Le recours au chômage partiel s'étend dans le secteur automobile

Le recours au chômage partiel s'étend dans le secteur automobile

un symptôme de la mauvaise conjoncture économique en France, le constructeur automobile Renault a annoncé lundi 24 octobre le recours à des mesures de chômage partiel pour faire face à un ralentissement de la demande. L'usine de Douai (Nord), où sont produits les monospaces Scénic, sera fermée du 26 octobre au 1^er novembre inclus. D'autres sites – Flins (Yvelines), qui fabrique la Clio, Sandouville (Seine-Maritime), qui fabrique la Laguna et l'Espace, et Novo Mesto, en Slovénie, pour la Clio – feront le pont du 29 octobre au 1^er novembre, a indiqué le porte-parole du constructeur.

Selon le constructeur français, ces mesures sont le résultat d'un manque de visibilité sur la conjoncture. "Il n'y a pas de décrochage significatif des commandes, tentait de rassurer en fin de semaine le PDG de Renault, Carlos Ghosn. Le consommateur achète encore. Mais si jamais il commence à s'inquiéter, on plongera alors dans l'inconnu." Dans un scénario optimiste, le patron de Renault envisage un marché européen "en léger recul de 1 à 2 %", mais la baisse pourrait atteintre "5 % ou plus" faute d'accord entre la France et l'Allemagne sur un sauvetage de la zone euro.

DÉSTOCKAGE CHEZ PSA

L'autre constructeur français, PSA, avait annoncé dès le mois de septembre que certains de ses sites seraient touchés par des mesures de chômage partiel en octobre et les syndicats craignent des mises à l'arrêt prolongées à la fin de l'année. Pour PSA, ce coup de frein s'explique par une volonté de déstockage. L'entreprise a programmé un comité de groupe européen le 26 octobre, juste après la publication du chiffre d'affaires du troisième trimestre, dont le résultat s'annonce inférieur aux attentes.

Philippe Varin avait prévenu : "Il faut se préparer à des temps plus difficiles."

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