'éviter que des propos soient interprétés comme des attaques, je crois qu'il est très sage de définir vous-mêmes les mots que vous utilisez, ensuite, si vous proposez un raisonnement, au lieu d'exemples, exposez les contre-exemples qui délimitent le propos sans l'annuler (une règle paraît moins rigide quand on propose les exceptions à la règle qui illustrent celle-ci, sans qu'elle perde son intérêt, enfin je ne sais pas si je m'exprime bien ^^).

De toute façon, ad hominem ou personnelles, les attaques me paraissent stériles, d'une manière générale, quand on est passionnés on s'intéresse aux sujets, pas aux auteurs des sujets, on ne fait que "répondre". 

Le problème, c'est ce qu'on appelle les arguments d'autorité. Quand une sommité dans un domaine expose ses idées, celles- ci sont forcément moins justifiables comme ça dans le contexte d'une simple conversation. Dans ces cas-là, il est pas grotesque de réclamer des références. Les idées pouvant d'une manière générale se classer dans des courants de pensée.