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Jean-Jacques Rousseau


Nightwish

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Invité scottish_fold
Invités, Posté(e)
Invité scottish_fold
Invité scottish_fold Invités 0 message
Posté(e)

disons qu'il y a les livres et il y a l'humanité, je ne dis l'homme en raison de l'intitulé de cette époque : Siècle des lumières ;

l'encyclopédia universalis était bourrée de "renvois" (pour la définition de roi se reporter à celle de tyran -je caricature c'est voulu)

la censure royale était forte à l'époque, de là à imaginer que Rousseau ait songé à cela alors que l'Angleterre -une de mes passions aussi- captivait ceux qui imaginaient l'idéal) -ces gens étaient déjà "à fond" dans leurs réflexions au moment où ils écrivaient, les Lumières méritent des lauriers (in leur époque)

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Membre, 47ans Posté(e)
Valefor Membre 2 895 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

Au sujet des enfants laissés à l'assistance publique , il faut se remettre dans le contexte de l'époque ; de plus il n'a pas été démontré qu'il s'agissait réellement de ses enfants , mais il est certain que comme argument "à charge" c'est excellent ; d'ailleurs celà a discrédité "le fameux l'émile" (excellent bouquin) ...

Rousseau s'en est expliqué d'ailleurs dans une lettre adressée à Mme de Francueil..

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Invité Mad_World
Invités, Posté(e)
Invité Mad_World
Invité Mad_World Invités 0 message
Posté(e)

Grand esprit dont il est toujours bon de se rappeler de l'oeuvre (même si on n'y adhère pas toujours). N'en déplaise d'ailleurs à son ennemi de toujours et fidèle pourfendeur, un certain Voltaire, qui en peint un tableau haut en couleur dans un style dont il est passé maître, la satire :

Cet ennemi du genre humain

Singe manqué de l'Arétin

Qui se croit celui de Socrate

Ce charlatan trompeur en vain

Changeant cent fois son mithridate

Ce basset hargneux et mutin

Bâtard du chien de Diogène

Mordant également la main

Ou qui le fesse, ou qui l'enchaîne

Ou qui lui présente du pain.

Voltaire (sur Rousseau) 1766

...

Mais comme le disait ce même Rousseau , à ce même Voltaire dans une lettre et une décénie plus tôt :

Ne soyez donc pas surpris de sentir quelques épines inséparables des fleurs qui couronnent les grands talents. Les injures de vos ennemis sont le cortège de votre gloire comme les acclamations satiriques étaient celui des triomphateurs.

(J.J Rousseau, Lettre à Voltaire, 1755)

Je pense que Rousseau su le prendre avec Dignité... Quoique fervent admirateur de Voltaire dans les premiers temps, il avoue souffrir de leur haine réciproque :

Je ne vous aime point, Monsieur ; vous m'avez fait les maux qui pouvaient m'être les plus sensibles, à moi, votre disciple et votre enthousiaste. Vous avez perdu Genève pour le prix de l'asile que vous y avez reçu ; vous avez aliéné de moi mes concitoyens pour le prix des applaudissements que je vous ai prodigués parmi eux ; c'est vous qui me rendez le séjour de mon pays insupportable ; c'est vous qui me ferez mourir en terre étrangère, privé de toutes les consolations des mourants, et jeté pour tout honneur dans une voirie, tandis que tous les honneurs qu'un homme peut attendre vous accompagneront dans mon pays. Je vous hais, enfin, puisque vous l'avez voulu ; mais je vous hais en homme plus digne de vous aimer si vous l'aviez voulu.

(J.J. Rousseau, Lettre à Volaire, 1760)

Tout ça, simplement parce que l'un pense que le malheur de l'homme est fruit de l'ignorance et que l'autre pense que le malheur de l'homme est fuit de ses erreurs...

Bref... De vieux gamin se disputant à coup de pelle et de râteau dans un bac à sable :sleep:

Finalement, je retiendrais aujourd'hui, en ce 28 juin 2012 et de ce penseur une phrase dont je partage l'idée, et qui je crois reste bel et bien d'actualité, ici comme ailleurs :

S'il est bon que de Grands Génies instruisent les hommes, il faut que le vulgaire reçoive leurs instructions ; si chacun se mêle d'en donner, où seront ceux qui les voudront recevoir ?

Moi, j'avoue être assez déconcerté par l'idée d'octroyer le titre de "grand" parmi les hommes à quelqu'un capable de mettre ses 6 mouftards à l'assistance publique.

Mais peut être que mon esprit n'est pas suffisamment éclairé pour comprendre ce genre de choses ......

Je n'ai pas parler de grand homme, mais de grand esprit.

Je n'ai pas parler d'actes, mais d'oeuvres littéraires et philosophiques.

Avant de comprendre, il convient de lire...

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Membre, forumeur alchimiste/Honey, Posté(e)
Nightwish Membre 10 322 messages
forumeur alchimiste/Honey,
Posté(e)

un grand + pour le professeur Mad

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Membre, 47ans Posté(e)
Valefor Membre 2 895 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

Je conseille ce livre à ceux qui "aiment" JJR :

"Rousseau la comédie des masques.." d' Olivier Marchal .

......................................................................................................

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Membre, 42ans Posté(e)
carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
Posté(e)

Ce qui nous sépare de l’Ancien Régime, à savoir : les droits de l’homme, liberté, égalité, fraternité, la République, l’instruction publique universelle, la progressivité de l’impôt, le suffrage universel, sont les fruits réalisés, ou néanmoins conçus, en 1789, et 1792-1793.

On peut comme certains ici abhorrer ces fruits, Robespierre, et la Convention montagnarde, ou bien les apprécier.

Quoiqu’il en soit, ces hommes qui ont fait tout cela, la Révolution, étaient inspirés par la philosophie, et l’utopie républicaine, développées par Rousseau. Ils se concevaient ainsi, et l’étaient.

Rousseau est devenu, après sa mort, le législateur bien réel qu’il était de son vivant en pensées et écrits.

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Membre, 47ans Posté(e)
Valefor Membre 2 895 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

Quelques textes complémentaires de JJR :

"Etrange et funeste constitution où les richesses accumulées facilitent toujours les moyens d'en accumuler de plus grandes , et où il est impossible à celui qui n'a rien d'acquérir quelquechose ; où l'homme de bien n'a nul moyen de sortir de la misère ; où les plus fripons sont les plus honorés et où il faut nécessairement renoncer à la vertu pour devenir un hnnête homme !"

"La foule rampe dans la misère ; tous sont les esclaves du vice.."

"Les hommes et les noeuds de la société par l'intérêt personnel , les mettent tous dans une dépendance mutuelle , leur donnent des besooins réciproques et des intérêts communs et obligent chacun d'eux de concourir au bonheur des autres pour pouvoir faire le sien.."

"Le sauvage vit en lui-même ; l'homme sociable , toujours hors de lui , ne sait vivre que dans l'opinion des autres et c'est pour ainsi dire , de leur seul jugement qu'il tire le sentiment de sa propre existence.."

Je voudrais rebondir sur "l'histoire" méfiez de "l'histoire" car c'est souvent des histoires relayées par d'autres .. D'ailleurs au sujet de l'histoire , la FARCE DU 14 JUILLET une révolution qui en vérité n'était rien d'autre qu'un coup d'état libéral..

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Membre, ...... Phoenix ..... Une cendre déterminée, 52ans Posté(e)
Amazones Membre 13 439 messages
52ans‚ ...... Phoenix ..... Une cendre déterminée,
Posté(e)

Rousseau les rêveries du promeneur solitaire "un de mes préférés"

En parcourant un peu internet, j'ai pu découvrir un article du "Le Figaro" qui est réalisé ce jour par Rémi Soulié

---

On fête le tricentenaire de sa naissance. Mais le philosophe Jean-Jacques Rousseau, inspirateur de la Révolution française et précurseur du romantisme, fut un bien curieux personnage.

coeur-.gif Dans la très éloquente lettre qu'il adressa en 1791 à un membre de l'Assemblée nationale, le philosophe anglais Edmund Burke, qui portait un regard critique sur la Révolution, écrivait à son correspondant: «L'Assemblée recommande à sa jeunesse l'étude des innovateurs les plus osés en matière de moralité. On sait que ses chefs se disputent avec chaleur, à qui ressemble le plus à Rousseau. A la vérité, ils lui ressemblent tous.» (1). Quelques siècles plus tard, à l'occasion du tricentenaire de la naissance du philosophe (Genève, 1712-Ermenonville, 1778), l'Assemblée nationale a conséquemment consacré une superbe exposition et un catalogue (2) à celui dont la pensée fonda la modernité politique et dont les oeuvres majeures contribuèrent à révolutionner le sentiment littéraire.Après une adolescence difficile, le jeune Jean-Jacques trouva l'affection qui lui avait manqué chez «Maman», alias Mme de Warens, à laquelle un prêtre l'avait recommandé. Son bonheur culmina dans l'idyllique vallon des Charmettes, en Savoie, où ils vécurent ensemble (3). «Je me levais avec le soleil et j'étais heureux ; je me promenais et j'étais heureux, je voyais Maman et j'étais heureux...» Insatiable lecteur, il y découvrit Sénèque, Tacite, Locke, Descartes, Malebranche, Leibniz. Puis il partit tenter sa chance à Paris, où il se lia avec le fils d'un coutelier de Langres appelé à une renommée certaine, Denis Diderot. Le futur auteur d'Emile ou De l'éducation rencontra également une modeste domestique, Marie-Thérèse Levasseur, à qui il fera cinq enfants qu'il abandonnera «gaillardement» aux Enfants-Trouvés.

Il croit à l'innocence première de l'homme

Sa vie changea en 1749, date à laquelle il décida de participer à un concours organisé par l'Académie de Dijon portant sur la question suivante: «Si le rétablissement des sciences et des arts a contribué à épurer les moeurs.» Il obtint le premier prix. Le Discours sur les sciences et les arts parut un an plus tard et eut un retentissement immense. A rebours de son siècle, Rousseau y soutenait que le raffinement de la civilisation éloigne l'homme de son innocence première et le pervertit. Conclusion: «Dieu tout-puissant, délivre-nous des Lumières!»Au mois de novembre 1753, la même Académie proposa une autre question à la sagacité des clercs: «Quelle est la source de l'inégalité parmi les hommes, et si elle est autorisée par la loi naturelle?» Rousseau y répondit par un Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, où il affirme que la propriété constitue le premier des maux.Lassé des intrigues parisiennes et aspirant à la quiétude champêtre, le «citoyen de Genève» revint en son pays, mais c'est finalement en France qu'il la trouva, pour un temps, en bordure de la forêt de Montmorency: «Mon ours, voilà votre asile», lui dit son amie la marquise d'Epinay en lui confiant une petite maison, l'Ermitage, dans laquelle il commença à rédiger un roman épistolaire, La Nouvelle Héloïse, promis à «un triomphe sans précédent» (4).

Pour lui, l'individu est la mesure de toute chose

C'est toutefois Du contrat social qui, sur le plan philosophique en tout cas, valut à son auteur un véritable culte de la part des révolutionnaires français. A rebours des théories classiques qui légitiment la société telle qu'elle est et selon lesquelles l'homme, animal naturellement social, s'est organisé politiquement à partir de la «cellule de base» familiale, Rousseau ne se satisfait pas d'un état où, selon lui, «l'homme est né libre, et partout il est dans les fers». L'idée de révolution, dès lors, s'impose. En outre, ce n'est plus la famille qui fonde la société mais l'individu qui, associé à ses semblables, forme le souverain - lequel se donne à lui-même ses propres lois.Enfin, la fameuse «volonté générale» ne résulte pas de l'addition des volontés individuelles mais se caractérise par la nature de son vouloir: le bien commun.Problème: et si, dans un tel système, l'individu se retrouvait seul face à un Etat tout-puissant, comme ce fut le cas dans les régimes totalitaires qui ont tous pris pour modèle la Révolution française? Où la justesse du jugement du philosophe allemand Ernst Cassirer se vérifie: Rousseau a abordé des «questions dont la portée est directement universelle - questions qui, de nos jours, n'ont rien perdu de leur ampleur ni de leur urgence, et qui survivront longtemps encore à leur forme contingente, individuelle et historique» (5).De telles considérations suscitèrent l'ire des autorités. Rousseau s'enfuit en Suisse puis en Angleterre en compagnie du philosophe David Hume (alors attaché à l'ambassade de Grande-Bretagne à Paris). Il y resta plus d'un an. De retour en France, persuadé d'être victime de persécutions incessantes, il s'installa près de Gisors sous le nom de Jean-Joseph Renou: «Je commence à craindre après tant de malheurs réels, d'en voir quelques fois d'imaginaires qui peuvent agir sur mon cerveau.» Après quelques autres errances, il regagna Paris, où on le laissa en paix, puis il répondit favorablement à l'invitation du marquis de Girardin à venir séjourner à Ermenonville. C'est donc là qu'il mourut, soudainement.Les rêveries politiques de Rousseau ne sont peut-être pas à la hauteur de celles du promeneur solitaire, du botaniste et de l'herborisateur qu'il fut aussi et d'abord. Mais après tout, comme disait un autre poète, Aragon, «rien n'est égal à ce qu'on rêve...». -

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Invité Imanouèl
Invités, Posté(e)
Invité Imanouèl
Invité Imanouèl Invités 0 message
Posté(e)
"Le sauvage vit en lui-même ; l'homme sociable , toujours hors de lui , ne sait vivre que dans l'opinion des autres et c'est pour ainsi dire , de leur seul jugement qu'il tire le sentiment de sa propre existence.."

Rousseau chacun a voulu lui faire dire ce qu'il avait envie de comprendre.

Un extrait du "Contrat Social".

De l'état civil

"Ce passage de l'état de nature à l'état civil produit dans l'homme un changement remarquable, en substituant dans sa conduite la justice à l'instinct, et donnant à ses actions la moralité qui leur manquait auparavant. C'est alors seulement que la voix du devoir succédant à l'impulsion physique et le droit à l'appetit, l'homme, qui jusque là n'avait regardé que lui-même, se voit forcé d'agir sur d'autres principes, et de consulter sa raison avant d'écouter ses penchants. Qouiqu'il se prive dans cet état de plusieurs avantages qu'il tient de sa nature, il en regagne de si grands, ses facultés s'exercent et se développent, ses idées s'étendent, ses sentiments s'ennoblissent, son âme toute entière s'élève à tel point que si les abus de cette nouvelle condition ne le dégradaient souvent au-dessous de celle dont il est sorti, il devrait bénir sans cesse l'instant heureux qui l'en arracha pour jamais, et qui, d'un animal stupide et borné, fit un être intelligent et un homme" etc...

Il dit là exactement le contraire de ce qu"on s'acharne à vouloir lui faire dire.

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Membre, 47ans Posté(e)
Valefor Membre 2 895 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

Bonjour Amazones , pareil pour "les rêveries" d'autant plus marrant que je l'ai lu en marchant et que je l'ai fini assis au milieu des fougères....:cool::D

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Membre, ...... Phoenix ..... Une cendre déterminée, 52ans Posté(e)
Amazones Membre 13 439 messages
52ans‚ ...... Phoenix ..... Une cendre déterminée,
Posté(e)

On conserve à la bibliothèque de Neuchâtel vingt-sept cartes à jouer trouvées chez Rousseau à sa mort par le marquis de Girardin. Au dos de ces cartes sont notés des fragments de texte, des ébauches, des plans. Beaucoup de ces morceaux semblent entretenir avec le texte des Rêveries des rapports étroits, mais il s'agit néanmoins d'une des plus jolies énigmes littéraires qui aient jamiais excité la curiosité des chercheurs. Leur datation est discutée ; certains pourraient remonter à 1771, d'autres précéder de peu, en 1778, la mort de l'écrivain. Leur raccordement aux Confessions, voir aux Dialogues, est quelquefois plus probable qu'aux Rêveries. Leur numérotaion n'est peut-être pas, ou pas entièrement, de la main de Rousseau.

Voici donc, dans l'ordre de la numérotation des cartes, qui comportent parfois plusieurs fragments, séparés ou non par un trait, ces morceaux de texte que chacun pourra confronter avec celui des Rêveries, selon une logique purement poétique. La choses est assez rare pour avoir du prix.

Carte N° 1

Pour bien remplir le titre de ce recueil je l'aurais dû commencer il y a soixante ans : car ma vie entière n'a guère été qu'une longue rêverie divisée en chapitres par mes promenades de chaque jour.

Je le commence aujourd'hui quoique tard parce qu'il ne me reste plus rien de mieux à faire en ce monde.

Je sens déjà mon imagination se glacer, toutes mes facultés s'affaiblir. Je m'attends à voir mes rêveries devenir plus froides de jour en jour jusqu'à ce que l'ennui de les écrire m'en ôte le courage ; ainsi mon livre, si je le continue, doit naturellement finir quand j'approcherai de la fin de ma vie.

Carte N°2

Il est vrai que l'homme le plus impassible est assujetti par son corps et par ses sens aux impressions du plaisir et de la douleur et à leurs effets. Mais ces impressions purement physiques ne sont par elles-mêmes que des sensations. Elles peuvent produire des passions, même quelquefois des vertus, soit lorsque l'impression profonde et durable se prolonge dans l'âme et survit à la sensation, soit quand la volonté mue par d'autres motifs résiste au plaisir ou consent à la douleur ; encore faut-il que cette volonté demeure toujours régnante dans l'acte.... car si la sensation plus puissante arrache enfin le consentement, toute la moralité de la résistance s'évanouit et l'acte redevient et par lui-même et par ses effets absolument le même que s'il eût été pleinement consenti. Cette rigueur paraît dure, mais aussi n'est-ce donc pas par lui que la vertu porte un nom si sublime. Si la victoire ne coûtait rien quelle couronne mériterait-elle ?

.........

Bonjour Amazones , pareil pour "les rêveries" d'autant plus marrant que je l'ai lu en marchant et que je l'ai fini assis au milieu des fougères....:cool::D

Quand on est épris par de biens belles lectures, cela me semble normal :D

--

Oups bonjour ;)

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Membre, forumeur alchimiste/Honey, Posté(e)
Nightwish Membre 10 322 messages
forumeur alchimiste/Honey,
Posté(e)

très intéressant! :bo:

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Membre, claniste, 106ans Posté(e)
cry baby Membre 44 048 messages
106ans‚ claniste,
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on a l'impression que des philosophes comme lui,sont morts y'a seulement 5 -6 ,tellement ils traversent le temps,leurs écrits étaient déja modernes et ne vieillissent pas

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Membre, 47ans Posté(e)
Valefor Membre 2 895 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

Deux citations de JJR que j"aime" tout particulièrement :

"L'argent que l'on possède est instrument de liberté , celui que l'on pourchasse , de la servitude.."

"Celui qui a le plus vécu n'est pas celui qui a compté le plus d'années ; mais celui qui a le plus senti sa vie..."

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Membre, ...... Phoenix ..... Une cendre déterminée, 52ans Posté(e)
Amazones Membre 13 439 messages
52ans‚ ...... Phoenix ..... Une cendre déterminée,
Posté(e)

Carte N° 3

Le bonheur est un état trop constant et l'homme un être trop muable pour que l'un convienne à l'autre. Solon citait à Crésus l'exemple de trois hommes heureux moins à cause du bonheur de leur vie que de la douceur de leur mort, et ne lui accordait point d'être un homme heureux tandis qu'il vivait encore. L'expériene prouva qu'il avait raison. J'ajoute que s'il est quelque homme vraiment heureux sur la terre on ne le citera pas en exemple car personne que lui n'en sait rien.

... mouvement continu que j'aperçois m'avertit que j'existe car il est entrain que la seule affection que j'éprouve alors est la faible sensation d'un bruit léger, égal et monotone. De quoi est-ce donc que je jouis, de moi ou.....

Carte N° 4

Il est vrai que je ne fais rien sur la terre ; mais quand je n'aurais plus de corps je n'y ferai rien non plus, et néanmoins je serai un plus excellent être plus plein de sentiment et de vie que le plus agissant des mortels.

Carte N° 5

Un moderne les apetisse à sa mesure et moi je m'agrandis à la leur.

Carte N° 6

Et quelle erreur, par exemple, ne vaut mieux que l'art de discerner les faux amis quand cet art n'est acquis qu'à force de nous montrer tels tous ceux qu'on avait crus véritables ?

Carte N° 7

Ces Messieurs font comme une troupe de flibustiers qui tenaillant à leur aise un pauvre Espagnol le consolaient bénignement en lui prouvant par des arguments bien stoïques que la douleur n'était point un mal.

---

"J'aime mieux être homme à paradoxes qu'homme à préjugés"

"La jeunesse est le temps d'étudier la sagesse, la vieillesse est le temps de la pratiquer"

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Membre, forumeur alchimiste/Honey, Posté(e)
Nightwish Membre 10 322 messages
forumeur alchimiste/Honey,
Posté(e)

excellent!

merci à vous! :bo:

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Membre, ...... Phoenix ..... Une cendre déterminée, 52ans Posté(e)
Amazones Membre 13 439 messages
52ans‚ ...... Phoenix ..... Une cendre déterminée,
Posté(e)

Bonjour ma Night,

Comme promis, voici la suite, excuse j'ai pris un peu de retard ce week :blush:

Alors où j'en étais :p

---

Carte N° 8

Mais je ne voulus ni lui donner mon adresse ni prendre la sienne, sûr qu'aussitôt que j'aurais le dos tourné, elle allait être interrogée, et que par des transformations familières à ces Messieurs ils sauraient tirer de mes intentions connues un mal beaucoup plus grand que le bien que j'aurais désiré faire.

Carte N° 9

Et quand mon innocence enfin reconnue aurait convaincu mes persécuteurs, quand la vérité luirait à tous les yeux plus brillante que le soleil, le public loin d'apaiser sa furie n'en deviendrait que plus acharné ; il me haïrait plus alors pour sa propre injustice qu'il ne me hait aujourd'hui pour les vices qu'il aime à m'attribuer. Jamais il ne me pardonnerait les indignités dont il me charge. Elles sont désormais pour lui mon plus irrémissible forfait.

Carte N° 10

Je dois toujours faire ce que je dois, parce que je le dois, mais non par aucun espoir de succès, car je sais bien que ce succès est désormais impossible.

Carte N° 11

Je me représente l'étonnement de cette génération si superbe, si orgueilleuse, si fière de son prétendu savoir, et qui compte avec une si cruelle suffisance sur l'infaillibilité de ses lumières à mon égard.

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Membre, 54ans Posté(e)
Sha'Do Membre 2 240 messages
Baby Forumeur‚ 54ans‚
Posté(e)

Bonjour

Excellent sujet !

Jean-Jacques Rousseau a marqué son temps, il fut aimé et détesté, Voltaire fut un de ses grand détracteurs.

Quand il a publié son * Discours sur l'origine de l'inégalité* ça lui a valu les critiques de Voltaire et autres personnages illustres.

celui-ci ne c'est pas privé de lui faire savoir sa façon de voir face à cette ouvrage.

Extrait de cette lettre adressée à Rousseau par Voltaire

« J'ai reçu, Monsieur, votre nouveau livre contre le genre humain. On n'a jamais employé tant d'esprit à vouloir nous rendre bêtes, il prend envie de marcher à quatre pattes quand on lit votre ouvrage. »

Le clergé aussi le condamna religieusement, il voyait Rousseau comme un partisan du Pèlagianisme.

Rousseau avait une certaine philosophie de la politique et tout ce qui en découlait !

« Il serait aisé de prouver que tout gouvernement qui, sans se corrompre ni s'altérer, marcherait toujours exactement selon la fin de son institution, aurait été institué sans nécessité, et qu'un pays où personne n'éluderait les lois et n'abuserait de la magistrature, n'aurait besoin ni de magistrats ni de lois. »

Il fut pour les révolutionnaires un guide.

Le philosophe Arthur Schopenhauser disait de lui qu'il était ; *le plus grand des moralisateurs modernes*

« Ma théorie a pour elle l'autorité du plus grand des moralistes modernes : car tel est assurément le rang qui revient à J.-J. Rousseau, à celui qui a connu si à fond le cœur humain, à celui qui puisa sa sagesse, non dans des livres, mais dans la vie ; qui produisit sa doctrine non pour la Chaire, mais pour l'humanité ; à cet ennemi des préjugés, à ce nourrisson de la nature, qui tient de sa mère le don de moraliser sans ennuyer, parce qu'il possède la vérité, et qu'il émeut les cœurs »

Quelques citations que j'aime :

* j'aime mieux être homme à paradoxes qu'homme à préjugés* Extrait de Emilie ou l'éducation

*Les lois sont toujours utiles à ceux qui possèdes et nuisibles à ceux qui n'ont rien* Extrait du contrat social

Il fut un grand philosophe et écrivain, dommage qu'il ne soit plus autant étudié !

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Membre, 47ans Posté(e)
Valefor Membre 2 895 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

"Le Monde" édite un Hors série consacré à JJR en ces termes Jean-Jacques Rousseau LE SUBVERSIF .. "cette appellation" me plait , il est enfin "distingué" à sa juste valeur d'un auteur comme Voltaire par exemple (mondain , surfait , libéral ..)

....

Le prix est de 7 euros 90 :D

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Membre, ...... Phoenix ..... Une cendre déterminée, 52ans Posté(e)
Amazones Membre 13 439 messages
52ans‚ ...... Phoenix ..... Une cendre déterminée,
Posté(e)

Carte N°12

Il n'y a plus ni affinité ni fraternité entre eux et moi, ils m'ont renié pour leur frère et moi je me fais gloire de les prendre au mot. Que si néanmoins je pouvais remplir encore envers eux quelque devoir d'humanité je le ferais sans doute, non comme avec mes semblables mais comme avec des êtres souffrants et sensibles qui ont besoin de soulagement. Je soulagerais de même de meilleur cœur encore un chien qui souffre. Car n'étant ni traître ni fourbe et ne caressant jamais par fausseté, un chien m'est beaucoup plus proche qu'un homme de cette génération.

Carte N°13

Le souverain lui-même n'a droit de faire grâce qu'après que le coupable a été jugé et condamné dans toutes les formes. Autrement ce serait lui imprimer la tache du crime sans l'en avoir convaincu, ce qui serait la plus criante des iniquités.

S'ils veulent me nourrir de pain c'est en m'abreuvant d'ignominie. La charité dont ils veulent user à mon égard n'est pas bénéficence, elle est opprobre et outrage ; elle est un moyen de m'avilir et rien de plus. Ils me voudraient mort sans doute ; mais ils m'aiment encore mieux vivant et diffamé.

Carte N° 14

Et je recevrai leur aumône avec la même reconnaissance qu'un passant peut avoir pour un voleur qui après lui avoir pris sa bourse lui en rend une petite partie pour achever son chemin. Encore y a-t-il cette différence que l'intention du voleur n'est pas d'avilir le passant mais uniquement de le soulager.

Il n'y a que moi seul au monde qui se lève chaque jour avec la certitude parfaite de n'éprouver dans la journée aucune nouvelle peine et de ne pas se coucher plus malheureux.

Carte N°15

L'attente de l'autre vie adoucit tous les maux de celle-ci et rend les terreurs de la mort presque nulles ; mais dans les choses de ce monde l'espérance est toujours mêlée d'inquiétude et il n'y a de vrai repos que dans la résignation.

---

Bonne journée :blush:

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