Au rythme du Carnaval

le 1 février 2005

Le Brésil se met au rythme du Carnaval

1er Février 2005 - 19h10

Le Brésil se met au rythme du Carnaval: à une semaine des célèbres défilés des écoles de samba de Rio, plusieurs villes du pays vivent déjà une ambiance de fête alors que d'autres terminent à toute vapeur les préparatifs pour la «grande folie ».

Bien qu'il commence officiellement cette année le 5 février pour terminer le mercredi (8) des Cendres, le coup d'envoi du Carnaval a déjà été donné à Rio avec la sortie des «blocos » et «bandas ». A quelques jours des grands défilés sur le Sambodrome, le carnaval des paillettes et des chars allégoriques, les rues de Rio ont été prises d'assaut par ces bandes de carnaval de rues. Dans les «blocos », il y a peu de règles. Pour la musique les amateurs peuvent se joindre aux professionnels des percussions et en fait de déguisement, le T-shirt de la bande est simplement recommandé. Chacun y vient comme il veut, déguisé ou pas. Ce qu'il y a en commun: les canettes de bière, une volonté de s'amuser pendant trois ou quatre heures et, pour beaucoup, la «paquera » (la drague). Chaque bloc de fêtards, amateurs de décibels, de bière, de provocation et d'auto-dérision, réunit entre 2.000 et 10.000 fêtards qui suivent un camion muni de haut-parleurs crachant de la musique et le groupe des percussions.

Le carnaval de Rio est le plus connu en raison de la féérie des grands défilés des 14 écoles de samba qui les nuits des 6 et 7 février se disputeront le titre de championne du Carnaval, remporté l'an dernier par l'école Beija-Flor. Bien que moins connues, les écoles de samba de la mégapole Sao Paulo (à 450 km au sud de Rio), ne veulent pas être en reste et rivalisent avec Rio dans l'organisation et l'exubérance des costumes qu'elles présentent sur le sambodrome d'Anhembi. Les seize écoles de samba de la capitale industrielle et financière du pays, dont les plus connues sont Vai-Vai et Nené de Vila Matilde, défileront les nuits du 4 et 5 février. Mais le carnaval du Brésil ne se limite pas aux défilés des écoles de samba et se célèbre surtout dans les rues avec pour seules règles, la joie et la dérision. Et c'est à Salvador de Bahia (nord-est) que se déroule le plus grand carnaval de rue du monde, d'après le livre Guiness des records. Deux millions de personnes, dont 800.000 touristes, suivent en chantant et en dansant quelque 80 «trios elétricos », des énormes camions où des orchestres jouent de la musique «axé », un mélange de rythmes afro-brésiliens.

A Salvador le carnaval commence le 3 février et dure six jours. A Recife, la capitale de l'Etat du Pernambouc, encore plus au nord-est, le carnaval n'obéit pas non plus au calendrier et commence une semaine avant la date officielle. La musique n'est ni la samba ni «l'axé » mais le «frévo », un rythme frénétique issu de la polka qui demande une grande préparation physique des danseurs car il frise l'acrobatie. Le danseur doit s'équilibrer avec une ombrelle dans une main et faire des pas qui rappellent la danse euroépenne, le tout dans des vêtements très colorés.Dans les rues pentues d'Olinda, ville classée au patrimoine culturel de l'humanité, située à 7 km de Recife, un million de personnes se rassembleront pour danser le frévo et suivre les marionnettes géantes de ce carnaval. Ces marionnettes de toile, bois, papier et fibre de verre sont manipulées par des personnes cachées sous d'immenses vêtements. Certaines sont très anciennes telles que «l'Homme de minuit » qui défile depuis 1932 et ouvre le carnaval d'Olinda.

Source: AFP

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marielle 0

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