Record du monde apnée no limit

Bonjour, je m'explique : j'ai vu que l'azote était dangereux à partir de 40m lorsqu'on plonge en profondeur. Ma question est donc :

Comment sont effectués les records du monde, puisqu'ils plongent à près de 200m ? Respire-t-il à l'air avant de plonger ? ou Autre chose ?

:blush:

Merci

le problème que tu évoque ne concerne que les plongeurs avec bouteilles.

c'est a dire ?

Bonjour, je m'explique : j'ai vu que l'azote était dangereux à partir de 40m lorsqu'on plonge en profondeur. Ma question est donc :

Comment sont effectués les records du monde, puisqu'ils plongent à près de 200m ? Respirent-t-ils à l'air avant de plonger ? ou Autre chose ?

:blush:

Merci

salut,

contrairement à ce qu'avance Gordon Shumway , les accidents de plongée du à l'azote , ne concernent pas QUE les plongeurs bouteilles.

Je vais essayé de faire simple et clair...

1-La possibilité d'apparition d'accident de décompression en apnée est une notion bien établie maintenant, bien que ce type d'accident soit assez rare en apnée. Il ne concerne la pratique de l'apnée que dans des circonstances bien particulières. Les accidents de plongée (connus sous le nom de TARAVANA) qui frappaient les chercheurs de perles des îles TUAMOTU ont été décrits dans les années 50 et 60. Ces plongeurs descendaient à 40 mètres, parfois jusqu'à 6 heures par jour avec des récupérations courtes en surface. Ils étaient victimes d'accidents de décompression de type neurologique tels qu'on peut les rencontrer chez les plongeurs en scaphandre. Les symptômes décrits peuvent consister en vertiges, nausées, angoisses, en passant par la perte de connaissance et aller jusqu'aux accidents neurologiques avec troubles sensitifs et moteurs graves persistants, troubles de la parole, troubles intellectuels. Ces troubles neurologiques témoignent d'atteintes corticales. Le TARAVANA peut être attribué sans aucun doute à un dégagement de bulles dans les tissus ayant les périodes les plus courtes et en particulier, dans le sang. Les bulles, si elles ne sont pas éliminées par le filtre pulmonaire, peuvent être emportées dans le torrent circulatoire et aller s'emboliser dans les artérioles terminales du cerveau, causant ainsi les troubles fonctionnels décrits ci-dessus. La consommation d'O2 pendant I'apnée, le stockage du 002 au niveau de certains tissus impliquent une augmentation de la pression partielle de l'azote dans les aIvéoles (de 79 à 90 parfois), ce qui, combiné à l'augmentation de pression lors de la descente, accroît la fixation de l'azote dans les tissus. A la remontée, rapide chez les apnéistes : 1m à 1,5m/seconde), la décompression est rapide, l'azote est libéré des tissus et peut apparaître sous forme de bulles dans le sang. Sans entrer dans les détails, des études ont été faites permettant d'adapter aux plongées en apnée les tables de décompression habituelles, établies pour des plongées à l'air comprime. Ces études ont permis d'établir des limites de sécurité.

2-l'air c'est 79% d'azote(N, nitrogen en anglais), 20,9% d'oxygène(0) et 0,1% d'autres trucs dont on se fout éperdument pour la plongée. Une bouteille de plongée, c'est finalement de l'air ambiant compressé, à 200 bars par exemple. Dans notre bouteille on a donc 79% d'azote et 21% d'oxygène. Et ben ça c'est du Nitrox, du nitrox 21 pour être très précis. C'est pas sorcier finalement. Bon évidemment vu comme ça, ça n'a aucun intéret et si on a donné une appelation spécifique c'est surement pas par hasard.

Un des problèmes de la plongée bouteille , c'est la saturation du corps en azote. Sous l'eau avec la pression, le corps ne peut pas rejetter entièrement l'azote, il en garde donc une partie dans le sang, et lors de la remontée si les microbulles d'azote se regroupent on risque un accident de décompression (en réalité c'est pas si simple que ça, mais là n'est pas le sujet). C'est la raison pour laquelle on fait des paliers. Histoire de se désaturer un brin..

Pour ce qui est des apnéistes pros... c'est un entraînement journalier qui les acclimates à ces phénomènes ...comme en plongée bouteille.

la narcose (ivresse des profondeurs) en bouteille apparaît à partir de -32m environs...à -56m , la narcose est très importante et ne permet pas de plonger en toute sécurité puisque le plongeur sera handicapé par :

Difficulté de raisonnement.

Reflexe ralenti.

Diminution des capacités de réflexion.

Perte de mémoire.

Mais si tu plonge tous les jours dans la zone des -40m ton organisme s'y habitue et la narcose se fait moins ressentir...et tu pourras plonger progressivement dans la zone des -50 sans risque au bout de quelques temps...idem pour l'apnée..

Malheureusement tout apnéiste n'est pas à l'abris d'une syncope..dernier cas en date , la mort de Loïc Leferme survenu en Avril 2007 au cours d'un record à -173m (je l'avais rencontré quelques mois avant)

Voilà j'ai essayé de faire au mieux...si tu as d'autres questions , j'essaierais d'y répondre au mieux.

@+ et bonnes bulles !!

Salut,

Merci beaucoup pour ta réponse. :blush:

Une dernière question : Pour des apnéistes professionnels, même à plus de 100m de profondeur, on peut donc s'habituer à la narcose et réduire ses effets ?

Merci

Effectivement, des entraînements draconiens répétés à grande profondeur et des apnées longues permettent une acclimatation et de diminuer ces effets de narcose ...

tu trouveras déjà pas mal de réponses ici....

http://www.nutri-site.com/interview-entrai...ste--2--32.html

La pression est la principale contrainte subie par le corps. En effet, à moins 171 mètres, elle est dix-huit fois plus élevée qu'en surface. Autrement dit, 18 kilogrammes pèsent sur chaque centimètre carré du corps du plongeur.

Les tissus et les os sont assez résistants pour supporter cette déformation mais c'est à l'intérieur du corps que se produisent les principales modifications physiologiques.

Au fur et à mesure de la descente, le volume d'air inspiré dans les poumons se comprime. A moins 171 mètres, ce volume est lui aussi dix-huit fois plus petit qu'en surface, et les poumons ont la taille d'une balle de tennis.

Pour économiser l'oxygène, le sang afflue vers les organes nobles que sont le cerveau, le c¿ur et les poumons. Les mains, les pieds et les organes moins vitaux, privés d'oxygène, se gorgent de gaz carbonique et les muscles se tétanisent.

L'organisme va également commander au c¿ur de ralentir, ce qui est une façon là encore d'économiser l'oxygène disponible.

Ce phénomène, appelé bradycardie, est un réflexe présent chez les mammifères marins. C'est le cas des otaries, dont le rythme cardiaque passe instantanément de soixante-dix à quinze battements lorsqu'elles plongent.

Chez les apnéistes professionnels, un entraînement spécifique permet de ralentir le c¿ur à environ vingt-huit pulsations par minute au cours de la descente.

Au niveau des oreilles, il faut aussi compenser l'augmentation de la pression. Souffler de l'air dans ses tympans en se bouchant le nez n'est pas la meilleure des techniques. Les apnéistes apprennent à décompresser d'une autre manière, en utilisant uniquement les muscles du rhino-pharynx. Ils équilibrent alors les pressions sans créer de surpression à l'intérieur du conduit du tympan. Cette technique est beaucoup plus fine et ne crée pas de microlésions au niveau du tympan.

Grâce à un entraînement intensif, le corps peut supporter toutes ces contraintes. Il s'adapte.

Les risques

L'apnée n'est pas une pratique anodine. Elle nécessite entraînement, technique et sécurité pour l'encadrer. Après le phénomène du film Le Grand Bleu, les accidents se sont multipliés. Car mal préparée ou pas assez sécurisée, une plongée, même à faible profondeur, peut être fatale.

Plusieurs risques guettent les plongeurs, l'un de ceux-ci étant la narcose. A la surface, le sang contient 18 % d'oxygène et moins de 0,07 % de monoxyde d'azote. Lorsque l'on descend aux alentours des 100 mètres, l'azote est présent en plus grande quantité.

Ce gaz déclenche la narcose, connue également sous le nom d'ivresse des profondeurs". Le plongeur est euphorique, ses perceptions sont altérées, il peut avoir des hallucinations et préférer nager vers le fond plutôt que remonter à la surface.

Une autre crainte des apnéistes est la syncope, qui survient en général à la fin d'une apnée. Elle peut avoir plusieurs origines, dont le manque d'oxygène ou une hypoglycémie.

Elle menace tous les plongeurs qui poussent leurs limites un peu loin et remontent à la surface un peu tard. Il faut alors pratiquer les bons gestes pour sauver la victime d'une syncope.

L'apnée reste donc un sport à risque. Pour éviter les accidents, il est essentiel d'éduquer les plongeurs à une pratique raisonnée de cette discipline. Cela passe par le respect des règles élémentaires de sécurité, la première étant de ne jamais plonger seul. Enfin, avant de s'inscrire dans un club, des examens médicaux préalables sont indispensables.

record du monde en No Limit - 214m Herbert Nitch ... prochaine étape, atteindre les - 300m

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Je te mets d'autres infos

http://www.espritapnee.com/content/view/67/35/

Merci beaucoup !!!! :blush:

de rien !!

Je tiens à préciser que si tu souhaite pratiquer l'apnée...la règle primordiale est : de ne jamais la pratiquer SEUL ..même dans 3m d'eau , la syncope ne prévient pas..

Si tu cherche un petit programme d'entraînement il y a ce lien

http://subgalat.free.fr/hockey/PatrickHuguet_apnee.pdf

salut