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Alerte rouge sur la rentabilité des entreprises françaises


slanny

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slanny Membre 5 248 messages
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Selon l'Insee, le taux des marges des entreprises françaises a atteint son plus bas niveau depuis 25 ans. Il est désormais le plus faible d'Europe. Un constat inquiétant.

77442.jpgEvolution du taux de marge, du taux d'autofinancement et du taux d'endettement des sociétés non financières françaises entre 1980 et 2011 Insee

Inquiétant constat dressé ce mercredi par l'Insee dans sa note "éclairage sur l'évolution de l'économie française depuis la récession de 2009". Selon l'institut de la statistique, la reprise observée ces deux dernières années n'a pas permis à l'économie française de retrouver son niveau de 2007, et ne devrait pas non plus permettre de redresser la tête dans les mois et années à venir."Deux ans après la sortie de récession, l'économie française retrouve tout juste le niveau d'activité de 2008, la production manufacturière demeurant même inférieure de plus de 5% à son niveau d'avant-crise", explique l'Insee. Résultat, le PIB tricolore est inférieur de 7,5% à celui qu'il aurait été s'il n'y avait pas eu de crise. Soit un manque à gagner de près de 140 milliards d'euros par an pour la France, et de 70 milliards d'euros de recettes fiscales en moins dans les caisses de l'Etat.

Taux de marge plus bas depuis 25 ans Parmi les victimes de la crise, la rentabilité des entreprises, qui a perdu quatre points en l'espace de dix ans, inquiète de plus en plus. Fin 2011, le taux de marge des sociétés produisant des biens et services non financiers est tombé à 28,6%, son plus bas niveau depuis 25 ans. Et surtout le plus faible de toute l'Europe... A titre de comparaison, le taux de marge était de 34,4% en Allemagne et de 38,3% en zone euro selon Eurostat, l'office européen de statistiques.

En cause, la baisse des profits dans l'industrie et plus récemment la hausse des prix de l'énergie ainsi que l'augmentation des coûts salariaux, à la fois à cause du poids des cotisations sociales à la charge des employeurs et de la hausse du salaire réel par tête.

Or, souligne l'Insee, en raison de la chute de leur taux d'épargne (-11,5%) et de la remontée de leurs investissements (+7,7%), le taux d'autofinancement des entreprises est en chute libre, affichant un plongeon de 14,6%, à 67,2%. En cas de resserrement du crédit bancaire, comme certains le craignent, il sera donc difficile de maintenir de hauts niveaux d'investissements, et espérer ainsi renouer avec de plus fortes marges.

Inquiétudes sur l'industrieGlobalement, c'est dans l'industrie, où l'on ne compte plus le nombre de plans sociaux en cours, que la situation est aujourd'hui la plus alarmante. La production manufacturière, "qui a particulièrement souffert" (-11,3 % en 2009, + 4,7 % en 2010 et + 3,2 % en 2011), "reste encore nettement en deçà" de ce qu'elle était avant les turbulences économiques et financières de 2008.

A l'inverse, le secteur de l'agroalimentaire apparait comme le seul à avoir retrouvé son niveau d'avant-crise, les autres industries manufacturières (biens d'équipement, matériels de transport et "autres") affichant une activité inférieure de 5%. En queue de peloton, la cokéfaction et le raffinage, dont le retard d'activité culmine à 22%.

Quant au moral des industriels, il s'est encore dégradé en juin, pour revenir à ce qu'il était fin 2009, signe là encore de mauvaise augure pour le suite..

http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/alerte-rouge-sur-la-rentabilite-des-entreprises-francaises_305495.html

Article qui montre bien pourquoi les pigeons n'ont pas eu envie de se faire plumer un peu plus....

A propos du taux de marge :

En comptabilité, le taux de marge mesure le pourcentage de la valeur ajoutée conservé par les entreprises après versement des coûts salariaux et des impôts liés à la production. Il se calcule en divisant l'excédent brut d'exploitation (EBE) par la valeur ajoutée1 :

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Le taux de marge est supérieur au taux de profit puisqu'il faut encore y retrancher les amortissements, le paiement des frais financiers sur les emprunts, et l'impôt sur les sociétés.

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