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Chine : une usine à champions en question.


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Chine : une usine à champions en question.

Athlètes d'État, entraînements intensifs dès le plus jeune âge, hégémonie gouvernementale... Une belle machine remise en cause par la patronne du tennis chinois.

chine-671778-jpg_461350.JPGLa délégation chinoise lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Londres. © Leon Neal / AFP

C'est un mini-séisme qui frappe l'édifice monolithique du sport chinois. La patronne du tennis de l'Empire du Milieu, Sun Jinfang, s'en est prise mardi au système de recrutement et d'entraînement en vigueur en Chine à la suite de la défaite de Li Na au troisième tour de l'US Open.

Finaliste à l'Open d'Australie en 2011 et vainqueur à Roland-Garros la même année, la meilleure joueuse du pays enchaîne les déconvenues en 2012, échouant face à des adversaires largement à sa portée sur le papier. Son échec face à la jeune Laura Robson, 18 ans et 89e mondiale, à Flushing Meadows, a suffi pour provoquer l'ire de Sun Jinfang : "Nous avons remarqué depuis longtemps que Li Na pouvait s'effondrer subitement et craquer mentalement. Pourquoi ? Car les joueuses comme elle ont fait de le choix de se concentrer exclusivement sur le tennis dès leur plus jeune âge. Du coup, elles arrivent sur le circuit sans être suffisamment construites sur le plan mental. C'est une question d'éducation."

Des propos exceptionnels dans un pays où sportifs et dirigeants chantent en choeur les louanges de la mère patrie. Le système sportif chinois, hérité de celui mis en place par l'URSS, est en effet très contraignant. Recrutées dès l'enfance, les graines de champions prennent rapidement la direction de Pékin et de ses installations ultramodernes pour s'entraîner d'arrache-pied. Qiu Bo, vice-champion olympique de plongeon à 10 mètres à Londres, est de ceux-là. Repéré à 5 ans, il a débuté par le trampoline avant d'être redirigé vers le plongeon. Un choix qui lui a été imposé.

"Il n'y avait qu'à obéir" (Li Na)

Car les athlètes chinois n'ont pas le moindre mot à dire, entraîneurs et hauts dignitaires contrôlant tout, du programme d'entraînement à l'alimentation, en passant par les choix de carrière. Li Na en connaît d'ailleurs un rayon en la matière, elle qui s'est longtemps battue avec les dirigeants du tennis de son pays, au point de mettre sa carrière entre parenthèses pendant deux ans. "En 2002, j'ai tout plaqué car je voulais jouer en simple. Sauf qu'à l'époque la Fédération de tennis privilégiait le double et ne me laissait pas le choix. C'était d'abord le double et ensuite quelques simples, si cela se goupillait bien. Tout était prévu, il n'y avait qu'à obéir", explique l'actuelle numéro huit mondiale... en simple !

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