L'ombre du dopage plane sur Alberto Contador

La course n’a pas encore commencé, les coureurs n’ont pas encore donné leur premier coup de pédale mais le décor, lui, est planté. Le Tour de France s’élance ce matin de Vendée dans un climat délétère, exacerbé par les soupçons qui entourent son vainqueur sortant (en théorie...) et peut-être, aussi, par sa domination sans partage sur les courses par étapes, qui en font un patron désigné, exposé et décrié à la fois.

Il y aura bien, tout à l’heure, deux Alberto Contador au départ de la 98e édition de la Grande Boucle. Le champion implacable sur la route, en quête d’une 7 e victoire de rang dans un Grand Tour (Vuelta 2008, Giro 2008 et 2011, Tour 2007, 2009 et 2010) et d’une forme de rédemption au regard de l’impression poussive laissée en juillet dernier. Et puis le coureur fragilisé par son contrôle positif au clenbutérol, l’an passé sur ces mêmes routes, et dont la conclusion (blanchiment ou radiation de ses victoires depuis un an), au terme d’une procédure extravagante dont le cyclisme a le triste monopole, n’interviendra que début août, une semaine à peine après l’arrivée de la Grande Boucle. Un fardeau que l’Espagnol et le Tour vont devoir traîner trois semaines durant.

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