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Malthus et le malthusianisme


Zarathoustra2

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Membre, Surhomme Nietzschéen, 48ans Posté(e)
Zarathoustra2 Membre 8 656 messages
48ans‚ Surhomme Nietzschéen,
Posté(e)

Le site philo5 nous donne une nouvelle fiche pour Malthus, un philosophe parfaitement d'actualité au vu des problèmes actuels de surpopulation. Malthus a théorisé ces problèmes. Modulo quelques corrections dues à des évènements imprévu, les prédictions de Malthus se réalisent aujourd'hui.

Lien vers l'article d'origine : Malthus sur philo5

Malthus

1766 – 1834

Économiste anglais

Malthusianisme

* POPULATION *

« Lorsque la population n'est arrêtée par aucun obstacle, elle double tous les vingt-cinq ans. » Les ressources disponibles limitent la population en vertu d'un principe naturel. Il faut s'abstenir de procréer si les ressources sont limitées, sinon la misère, la maladie et le taux de mortalité croîtront en proportion de la surnatalité.

Toute population est soumise au principe suivant : Il est impossible de maintenir en vie davantage de population que ne le permettent les ressources alimentaires disponibles.

Sur une planète limitée, les ressources sont limitées. La croissance de la population devra, à terme, nécessairement plafonner.

L'accroissement de la population est soumis à un cycle de régulation naturelle. Plus il y a de ressources et de prospérité, plus la population augmente. Mais bientôt, les conditions insalubres se multiplient et les ressources se divisent : d'où guerre, famine et maladies déciment la population. Cette mortalité augmente les ressources disponibles pour chacun ; un nouveau cycle de prospérité recommence.

Il ne faut donc pas engendrer plus d'enfants que le pays ne peut en nourrir. Quand on n'a pas l'argent nécessaire à nourrir une famille, il faut s'abstenir de procréer.

Deux obstacles limitent la population.

  1. Obstacle destructif : famine, maladie, guerres, épidémies et catastrophes.
  2. Obstacle préventif : le mariage tardif et la contrainte morale (régulation des naissances).

Dans une économie aux ressources limitées, il faut mettre l'accent sur l'obstacle préventif, beaucoup moins cruel que l'obstacle destructif. En effet, l'abstinence sexuelle est une souffrance légère en comparaison à celle imposée par l'obstacle destructif.

Le mariage est un acte de consentement mutuel accordant aux époux la licence de copuler et le permis d'engendrer délivré par l'État. Toute activité sexuelle pratiquée à l'extérieur de ce cadre est considérée comme in vice illicite. De plus, l'État doit exercer l'influence nécessaire pour retarder l'âge des mariages dans la mesure de la nourriture disponible et la capacité sanitaire du pays. Moins il y a de ressources disponibles, plus tardifs seront les mariages. Toute naissance est une mort programmée. Il importe de ne laisser naître que les bouches que les géniteurs auront les moyens financiers de nourrir. Cette contrainte morale consentie permet de maintenir l'équilibre de la population en évitant les famines, les épidémies et les guerres, principales causes de mortalité dues à la surpopulation.

Comme l'être humain éprouve une tendance naturelle au moindre effort, la pauvreté risque d'être plus grande si l'État établit des lois d'assistance publique systématique et assurée. En effet, si l'on habitue le citoyen à compter sur des allocations gratuites, il n'éprouvera plus le besoin de travailler. Il faut donc laisser l'exercice de la charité à des particuliers ou à des organismes qui ne dépendent pas des deniers publics. De manière générale, les lois sur les pauvres créent les pauvres qu'elles assistent. Elles contribuent à augmenter le prix des denrées et à diminuer la valeur véritable du travail. Ceci empire le sort de ceux qui ne sont pas assistés et crée par la suite un plus grand nombre de pauvres.

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Membre, Surhomme Nietzschéen, 48ans Posté(e)
Zarathoustra2 Membre 8 656 messages
48ans‚ Surhomme Nietzschéen,
Posté(e)

Malthus fut un intellectuel polémique, car il développa des idées à contre-courant de la pensée dominante.

Alors qu'à son époque, et encore aujourd'hui, les natalistes tiennent le haut du pavé et encouragent les familles à engendrer 10 enfants, Malthus a, au contraire, pointé du doigt l'augmentation de la population.

Pour Malthus, chercher à faire croître la population est un non-sens. Forcément, à un moment où à un autre, la population va dépasser notre capacité à produire de la nourriture.

L'idée phare de Malthus est de dire que, lorsqu'il y a trop de monde, nous devons tous nous priver, alors que quand la population est de taille réduite, c'est l'opulence pour tous.

Cette idée est confirmée par la FAO qui envisage des privations, en particulier de viande, si la tendance à l'augmentation de la population se poursuit comme les démographes le prévoient.

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