Les sans-esprits

C'est ce qui est le plus proche de ce que je pense comme explication sur ce Sujet.

Je ne crois pas que les "sans-âme"/les asociaux, soient dépourvus d'une conscience de soi, mais plutôt d'un manque d'empathie manifeste, c'est à dire de ne pas se projeter en l'autre pour estimer/comprendre/anticiper ses (futures) souffrances/désagréments/douleurs, de ne pas y être sensible, de ne pas s'en préoccuper, de ne pas y songer, de l'occulter complètement, plus qu'un déni, une non prise en compte, une inattention patente. Juste des réponses correspondant à ses propres besoins/aspirations.

Exactement, c'est du vrai bon sens ca ! et pour cela il faut avoir de la sensibilité.

Donc Savonarol il peut y avoir de larges recoupements entre bon sens et sensibilité. La sensibilité part de prémisses naturelles, recouverts sous la notion controversée de "bon sens" (réaction spontanée de l'intelligence qui pose une conclusion et dont on admet la justesse)

Le lien entre les 2 est : l'être naturel. Je n'ai jamais dit que tout le monde possédait cette sensibilité donc ce bon sens.. mais que pour avoir du bon sens, il faut avoir de la sensibilité.

Le bon sens c'est la raison. La sensibilité c'est l'acuité, la fibre qui permet d'anticiper cette raison. Dans la critique de la raison pure Kant souhaitait réconcilier la raison et la sensibilité , tout en délimitant fermement le domaine de connaissance et en différenciant les facultés de l'homme

La sensibilité permet de sentir et sentir c'est être informé dans sa puissance de sensations, du bon sens des choses.

Ceux qui ont de la sensibilité sont capables non seulement d'estimative(bon sens) mais aussi d'écoute. Elles s'agencent mutuellement. La sensibilité va permettre non seulement du bon sens mais aussi de mesurer les conséquences et d'en prendre conscience (elle est la sensation de la sensation).. Le bon sens est externe et la sensibilité interne.

D'ailleurs on dit que le bon sens est l'ennemi du risque, et la sensibilité fait qu'on prévient le risque à long terme. Et déclarer que les autres sont des sans-esprits n'émane pas de quelqu'un de sensible, loin de là même.

Ce qu'on peut reprocher au bon sens c'est son dogmatisme (celui qui affirme, qui veut avoir raison, qui ne garantie rien et surtout pas les conséquences de ses dires) .. la sensibilité est ce qui permet au bon sens de ne pas négliger le hasard.

Ne pas vouloir accepter le lien entre les deux , c'est revenir à dire que la Science c'est uniquement les sciences spéculatives qui cherchent à connaître et que les Sciences pratiques qui veulent connaître pour agir n'en font pas partie.