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Un pseudo peut cacher beaucoup de choses...


Invité Galerie-Avatars

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Fuel4Life Membre 10 926 messages
Baby Forumeur‚
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L’utilisation abusive d’Internet par les enfants peut être dangereuse. Selon des chiffres communiqués par les services de la Gendarmerie, durant la seule période allant de janvier à mai de l’année 2009, pas moins de 460 enfants ont été victimes d’attentat à la pudeur sur Internet. 143 autres ont été violés, alors que 161 ont fait l’objet d’incitation à la débauche. Ces enfants ont été victimes d’un genre qui se dissimule derrière l’écran à l’affût de la proie facile.

Le manque de contrôle parental, lui, contribue grandement à l’exposition des enfants à de nombreux dangers. Surtout que de plus en plus d’enfants ont accès à Internet. Dans ce contexte, M.Hamid Bessalah, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication révélait, il y a quelques jours, que 77% des enfants dont l’âge varie entre 13 et 18 ans, ont accès à Internet d’une manière assidue. Cependant, et c’est là où le bât blesse, 26% uniquement des parents contrôlent leurs enfants alors que le reste leur laisse libre cours de surfer seuls sur le Net. Et pourtant, «contre les dangers Internet, seule la vigilance des parents constitue une véritable protection pour les enfants», signalaient, avant-hier, des ingénieurs de la Société algérienne de service en ingénierie informatique Kindi Technologies. Par ailleurs, lors d’une conférence sur les enfants et l’utilisation d’Internet, animée en collaboration avec la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche Forem au Centre culturel Mohamed Aîssa-Messaoudi d’Hussein Dey, le point a été mis sur la nécessité d’aider les enfants à avoir une utilisation raisonnée, responsable et sûre de cet outil. A ce sujet, les intervenants ont mis en garde, spécialement, contre des dangers souvent méconnus des parents. Il s’agit, entre autres, de la pornographie violente, la pédo-pornographie, la cyberdépendance, le cyberchantage, ainsi que la cyberdiffamation. Autant de dangers qui peuvent, du jour au lendemain, basculer la vie d’un enfant dans des profondeurs abyssales. D’autre part, une trop grande consommation de ce média nuit à la qualité des relations sociales, et influe sur les résultats scolaires et sur la vie familiale. C’est pourquoi les intervenants ont établi une liste de recommandations à suivre par les parents afin de préserver leur progéniture. Il s’agit, en premier lieu, de favoriser la communication entre les parents et les enfants. «Les parents doivent discuter avec leurs enfants de leurs activités sur la Toile», insistaient les conférenciers qui ont ajouté que de cette manière, une sorte de partage familial sera créé. Il est recommandé, également, l’installation de logiciels de contrôle parental en n’oubliant pas, toutefois, de limiter le temps consacré par l’enfant à Internet. Plus, il est utile, également, de limiter le nombre d’écrans à la maison. Aussi, les parents ne doivent pas laisser les jeunes enfants seuls sur Internet. En effet, chaque usage (navigation web, messagerie instantanée, forum, blogs et autres) présente des risques spécifiques. Un prédateur est susceptible de se dissimuler de l’autre côté de l’écran, et c’est pourquoi il faut faire très attention aux mauvaises rencontres, ou aux contenus choquants, violents ou à caractère pornographique sur Internet. Cela dit, s’occuper des enfants n’est jamais une tâche de trop.

62 % des 8-17 ans victimes d'agression sur le Web

Mauvaises rencontres, arnaques, harcèlement, contenus pornographiques, incitations aux comportements excessifs, les enfants sont encore trop victimes d'internet.

coeur-.gifMalgré les différentes campagnes d'information, la sensibilisation du corps enseignant et le recours plus fréquent au contrôle parental, rien ne suffit à faire baisser le chiffre des nuisances et des agressions dont sont victimes les enfants sur le web.

Nombre de jeunes internautes continuent à se laisser piéger par l'ombre de la Toile. Mauvaises rencontres, arnaques, harcèlement, contenus pornographiques, incitations aux comportements excessifs… C'est ce que met en relief le nouveau sondage «Online Family &Schools Reports» , mené par le célèbre éditeur de logiciels de sécurité Norton-Symantec, auprès de quelque 20 000 parents, enfants et enseignants de 24 pays.

Si les intérêts de ce géant américain se confondent avec le pessimisme d'un tel constat, ils traduisent pourtant une réalité observée par de nombreux organismes de défense des enfants face au danger du Net. Ainsi, 62 % des 8-17 ans du monde entier déclarent avoir déjà vécu une situation négative en ligne, 46 % en France.

22 % de petits Français déclarent même avoir déjà vécu une «grave situation en ligne», 39 % à l'échelle internationale. L'intrusion et l'agression par l'image violente ou pornographique, le chantage, le harcèlement ou le guet-apens d'une rencontre réelle sont les principales dérives.

A 13 ans, Mélanie a déjà fait les frais du cyber-harcèlement. Pour nuire à sa réputation, une collégienne de sa connaissance a fait des montages pornographiques à partir de ses photos de profil de Facebook et l'a menacée de diffusion sur Internet et par SMS pendant des mois. «J'étais honteuse, anéantie, se souvient la jeune fille. Je n'osais pas en parler car j'avais peur que tout le monde croit au montage, un véritable enfer !». Les photos ont été publiées mais le harcèlement a été reconnu par l'établissement scolaire qui a sanctionné l'auteur par une semaine d'exclusion. «J'en reste très profondément humiliée», dit Mélanie.

Des parents mieux informés

En tête des parasitages ordinaires, les jeunes internautes citent abondamment le contact établi par un «ami» inconnu sur les réseaux sociaux. Côté téléphone portable, 5 % des enfants avouent avoir été victimes de cybercriminalité.

Face à ces dangers, les parents semblent plus informés qu'avant. 98 % déclarent ne pas ignorer ce que font leur progéniture sur l'écran. Une vigilance toute relative, vu de la fenêtre des enfants, : 21 % d'entre eux estiment que leurs parents n'ont aucune idée de ce qu'ils font en ligne. Reste que de plus en plus de familles ont décidé d'agir en établissant des règles d'utilisation, 54 % concernant le temps passé sur Internet, 51 % concernant les sites Internet sécurisés, 45 % en appliquant le contrôle parental sur l'ordinateur familial.

L'étude Norton apporte un autre éclairage des usages Internet en se penchant sur le volet scolaire. 90 % des profs, 82 % des parents et 78 % des enfants pensent que les écoles devraient intégrer dans leur enseignement la technologie internet «autant que possible».

Des enseignants pour amis sur Facebook

Côté pratique, 12 % des enseignants français sont amis avec des élèves sur les réseaux sociaux tandis que 82 % pensent que le devenir les expose à des risques. Par ailleurs, ils sont 11 % à avoir vécu ou à connaître un professeur victime de «cyberbaiting». Ce terme désigne l'action d'étudiants qui attisent ou tourmentent un enseignant jusqu'à ce qu'il perde patience, moment où ils le filment avec leurs portables avant de publier la séquence sur Internet. L'objectif étant de causer préjudice à l'enseignant ou à l'établissement.

Différents dans leurs points de vue et leurs usages, parents, profs et élèves s'accordent pourtant tous sur un point : «L'école devrait en faire davantage pour éduquer les enfants à la sécurité sur Internet». Une prise de conscience qui progresse puisque plusieurs établissements sont récompensés tous les ans pour leur e-pédagogie lors de la remise des labels Ecoles-Internet. L'édition 2011, soutenue par le ministère de l'Éducation nationale, aura lieu le 23 novembre salon Educatec-Educatice à Paris.

Pédo-pornographie et Cybercriminalitéicone_outils.gif

Avec l’apparition des nouvelles technologies, la nature de la production de la pornographie enfantine et le nombre de personnes qui y ont accès, ont considérablement évolué. L'arrivée d’Internet et l’utilisation accrue des ordinateurs ont permis un développement plus rapide des réseaux d’exploitation sexuelle d’enfants à des fins commerciales. Cette nouvelle technologie ne se présente pas seulement comme un outil de diffusion des images, mais aussi comme un moyen de recrutement des mineurs.

Des milliers de pages pédophiles sont créées tous les jours sur Internet. Les spécialistes estiment à plus de quatre millions le nombre de sites ayant comme victimes des jeunes mineurs et même des bébés âgés de moins de deux ans. Dans les forums et les blogs, les exploiteurs profitent de l’anonymat pour chercher de nouvelles victimes. Ils déguisent leur identité dans le monde virtuel pour mieux attirer un jeune mineur à un rendez-vous bien réel.

En ce qui concerne les modes de production, les récents progrès de la technologie ont facilité l’accès du grand public, dont les exploiteurs sexuels, aux équipements vidéo et informatique perfectionnés et faciles à utiliser. Les caméras numériques et les webcams ont rendu la production d’images plus simple et économique. En même temps, le risque d’être découvert est moindre puisqu’il n’est plus nécessaire de faire appel à des tiers pour développer les photos prises ou pour modifier les vidéos, comme c’était le cas avec les appareils classiques. Bref, la technologie est devenue si facile à utiliser et si peu coûteuse, que le producteur de pornographie enfantine peut désormais travailler à domicile.

Comme Internet passe les frontières, les images sont facilement accessibles depuis n’importe quel pays, ce qui accélère le succès économique d’une affaire ayant des milliards de clients potentiels. En même temps, le caractère international du réseau rend plus difficile la détection et la poursuite des exploiteurs. Les services de police et les agences chargées de la lutte contre la pédo-pornographie parviennent à fermer des dizaines de ces sites tous les jours ; mais, au même moment, des centaines d’autres sont créés, ce qui complique la lutte contre ce fléau implanté partout, dans les pays développés comme dans les pays du Tiers-monde.

Les études et la lutte contre la pornographie enfantine à l’échelle internationale ont rencontré d’importantes difficultés par manque de données concernant sa production et sa diffusion dans de nombreuses parties du monde, notamment en Afrique et en Amérique latine ; et également en raison des modifications constantes de ses modes de production et de consommation liées à son caractère illicite.

La pornographie des mineurs étant un problème de dimension internationale, la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant (1989), ratifiée par une écrasante majorité des Etats, a défini la pornographie enfantine comme une « violation de leurs droits » et exigé des Etats-parties qu’ils prennent des mesures pour prévenir l'exploitation des enfants due à l'utilisation de matériel pornographique. Malgré les efforts importants de nombreux pays, la pornographie enfantine demeure un sujet préoccupant.

Après avoir établi un état des lieux chiffré de la problématique, nous tenterons de définir la pornographie enfantine, en tenant compte de l'ampleur du problème, et de décrire les caractéristiques des victimes et des consommateurs, avant d'examiner les différents délits que l’on peut commettre « via Internet » et les effets que ces produits peuvent avoir sur les enfants et les jeunes mineurs.

Nous identifierons ensuite les différentes législations, en particulier celle de la France, réglementant l’usage d’Internet. Enfin nous donnerons quelques exemples de campagnes de sensibilisation pour le bon usage d’Internet, tant sur des sites gouvernementaux que sur les sites d’ONG engagées dans la lutte contre la pornographie enfantine. La lutte contre ce fléau est une urgence au niveau national et international, où tous les pays et toutes les organisations ont un rôle capital à jouer.

1. Etat des lieux

En 1999, Parry Aftab, une avocate américaine qui a dirigé le plus important programme d’éducation et de sécurité en ligne, a dressé une liste de 30 000 sites pédophiles, sur un total estimé à 4,3 millions. Compte tenu des développements d’Internet et des réseaux de pornographie de mineurs au cours de ces dernières années, ce chiffre serait aujourd’hui bien supérieur. [source Courrier de l’Unesco - Septembre 1999].

Des chiffres alarmants :

- Plus de 20 milliards de dollars sont dépensés chaque année dans le monde pour la production de la pornographie de mineurs et le fonctionnement de réseaux de prostitution enfantine. [source ONU/UNESCO]

- 50 % de tous les enfants qui surfent sur Internet ont déjà été en contact avec une image pornographique [source Medienpädagogischer Forschungsverbund Südwest, Allemagne].

- 80 % des enfants qui « tchatent » ont déjà été victimes de harcèlement sexuel allant de la tentative de séduction verbale à l’abus sexuel. [source sondage représentatif de www.jugendschutz.net, Allemagne].

- Un quart des adolescents de 14 ans communique à autrui des informations personnelles dans les chats [source Institut de sondage Emnid, Allemagne].

- Un jeune « tchateur » sur 7 a déjà fait la connaissance d’une personne sur Internet, et ce, dans 6 % des cas, à l’insu des parents [source www.cybertip.ca ].

- 40 % des enfants interrogés dans le cadre d’une étude canadienne affirment que leurs parents sont peu, voire pas du tout, au courant de leurs activités sur Internet [source www.cybertip.ca ].

- 90% des mineurs âgés entre 8 et 16 ans ont regardé des images pornographiques sur Internet, le plus souvent involontairement [London School of Economics, 2002].

- Âge moyen du premier contact avec la pornographie sur Internet : 11 ans. [internet-filter-review.com].

- Entre 20% et 30% de l’industrie pornographique concerne les enfants [NRC Report 2002, 3.3].

- Des enfants habitués à des images pornographiques dans les médias sont 2 fois plus “déterminés ” à avoir de rapports sexuels avant l’âge de 16 ans [Report in Pediatrics, April, 2006].

- 2 enlèvements sur 5 d’enfants entre 15 et 17 ans sont la conséquence d’un contact sur Internet [source Département de Police de San Diego, Etats-Unis].

2. Qu’est-ce que la pornographie enfantine ?

Avant même d’en venir à l’analyse de l’exploitation sexuelle des mineurs dans le cadre des nouvelles technologies, il faut clarifier le concept de « pornographie enfantine ». Dans le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant de l’Organisation des Nations Unies concernant la vente et l’exploitation sexuelle des enfants, la pornographie enfantine est définie comme : « Toute représentation, par quelques moyens que ce soit, d'un enfant s'adonnant à des activités sexuelles explicites, réelles ou simulées, ou toute représentation des organes sexuels d'un enfant, à des fins principalement sexuelles ».

La Convention du Conseil de l’Europe sur la cybercriminalité (article 9) définit le terme pornographie enfantine comme « toute matière pornographique représentant de manière visuelle et par le biais d’un système informatique un mineur se livrant à un comportement sexuellement explicite ». La même Convention considère comme mineur, en principe, toute personne âgée de moins de 18 ans, même si un membre peut exiger une limite d’âge inférieure, qui doit être au minimum de 16 ans. Ainsi, dans tous les Etats autrichiens la législation concernant la pornographie enfantine considère comme un « enfant » une personne de moins de 16 ans.

Sous l’expression « comportement sexuellement explicite », il faut inclure non seulement les images montrant des enfants se livrant à des activités sexuelles avec d’autres enfants ou avec des adultes (pornographie hard), mais aussi des images « aguichantes » de mineurs nus mettant l’accent sur leur sexualité (pornographie soft ). Les images d’enfants nus soit sur les plages nudistes, soit dans les documentaires, du type National Geographic, sur un village indonésien, n’entrent pas dans le cadre de la pornographie enfantine s’il n’y a pas comportement sexuellement explicite.

D’après la même Convention, les images comportant « une personne qui apparaît comme un mineur se livrant à un comportement sexuellement explicite » entrent aussi dans le cadre de la pornographie enfantine, et donc, dans le cadre de l’illégalité. Tel est le cas de films pornographiques, interprétés par de jeunes Japonaises de plus de 20 ans, à l’apparence juvénile, qui sont vêtues comme des adolescents et font croire qu’elles sont vraiment des mineures.

Cette conception est révolutionnaire car on peut estimer que, même s’ils mettent en scène des adultes, ces films alimentent les fantasmes sexuels des clients sur les mineurs et cela peut représenter « le premier pas » vers la consommation d’images pornographique d’enfants réels.

Enfin, la Convention du Conseil de l’Europe sur la cybercriminalité considère comme de la pornographie enfantine les « images réalistes » représentant un mineur se livrant à un comportement sexuellement explicite. Par images réalistes, on comprend les photos résultant de différents trucages et de techniques informatiques remplaçant des images d'adultes par celles d'enfants (morphing). Même si ces images sont fabriquées, elles ressemblent à des images réelles, et donc l’effet est le même du point de vue du consommateur.

Le Groupe de spécialistes des crimes contre les enfants d'Interpol va au-delà du concept de l’image et définit la pornographie enfantine comme « toute forme de représentation ou de valorisation de l'exploitation sexuelle d'un enfant, y compris des imprimés ou du matériel audio, qui ont pour thème principal le comportement sexuel ou les organes sexuels d'un enfant ».

3. Plus jeunes, plus violents

Les délits sexuels commis sur les enfants et les adolescents se sont multipliés sur Internet et avec les nouveaux moyens de communication. Les types de délits pris en compte sont les suivants : échanges de pornographie enfantine entre adultes sur le réseau ; envois d’images pornographiques à des mineurs sur Internet ; utilisation d’Internet, tchats et blogs, pour préparer des attaques sexuels.

Du fait de son caractère illicite, l'estimation globale du nombre de mineurs victimes des réseaux de pornographie enfantine varie entre 10 000 et 100 000. Des enfants de tous âges, y compris des bébés, sont utilisés à des fins pornographiques dans le monde entier. Une analyse attentive de la pornographie de mineurs facilement accessible sur le marché international atteste que les victimes représentées sont de plus en plus jeunes et les images de plus en plus explicites et violentes.

D’après une étude américaine, 83% des détenteurs de matériel pornographique enfantine possédaient des images d’enfants âgés de 6 à 12 ans ; 39 % possédaient des images d’enfants âgés de 3 à 5 ans ; et 19 % possédaient des images de bébés et de tout-petits âgés de moins de 3 ans.

De même, 92 % possédaient des images de mineurs mettant l’accent sur leur sexualité ou des images de mineurs engagés dans des activités sexuelles explicites ; 80 % possédaient des images montrant la pénétration sexuelle d’un enfant, y compris des rapports sexuels oraux ; et 21 % possédaient même du matériel de pornographie enfantine dépeignant des scènes violentes telles que le viol, le ligotage et la torture d’enfants.

4. Profil des consommateurs de pornographie enfantine

Le consommateur curieux

Il arrive que des internautes, en cherchant des sites de pornographie adulte, finissent par tomber, par hasard, sur des sites pédophiles. Peu conscients de la situation, ils se « laissent faire » en allant jusqu’au bout de leur visite.

Dans certains cas, l’internaute n’est pas forcement attiré par des enfants mais, connaissant toute la gamme de la pornographie adulte, il est à la recherche d’un matériel plus insolite et décide de visiter un site de pornographie enfantine.

Même si, dans les deux cas, l’internaute est poussé par la curiosité plutôt que par la déviance, il pourrait à cette occasion révéler une pédophilie latente, jusqu’ici ignorée. Ce type de consommateur n'est pas nécessairement un pédophile passant à l'acte. Il ne faut donc pas faire l’amalgame entre ceux qui consomment de la pornographie enfantine et les auteurs de délits sexuels sur les enfants. Cependant, les spécialistes constatent des connexions entre eux et assurent qu’Internet joue un rôle d’accélérateur. Ces images nourrissent en permanence leurs fantasmes et l’internaute tombe dans le désir de voir des représentations toujours plus extrêmes. Un jour, en cherchant un stimulant plus puissant qu’une simple image, il pourrait en venir à abuser d’un enfant.

<br style="padding: 0px; margin: 0px; ">Le consommateur « dérivatif »

Ce profil comprend des personnes qui, pressées par les propres valeurs sociales ou par peur de la punition, se limitent à visiter des sites de pornographie enfantine afin d'éviter le passage à l'acte. Cependant, même si un visiteur de sites de pornographie enfantine n’est pas forcément un abuseur d’enfants potentiel, il est important de souligner que, selon les statistiques, la plupart des pédophiles arrêtés pour attouchements ou viols sur des enfants, possédaient d'importantes collections de matériel pédopornographique. D’autre part, le consommateur dérivatif ne tient pas compte du fait que, en visitant ces sites, il alimente la production d’images pédophiles et, donc, l’exploitation sexuelle des mineurs, qui se font dans un monde bien réel.

Le consommateur « stimulé »

Il s’agit de personnes qui, conscientes de leur attirance sexuelle pour les enfants, sont déjà passées à l'acte ou sont sur le point de le faire. Ils visitent donc les sites de pornographie enfantine dans le but d’alimenter leurs fantasmes pour de futures agressions.

5. Le rôle de l’internet

Moyen de diffusion

Dans certains cas, les enfants sont enlevés et forcés à participer à la production de matériel pornographique. Il s’agit le plus souvent d’enfants des rues issus de pays pauvres et de foyers désorganisés où les mineurs sont des proies faciles pour les exploiteurs sexuels. Cependant, ces enfants ne sont pas les seuls en danger, puisque, dans de nombreux pays, y compris les pays développés, les parents peuvent devenir des exploiteurs sexuels de leurs propres enfants qu’ils utilisent pour créer du matériel pornographique ou pour les vendre à d'autres personnes dans ce même but.

Dans ce cas, le danger est « dans la rue » et Internet n’est que le moyen de diffusion d’un délit commis dans le monde réel. Le Groupe de spécialistes des crimes contre les enfants d'Interpol a retenu la définition suivante : « La pornographie mettant en scène des enfants est la conséquence de l'exploitation ou de l'abus sexuel d'un enfant ». En 2000 aux Etats Unis, selon le FBI, 300 enfants ont disparu après avoir pris contact avec un inconnu sur Internet.

Moyen de recrutement

Le « chat » est devenu un des premiers moyens de recrutement des mineurs pour la prostitution et la pornographie. Les stratagèmes inventés par les internautes pour approcher les enfants sont multiples. Cependant, en règle générale, ces sites sont utilisés par les exploiteurs pour rencontrer un mineur dans le monde réel, le séduire, le soumettre par des chantages psychologiques, ou même l’enlever pour le faire participer à des films pornographiques.

Dans les forum de discussion, l’exploiteur sexuel à la recherche d'un enfant profite du pouvoir de l’anonymat pour le séduire. En se faisant passer lui- même pour un adolescent, il le persuade de continuer le contact par mail. Après quelques conversations « innocentes », il réussit à obtenir la confiance du jeune pour lui demander son e-mail et son numéro de portable afin de fixer un rendez-vous dans « le monde réel ». La rencontre est la finalité de ce piège. D’autres proposent de faire, via les webcams, des séances de photos qui s’avèrent pornographiques.

Même si tous les enfants sont des victimes potentielles de ce fléau, certains mineurs sont plus prédestinés que d'autres à être piégés par des internautes dangereux. Un enfant qui souffre d'isolement, vivant dans une famille peu unie et manquant d'attention ou d'affection, peut être amené à se connecter très souvent sur Internet afin de briser cette solitude à travers des contacts variés.

D’après une étude menée par le Centre de recherche Crime Against Children en 2001 aux Etats-Unis, 19 % des enfants âgés de 10 à 17 ans ont été « sollicités sexuellement » au moins une fois sur Internet. Selon la Fondation privée Centre Pew, 60 % des adolescents ont déjà reçu des messages d'inconnus, pas toujours à caractère sexuel, et un enfant sur quatre trouvait cela normal. De même, le FBI constate que le nombre des attaques commises en ligne contre des enfants augmente de 10 % chaque année.

Auto-exploitation ?

Il y a aussi le cas d’adolescentes qui, séduites par l’interdit et l’argent, réalisent leurs propres images pornographiques, parfois à la maison. Elles choisissent elles-mêmes d’exploiter leur corps à des fins commerciales dans le but de s’acheter des produits de marques. Tel est le cas du Japon où une partie non négligeable des jeunes filles sont amenées à participer à des films pornographiques, suite aux requêtes des hommes qui les approchent. D'après un rapport de l’Agence de Police Nationale du Japon en 1996,[] un tiers des cas de prostitution connus impliquait des adolescents et en 1998, le Japon était le plus grand producteur de pornographie enfantine au monde. De même, le rapport établit qu’un quart des étudiantes japonaises entre 12 et 15 ans aurait participé à des « conversations téléphoniques roses ».

Dans le cas japonais contrairement aux schémas de la prostitution enfantine classique, une partie des très jeunes filles s’impliquent de manière volontaire et occasionnelle, elles ne sont pas victimes de proxénètes mais de la « culture de la consommation » et le plus souvent de problèmes familiaux ou sociaux. La faible médiatisation du phénomène et sa banalisation au sein de la société japonaise rendent plus difficiles son analyse et la mise en oeuvre de mesures de lutte. L’industrie du sexe au Japon représente aujourd’hui 1 % du PIB du pays, l’équivalent du budget de la défense nationale.

6. Une souffrance insurmontable

Dans tous les cas d’enfants victimes de prostitution enfantine, le mineur aura du mal à avoir de nouveau confiance dans les personnes qui l’entourent et qu’il aime. Même si, en principe, il est possible que les victimes travaillent sur ces expériences au cours des années, les personnes abusées sexuellement durant leur enfance en subissent généralement les conséquences tout au long de leur vie. Nombre d’entre elles se remémoreront, surtout lors de l’acte sexuel, l’effroyable expérience vécue.

Lorsque les mineurs sont filmés pour un site à caractère pédophile, les victimes souffrent d’un traumatisme supplémentaire. Les abus qu’elles ont subis, sont fixés sur des images pornographiques accessibles aux personnes du monde entier. Ainsi, elles doivent faire face à l’idée que ces images d’exploitation sexuelle sont disponibles sur le réseau. Elles seront donc hantées toute leur vie par l’éventualité que ces images réapparaissent parmi leurs proches. Elles ne peuvent pas, par conséquent, rompre d’une manière définitive avec leur passé, ce qui rend plus complexe leur réinsertion sociale.

7. La lutte contre la pédopornographie

Apprendre à se protéger

L’organisation suisse Stop Pornographie Enfantine a développé un site pouvant enseigner aux jeunes les bons usages d’Internet et aux parents les mesures à prendre afin de mieux protéger leurs enfants.

Parmi les chiffres et les informations du site, on peut aussi trouver des conseils à destination des enfants pour se protéger des possibles exploiteurs sexuels, tels que : ne pas donner d’informations personnelles, adresse du domicile, numéro de téléphone, nom, âge, photos, et ne pas rencontrer une personne connue sur Internet sans avertir les parents.

Safer Internet Day 2007

Le 6 février 2007 dans le cadre du programme Safer Internet Plus de la Commission européenne se tenait la quatrième édition du « Safer Internet Day ». Dans 25 pays, des enfants se sont inscrits à un concours qui devait se clôturer par un Blogathon mondial. L’objectif de cette journée était de mettre l’accent sur le besoin d’une utilisation plus sûre d’Internet par les enfants et les jeunes. Dans ce but, des activités communes étaient organisées, telles que la réalisation d’un concours pour les écoles, la création d’un magazine en ligne, la diffusion de spots télévisés et une enquête en ligne auprès des jeunes. A travers des activités ludiques, les enfants et les jeunes apprennent à utiliser Internet de manière plus sûre et à se protéger de ses dangers potentiels.

Dénonciation : une responsabilité de la population

Dans le cadre du Plan d’action pour un Internet plus sûr de la Commission européenne, des points de contacts en ligne ont été créés pour signaler aux autorités compétentes les contenus illicites ou choquants (pornographie enfantine, incitation ou provocation à la haine, à la discrimination ou à la violence), rencontrés sur le réseau. En France, le premier point de contact a été ouvert en novembre 1998 par l’Association des fournisseurs d’accès et de services Internet (Association des Fournisseurs d'Accès). Le point de contact de l'AFA fournit également des informations sur les textes pénaux applicables en matière de pornographie enfantine et d'incitation à la haine raciale et sur la protection de l’enfance, notamment, sur les logiciels de filtrage des contenus. Ce point de contact appartient à un réseau de Hotlines qui rassemblait en 2004 vingt points de contact dans 18 pays en Europe et dans le monde entier.

De même, le gouvernement français a mis à la disposition des internautes la possibilité de signaler les contenus illicites, notamment des pages ou des propos pédophiles, directement auprès de l’Office central chargé de la lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC).

Son site Internet , animé par les ministères de la Justice, de l'Intérieur, de la Défense et de l'Emploi et de la solidarité, contient également des textes de loi et des conseils aux parents pour la protection de leurs enfants et aux enfants pour mieux connaître les dangers du réseau.

Parmi les plus importants, on y trouve :

Conseils aux parents :

- Installez l'ordinateur dans la salle de séjour ou une pièce commune. L'Internet sera un outil familial et vos enfants vous sentiront présents.

Laissez vos enfants vous montrer comment ils surfent sur l'Internet : leurs sites préférés, ceux qui pourraient vous intéresser.

- Profitez de l'Internet en famille, organisez vos vacances, choisissez un film, préparez un exposé, envoyez un mail aux grands-parents, créez une bibliothèque familiale des bons sites Web.

- Rencontrez d'autres parents internautes, améliorez votre pratique, échangez vos expériences dans les cafés de parents, les cyber-cafés et les espaces publics numériques qui vont être de plus en plus nombreux.

- Eduquez vos enfants à la prudence sur l'Internet, ne donnez jamais d'informations personnelles, ne répondez pas à un message choquant, quittez rapidement le site qui les met mal à l'aise, n'organisez pas de rendez-vous avec une personne rencontrée dans un chat.

- Installez des logiciels de filtrage ou des portails, qui accompagnent vos enfants dans un Internet plus sûr.

- Etablissez un dialogue bienveillant autour de l'Internet en en discutant souvent avec eux.

Conseils aux enfants :

- Si tu envisages de rencontrer quelqu'un que tu as connu en ligne vas-y avec un ami, ou plutôt avec tes parents, et conseille à celui qui souhaite faire ta connaissance de faire pareil.

- Supprime, sans les ouvrir, les mails que tu n'as pas demandé ou qui te sont envoyés par des personnes en qui tu n'as pas confiance.

- N'achète jamais rien en ligne, sauf si tes parents sont avec toi pour te conseiller et t'aider à le faire.

8. La loi en France

Corruption d'un mineur

Le fait de favoriser ou de tenter de favoriser la corruption d'un mineur est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende. Ces peines sont portées à sept ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende lorsque le mineur est âgé de moins de quinze ans « ou lorsque le mineur a été mis en contact avec l'auteur des faits grâce à l'utilisation, pour la diffusion de messages à destination d'un public non déterminé, d'un réseau de télécommunications, ou que les faits sont commis à l'intérieur d'un établissement scolaire ou éducatif ou, à l'occasion des entrées ou des sorties des élèves, aux abords d'un tel établissement ». Les mêmes peines sont notamment applicables au fait, commis par un majeur, d'organiser des réunions comportant des exhibitions ou des relations sexuelles auxquelles un mineur assiste ou participe.

Pornographie mettant en scène un mineur

Le fait, en vue de sa diffusion, de fixer, d'enregistrer ou de transmettre l'image ou la représentation d'un mineur lorsque cette image ou cette représentation présente un caractère pornographique est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende. Le fait de diffuser une telle image ou représentation, par quelque moyen que ce soit, de l'importer ou de l'exporter, de la faire importer ou de la faire exporter, est puni des mêmes peines. Les peines sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à 75 000 euros d'amende lorsqu'il a été utilisé, pour la diffusion de l'image ou de la représentation du mineur à destination d'un public non déterminé, un réseau de télécommunications. Ces dispositions sont également applicables aux images pornographiques d'une personne dont l'aspect physique est celui d'un mineur, sauf s'il est établi que cette personne était âgée de dix-huit ans au jour de la fixation ou de l'enregistrement de son image.

Fabrication, transfert, diffusion de messages à caractère violent ou pornographique

Le fait, soit de fabriquer, de transporter, de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quelque soit le support, un message à caractère violent ou pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine, soit de faire commerce d'un tel message, est puni de trois ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende lorsque ce message est susceptible d'être vu ou perçu par un mineur.

<br style="padding: 0px; margin: 0px; ">Recel d'images de pornographie enfantine

Le recel est le fait de dissimuler, de détenir ou de transmettre une chose, ou de faire office d'intermédiaire afin de la transmettre, en sachant que cette chose provient d'un crime ou d'un délit. Constitue également un recel le fait, en connaissance de cause, de bénéficier, par tout moyen, du produit d'un crime ou d'un délit. Le recel est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 375 000 euros d'amende. De même, le recel est puni de dix ans d'emprisonnement et de 750 000 euros d'amende lorsqu'il est commis de façon habituelle ou en utilisant les facilités que procure l'exercice d'une activité professionnelle ou lorsqu'il est commis en bande organisée. Le recel est assimilé, au regard de la récidive, à l'infraction dont provient le bien recelé. La détention de cassettes à caractère pédopornographique est poursuivie, suivant les tribunaux et les dossiers sous deux qualifications : recel de corruption de mineurs ou recel de fixation, d'enregistrement ou de transmission de l'image pornographique d'un mineur.

Pour sa part, la nouvelle Convention du Conseil de l'Europe contre la cybercriminalité, qui est ouverte aux pays non membres du Conseil de l'Europe, est un texte "pionnier", puisqu'il comporte un article visant à combattre la pédo-pornographie sur Internet. Son article 9 prévoit en effet un large éventail de mesures pour sanctionner la production, la transmission, l'obtention et la possession - par le réseau Internet - d'images représentant des enfants dans des scènes sexuelles, ainsi que la prostitution enfantine.

Conclusion

Aucun pays n’est à l’abri de l’exploitation sexuelle des enfants, c’est pourquoi combattre la pornographie enfantine au niveau international est une tâche laborieuse. L’harmonisation des lois est essentielle pour pouvoir faire face d’une manière efficace à ce fléau croissant.

Au cours de ces dernières années, un nombre grandissant de pays se sont engagés dans la lutte contre l’esclavage sexuel et la pornographie de jeunes mineurs. Cependant, le nombre de sites se multiplie de plus en plus rapidement et les réseaux de proxénétisme trouvent, grâce aux nouvelles technologies, un marché toujours plus lucratif. Pour une lutte plus efficace contre les réseaux de production d’images à caractère pédophile, il est impératif d’approfondir les campagnes visant à la sensibilisation des consommateurs potentiels et à préparer les victimes potentielles à mieux se protéger des dangers d’Internet.Pour cela, il faut mettre l’accent sur la « responsabilité de client ». Les visiteurs potentiels de sites de pornographie enfantine doivent être conscients que, même si, ce ne sont pas eux qui utilisent des mineurs pour la pornographie, en tant que consommateurs du produit, ils font quand même partie des réseaux d’exploitation sexuelle. Ils alimentent l’industrie en le rendant « lucrative». Comme dans la prostitution, là où il n’y a pas de clients, il n’y a pas de marché et de ce fait il n’y a pas d’exploitation.

Les parents ont également un rôle fondamental à jouer pour la protection de leurs enfants. La première prévention consiste à protéger les ordinateurs par des programmes de filtrage pour éviter que les enfants aient accès à des images pornographiques. D’autre part, l’adulte exploiteur qui rentre dans les forums de mineurs à la recherche de victimes joue sciemment de la maladresse et de l’inexpérience des enfants. Il ne s’agit pas de les empêcher d’accéder à cette nouvelle technologie mais de leur apprendre les règles de navigation pour qu’ils en profitent sans courir de risques. C’est pourquoi les parents doivent dialoguer fréquemment avec leurs enfants et être, dans la mesure du possible, au courant de ce qu’ils font sur Internet.

Un enfant non sensibilisé aux dérives possibles d’Internet est un enfant qui court le risque d’en être la victime, et, même si l'Internet se déroule dans un monde virtuel, ses risques et ses dangers sont bien réels.

Préparé par Leonardo Plasencia pour la Fondation Scelles©

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