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Frontière tuniso-libyenne : heurts avec des islamistes dans un camp de réfugiés


Mukul

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Membre, Posté(e)
Mukul Membre 342 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

La situation reste très tendue à Ras Jdir, poste-frontière tuniso-libyen, situé à plus de 500 km au sud-est de Tunis. Tendue non pas à cause du flux des personnes fuyant la Libye, mais plutôt à cause de la colère des habitants de Benguerdane, ville située à 35 km, contre un groupe d'islamistes qui agit sous le couvert de la solidarité avec les réfugiés.

Tout portait à croire que la situation allait dégénérer au poste-frontière de Ras Jdir, frontière tuniso-libyenne, situé à plus de 500 km au sud-est de Tunis, n'était le sang-froid des uns et la sagesse des autres. Alors que les groupes de réfugiés continuaient à affluer de la Libye, plus d'une centaine de personnes armées de barres de fer, de manches à balai, de branches d'olivier et de gourdins, se sont ruées vers le campement d'un groupe d'islamistes installé à l'intérieur du poste-frontière. Toutes scandaient des slogans anti-islamistes et proféraient des menaces à leur encontre. «Nous ne voulons plus de ces barbus dans la ville. Nous refusons leur diktat. Ils doivent partir d'ici», lance un sexagénaire furieux. Il veut à tout prix démonter l'une des tentes où sont entreposés des stocks de produits alimentaires. D'autres jeunes lui emboîtent le pas et malmènent les occupants des tentes portant de longues barbes, la tête surmontée d'un képi et vêtus de tenues afghanes (une longue tunique et un pantalon large qui arrive à peine aux chevilles). [...]

De la résistance aux barbus

En fait, en touchant au gagne-pain des habitants, les islamistes ont signé leur «arrêt de mort», déclare un militaire. «Ils ont interdit aux Libyens de venir acheter les pâtes et vendre le carburant. De quel droit ? Ils savent très bien que la population de Benguerdane survit grâce au commerce avec les Libyens. Que veulent-ils ? Nous voir mourir de faim ?», lance en colère un jeune d'une trentaine d'années, qui fait dans la revente informelle du carburant libyen. Un autre abonde dans le même sens. Armé d'une barre de fer, il veut coûte que coûte régler le compte à l'un des barbus, qui se présente, selon lui, comme étant l'émir. «Ils nous ont créé un Etat dans un Etat et les autorités ne font rien.

Une tension inquiétante

C'est alors que l'un des barbus intervient : «Qui êtes-vous pour nous demander de partir ? Etes-vous le ministre de l'Intérieur ? Personne ne nous fera partir d'ici, bi indhni Allah (avec la bénédiction de Dieu.)» Une déclaration qui met le feu aux poudres et exacerbe la colère des jeunes. Les militaires arrivent en force et séparent les deux belligérants. Les islamistes se retirent dans un coin. Ils scrutent discrètement les jeunes contestataires qui se regroupent un peu éloignés de la barrière du poste-frontière. Ils refusent de partir jusqu'à ce que les autorités «chassent» des lieux ceux qu'ils qualifient «d'intrus». Pour eux, ces derniers ont «dépassé leurs limites». Il a fallu des heures de discussions menées par des officiers de l'armée pour que le calme revienne. Un calme plutôt précaire, car que ce soit dans la ville, dans le camp des réfugiés ou au poste-frontière de Ras Jdir, les altercations avec les islamistes sont de plus en plus fréquentes. D'abord à cause de leur comportement ségrégationniste. Dès qu'un groupe d'Africains arrive, les islamistes se précipitent vers eux avec des bouteilles d'eau minérale et des biscuits, en leur posant la question : «Etes-vous musulmans ?» Si la réponse est positive, ils leur distribuent l'aide. Dans le cas contraire, ils reviennent avec cette aide aux tentes. Ce qui est totalement contraire aux principes qui régissent les activités humanitaires.

Les islamistes s'imposent

Au camp Choucha qui abrite les réfugiés, les islamistes ont fini par imposer leur loi aux volontaires. Pas de mixité sous les tentes et la réduction du nombre de volontaires femmes, et surtout l'obligation pour celles-ci de porter des tenues «mouhtachem», c'est-à-dire pas de pulls à manches courtes et de préférence les cheveux bien cachés. Les premières cartes de repas destinées aux réfugiés et mises à la disposition du CRT par le CICR (Comité international de la Croix-Rouge) qui portaient le cigle de la Croix-Rouge ont été changées après une houleuse réaction des islamistes. Désormais, ces tickets sont marqués par le croissant. Réaction également exprimée contre les jeunes qui travaillent pour le compte de la Croix-Rouge, et qui portent les brassards ou les dossards à l'effigie de l'ONG. Des tâches bien rémunérées, mais à cause desquelles ils font tout le temps l'objet d'animosité et d'insultes.

El Watan

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Membre, Posté(e)
dihyia Membre 9 023 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

eh oui, faut ouvrir les yeux. la démocratie ça n'existe pas ds les pays musulmans, la liberté d'expression non plus. les iniatives qui vont pas ds le sens des islamistes encore moins!

que leur reste t il ?

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