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notre avenir est il menacé


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Invité Bougnoule lover
Invités, Posté(e)
Invité Bougnoule lover
Invité Bougnoule lover Invités 0 message
Posté(e)

Je vous trouve assez critique envers Transporteur, tout ce qui est religieux n'est pas toujours sujet à moquerie, et il n'est pas tombé dans un délire prosélyte. (orthooo?)

Donc juste pour la minute culturelle, le Coran dit bel et bien que Jesus reviendra avec le Mahdi pour remettre de l'ordre sur terre, mais que ce sera Jesus qui "niquera sa race à l'autre batard de d'Jesus made in China".

Voilà voilà c'étiat la minute culturelle ...

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Membre, Posté(e)
cpascal Membre 61 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
tout ce que l'on voit actuellement , polution , réchauffement de la planète , risques de guerres nucléaires , n'ont il pas un rapport étroit avec ce que dit la bible en matthieu chapitre 24?

beaucoup attendent la venue de Jésus , mais avec la pagaille qui règne dans le monde ne serait il pas le moment pour Dieu de faire quelque chose ?

combien de temps l'homme peut résister dans ces conditions ?

Je ne vois pas ce que Dieu vient faire là-dedans car ce sont les hommes qui font la guerre et pas Dieu. Dieu nous invite à ne pas se battre, c'est aux hommes de faire un effort là-dessus !!!

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Membre, 63ans Posté(e)
yves-1902 Membre 5 859 messages
Baby Forumeur‚ 63ans‚
Posté(e)
tout ce que l'on voit actuellement , polution , réchauffement de la planète , risques de guerres nucléaires , n'ont il pas un rapport étroit avec ce que dit la bible en matthieu chapitre 24?

beaucoup attendent la venue de Jésus , mais avec la pagaille qui règne dans le monde ne serait il pas le moment pour Dieu de faire quelque chose ?

combien de temps l'homme peut résister dans ces conditions ?

Bonjour,

Tu as totalement raison ...

Et encore tu oublie de parler des gens malpolis qui ne savent pas contruire un texte simple.

En y incluant par exemple quelques règles de politesse dans le genre " Bonjour " ...

Ah la la , l'humanité est perdue ....

Prions ....

( Qu'est ce qu'il se passe en ce moment ? Les activistes religieux de tout poils se sont donnés rendez vous sur le forum ? :o )

M'ouais, comme je vois vous êtes deux, comme les témoins de chiwawa ..... ou comme les cou....es, Prenez pas le forum pour votre sale du royaume tout de même !

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Membre, 45ans Posté(e)
touillette Membre 18 messages
Baby Forumeur‚ 45ans‚
Posté(e)

POURQUOI DIEU INTERVIENDRAIT -IL EN CE MOMENT DANS LE MONDE

IL EST PAS INTERVENU POUR LA 2 EME GUERRE MONDIAL

IL EST PAS INTERVENUE POUR AUCHWITZ

IL EST PAS INTERVENUE A HIROSHIMA ET A NAGASAKI

IL EST PAS INTERVENUE POUR POL POT IL EST PAS INTERVENUE POUR LE MASSACRE DES INDIEN DAMERIQUE DU SUD

IL EST PAS INTERVENUE PENDANT LES 3000 ANS DE GUERRE SUCCESIVE ESPAC2 DE 10 ANS MAXI

IL EST PAS INTERVENU PENDANT LINQUISITION

IL EST PAS INTERVENUE PENDANT LESCLAVAGE NOIRE DAFRIQUE

IL EST PAS INTERVENUE PENDANT LES DIFFERENT EMPIRE DU MONDE ROMAIN MONGOL ETC...

ET IL EST MEME PAS INTERVENU QUAND MON LAPIN NAVAIT PAS DE CAROTTE DANS SA CAGE

DONC JE VOIS VRAIMENT PAS CE QUI FERAIT QUIL DEVRAIT INTERVENIR

PIS CA SERT A QUOI DE FAIRE UN HOMME ET UNE FEMME AYANT LE POUVOIR DE CHOISIR

SI C POUR INTERVENIR DANS C CHOIX

NON MOI JE TROUVE QUIL A TOUT A FAIT RAISON DE PAS INTERVENIR

APRES SI C LE PERE DE TOUTE VIE ET DE TOUT DANS LUNIVERS

BEN C EN TANT QUE BON PERE QUIL INTERVIENT PAS DANS LA VIE DE C ENFANT UNE FOIS QUIL SONT RESPONSABLE DEUX MEME

PIS PARAIT QUE C FAUX IL INTERVIENT DANS LA VIE DE CHACUN EN FAIT DAPRES LA RELIGION ENVIRON TOUTE IL INTERVIENT QUAND ON EST MORT. DONC CA FAIT UN SACRE INTERVENTION QUAND MEME

ET PIS NOUS ON LUI DEMANDE DINTERVENIR ALORS QUON LE REMERCIE MEME PAS DE SA SIMPLE INTERVENTION QUI CONSITE A NOUS LAISSER VIVRE

BIEN SUR JE NE TIENT A CHOQUER LOPINION RELIGIEUSE DE PERSONNE

JE DONNE JUSTE LA MIENNE DOPINION COMME DANS TOUT FORUM QUI SE RESPECTE

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Membre, 36ans Posté(e)
vinzanity Membre 792 messages
Baby Forumeur‚ 36ans‚
Posté(e)

Tiens je vais te donner un super cadeau comme ca les gens ils auront envi de lire ce que tu écris. Réappui sur la touche majuscule et n'y touche plus :o

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Invité j-luc
Invités, Posté(e)
Invité j-luc
Invité j-luc Invités 0 message
Posté(e)

En tout cas voilà ce que pense quelqu'un chargé d'anticiper la menace et de se préparer à y répondre:

12/05/2007 - Inauguration du troisième pôle "Action globale et forces terrestres"

ADRESSE DU GENERAL D'ARMEE BRUNO CUCHE

CHEF D'ETAT-MAJOR DE L'ARMEE DE TERRE

A L'OCCASION DE L'INAUGURATION DU TROISIEME POLE « ACTION GLOBALE ET FORCES TERRESTRES »

LE 16 MAI 2007

Messieurs les élus,

Messieurs les ambassadeurs,

Messieurs les officiers généraux, messieurs les officiers et élèves officiers,

Mesdames, messieurs,

C'est avec beaucoup de regret que je n'ai pu venir à Coëtquidan pour conclure ce premier colloque sur l'action globale et les forces terrestres. J'ai été retenu en effet à Paris par la cérémonie d'investiture du nouveau Président de la République à l'Elysée.

Pour autant, j'ai demandé au général de Lardemelle de bien vouloir vous lire ce que j'avais l'intention de dire sur ce sujet central.

La création du troisième pôle de recherche des Ecoles marque clairement une nouvelle étape importante dans la modernisation de la formation de nos officiers et donc de l'armée de Terre en redonnant à la réflexion et à la culture militaire une place qu'elles n'auraient jamais du perdre. Cette réflexion est indispensable pour comprendre la complexité, elle est indispensable pour permettre le meilleur rendement de l'outil militaire et des forces terrestres en particulier.

Je n'ai pour ma part qu'un objectif, préparer l'armée de Terre aux engagements opérationnels d'aujourd'hui et non ceux d'hier mais en gardant distinctement à l'esprit l'éventuelle guerre de demain. Le centre de recherche des Ecoles doit nous y aider en étroite synergie avec le centre de doctrine d'emploi des forces.

C'est dans cet esprit que j'ai décidé que l'armée de Terre devait s'engager dans un processus d'adaptation pour être capable à l'avenir, et avec le même degré d'efficacité dans les trois cas de figure:

de gagner la guerre conventionnelle ; seule ou en coalition ;

de gagner la guerre au sein des populations ; c'est là sa dominante actuelle ;

et d'intervenir sur le territoire métropolitain et outre-mer pour garantir la sécurité de la population française en agissant sur un spectre très étendu de missions.

Je vais vous livrer maintenant ma vision de l'action globale des forces terrestres ; en vous expliquant d'abord la raison pour laquelle le processus d'adaptation a été lancé, puis je vous ferai part des implications sur notre modèle de forces et enfin nous verrons quels pourraient être les éléments structurants pour nos forces à l'avenir.

ššš

Nous devons prendre en compte une réalité stratégique qui a profondément changé.

Nous n'avons plus un seul ennemi mais plusieurs, qui sont au moins aussi dangereux que la division blindée soviétique d'hier. A côté du modèle de la guerre classique inter-étatique cohabite désormais celui de la guerre au sein des populations. Le risque de guerre classique conventionnelle n'a pas disparu mais il s'est estompé au moins provisoirement du fait de l'écrasante supériorité technologique occidentale et de la dissuasion nucléaire. Le phénomène de guerre au sein des populations érigé désormais en référence alternative n'est pas nouveau mais nous avons longtemps refusé de l'identifier comme tel. Nous nous sommes accommodés de cette situation parce que nous n'avions pas d'adversaire à la hauteur de notre capacité de maîtrise de la violence ou, comme en Bosnie, nous avons accepté l'inacceptable. Mais soyons bien conscients que cette exception française, qui nous a permis de nous engager en limitant strictement les confrontations armées, pourrait se refermer rapidement, et que nos engagements futurs, pour reprendre l'analyse du CEMA, seront de plus en plus durs, à l'instar des opérations de nos alliés en Irak, en Afghanistan ou des Israéliens au sud Liban. Ayant dit cela, il ne faut pas tirer de ce retour à la guerre des conclusions erronées. Si la nature de la guerre n'a pas changé, son visage a changé et il est indispensable d'en tenir compte. Ce visage nouveau, c'est celui de la menace. D'un visage connu, celui d'un militaire en uniforme, parfaitement identifié, agissant selon des codes partagés, nous sommes passés à l'inconnu, à une menace protéiforme, irrégulière évoluant au sein des populations civiles, de toutes les populations. Car si la menace n'est plus à nos frontières, la menace n'a plus de frontières, ni géographiques et moins encore sémantiques. L'insécurité n'est plus un phénomène seulement externe mais elle concerne directement nos concitoyens sur le territoire national.

Ainsi, l'immixtion des populations sur « le champ de bataille » constitue un élément discriminant qui modifie nécessairement les attendus stratégiques et tactiques de l'action militaire.

ššš

Le système fondé sur l'idée d'un modèle dominant, celui de la « grande guerre », efficace sur tout le spectre des opérations a montré ses limites en Irak, en Afghanistan voire au Liban. On ne traite pas la question terroriste comme on combat une division blindée soviétique et inversement. Mais il s'agit aujourd'hui de ne pas commettre l'erreur inverse, en considérant le modèle de la guerre au sein des populations comme structurant. Il s'agit de prendre l'exacte mesure des défis militaires posés par ce type d'engagement et d'en tirer toutes les conséquences.

L'enjeu est de taille pour nous, chef militaire, il a pour nom la liberté d'action, c'est à dire disposer, en fonction des circonstances, des outils adaptés pour vaincre.

Pour ma part, je considère nécessaire de procéder à des rééquilibrages dans trois domaines au moins.

Le premier domaine où le rééquilibrage est déjà en cours, sous l'impulsion du CDEF, concerne la doctrine d'emploi des forces et plus particulièrement les modes opératoires. Très longtemps nous avons eu une référence principale, le mode direct. Aujourd'hui, il est nécessaire de se réapproprier le mode indirect que nous avons souvent appliqué en opération mais de manière trop empirique pour être toujours efficace.

Le mode direct n'est pas caduc mais son intérêt me semble plus limité dans le contexte actuel. C'était le mode dominant pendant la guerre froide. C'était le mode initialement retenu par les forces américaines en Irak et qui a fait ses preuves dans le désert irakien. Il est efficace a priori face à des forces conventionnelles. C'est le mode d'action privilégié lors de la phase d'intervention face à un ennemi clairement identifié mais qui trouve rapidement ses limites lorsque celui-ci est imbriqué dans la population. Il peut donner la victoire tactique mais entraîner la défaite stratégique lorsque les destructions sont massives et systématiques, enflamment l'esprit de résistance et provoquent la révolte.

L'autre mode opératoire, le plus approprié dans les circonstances présentes, est le mode indirect. C'est le mode nécessairement privilégié pendant la phase de stabilisation face à un ennemi imprévisible et indiscriminé. Cette approche ne consiste plus à affronter l'ennemi dans une épreuve de force directe que celui-ci évitera chaque fois que possible mais bien à le priver de sa liberté d'action par une combinaison d'actions dans les champs militaires et civils. Car l'enjeu premier, c'est la dissociation entre les groupes armés et la population. C'est la neutralisation par une action militaire, politique médiatique et psychologique de ces groupes armés et c'est l'amélioration des conditions de vie de la population pour qu'elle ne soit pas tentée de soutenir les insurgés.

Le deuxième domaine où un rééquilibrage s'impose concerne les équipements. Notre armée de Terre est encore très largement équipée pour faire la guerre conventionnelle symétrique. Le char Leclerc, l'hélicoptère Tigre et la numérisation de l'espace de bataille ont d'abord été conçus pour affronter les blindés soviétiques dans les plaines européennes. Mais certains choix réalisés hier s'avèrent aujourd'hui d'emblée pertinents. Je pense entre autres aux engins blindés roue-canons, au VBCI et aux programmes améliorant la précision des feux.

Sachez que j'assume ces choix dans leur globalité, ils sont garants de notre capacité de combat conventionnel qui reste l'un des trois défis de l'armée de Terre. Mais parallèlement, chaque fois que nécessaire, nous renforcerons spécifiquement nos capacités pour conduire la guerre et intervenir au sein des populations selon quelques principes directeurs simples :

Premier principe : la dualité ou capacité multi-rôle des équipements. Il s'agit de disposer de plus d'équipements pouvant remplir aussi bien des missions de service public que des missions de combat ; l'hélicoptère de man¿uvre NH90 en est l'archétype. Il est incontournable sur tout le spectre des missions des forces terrestres mais il n'est pas le seul;

Deuxième principe : le durcissement de tous nos moyens en opération extérieure, c'est à dire la protection active et passive des plates-formes et l'ajout d'armements capables de neutraliser comme de détruire;

Troisième principe : la spécialité : optimiser ou développer des matériels adaptés aux contraintes du terrain et du milieu, prioritairement pour le combat en zone urbaine et dans les zones d'accès difficile ;

Quatrième principe : l'intégration interarmes et interarmées jusqu'aux plus bas niveaux tactiques, des moyens d'appui, de soutien et de renseignement ; c'est à dire la déconcentration de capacités de commandement et de contrôle ;

Le troisième et dernier domaine qui mérite une attention particulière concerne le soldat.

Le soldat est d'abord un guerrier mais il est plus qu'un guerrier. Par nécessité opérationnelle. Sa formation et son entraînement sont le compromis entre l'éducation qui permet la maîtrise de soi et donc le contact avec la population et la capacité de « donner des coups » lorsque c'est nécessaire. Dans la guerre au sein des populations, nous l'avons vu, les enjeux sociaux sont plus décisifs que les enjeux d'un combat improbable. On pourrait facilement en déduire, que ce type de guerre est l'affaire des civils et non pas des militaires. Or parce que c'est la guerre, c'est d'abord l'affaire des militaires. Le militaire, en effet, est le seul à pouvoir dominer un environnement violent. Il est le seul à pouvoir stopper le déchaînement de violence en usant de la force. Il est le seul capable, et c'est là sa polyvalence, de faire un métier civil et de remplir des missions d'assistance aux populations dans la durée, tout en restant simultanément un soldat. Plus que jamais, la qualité d'un soldat se jugera à sa double aptitude au combat et à l'intégration dans son environnement humain.

ššš

Certains pourraient voir à travers mon propos une remise en cause de l'acception classique du rôle des militaires et d'autres, une ouverture insuffisante aux conceptions civiles de la sécurité. Mon intention n'est pas de revenir sur le principe d'unicité de l'action militaire mais bien de le rénover en fonction de la réalité de la menace. Or je crois que les évolutions que je préconise, loin de diviser, pourraient opportunément nous amener à revisiter, à nous réapproprier et à rénover une culture militaire par définition commune à tous. Je me propose dans cette troisième partie d'évoquer quelques points de convergence qui participeront de la cohérence de l'action militaire dans sa globalité.

Première point : le lien entre la stratégie et la tactique.

Ce lien est aujourd'hui plus fort que jamais non seulement dans le cas de la guerre au sein des populations mais aussi dans l'hypothèse d'un retour à la guerre classique. Ce lien avait été perdu de vue au temps de la guerre symétrique conçue dans l'esprit de la guerre totale, en vue de la désintégration rapide de l'armée ennemie. Une désintégration dont l'échelon tactique n'était qu'un simple échelon d'exécution dans une guerre strictement planifiée et conduite. Mais je crois que ce temps est révolu pour nous Français en grande partie parce qu'il n'y a plus de menace vitale de ce type à nos frontières. Nous serons plutôt à l'avenir dans le cadre de guerres limitées. Même dans l'hypothèse d'un conflit inter-étatique, l'ennemi qui dispose de forces conventionnelles les utilisera probablement de manière non conventionnelle et cherchera à nous déstabiliser en transformant cette guerre en guerre au milieu des populations. Or dans ce cas, l'action décisive est bien conduite par l'échelon tactique sur le terrain, au contact. Seul le niveau tactique est à même de saisir les opportunités par nature fugitives. C'est la somme des actions tactiques et non plus l'action centralisée à distance depuis la mer ou les airs qui permet d'atteindre l'effet final recherché. Nos jeunes officiers et nos soldats portent une responsabilité exorbitante ; ils sont aujourd'hui les dépositaires d'une part de l'effet stratégique.

Deuxième point : dans la logique de ce que je viens de vous dire, la tactique, c'est à dire l'art d'employer les armes dans le combat pour en obtenir le rendement le meilleur retrouve toute son importance, quelles que soient les circonstances. Trop longtemps, nous avons raisonné capacités avant de raisonner emploi, dans l'idée d'une substitution possible d'une capacité par une autre. Or le raisonnement tactique prouve que deux capacités qui produisent le même volume de destruction sont complémentaires et non interchangeables. De la même façon, certains de nos matériels majeurs comme le char Leclerc sont a priori inadaptés à la guerre au milieu des populations si l'on conçoit leur emploi sur le modèle de la guerre classique. Par le raisonnement tactique, il est possible une fois encore de montrer, comme au Liban actuellement, que bien employés, ils produisent un effet tactique utile et unique. Il suffit, pour s'en persuader, de constater qu'ils ne laissent personne - aucun des protagonistes - indifférent. Cette même logique prévaut pour l'interarmées. Si l'emploi centralisé de certains moyens de destruction n'a plus de sens face à un adversaire irrégulier, en revanche les capacités interarmées décentralisées sont plus que jamais nécessaires pour appuyer l'action des forces au sol. Cette logique s'applique enfin à la technologie. La numérisation de l'espace de bataille ne doit plus être conçue prioritairement pour renforcer les capacités de décision des échelons centraux mais bien aujourd'hui d'abord pour mettre à disposition des échelons tactiques l'ensemble des informations et des moyens feux nécessaires pour saisir les opportunités.

Le dernier élément structurant est la man¿uvre, c'est à dire l'art de combiner non seulement les moyens tactiques, interarmes et interarmées, ou le feu et le mouvement comme on avait l'habitude de le dire, mais aussi une panoplie bien plus étendue de moyens comme les moyens interministériels civils, nationaux ou internationaux, publics et privés. La man¿uvre permet le lien entre la tactique et la stratégie militaire, entre la stratégie militaire et la stratégie générale. Elle donne cette dimension globale à l'action militaire parce que la man¿uvre n'est pas qu'un concept. Elle se traduit essentiellement par des actions concrètes sur le terrain que seuls les chefs militaires peuvent les conduire en situation de chaos. C'est bien à ce titre que nous nous distinguons des décideurs civils. Notre légitimité de chef militaire repose in fine sur cette capacité à penser et à agir globalement malgré la complexité, l'incertitude et le déchaînement de violence.

ššš

Pour conclure brièvement, j'attends beaucoup des travaux qui seront entrepris au sein de ce troisième pôle pour réaliser une forme de synthèse de toutes ces réflexions générales, alimenter les enseignements dispensés et les faire converger dans le sens de l'efficacité opérationnelle. J'appelle de mes v¿ux une armée de Terre audacieuse intellectuellement mais pragmatique. Je compte sur les jeunes officiers sur leur impertinence et leur audace pour participer à ce mouvement de réflexion qu'ils prolongeront dans l'action, une réflexion nécessairement renouvelée régulièrement pour relever le défi d'une menace qui compensera toujours plus son infériorité matérielle ou technologique par l'investissement du champ cognitif.

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