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Contre-nature


renosam

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Membre, 38ans Posté(e)
renosam Membre 574 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
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la colline corrompue qu'est-ce donc?

Tout critique est bonne à prendre, j'ai majoritairement choisit de développer l'histoire plutôt que les personnages, mais c'est vrai que ceux-ci manquent cruellement de personnalité. Je vais faire des essais, et tacher de rendre le tout plus attractif =)

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Membre, 38ans Posté(e)
renosam Membre 574 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
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ben pourquoi je peux pas éditer le message? J'ai la rage! =)

l y a 100 ans de cela, alors que la surface de ce monde était masquée par cette épaisse fumée noire que produisaient les machines, alors que l'on ne pouvait distinguer, des carcasses métalliques disséminées un peu partout, les logements qui se situaient pour la plupart à leurs surfaces, l'être humain régnait en maitre. é vrai dire cela faisait bien quelques millénaires qu'il en était ainsi, mais nulles traces d'écrits ne permettaient d'en apprendre d'avantage. La planète quand à elle n'était destinée qu'à abriter la population toujours plus nombreuse, et garantir confort et le bien être de ce que l'on pouvait appeler l'élite. La technologie en était à son plus haut niveau, si bien que les machines pullulaient de part et d'autre, garantissant un apport en électricité, eau potable, et autres sources d'énergies permettant à ces immenses plateformes amovibles de se déplacer d'un point à un autre. Cela faisait quelques centaines d'années que les êtres humains ne se souciaient guère de la pollution, ils avaient finis par l'accepter, étant donné que les nouvelles technologies garantissaient leur protection quand à ces effets néfastes ; d'où cette épaisse fumée noire de part ailleurs. Mais rien ne pouvait durer éternellement, et cela ils auraient du en prendre conscience. Sans s'en rendre comptent ils avaient provoqué la fureur d'ennemis jusque la totalement innocent et dont la passivité ne faisait alors plus aucun doute. Terrés au fin fond de la terre, ils n'attendaient pourtant que le bon moment pour refaire surface, pour reprendre ce qui jadis était leurs. Il y a 200 ans de cela, et il en demeurera dans les archives le souvenir d'une époque capitale et propice aux changements¿

Dans la ville d'arzabone, lieu réservé uniquement aux élites, un homme était resté plus tard que prévu à son lieu de travail, étant un des derniers occupants de ce bâtiment. Il finissait en effet l'écriture d'un dossier qu'il lui fallait rendre au plus vite à son supérieur ; ce n'était pas la première fois qu'il terminait à des heures tardives. Mais il en avait conscience, si jamais il en venait à perdre son emploi, sa place dans cette ville ne pourrait plus lui être garantit, et ils se verraient, lui sa femme et son fils obligés de quitter les lieux pour rejoindre les bidonvilles à l'extérieur de celle-ci. Lorsqu'il eut finit, tard le soir, il s'empressa avec contentement de sortir de ce bâtiment. En vérité il détestait ce qu'il lui inspirait ; aucune convivialité, les limites poussées à leurs extrêmes pour garantir la rentabilité, il ne régnait à longueur de journée qu'un climat agrée par la pression et la peur. Une fois à l'extérieur de celui-ci, il poussa un soupir de soulagement ; encore quelques minutes et enfin il pourrait rejoindre sa famille. Tandis qu'il marchait le long de ruelles crasseuses, il se demandait quel serait le repas du soir. Soudainement, un tremblement se fit sentir ; il en chercha la cause du regard. Bien qu'il était fréquent que de légères secousses se produisent tout au long de l'année, il demeura suspicieux et accéléra le pas. Le tremblement se fit plus fort, jusqu'à à en devenir inquiétant ; et petit à petit des fissures se créèrent le long des murs des maisons. Les réverbères s'écroulèrent les uns après les autres, le sol se craquela, à présent l'homme courait. Et puis, tout comme cela avait commencé, le tremblement cessa. Rassuré, l'homme se remit de ces émotions ; il se sentait ridicule d'avoir pu penser que quelque chose aurait pu lui arriver à même cette ville. Relevant lentement la tête, il aperçut le temps d'un instant un bourgeon sortir de la terre. Le spectacle en était étonnant, il n'avait jamais vu de toute sa vie nulle forme naturelle quel quelle soit. Mais une fraction de seconde après, le désastre survint.

Surgirent de nulle part d'immenses tiges qui s'extirpèrent du sol, réduisant celui-ci à l'état de blocs de goudron. Celles-ci devaient bien mesurer une dizaine de mètre, avec horreur, l'homme constata que le même schéma se reproduisait au loin ; mais dont les tiges étaient cette fois ci au moins quatre fois plus imposantes. Il fut totalement pétrifié par le spectacle et ne put que rester sur place, les yeux écarquillés de stupéfaction, lui qui n'avait de sa vie jamais pensé un instant qu'une telle chose pût lui arriver un jour. Mais le pire était à venir ; car ces espèces de tiges commençaient à présent à se

mouvoir et leurs directions n'étaient autres que les bâtiments et habitations. Dans un fracas sourd, elles s'écrasèrent contre la pierre, et la brisèrent avec une facilité déconcertante, l'on pouvait entendre en bruit d'arrière fond les cris des occupants. Et l'homme, alors que se produisait à quelques mètres de lui cette même scène, demeurait toujours figée¿ Ma famille ! Prit- t-il conscience. Il se reprit, et s'enfuit à toutes jambes pour essayer de protéger les siens. Arrivant à une place dont la vue était plus dégagée, il s'aperçut qu'il pullulait de ces plantes, dont certaines étaient épineuses, d'autres que possédaient à leur extrémité une énorme masse, bref cela ne se limitait apparemment pas à de simples tiges. De nombreux bâtiments bien plus gigantesques que les habitations précédentes s'étaient effondrés dans une vague de fumée, les gens étaient tétanisés et couraient de tout sens en hurlant de peur. L'homme continua sa route, se frayant un chemin parmi les fracas ; lorsque sa vision se troubla soudainement. Regardant quelle pouvait en être la cause, il se rendit compte que ses mains étaient dégoulinantes de sang. Avant, qu'il ne perde l'esprit, il constata la blessure au niveau se sa hanche ; une entaille profonde. Tandis-que la moitié de son corps était tranchée le sang jaillissait de part et d'autre de la plaie. A quelques mètres de lui, la plante qui lui avait fait cela reprenait sa route, tuant dans son passage quelques autres personnes. L'homme tomba tout d'abords à genoux, sa dernière pensée fut attribuée à son fils ; et brusquement, il s'effondra dans la marre de son propre sang.

Un individu pourtant demeurait impassible. Il se tenait à l'extrémité de la feuille d'une énorme tige, situé on ne sait ou sur cette terre. Portant une cape, tout le corps et le visage masqué par cet intrigant tissu sombre, l'on sentait néanmoins son excitation. Il murmurait à lui-même :

-« Ces moments la resterons à jamais gravés dans le temps, puissions-nous demeurer vainqueurs. Vengeance, vengeance, ne nous laisse point impunis ; le sang des humains coulera le long de nos griffes acérées. »

Les événements qui suivirent furent oubliés des humains, du moins le pense-t-on. L'on ne s'évertuait plus à marquer traces du passé, deux décennies passées à vivre dans la douleur et le désir de survie, voilà tout ce que l'on retient. 200 ans, plus tard, en effet, les choses avaient pris une toute autre tournure. C'est dans un petit village situé dans les falaises du Mokanor que l'histoire d'un homme débuta et celle par ailleurs de tant d'autres¿ Ce village n'avait rien de commun avec ceux dont-on à l'habitude de voir, sa particularité principale étant qu'il était situé sur un pic de ces même falaise. Les villageois étaient reclus et coupés du monde extérieur, protégés de par de nombreux pics qu'ils avaient installés dans le cas d'une attaque soudaine ; et la personne à qui nous allons nous intéresser se trouvait, ce matin ensoleillé d'un mois de printemps, à l'est du village ; à l'intérieur même d'une maison dont les murs de pierre semblaient pouvoirs s'écrouler à tous moments. Il s'appelait Erutane.

Comme tous les matins et bien que l'heure était tardive Erutane dormait à poing fermés, lorsqu'il fut réveillé par une succession de battements à sa porte. Deux secondes, marmonna-t-il avant de retomber dans le sommeil. Malheureusement pour lui cela ne dura guère longtemps, car en effet quelques secondes après un bruit fracassant se fit entendre.

-« Qu'est-ce qui se passe encore ? s'écria-t-il en se levant avec précipitation. »

Il eut la mauvaise surprise une fois arrivé à l'entrée de sa demeure de constater la porte étendue au sol.

- « Oups, ne trouva qu'à dire le jeune homme dont le poing était toujours levé et qui se situait à l'extérieur. Désolé, mais tu ne peux pas dire que je ne t'ai pas prévenu, c'est même une chance si le reste de la maison ne s'est pas écroulé avec la porte.

-Espèce d'abruti ! Rétorqua Erutane énervé, faudrait peut-être que tu trouves une autre façon de me réveiller la prochaine fois. Une belle porte que je venais pourtant d'installer.

-Désolé, répondit Natael, tandis qu'il entra, testa la solidité d'une des chaises, pour au final, suspicieux, rester debout. Ecoutes ça, j'ai une info qui devrait t'intéresser : A ce qu'on m'a dit, Paul le fermier aurait vu non loin de chez-lui un oysolé rampant ! »

Oysolé n'était autre qu'un nom qu'ils avaient entre eux donné aux créatures qui avaient tendance à trainer dans le coin.

« -Sérieux ? Qu'est ce qu'on attend alors ?

-Je savais que ça allait t'intéresser. Dépêche toi de t'équiper, moi je suis près, dit-il tout en mettant en évidence son arc ces flèches et les quelques lances qu'il portait dans son dos. »

Quelques minutes plus tard, les deux jeunes hommes partirent en direction de l'ouest, la ou se trouvait la demeure du vieux Paul. Traversant le village, certaines personnes les saluèrent, d'autres dévisagèrent les armes qu'ils portaient ; il faut dire qu'ils étaient très réputés quant à l'affection qu'ils portaient à l' « abattage » et que la plupart du temps ils avaient tendance à faire du zèle.

« -Qu'est ce qu'ils mijotent encore ces deux garnements la ; marmonna Erica, une villageoise qui ne leur portait pas vraiment affection,  alors qu'elle les vu passer devant chez elle. Toujours à préparer un mauvais coup, à croire que rien ne leur sert de leçon. »

Franchissant la place principale, ils longèrent par la suite une longue rue pour au final arriver à destination : une grande demeure de pierre, comme toutes les autres d'ailleurs, entouré d'un champ de lagutors, légume qu'il cultivait principalement.

« -Et maintenant ? demanda Erutane.

Ce doit être là-bas, dit Natael tout en montrant du doigt le sommet d'un pic. »

Ils l'escaladèrent ensuite sans peine, ça n'était pas la première fois qu'ils avaient à le faire et une fois arrivés tout en haut ils scrutèrent l'horizon. Devant eux se trouvait une grande plaine sur quelques centaines de mètres composée principalement d'herbes qui leurs arrivaient à la taille. C'est à ce moment la qu'ils l'aperçurent ; en effet non loin d'eux était présente la bête : de deux mètres de long au moins, son corps était couvert d'écailles, elle avait la taille et la forme du lézard dont dépassait du corps deux énormes ailes toujours en mouvement. Sa particularité était son déplacement quasi-instantané et sa capacité d'embrochement quant à sa corne.

« -Technique habituelle, précisa Natael. 

-Je sais !

Tout en avançant, ils formèrent un angle destiné à parer toute attaque éventuelle. Erutane avait alors dégainé son épée du fourreau et détaché une partie centrale pour garantir à la fois la puissance et la rapidité, de façon à repousser les attaques tout en déstabilisant l'ennemi ; tandis-que Natael, prêt à tirer à tout moment, se dégagea vers la droite d'Erutane. Natael décocha plusieurs flèches qui vinrent se loger dans le cou de l'Oysolé avec une précision déconcertante. Celui-ci, prenant conscience de la présence de l'intrus, s'apprêta à s'élancer vers lui, mais n'en eu le temps car Erutane qui en avait profité pour la contourner la faucha d'un coup d'épée. L'entaille était profonde, la créature n'en avait encore que pour très peu longtemps à vivre, mais il n'en restait pas moins qu'elle pouvait encore faire des ravages et que fuir serait fatal. Le jeune homme tenta donc l'offensive, et la succession de coups qu'il porta à son égard n'avaient pour but que gagner du temps, car en effet cette fois ci ils ricochaient contre le corps de la bête, ne laissant que les traces de quelques entailles sur ses épaisses écailles. Celle-ci, étourdie par cette rafale, réussit néanmoins à reprendre ces esprits, et d'un mouvement rapide se retrouva en une fraction de seconde à une trentaine de mètres plus loin, manquant de peu Erutane qui fut projeté au sol par l'onde de choc que cela produit. C'est alors que Natael en profita pour terminer d'achever la bête, lui flanquant le reste des flèches de son carquois dans le cou. Celle-ci vacilla un moment pour ensuite s'effondrer avec force au sol.

« -Abatage réussit, s'enquit avec joie Erutane qui en profita pour récupérer la partie de son épée qu'il avait détachée.

-Oui, ce fut plus facile cette fois-ci, mais j'aurais pus achever le travail par moi-même si mes flèches étaient plus performantes !

-Tu parles, je me demande bien ce que tu ferais sans moi. Tes flèches ne sont la que pour faire diversion. »

Et ils continuèrent ainsi tout le long du chemin du retour.

Le soir venu, comme à son habitude Erutane sortit de sa maison pour rejoindre l'endroit ou il se rendait soir après soir. Le village était calme, quelques personnes au dehors terminaient des travaux d'extérieurs, le soleil couchant se reflétant de part et d'autre sur la pierre rendait une nouvelle gaité à chacune des demeures. C'est alors qu'il arriva au bord de la falaise, s'assit dans un recoin d'herbe et observa l'horizon tout en laissant ces jambes pendre dans le vide. On ne pouvait distinguer tous les détails, vu sa distance quant au sol, mais on devinait au loin les nombreuses collines se sillonner. Tout ce que l'on pouvait constater était la multitude de couleurs que constituait le dégradé, des formes inconnues ; en bref tant de paysage qu'Erutane ne pouvait qu'imaginer.

Ce n'était pas pour rien que ce village était conditionné à ces quelques espaces, il sévissait en effet au pied de la falaise une créature qui les maintenaient à distance. Elle restait patiemment à attendre la venue d'êtres humains pour faire d'eux son festin ; jusqu'il y a une dizaine d'année on ignorait pourtant tout de son existence. Bien sur les villageois qui étaient partis en expédition n'étaient jusque la jamais revenus, mais l'on ne pensait pas qu'une telle chose en puisse être la cause. Jusqu'à du moins ce qu'un individu parvint à voir la bête et s'en échapper, ce même individu qui constata par la même occasion le massacre qu'elle produit, réduisant à l'état de lambeaux de chaires la dizaine d'homme qui l'accompagnait. C'est la toutes les précisions qu'il apporta, toujours en vie il était depuis lors enfermé dans sa demeure, à l'écart du village, et refusait de parler à quiconque. On racontait d'ailleurs qu'avec le temps il en était devenu totalement fou. Il n'empêche que si Erutane s'évertuait à exterminer ces créatures infâmes, c'était bien pour venger la mort de ces parents tout en permettant à ceux qui le souhaitaient de s'enfuir de ce lieu. Depuis lors il rêvait de devenir ce que l'on appelait plus communément un « abatteur professionnel ». En réalité, il ne connaissait pas grand-chose en la question, seuls quelques dires des plus vieux du village lui rendait sa vision du monde extérieur. Mais pour l'instant, il n'était bon qu'à abattre des Oysolés rampants ; et du haut de ses 15 ans il n'avait pas la force nécessaire pour prétendre pouvoirs rivaliser avec la créature.

Se faisant tard il décida alors de rentrer chez lui, lorsque soudain il constata la silhouette d'un homme allongé à même le sol à quelques mètres devant lui. Se demandant bien ce qu'il pouvait faire au beau milieu du passage à une heure aussi tardive il s'approcha de plus près. L'homme était recroquevillé sur lui-même, de sa bouche dégoulinait un filet de sang, il en était également projeté tout autours. Affolé Erutane courut vers lui et lui prit le pouls ; il était mort, regardant de plus près pour chercher la cause de son décès il fit une découvert surprenante.

Il se rendit le plus vite qu'il le pouvait à la demeure du maire, frappa plusieurs fois et cria à l'aide ; celui-ci, énervé qu'on le réveille, venait à peine de sortir lorsque Erutane lui annonça :

- «  C'est Christophe, je l'ai trouvé mort au beau milieu de la rue ; la langue est arrachée, les deux yeux sont crevés et la peau part en charpie ; bordel venez voir sa ! »

Une heure plus tard, tous les villageois étaient réunis dans la salle commune, le plus grand bâtiment du village qui faisait également office de lieu de rendez-vous. Le Maire avait prétexté avoir une information très importante à annoncer, en attendant l'ambiance qui régnait dans la salle devenait tendue, le fait que Christophe soit décédé était parvenu aux oreilles de tous et déjà les rumeurs se fondaient. Natael, qui avait réussit à rejoindre Erutane ne cessait de le harceler de question : 

-«  Je te l'ai déjà dit, quand je l'ai vu je n'ai pas cherché à analyser plus en détail ces blessures, on aurait presque pu le comparer à un steak haché grand format alors¿

- Aucunes coupures significatives ? Rien qui n'aurait pu t'indiquer la nature de l'arme ? Ces proches pensent déjà à l'exhumer alors si on veut trouve l'assassin¿

-Ah ouai, est qu'est ce qui te dit qu'il ne s'est pas suicidé hein ? Sa ne m'étonnerait pas tant que sa vu la tête qu'il se payait !

- T'es malade, tu te rends compte de ce que tu dis ? Et puis je te signale que lorsqu'on veut se suicider on ne s'amuse pas à se crever les yeux par exemple, et puis sa situation ne faisait pas qu'il ait ¿

- Chut, y'a le maire qui débarque, le coupa-t-il

En effet, celui-ci, alors qu'il montait sur l'estrade, fit signe aux villageois de se taire. Il avait une mine décomposée, et il dégoulinait le long de son front de grosses goutes de sueur ; il hésitait apparemment à prendre la parole. C'est alors qu'il dit d'une voie étouffée :

-«  J'ai une grave nouvelle à vous révéler, elle nous concerne tous ! »

« - Comme vous avez du l'entendre, Christophe est décédé il y a de cela quelques heures ; c'est une triste perte et nous lui rendrons hommage comme il se doit; mais ce qui lui est arrivé, si nous ne faisons rien, nous en serrons tous victime ! Nous sommes contaminés, et déjà nos heures sont comptées ; ce n'est qu'une question de temps avant que nous subissions le même sort, tous, sans exceptions! Il avait finit sa phrase d'un ton affolé, une expression de dément se lisait sur son visage.

Un grave silence plana dans la salle, et d'un coup les cris affolés retentirent tous en même temps. Cela dura plusieurs minutes avant que le maire réussit à reprendre la parole :

« - Taisez-vous ! Il y a cependant un remède, laissez moi vous expliquer sa plus en détail. Sans nous en rendre compte, nous subissons chaque jours un poison nocifs présents dans l'air ; la D.C.N l'a disséminée il y a de cela des décennies en guise d'attaque dans le but d'anéantir les êtres humains. Je me rappelle ce que m'avait dit jadis mon arrière grand père ; ayant découvert un sérum, les humains se l'injectèrent dans le sang. Ils étaient alors immunisés contre la maladie. J'ai néanmoins toujours pensé qu'il persisterait génération après génération, mais le phénomène que nous venons de constater n'est autre que la preuve que le sérum commence à prendre fin. Christophe avait une santé faible et il était extrêmement âgé, il est donc normal que les effets se voient être accélérés dans son cas, mais pour nous il ne reste au mieux que quelques années¿

-Si ça se trouve ce n'est qu'un hasard, quelles preuves avez-vous ? Cria un villageois énervé.

- Malheureusement les preuves ne manquent pas ; en effet ce poison cause une mort toute particulière. Lorsque le temps vient à être écoulé, le décès est lent, très lent, et la souffrance est croissante ; elle en devient vers la fin insupportable et la plupart du temps les hommes qui la subissent se mutilent jusqu'à la mort dans le but qu'elle cesse.

-Mais que peut-on faire alors ?!

- La solution aurait bien sur été de se procurer le sérum, mais comme vous le savez tous nous sommes coincés ici et n'avons nuls moyens d'avoir contact avec le monde extérieur¿

-Vous vous foutez de la gueule de qui ? Vous êtes en train de nous dire qu'on va crever ici et sans pouvoirs rien faire ? Merde, mais vous êtes quoi comme putain de maire ? Hurla cette fois ci un homme, retenu par deux autres.

- Il y aurait bien une solution, énonça une femme qui jusque la demeurait impassible, contourner la falaise. Ce n'est pas parce que la sortie principale est bloquée, que nous ne pouvons forcer un autre passage ; nous aurons alors la possibilité de rejoindre le monde extérieur.

-Mais cela prendrait plusieurs années !

- Elle a raison, énonça le maire, c'est notre seule chance.

Et tandis qu'ils parlaient des détails de plan, un homme pourtant était sortit de la salle.

Décidé, Erutane marchait seul au beau milieu de la nuit dans le village vide de tout habitant. Tous des mauviettes, pensa-t-il, s'ils comptent s'enfuir je serais donc le seul à affronter le vrai problème. Il avait alors imaginé dans l'urgence un nouveau plan ; il devrait cette fois-ci laisser Natael avec les autres, mais qu'importe il le rejoindrait plus tard. De même, il en faisait une affaire personnelle ; et de toute façon c'était à lui seul de se venger. Après avoir marché de longues minutes, il arriva à la demeure de l'homme solitaire, l'homme qui soit-dit en passant était apparemment fou. Il redoutait ce qu'il allait y rencontrer, mais il était difficile de tout façon de faire pire. Il frappa à la porte. Quelques instants s'écoulèrent sans que rien ne se passe, et alors qu'Erutane s'apprêtait à renoncer un bruit de pas se fit entendre. Bien qu'il n'était pas de nature peureuse, le doute commençait à le saisir ; un homme que l'on avait plus vu depuis des années¿ La porte s'ouvrit, et lentement apparut de l'ombre l'homme qui y était derrière.

-«  Tient, Erutane ; comment vas-tu ? 

-«  Bonjour monsieur désolé de vous¿ Hein, euh¿ quoi ?! »

Etonnamment l'homme n'était pas si âgé que cela, la trentaine environs, une chevelure brune, le visage bien formé¿ Un sourire s'affichait sur son visage, visage qui appelait d'ailleurs la sympathie.

-«  Oups, c'est vrai que tu dois pas me connaitre, mais entre donc. Scuse je n'ai pas l'habitude d'avoir des invités, fais pas gaffe au bordel. »

Erutane en était abasourdis, et cela devait se lire par ailleurs sur son visage. Il avait le long du chemin envisagé nombreuses approches, mais jamais celle-ci ne lui était venue à l'esprit.

-« Je t'en pris, installe toi ; tu prendras bien un bol de tisane ? »

Comme il l'avait dit, l'intérieur était vraiment mal organisé ; un tas de bric et de broc était entassé de part et d'autre de la pièce, des objets dont Erutane ignorait même l'existence. Il crépitait un feu qui néanmoins réchauffait la salle et rendait une impression chaleureuse.

-«  Eh ben, la dernière fois que j't'ai vu t'étais pas plus grand que la tête d'un Borbock, mais c'est fou comme t'as la dégaine de ton paternel ; les cheveux rouges sang, les yeux d'un ton noisette.. !

- Vous connaissiez mon père ? Décidément il enchainait surprise sur surprise.

- Pour sur que j'le connaissais, c'était un bon ami à moi. Y m'avait dit d'ailleurs qu'un d'ces jours tu viendrais me voir.

- Mon père, un ami ?

- Ouai, la dernière fois que j'lai vu il était partit pour l'expédition contre l'autre bestiole. Depuis il doit sillonner la terre j'imagine.

- Vous dites n'importe quoi, mon père est mort ! L'autre  `bestiole'  dites l'a probablement tué. Répliqua-t-il d'un ton brut.

- Mort ? Ton père ? Il explosa d'un rire roque. Crois moi c'était pas le genre à mourir contre ¿ ça ! »

Erutane faillit tomber à la renverse, abasourdit.

« -Mon père¿ n'est pas¿ mort ? Et c'est vrai ; je veux dire, vous en êtes sur ?

- Ben ouai, y s'en est même très bien tiré, avec le reste de l'expédition. Le problème c'est l'informateur qui était censé annoncer la nouvelle, lui on sait pas trop ou il est passé parce que jamais personne n'a eu de ces nouvelles. Enfin bref, tout le monde croyait que l'expédition avait finie comme les autres, c'est-à-dire on ne sait pas trop comment, mais pas moi. Je l'connaissais bien Eric, y pouvait pas être mort, sa c'est sur. Et puis, l'expédition suivante à laquelle je faisais partie trouva la carcasse d'une énorme bestiole rongée par le temps en bas de la falaise, c'est la que je conclus le tout. Et comme j'étais l'informateur je suis retourné dans le village pour annoncer l'information. Le problème c'est le maire, alors que je lui racontais le tout il a commencé à s'énervé et m'a sans plus donner de raisons chassé du village.

-Le maire, mais pourquoi ? Et t'as pas cherché à en savoir plus, et puis pourquoi t'es pas retourné en bas de la falaise pour partir de cet endroit? C'est n'importe quoi !

- La maire¿ plus que tout méfie toi de ce type ; il se cache sous une fausse apparence, mais il n'est pas du tout ce qu'il prétend être ; dit-il alors que son visage s'était assombrit. Je suis pas un costaud moi, alors quand j'ai commencé à m'énerver contre lui, regardes donc ce qu'il m'a fait. »

Relevant légèrement son pantalon, il laissa apparaitre un bout de boit qui lui servait de jambe.

-«  D'un coup de hache c't'enfoirés il m'a découpé la jambe, surtout ne t'approche pas du maire ! Si jamais tu parles de sa à quiconque il te retrouvera et t'infligera bien pire, crois moi. Je sais pas pourquoi y m'a laissé la vie sauve d'ailleurs. Il est puissant, et son passé est bien trop sombre¿ Je sais pas ce qu'il cherche en particulier, mais je crois bien qu'il en veut à quelqu'un ¿ »

Il s'arrêta un moment et dévisagea Erutane.

-«  Ne me dis pas que¿ 

- Tu m'as bien comprit, je n'sais pas ce qu'il attend de toi, mais en tout cas si il retient les villageois captifs c'est bien pour t'empêcher de fuir. Or c'est à présent ce que tu dois faire.

-Alors si j'ai bien comprit, vous êtes en train de m'annoncer que mon père est vivant, que vous le connaissiez, que la créature qui nous retient depuis tant d'années prisonniers n'existe plus et que le maire veut me tuer ? Alors c'était bien vrai, vous êtes complètement fou. Qu'est ce qu'y m'a prit de vous croire, je me casse !

- Attends ! J'ai un objet pour toi de la part de ton père. J'espère quand même qu'après tu seras plus disposé à écouter c'que j'ai à t'dire. »

Pendant ce temps la, alors que les villageois avaient terminés de mettre en place le plan, Natael se demandait ou pouvait bien être passé Erutane. Il interrogea plusieurs personne pour leurs demander s'ils l'avaient vu sortir. Cela ne manqua pas de parvenir aux oreilles du maire.

-« Excuse moi petit, tu dis qu'un villageois n'est pas présent dans la salle ?

- Ben oui, c'est Erutane, il a du rentrer chez lui ; mais faut avouer que ce n'est pas son genre de partir comme sa. Quel crétin, il aurait du savoir que ce rendez-vous était important. Je vais partir à sa recherche. 

-Laisse donc et vas te coucher, il se fait tard. Je vais y aller moi-même. »

Vexé, Natael ne chercha néanmoins pas à répondre.

«  - Alors comme sa tu veux t'enfuir mon garçon, se murmura le maire à lui même alors qu'il marchait en direction de sa maison. Ne t'inquiète pas, je vais partir à ta recherche. Il saisit dans son placard une des haches présentes, sa préféré ; elle en était impressionnante de part sa grandeur et son imposante lourdeur. »

Ceci fait, il marcha d'un pas boiteux dans la nuit, tenant de sa main droit l'arme qui étincelait, reflétant la lumière de la lune. De sa petite carrure se dégageait une véritable force ; on n'entendait que le bruit de ces bottes crisper contre le pavé.

« -Commençons d'abords par nous assurer que tes intentions sont bien mauvaises. »

Il fouilla un moment dans un tas de bricoles, et finit pas trouver ce qu'il y recherchait. Il en ressortit de la pille un objet dont la beauté était éblouissante. Il tenait en effet à présent dans sa main une magnifique épée que l'on aurait dite taillée dans la glace ; en effet, composée de nombreux tons bleutés elle en était presque transparente ; elle semblait de même formée à la perfection. Jamais Erutane n'avait vu plus bel objet de sa vie ; pour une épée elle semblait même se rapporter d'avantage à une ¿uvre d'art, et en paraissait presque innocente.

« -Waw ! Ne trouva t-il qu'a dire alors qu'il restait bouche bée à la fixer.

- Tu l'as dit ; 1 mètre 40 de long, faite à partir d'un bloc de la roche du mont Magnack il y a de cela 40 ans, elle est forgée par des mains de maitre. Tu observeras que malgré tout le temps utilisé elle n'a quasiment aucune égratignure. Mais le plus intéressant dans tout cela est qu'elle possède la faculté de l'amovibilité détachable.

- Sérieux ?! Avec ma trancheuse, j'ai toujours rêvé d'avoir une arme dans ce genre, mais l'amovibilité détachable ; sa déchire ! »

L'amovibilité détachable était en réalité la capacité au manieur de fractionner en nombreux morceaux l'arme, pouvant les relier à sa guise et favoriser le processus de l'amovibilité de certaines parties; le tout permettant une technique au corps à corps beaucoup plus tactique. Le seul problème était liée quand à sa capacité d'utilisation, difficile d'accès pour les personnes débutantes.

« -Voila donc ce que ton père voulait que j'te donne. Normalement une telle arme est fabriquée directement en fonction de son utilisateur, mais comme elle à été faite à l'effigie de ton grand père, et qu'elle fut utilisée par ton père, devrait pas y avoir de problème.

Il lui tendit l'arme, et à peine Erutane la prit dans sa main qu'elle tomba au sol, explosant la roche par la même occasion.

« - Eh ; mais elle pèse combien ?! 

 -Deux cent Watens pourquoi ? Ton père lui n'avait aucun mal l'utiliser dès l'âge de ces 10 ans.

Il la ramassa au sol avec difficulté et eu du mal à la brandit ne serais-ce même de ces deux mains.

Au même moment le maire, qui était arrivé à la maison d'Erutane, constatant son absence cria de rage ; son dernier espoir était qu'il se soit rendu chez l'homme solitaire. Il couru donc du plus vite qu'il le pouvait en cette direction.

« -A 10 ans ? Et c'est en restant dans ce village qu'il a réussit à acquérir cette force ? Je m'entraine comme un fou depuis des années !

-Eh ben, je crois que j'ai encore quelques p'tites choses à te révéler au sujet de ton père ; un type incroyable. Faut pas être n'importe qui pour découvrir le moyen de rejoindre le monde extérieur alors que l'on est bloqué sur une falaise. écoutes donc sa, tu pensais peut-être qu'il avait passé sa vie ici, mais ce n'en est rien¿ »

Le maire était à présent à mi-chemin, sans pour autant être le moins du monde fatigué malgré le chemin parcourus ; la rage guidait ces pas. Faillir à sa mission serait impardonnable, il ne pouvait se le permettre.

« -Au nord-ouest de la ville Nagiryo, je demande Bill le tavernier, c'est bien comprit ; ce serra donc ma première destination ; Nagiryo. Le monde extérieur¿acheva t'il dans un frisson d'exitation.

- A présent tu dois-y aller ; une fois retourné au village ne raconte à personne notre conversation ; ne dis à personne également que tu comptes partir. Cette nuit au plus tard tu devras t'enfuir seul !

- Pourquoi ne viendrais-tu pas avec moi, tu n'as plus de raison de rester ici.

- J'aurais aimé petit, j'aurais réellement aimé. Mais impossible vu l'handicape que je représente. Au fait, n'oublis pas de saluer ton père de ma part quand tu le reverras. Allez, à présent pars !

- Eh ben, merci pour tout ; euh, ben je lui transmettrais le message ; répondit-il un peu déçu de le quitter. Il s'était attaché à cet homme, éprouvant de la sympathie pour lui, ce qui était rare de sa part. »

Il pouvait voir la maison à quelques centaines de mètres, cela faisait bien longtemps qu'il n'y était pas venu ; elle était gardienne d'un secret qu'il ne devait pas découvrir.

L'épée cette fois-ci accrochée solidement de par une bandoulière pendait dans son dos, insérée à l'intérieur même du fourreau qui allait avec; ces pas étaient ralentis mais qu'importe. Erutane regarda une dernière fois en arrière et sourit à l'homme, pas besoin de plus de mots ; il s'apprêta ensuite à franchir la porte.

La porte de la maison s'entrouvrit légèrement, cette fois ci le maire recula de quelques pas et prit son élan pour porter ce qui pourrait être le coup fatal. J'aurais du le faire il y a bien trop longtemps, mais ton meurtre aura été causé par cet homme dont j'ai fais croire qu'il était fou ; un alibi parfait ; pensa-t-il alors qu'une silhouette commençait déjà à apparaitre de l'ombre. Adieu, Erutane !

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Ah oui effectivement le rendu est bien meilleur, les dialogues ça fait un peu bizarre des fois, surtout dans la bouche d'Erutane, ce que j'attribue à son âge, mais tout de même :

Faut pas être n'importe qui pour découvrir le moyen de rejoindre le monde extérieur alors que l'on est bloqué sur une falaise. écoutes donc sa, tu pensais peut-être qu'il avait passé sa vie ici, mais ce n'en est rien¿

excuse moi, franchement je souris ; sorti du contexte ce morceau prête le flanc à la critique, on pourrait y voir une contradiction interne assez frappante, ou bien de la magie : le monde extérieur que les villageois voient comme la mort, et donc ouais..... enfin beaucoup d'humour dans ce morceau, mes compliments, fallait la sortir cette réplique

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