Le Re-ADSL permet de proposer un accès haut-débit à des utilisateurs qui en étaient jusqu'à présent privés, parce que résidant trop loin des équipements réseau (DSLAM) de l'opérateur. « En moyenne, la portée du Re-ADSL est de 6,5 à 8 km », promet-on chez Wanadoo, soit 1 à 3 km de plus que l'ADSL standard. Traduit en terme de population, cela représenterait 300 000 lignes supplémentaires. France Télécom rappelle qu'il s'est engagé à couvrir 96 % de la population française à la fin de l'année.

Cette amélioration n'est pas sans contrepartie. L'atténuation du signal sur la longueur de la ligne de téléphone entraîne des limitations de débit. Le Re-ADSL de Wanadoo plafonne ainsi à 512 kbit/s (128 kbit/s en émission). Le FAI garantit au moins 400 kbit/s en voie descendante (45 kbit/s en émission). De son côté, Free promet un débit d'au moins 512 kbit/s. Aucune inflation sur les prix : le forfait Re-ADSL revient à 24,90 euros/mois (19,90 euros les trois premiers mois) chez Wanadoo, 29,90 euros chez Free (avec la téléphonie illimitée). Wanadoo facture par ailleurs des frais d'installations de 60 euros, « nécessaires pour configurer spécifiquement la ligne de l'abonné ».

L'accès au Re-ADSL se fait à une autre condition : disposer du modem adéquat. Wanadoo commercialise donc une nouvelle édition de sa LiveBox, « 512k étendu ». Petite contrainte : elle n'existe qu'en version Ethernet, ce qui oblige les clients potentiels à équiper leur PC d'une interface réseau de ce type si ce n'est pas déjà le cas. Quant aux Freebox, elles sont compatibles Re-ADSL dans leur version 4.

Neuf telecom, pour sa part, doit également mettre à jour sa neuf box avant de proposer le Re-ADSL à ses clients. Les équipements réseau, eux, sont prêts. Mais ce FAI a d'autres priorités. Il a annoncé la disponibilité pour ses clients il y a quelques jours de l'ADSL2+, l'ADSL qui va encore plus vite.