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1er juillet 1903. Le capitaine Dreyfus donne le départ du premier Tour de France. Enfin presque...


Invité David Web

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1er juillet 1903. Le capitaine Dreyfus donne le départ du premier Tour de France. Enfin presque...

Drôle d'histoire : la Grande Boucle voit le jour parce que le seul quotidien sportif de cette époque est dirigé par un dreyfusard.

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Ils sont 60 coureurs à s'aligner sur la ligne de départ du premier Tour de France. C'est une joyeuse cohue, bon enfant. Les coureurs ne sont pas encore des hommes-sandwichs. À peine s'ils ne se présentent pas en habit de ville. À l'époque, on court pour le sport et pour la gagne, pas forcément pour décrocher un contrat publicitaire. À 15 h 16, le départ est donné devant l'auberge du Réveil-Matin, à Montgeron.

Le préfet a interdit que la course parte de Paris. Les coureurs s'élancent accompagnés par une nuée de supporteurs en vélos. C'est la pagaille. Demain, ils seront à Lyon ! Voilà une belle étape : Paris-Lyon, 467 kilomètres. En ce temps-là les coureurs cyclistes sont de rudes gaillards qui ne pleurnichent pas dès que l'étape dépasse 250 kilomètres. Le vainqueur du jour, Maurice Garin, rejoindra la ligne d'arrivée après 17 heures et 45 minutes de course, avec 55 minutes d'avance sur le deuxième. Et pas encore de dopage, les coureurs se contentent du gros rouge qui tache ou de la gnôle. Garin, lui, préfère le chocolat chaud. Quant aux vélos... Ah, les vélos ! Ils sont aussi maniables que des Vélib : 14 kilos, des freins à peine efficaces et même pas de roue libre (sauf pour un coureur).

Course à étapes

Donc, ce premier Tour de France voit le jour grâce au capitaine Dreyfus. Pas d'erreur, il s'agit du même. Voilà l'histoire : à l'époque de l'affaire Dreyfus, le rédacteur en chef du seul quotidien sportif de l'époque, Le Vélo, ne cesse de publier des éditos dreyfusards. De quoi se mêle-t-il ? On n'en sait rien, mais c'est ainsi. En tout cas, ce parti pris rend furax les gros annonceurs du Vélo, les industriels du cycle et de l'automobile. Alors ceux-ci décident de fonder leur propre quotidien, qu'ils baptisent L'Auto-Vélo (qui devient vite L'Auto) et dont ils confient la direction à Henri Desgrange, ancien coureur et journaliste. Pour vendre son journal, ce dernier veut enthousiasmer la France avec une épreuve cycliste exceptionnelle. Et si on créait une course à étapes faisant le tour de la France ? propose le journaliste Géo Lefèvre. Tope là ! Desgrange trouve l'idée géniale.

Il faut trouver des coureurs. Pas facile de les convaincre de se lancer dans une telle galère. Seuls une quinzaine de coureurs s'inscrivent à l'épreuve. Ce n'est pas suffisant. Il faut repousser d'un mois le départ prévu le 1er juin pour en rameuter d'autres. Desgrange baisse les frais d'inscription, augmente les primes et double le défraiement journalier versé à chaque coureur (de 5 à 10 francs par jour). Finalement, 79 cyclistes s'inscrivent à l'épreuve, mais 60 seulement se présentent au départ. Pas d'équipe à l'époque, chacun court pour soi, et seulement 21 sont sponsorisés par un fabricant de vélos.

Le favori est donc ce Maurice Garin, 32 ans, un ancien ramoneur né dans la vallée d'Aoste, surnommé "le petit ramoneur italien" ou encore "le bouledogue blanc". Il a déjà gagné toutes les grandes courses de l'époque, notamment Paris-Brest-Paris (1 200 km en 52 heures et 11 minutes). C'est dire que la première étape, malgré sa longueur, il l'accomplit les doigts dans le nez. Le premier col franchi par les coureurs est celui du Pin-Bouchain (759 mètres d'altitude). Après la mi-course, pour ne pas courir seul, il demande à ses soigneurs de donner un bol de soupe au seul coureur qui l'accompagne encore. Dix-huit heures de course, ça use un peu. Aussi les cyclistes ont-ils droit à un à trois jours de repos entre chacune des six étapes. La télévision ne dictait pas encore sa loi. Pas de caravane publicitaire, bien entendu.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 049 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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Ah oui, indirectement, on lui doit... :D

Sinon, fallait du courage pour se lancer dans une course pareille. Et il en faut toujours.

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