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Une footballeuse camerounaise sans papiers accuse son club d'"esclavagisme moderne"


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Une footballeuse camerounaise sans papiers accuse son club d'"esclavagisme moderne"


Mardi 22 Février - 18:51

Jeudi, le tribunal administratif de Lille décidera ou non de l'expulsion de la footballeuse.



Depuis février 2009, Rigoberte M'Bah joue au football dans un des meilleurs clubs français du championnat féminin, à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), actuellement cinquième du classement. Mais, contrairement à ses coéquipières, cette Camerounaise de 27 ans vit en situation irrégulière. Jeudi dernier, alors qu'elle sortait du cabinet de son kinésithérapeute, la jeune femme a été interpellée par la police et placée en centre de rétention, où elle est restée six jours, la cour d'appel de Douai (Nord) ayant décidé lundi de sa libération.

Pour son avocate, Emmanuelle Lequien, la situation est très claire : le club est coupable de ne pas avoir régularisé la situation de sa cliente. Coupable même d'"esclavage moderne", a-t-elle affirmé mardi à la sortie du tribunal de Douai. Interrogée lundi par Le Parisien, elle explique que "le club d'Hénin-Beaumont n'a jamais fait aucune démarche pour qu'elle soit régularisée, car il avait tout intérêt à maintenir ma cliente dans un état d'isolement et de dépendance, et empêcher ainsi qu'elle aille jouer ailleurs". Elle ajoute : "Il s'agit d'un comportement scandaleux qui relève de l'exploitation pure et simple. Ma cliente ne reçoit que 50 euros par semaine, alors qu'elle participe à tous les matchs et à quatre entraînements par semaine. On va chercher des champions africains, et après on les traite comme des esclaves et quand on n'a plus besoin d'eux, on les expulse de France."

Bernard Dumortier, le président du club d'Hénin-Beaumont, rejette toute responsabilité dans cette affaire et affirme que "les allégations de son avocate sont un tissu de mensonges. Lorsque la joueuse est arrivée au club, elle était licenciée à la Fédération française de football et nous ignorions qu'elle était en situation irrégulière. Quand nous l'avons appris, nous l'avons aidée à monter un dossier, qui a été refusé. Puis nous avons monté, en mars-avril 2010, un second dossier de régularisation, que nous avons donné à son comité de soutien".


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Source: lemonde.fr
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