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Incendie spectaculaire d'une basilique à Nantes


titenath

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Invité spinoz
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Invité spinoz
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Posté(e)

    Condevicium, qui signifie "ville du confluent", est le nom de l'antique Nantes, cité de la tribu gauloise des Namnètes, connue aussi par la table de Peutinger comme "Portus Namnetum" : le port des Namnètes. Le vestige en proie aux flammes ici se trouve être particulièrement intéressant d'une époque charnière pour ce pays de fond d'estuaire. En effet, alors que Ratiatum-Rezé, au sud de la Loire, brillait alors comme plus grand port de l'Ouest de la Gaule, grâce à la gratitude d'un certain César, vivotait péniblement une cité du côté du château des ducs de Bretagne, s'étendant jusqu'à l'actuelle Saint-Mihiel, probablement : restes de murs retrouvés rue de Brior sous l'école des Beaux-Arts.

    Capitale des Namnètes, sous-tribu des des gaulois Vénètes (Capitale Vannes), Condevicium se romanisait alors, se dotant d'une muraille encore visible du côté de la Porte Saint Pierre (proche cathédrale), et de bâtiments publics (dédicace d'un tribunal de commerce visible à la Mairie) témoignant d'un changement géopolitique radical : le déclin des Pictions, dont le port sur la Loire (Rezé) s'envasait, pour l'émergence du port qui fit la splendeur des ducs de Bretagne au Moyen-Age.

    A l'exemple du sanctuaire gallo-romain découvert rue d'Auvours il y a quelques mois (quartier Viarme), avec ses urnes funéraires pratiquement inédites en France, le quartier Saint-Donatien témoigne de l’émergence d'une cité en dur avec ses faubourgs, c'est-à-dire dépassant l'oppidum gaulois en torchis et palissade en bois, au cours du IIIe siècle à la faveur de l'envasement du Seil, le bras de Loire qui portait le grand port rival de Ratiatum-Rezé, au sud de la Loire. Avec un forum situé vraisemblablement place du Pilori, des remparts longeant l'Erdre jusqu'à probablement Port-Boyer (vestiges sous la rue de Strasbourg), la cité se dota de plusieurs temples (à Saturne sous la porte Saint-Pierre) dont au dieu des chrétiens, qui n'était pas encore religion d'Empire. D'où le martyr de Saint Donatien et Saint Rogatien, dans le tumultueux IIIe siècle connu pour sa crise économique et sociale, terreau de la persécution des chrétiens à qui ont reprocha les maux de l'empire.

    En dehors de la ville, l'église paléo-chrétienne se situait entre les remparts et un quartier de domus et forges (quartier Bottière), indiquant classiquement une tolérance pour le christianisme en dehors de la civitas ("ville" à proprement parlé) mais au sein de la communauté tout de même (en banlieue quoi :p ).

    Pour autant, le site de cette basilique n'a pas été fouillé depuis plus d'un siècle et recèle certainement encore nombre secrets...

QUE DE PLACE TU PREND !!!

problèmes d'égo ?

A l'époque dont tu parle, la Bretagne n'est pas encore la France, il faudra attendre que Claude fille de Anne de Bretagne se marie au Roi de France François 1er.

Donc en ce temps là, la Bretagne est CELTE une sorte de gaulois selon les historiens.

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Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)

o_O J'alimente juste un fil de discussion. Si cela ne te plait, ben écoute ce n'est pas très grave : passe ton chemin et va bosser l'amabilité ^^'

    Merci, tout de même, pour les précisions dont j'ose croire que tout le monde était déjà au courant ^^' Je ne vois pas bien où j'aurai parlé de "France" dans mon propos. En revanche, pour ta gouverne, il n'y pas de "Bretagne" du Ier av. J.-C. au IIIe s., où je situe mon propos : c'est un anachronisme. La romanisation des celtes que tu évoques est un fait historique, pourtant classique, dont résulte la civilisation gallo-romaine. L'Armorique (qui exclue le territoire des Namnètes et a fortiori des pictons) portera progressivement le nom de "Bretagne" à partir du IVe siècle, à mesure que les peuplades de Brittania y migreront.

    Vidéo par drone des dégâts. On y a aperçoit, au milieu des tombes, ce qui reste considéré comme la première église nantaise, fondée, dit l'Acta Sanctorum, à l'endroit du tombeau familial des frères Donatien et Rogatien, dont le culte justifiera l'édification de la basilique.

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