Les écoles musulmanes dans le viseur des élus

Une des écoles musulmanes qui a l'air pas mal :

La présence de l'islam est discrète, si ce n'est cette enseignante voilée ou ces livres, disposés sur une étagère, et consacrés à la pratique de la religion. « Le programme scolaire est le même que dans le public et nous avons rajouté l'apprentissage de l'arabe. Pour l'aspect religieux, l'équipe pédagogique se concentre sur la transmission de valeurs. Il n'y a pas de lecture du Coran », confie Ali El Abdi, président de l'association qui chapeaute l'établissement.

Le succès rencontré par ce groupe scolaire dépasse les simples frontières de l'enseignement. Comme à Montigny-le-Bretonneux, où un collège musulman a ouvert en 2009, il révèle aussi un changement de mentalités parmi les populations d'origine immigrée. Aux parents venus du bled, souvent déboussolés, a succédé une génération de quadragénaires qui a réussi à marier citoyenneté et pratique religieuse. Français et musulmans, ces couples ne croient plus à la suprématie de l'école publique et ont les moyens d'offrir à leurs enfants une alternative. « Ils veulent le meilleur pour leurs enfants et font davantage confiance au privé. Ils sont dans le même esprit que ceux qui inscrivent leurs enfants à l'école Notre-Dame. Pour eux, l'aspect religieux compte, mais il n'est pas prioritaire », analyse Youssef Aallam, conseiller technique.

LeParisien