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Le dispositif anti-Belang

marielle

Par marielle,
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Le dispositif anti-Belang enfin sur rails?


08 Janvier 2005-11h00

Le Sénat entamera mardi le débat sur le financement public des partis liberticides.
Certains partis flamands hésitent cependant à approuver le texte.Le Vlaams Belang est clairement visé. Mais sera-t-il un jour inquiété?

Longtemps annoncé, longtemps attendu, le voilà enfin: le débat sur le projet de loi qui vise à supprimer la dotation publique d'un parti liberticide débutera ce mardi au Sénat. Cela devrait être la dernière étape d'un véritable marathon législatif, qui a été initié en 1999 et fréquemment ralenti par d'étranges pudeurs.Rien ne dit d'ailleurs que le projet n'échouera pas dans la dernière ligne droite. On le sait, les victoires successives du Vlaams Blok et la bonne tenue dans les sondages de son clone, le Vlaams Belang, pèsent lourdement sur les partis démocratiques flamands. Ces derniers réfléchiront à deux fois avant d'adopter une législation qui vise -sans le nommer- le parti extrémiste, devenu depuis les élections régionales de juin 2004, la première formation politique de Flandre. Ils ont d'ailleurs refusé en décembre de supprimer la dotation dont le Blok/Belang bénéficie au Parlement flamand alors que le règlement de l'institution prévoit pourtant cette sanction à l'encontre d'un parti raciste -un qualificatif qui s'applique désormais au parti nationaliste depuis que sa condamnation a été confirmée par la Cour de Cassation.

Le SP.A et le VLD ont déjà approuvé le projet de loi en discussion mardi au Sénat (rédigé par le PS Claude Eerdekens et l'Ecolo Muriel Gerkens). C'était en février à la Chambre. Mais la donne était différente.Tout d'abord, à l'époque, le VLD avait besoin de voix francophones pour pouvoir maintenir la reconnaissance de la N-VA comme groupe politique au fédéral (les libéraux flamands espéraient encore que le parti nationaliste, l'un des héritiers de l'ex-Volksunie, conclurait avec lui, et pas avec le CD&V, une alliance électorale pour le scrutin régional de juin). Aujourd'hui, le VLD n'a plus rien à échanger.

Et puis, il y a le contexte politique. Si le SP.A semble avoir durci le ton à l'encontre du Belang, le VLD paraît plus que jamais divisé sur la question. Une frange du parti se déclare ainsi favorable à la suppression du cordon sanitaire qui maintient le Vlaams Belang loin du pouvoir. Or, avec Jean-Marie Dedecker et Hugo Coveliers, c'est précisément au Sénat qu'elle dispose de ses meilleurs relais.Bref, le décompte des voix sera serré.


Source: La Libre Belgique
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