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Facilité ou pas ?


Invité Grenadine33

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Invité hum
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La liberté s'exerce au nom de valeurs. Libre d'accord, c'est effectivement un très joli mot, mais libre de quoi? Libre pour quoi? Répondre à ces questions c'est nommer les valeurs qui nous font agir. La révolution française et la DDHC sont des exemples de libertés qui furent revendiquées au titre de certaines valeurs (liberté / égalité / fraternité entre autres...)

Il semble alors que la meilleure définition de la liberté, et peut-être la seule qui soit irréfutable, c'est la liberté politique. Choisir c'est renoncer, mais justement, quelle liberté y-a-t-il sans choix (et donc sans renoncement)?

Je comprends, c'est juste le mot valeur qui m'a troublé : si je décide de manger une glace, en considérant que le désir qui me pousse n'est pas impérieux, il me semble agir librement ; j'agis en vertu d'un petit désir insignifiant, mais en toute conscience ; or je ne vois pas au nom de quelle valeur j'agis au juste...peut-être au nom de ma liberté de manger de la glace ?

Il me semble plus correct de dire que c'est de par ma liberté de manger de la glace que je mange cette glace.

Si je n'ai pas cette valeur en tête au moment où j'agis, si j'ai simplement conscience de ce doux désir, de cette glace qui s'offre à ma portée et de ma possibilité immédiate de la manger ou non, cette conscience de la situation n'est-elle pas suffisante pour qualifier cet acte de libre ? A moins que le plaisir soit une valeur (d'ailleurs qu'y a t-il derrière chaque valeur, sinon un désir plus ou moins développé, plus ou moins sublimé collectivement) ? Ou qu'agir pour se faire plaisir ne soit pas agir librement ?

Je ne pense pas que la liberté se définisse uniquement sous un aspect politique. Car les déterminations et les choix auxquels nous avons affaire dans la vie quotidienne ne sont pas uniquement politiques : choisir de mettre un pantalon bleu ou un rouge ne relève pas forcément du politique. C'est pourtant un acte comme un autre, susceptible d'être libre, même si moins impressionnant, que de se soulever au nom des droits de l'homme ^^

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Invité Quasi-Modo
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Je comprends, c'est juste le mot valeur qui m'a troublé : si je décide de manger une glace, en considérant que le désir qui me pousse n'est pas impérieux, il me semble agir librement ; j'agis en vertu d'un petit désir insignifiant, mais en toute conscience ; or je ne vois pas au nom de quelle valeur j'agis au juste...peut-être au nom de ma liberté de manger de la glace ?

Il me semble plus correct de dire que c'est de par ma liberté de manger de la glace que je mange cette glace.

Oui je suis tout à fait d'accord.

Il est vrai que sans l'avoir précisé je parlai de liberté tout court, mais je pensais que la liberté ne serait évoquée ici que sous son aspect politique c'est à dire de la possibilité d'exercer ou non un droit, en contrepartie de l'acquittement d'un devoir.

Si je n'ai pas cette valeur en tête au moment où j'agis, si j'ai simplement conscience de ce doux désir, de cette glace qui s'offre à ma portée et de ma possibilité immédiate de la manger ou non, cette conscience de la situation n'est-elle pas suffisante pour qualifier cet acte de libre ? A moins que le plaisir soit une valeur (d'ailleurs qu'y a t-il derrière chaque valeur, sinon un désir plus ou moins développé, plus ou moins sublimé collectivement) ? Ou qu'agir pour se faire plaisir ne soit pas agir librement ?

Disons qu'un déterminisme sous-jacent est toujours à soupçonner. Je me suis toujours méfié de la notion de libre-arbitre ainsi que des autres angles d'attaque, quand j'ai réalisé qu'un processus inconscient est bien souvent à l'oeuvre. Peut-être avez-vous vu une publicité particulièrement persuasive (voire pire, utilisant le procédé subliminal) juste avant de vous acheter cette glace? Concernant les déterminismes psychiques, connaissez-vous l'expérience du parapluie de Charcot?

Je ne pense pas que la liberté se définisse uniquement sous un aspect politique. Car les déterminations et les choix auxquels nous avons affaire dans la vie quotidienne ne sont pas uniquement politiques : choisir de mettre un pantalon bleu ou un rouge ne relève pas forcément du politique. C'est pourtant un acte comme un autre, susceptible d'être libre, même si moins impressionnant, que de se soulever au nom des droits de l'homme ^^

Certes, il existe d'autres angles d'attaque du concept de liberté (libre-arbitre, libre nécessité, liberté d'indifférence, etc...) mais celle dont toute celles-ci dépendent pour être opérantes est la liberté politique. Pour reprendre notre exemple, c'est de par la liberté politique de tenir telle ou telle conduite, comme manger une glace, que je peux effectivement me permettre de la tenir. C'est pourquoi je pense qu'elle consiste en notre plus haute, si ce n'est notre seule liberté.

D'ailleurs, le jour où un dictateur à moitié fou interdirait de porter des pantalons bleus, pourrait-on véritablement dire que nous serions libres d'en porter un?

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Membre, Assoiffée de lecture, 33ans Posté(e)
Luft Membre 1 219 messages
33ans‚ Assoiffée de lecture,
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Je préfère le monde dans lequel je suis que celui qui est présenté dans le Truman Show, dans 1984 ou dans Le Meilleur des mondes.

Je n'ai aucun recul et aurais du mal à en avoir puisque je suis le produit de la société dans laquelle je vis. *_*

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Invité hum
Invités, Posté(e)
Invité hum
Invité hum Invités 0 message
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Disons qu'un déterminisme sous-jacent est toujours à soupçonner. Je me suis toujours méfié de la notion de libre-arbitre ainsi que des autres angles d'attaque, quand j'ai réalisé qu'un processus inconscient est bien souvent à l'oeuvre. Peut-être avez-vous vu une publicité particulièrement persuasive (voire pire, utilisant le procédé subliminal) juste avant de vous acheter cette glace? Concernant les déterminismes psychiques, connaissez-vous l'expérience du parapluie de Charcot?

Oui, on ne peut jamais connaître la totalité de ce qui nous détermine, c'est ce qui empêche de concevoir une liberté absolue.On peut envisager à la rigueur différents degrés de liberté, en fonction de la prise en comptes de ce qui nous est possible, de nos conditionnements, des résistances potentielles..

Mais l'expérience de Charcot incite en effet à ne pas trop idéaliser cette notion, même si je doute que la publicité puisse avoir le pouvoir de l'hypnose.

Enfin personnellement, dans la mesure de mes propres connaissances, ou plutôt de mon ignorance, j'ai envie de faire avec la liberté ce que Pascal faisait avec Dieu : le pari de son existence ^^ C'est un bon stimulant, et c'est au fond ça l'essentiel.

Certes, il existe d'autres angles d'attaque du concept de liberté (libre-arbitre, libre nécessité, liberté d'indifférence, etc...) mais celle dont toute celles-ci dépendent pour être opérantes est la liberté politique. Pour reprendre notre exemple, c'est de par

la liberté politique de tenir telle ou telle conduite, comme manger une glace, que je peux effectivement me permettre de la tenir. C'est pourquoi je pense qu'elle consiste en notre plus haute, si ce n'est notre seule liberté.

Je suis à peu près d'accord, sans liberté politique on tomberait dans un monde comme celui de Huxley, où les comportements individuels d'auto-aliénation sont normalisés de par ce manque de liberté politique.

Le désir de liberté est naturel à tout animal, il va de pair avec la volonté de vivre.

D'ailleurs, le jour où un dictateur à moitié fou interdirait de porter des pantalons bleus, pourrait-on véritablement dire que nous serions libres d'en porter un?

Au niveau de la loi, certes non. Mais si ce dictateur ne perquisitionne pas tous mes pantalons bleus, ne puis-je choisir d'en mettre un ? Il me semble que si, même si la loi me l'interdit. Après, que je termine écartelé ou en me balançant au bout d'une corde, c'est une autre histoire :D

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Invité hum
Invités, Posté(e)
Invité hum
Invité hum Invités 0 message
Posté(e)

Je n'ai aucun recul et aurais du mal à en avoir puisque je suis le produit de la société dans laquelle je vis. *_*

Oui, mais il y a toujours moyen de se détacher plus ou moins de ses influences, en passant du temps dans un pays étranger par exemple. Même si cela suffit très rarement sinon jamais à effacer totalement les influences de notre société, et que ça peut tout aussi bien entraîner au contraire la nostalgie du pays, ça permet de développer son sens critique vis-à-vis d'elle, ce qui n'est déjà pas mal.

Même sans partir à l'étranger, on peut se trouver dans certains états de conscience qui permettent de se distancer de ses propres conditionnements, temporairement peut-être, mais c'est toujours intéressant.

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Membre, Surhomme Nietzschéen, 50ans Posté(e)
Zarathoustra2 Membre 8 656 messages
50ans‚ Surhomme Nietzschéen,
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Pas de liberté de critiquer => corruption.

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  • 4 mois après...
Membre, 36ans Posté(e)
melina2914 Membre 82 messages
Baby Forumeur‚ 36ans‚
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vivre dans un monde artificiel, totalitaire, mais où vous ne connaitrez jamais la peur, la faim, la maladie, le chômage... ?

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Membre, Surhomme Nietzschéen, 50ans Posté(e)
Zarathoustra2 Membre 8 656 messages
50ans‚ Surhomme Nietzschéen,
Posté(e)

Utopique, s'il y a totalitarisme, il y a corruption, et donc misère et pauvreté.

Un régime totalitaire où n'existerait ni la peur ni la faim ni la maladie ni le chômage est simplement impossible.

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