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22 juillet 1894. Première course automobile


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22 juillet 1894. Première course automobile

Le 22 juillet 1894 a lieu la première course automobile sur route. Le record de vitesse sur le parcours Paris-Rouen est tenu par le comte de Dion : 22 km/h !... Il est vrai que son prototype avec moteur à vapeur ne pouvait guère faire mieux. Il faudra l'arrivée du moteur à explosion de l'ingénieur allemand Daimler pour que progressent les performances des automobiles.

Hérodote.

L'automobile naît dans les années 1880 de la rencontre de deux idées: faire circuler des locomotives sur les routes, et équiper des bicyclettes ou des tricycles d'un moteur. Il faudra en fait une génération pour que se dégage de ces expériences variées l'automobile à essence dans sa version industrielle.

Lors de la naissance de l'automobile, plusieurs modes de traction s'affrontent: vapeur, essence, électricité. Pour les départager, des constructeurs organisent des courses et exposent les engins dans des salons. L'enjeu est à la fois technique et commercial. La presse à gros tirage est associée à ces opérations.

La première course automobile, le 22 juillet 1894, a pour but de départager les voitures à vapeur et les voitures à essence en leur faisant parcourir 120 km à une vitesse moyenne d'au moins 12 km/h. Ce premier concours de voitures sans chevaux est organisé par Le Petit Journal, le principal quotidien français de l'époque, qui offre un prix de 10 000 francs. Ce prix, et la publicité donnée à l'événement par la presse, attirent cent deux candidats. Presque tous sont français; on ne compte que trois étrangers: un Anglais, un Belge et un Allemand, Benz. Presque tous sont disqualifiés lors des épreuves éliminatoires. Sept voitures à vapeur et quatorze voitures à pétrole prennent le départ. Après une lutte serrée, un tracteur à vapeur De Dion-Bouton remorquant une lourde calèche franchit le premier la ligne d'arrivée. Mais le jury, le considérant comme peu maniable, le disqualifie. Albert de Dion, beau joueur, accepte la décision du jury, mais ne s'avoue pas vaincu. Il organise aussitôt une deuxième course afin de départager complètement les techniques concurrentes. Ce sera le Paris-Bordeaux-Paris.

Dix-neuf voitures prennent le départ de cette deuxième course, le 11 juin 1995, dont douze à essence et six à vapeur. La course démontre de manière spectaculaire la supériorité des voitures à essence: une seule voiture à vapeur, une Bollée de 1880, parvient à terminer le parcours de 1 200 km... en dernière position. Albert de Dion décide d'abandonner les voitures à vapeur. Les tricycles à essence De Dion-Bouton auront un gros succès commercial à partir de 1896.

Le 12 novembre 1895, Albert de Dion fonde une société sportive, l'Automobile-Club de France, qui organise désormais des courses de voitures à essence sur des parcours de plus en plus longs: Paris-Marseille-Paris (1896), Paris-Amsterdam-Paris (1898), le premier Tour de France automobile (1899), Paris-Vienne (1902), Paris-Madrid (1903), etc. Chaque course est l'occasion de nouveaux perfectionnements techniques et de nouveaux exploits qui déchaînent l'enthousiasme des foules.

Le 15 juin 1898 ouvre dans le jardin des Tuileries le premier Salon de l'automobile, organisé par l'Automobile-Club de France. Les voitures à essence y sont de loin les plus nombreuses.

L'automobile à essence équipée de pneumatiques l'emporte sur ses concurrentes, tout en restant un produit luxueux et un sport plutôt qu'un mode de transport. C'est en définitive le marché, la demande d'automobiles suscitée par la formidable publicité qui leur est donnée à partir de 1894, qui tranchent entre les techniques concurrentes.

Nicolas Neiertz Musée des arts et métiers.

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