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Une assemblée pentecostiste persécutée, injustement qualifiée de secte


Hamourabi

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Étude sociologique d'une assemblée pentecôtiste étiquetée comme « secte »

Compte rendu de lecture du CICNS de Etude sociologique d’une assemblée pentecôtiste mulhousienne « Mission du Plein Évangile. La Porte Ouverte Chrétienne », octobre 2004, par Jean-Paul Willaime et Laurent Amiotte-Suchet.

Dans cette étude sociologique, Jean-Paul Willaime et Laurent Amiotte-Suchet présentent l’histoire et l’héritage théologique de la Mission du Plein Evangile (MPE-POC), un mouvement fondé par Jean Peterschmitt. Ils décrivent également les activités cultuelles et culturelles de la mission ainsi que la polémique sur fond de lutte antisectes qui s'est développée autour du mouvement. Si le travail des sociologues est instructif sur tous les plans, c'est ce dernier aspect que nous résumons.

Le contentieux développé autour de la MPE-POC est un exemple typique de l’impact négatif du climat antisectes français dans le rapport de la société française avec ses minorités spirituelles et nous recommandons la lecture de cette étude.

Les deux chercheurs ne présentent pas la MPE-POC comme un groupe victime. Le mouvement, selon les sociologues, a clairement affirmé son désir de développement et s’est donné les moyens de ce développement à travers un prosélytisme efficace et conquérant qui a fini par indisposer l’Eglise catholique (d’où proviennent un grand nombre des fidèles de la MPE-POC). Des querelles d’ordre théologiques se sont développées, des personnes déçues de la MPE-POC ont exprimé leur mécontentement. L’affaire aurait pu en rester là, malgré la mauvaise volonté de la MPE-POC pour engager un dialogue avec des structures de médiation. Mais la France des années 90 était résolument antisectes et les premières accusations de « sectes » ont commencé à apparaitre (la première semble provenir de l’Eglise catholique selon les chercheurs). A partir de là, la machine antisectes s’est mise en marche ; le CCMM s’est emparé du dossier et les « déçus de la MPE-POC » se sont transformés en « victimes de manipulation mentale ». Un mari refusant l’adhésion de sa femme au mouvement, conflit conduisant à leur divorce, s’est rapproché du CCMM, puis a fondé sa propre association de victimes l’AVIPOC. Sa posture de victime et l’action conjointe du CCMM ont séduit les médias qui ont appuyé la thèse sectaire supposée du mouvement : la MPE-POC était devenue une secte dangereuse. Les premiers dossiers antisectes sur le mouvement sont apparus après la première commission d'enquête sur les sectes (1995), ce qui, selon les sociologues, a permis à la MPE-POC d'éviter d’être listée dans le rapport parlementaire de 1996. Mais l’action soutenue des associations antisectes sur fond de vote de la loi About-Picard dans les années 2000 leur a permis de mettre un projecteur médiatique national accusateur sur ce mouvement. L’AVIPOC et MPE-POC ont porté plainte l’une contre l’autre. Ces plaintes ont été classées sans suite ou leur auteurs ont été déboutés (un des avocats de la MPE-POC était Maître Biro).

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