Devenir Prof d'anglais

BOnjour à tous !

Je suis actuellement en 1ère Littéraire, et j'aime énormément les langues. C'est pour cela que j’aimerais bien devenir prof de langue, plus particulièrement d'anglais.

Mais suite à une conversation sur mon orientation avec mes parents, je suis un peu dans le doute. En fait, ils m'ont dit que dès que l'on a le diplôme, on est très souvent envoyé dans les banlieues Parisienne. De plus, ils disent que le métier de prof est très saturé en ce moment, d'où les licenciements d'enseignants...

Alors j'aimerais bien avoir vos avis, vos conseils, pour m'orienter dans ce domaine

Merci d'avance.

Rainbows.

Ben, je pense que tu dois tout d'abord faire des études qui sont en adéquation avec tes aspirations et pas par rapport à l'un ou l'autre secteur professionnel qui " serait " saturé

Sinon tu risques de te retrouver d'ici quelques années à exercer un métier aux antipodes de tes rêves de carrière

Le métier de professeur est tellement saturé que les rectorats rappellent les candidats qui ont échoué à l'examen (concours ), pour occuper les postes vacants.

Mais la question qu'il te faut poser est : est-ce que j'ai les épaules pour devenir professeur (pression, pas de poste fixe pendant 5 ans minimum, aimer bouger etc.)

Oui, mais si c'est pour pas trouver de métiers plus tard, je ne vois pas l'interêt. :blush:

Oui mais ce n'est pas avec une mentalité comme ça que tu exerceras un métier qui t'inspire plus tard :( :)

Oui, mais si c'est pour pas trouver de métiers plus tard, je ne vois pas l'interêt. :blush:

Laisse le "plus tard" là où il est, concentre-toi sur ce que tu dois faire pour assouvir ta passion, le chômage est une question de circonstance et le fait ne pas avoir fait ce qu'il fallait faire au moment "T"

Bonjour,

Pour te répondre sur ce point :

En fait, ils m'ont dit que dès que l'on a le diplôme, on est très souvent envoyé dans les banlieues Parisienne.

Dans l'ensemble, beaucoup de néo-titulaires sont affectés dans les académies de Versailles et de Créteil.

On les place le plus souvent dans les établissements dits difficiles ZEP / RAR / APV ....

La plupart y restent cinq ans, afin d'obtenir une bonification pour leur mutation, d'autres arrivent avec certains critères (rapprochement de conjoint, pacs...) à rentrer dans leur académie de leur choix plus rapidement.

Par contre, malgré la difficulté de ces établissements, ces années sont souvent très formatrices aussi bien d'un point de vue professionnel qu'humain.

Enseigner est une expérience qui peut se révéler très agréable et gratifiante. Mais comme tous les métiers, certains aspects sont difficiles, stressants et parfois décourageants.

Si tu as l'occasion, passe ton BAFA, accompagne des jeunes en voyage culturel... regarde si tu es capable de supporter un groupe d'adolescents.

Pour te faire une petite idée du métier, je peux te conseiller de lire la bande dessinée Les profs, certains gags sont très proches de la réalité

Merci pour vos réponses ! Vous m'avez pas mal remonté le moral sur ce sujet.

De rien on est aussi là pour ça :)

N'oublie pas ceci : " La vie est belle lorsque tu te lèves tous les matins avec la satisfaction de vivre un rêve éveillé "

Par contre, malgré la difficulté de ces établissements, ces années sont souvent très formatrices aussi bien d'un point de vue professionnel qu'humain.

La rencontre avec les antidépresseurs et les somnifères, t'as raison c'est très humain comme expérience

RainBows, je ne veux pas te décourager dans cette voie, d'autant que des études de langues étrangères ne mènent pas qu'aux métiers de l'enseignement, donc une réorientation au dernier moment est toujours possible.

Concernant le parcours pour devenir prof en lui-même, sache que tu n'apprendras pas l'anglais, tu le pratiqueras : tu y étudieras moins la langue que la littérature anglo-saxonne et son histoire. Les textes retenus pour le concours final, à Bac+5, ce sont des textes hyperclassiques (Shakespeare il y a quelques années) pas forcément en anglais moderne. Aimer la langue ne te suffira donc pas : il y a derrière toute une culture qu'il va falloir et assimiler et connaître mieux que l'Anglais ou l'Américain moyen.

Les conditions de passage du concours sont difficiles. Le nombre de place est largement inférieur aux nombre de candidat, le concours en outre est hardcore, en général on le rate une fois, donc il faut te préparer à 6 ans d'études, avec ce que ça comporte en terme d'engagement financier, d'âge de départ à la retraite (ben oui, on y pense quand on fait de longues études improductives...). Aussi, de par mon expérience personnelle, je te suggérerais volontier de choisir, durant tes études de licences, des modules plus "pro", genre traduction, enseignement du français à l'étranger (FLE), journalisme, relations internationales etc.

Concernant le métier lui-même, autant il peut être passionant les premières années, autant il ne faut pas s'y consacrer à 100% si tu veux maintenir cet passion. Pourquoi ? Parce qu'enseigner de la grammaire et des mots de base à des mioches qui, même intéressés, n'évolueront que très lentement, ça en frustre plus d'un. Voire, de l'aveu même de certains profs, ça fait perdre le niveau que l'on avait atteint à la fac, au point même de rendre inévisageable toute reconversion... Donc, à moins de te consacrer du temps pour discuter sur internet ou en live avec des amis étrangers, à moins de te consacrer à une autre activité à côté (traduction/interprétariat), tu risques de t'en lasser.

Je ne veux pas te décourager, juste sortir de la propagande du ministère de l'éducation nationale, qui n'en a rien à foutre du bonheur des profs et des élèves, mais qui continu à bassiner son monde avec les vertus du métier d'enseignant qui, dans le même temps, est fauché par la machine économique...

Par contre, malgré la difficulté de ces établissements, ces années sont souvent très formatrices aussi bien d'un point de vue professionnel qu'humain.

La rencontre avec les antidépresseurs et les somnifères, t'as raison c'est très humain comme expérience

Je préfère les mojitos et la guiness, mais avec modération

Plus sérieusement, je suis d'accord avec ton analyse, sur la difficulté à devenir professeur et à pouvoir le rester.

Devoir répéter les bases d'une matière (au collège, voire même au lycée) durant plusieurs années peut s'avérer frustrant intellectuellement.

Mais la didactique et l'aspect relationnel qu'on peut établir avec les élèves est un aspect du métier qui peut, parfois, s'avérer riche et motivant.

Les jeunes professeurs ont parfois une image idéalisé du métier :

le monde des bisounours où "tout le monde il est beau, tout le mode il est gentil", où les enfants sont heureux d'apprendre et motivés et où tout le monde oeuvre pour le bien de l'élève...

La réalité est souvent difficile pour eux.

Mais, malgré tous ces aspects, j'apprécie ce métier pour ce qu'il m'apporte personnellement et pour les histoires humaines qu'il engendre.

Mais ce n'est qu'un avis personnel

Oula....Bien démoralisé ! :D

Mais bon, ça me fais ouvrir les yeux ! Merci d'avoir partagé votre expérience/avis

Faire prof de Français à l’étranger ça me plairait bien aussi, mais bon, Jme vois mal quitter toute ma famille et mes amis pour aller vivre à l'étranger, bien que j'adorerais ça !