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Le sexe, brûlé au deuxième degré...


Yavin

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Le sexe, brûlé au deuxième degré


Mardi 11 mars - 20:50

Avec "Sexuality", Sébastien Tellier, adoubé par Daft Punk, sort l'amour du tube de crème solaire. Drôle de charme pop.



L'hurluberlu a encore frappé. Pour son troisième album, Sébastien Tellier persévère dans la perversion de la musique d'ascenseur et son curieux lift sonore (trafiqué par Guy-Manuel de Homem-Christo, moitié de Daft Punk) s'arrête juste en dessous de la ceinture, destination Sexuality.


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Sébastien Tellier et Guy-Manuel de Homem-Christo



Même si on peut y voir une lointaine parenté avec Gainsbourg, pas de rentre-dedans façon Love on the Beat chez le barbu aux faux airs de Chabal maigrelet, mais plutôt une sorte d'hédonisme déliquescent où le chanteur, en pleine anticipation saisonnière, sent déjà «la chaleur de l'été» et voit «les filles qui changent de couleur de peau». «Amoureuse (s?) de Sébastien», susurre en conséquence évidente le titre d'ouverture, un Roche qui pourrait avoir été signé par un Patrick Coutin (J'aime regarder les filles) devenu métrosexuel. Mais on n'en est pas encore là¿


La dolce vita





Universe



La Ritournelle


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Ces titres peu explicites (à part Sexual Sportswear et Fingers of Steel) simulant un coït entre Air et Christophe, Polnareff et Moroder, voire entre les Beach Boys et Jarre, ont une qualité indéniable, outre de repositionner le point G sur la carte du Tendre à l'ère de l'hyperconsommation: ils érotisent les zygomatiques. Car Tellier, vrai barjot mais faux zozo, se garde bien de verser dans le sarcasme douceâtre et maintient au contraire le kitsch au point culminant de l'ambivalence.


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Si quelques rires (et gémissements) féminins laissent entendre qu'il n'est pas dupe de ses effets, le chanteur maintient toujours un pied dans le sentimentalisme le plus fou. De l'autre côté, il n'est pas interdit, et même conseillé, de le voir lever haut la jambe de l'ironie, jouissant d'une surenchère de mièvrerie où seraient stigmatisés les désirs des fils de pub¿ L'amour et la violence, chanson finale chevrotée de poignante manière, fait du coup presque peur: «Dis-moi quelque chose de ma vie, de mon adolescence».



Broadway



Sexual sportswear






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Source: 24heures.ch
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