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Yavin VIP 32 683 messages
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The Whip, le groupe british tendance


Jeudi 10 Juillet - 23:05

Les quatre Anglais qui montent nous proposent un emballant électro¿rock servi par de véritables bêtes de scène. Whip, Whip, Whip, hourra !




«La meilleure chose qui soit arrivée à la dance music depuis James Murphy », « Le plus bel exemple d'électro-rock depuis les Happy Mondays », « Le prodigieux mariage du minimalisme de Kraftwerk, du disco de Daft Punk et de la metal techno enragée » : la presse musicale anglaise a toujours eu le superlatif facile et l'art de la formule multiréférencée. A chaque semaine son nouveau messie du rock. Dans cette surenchère journalistico-ludique dont personne n'est dupe, il est plus souvent question de vendre du papier que de partager des enthousiasmes sincères.

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Difficile alors de faire confiance au déluge d'éloges qui s'abat sur The Whip, « the next big thing¿ of the week » (« le prochain carton¿ de la semaine »), comme on dit outre-Manche. Pourtant, ces quatre musiciens de Manchester possèdent quelque chose de plus que les autres. Au moment où sort son premier album, X Marks Destination, et à l'occasion de son concert à la Maroquinerie, retour en trois étapes sur la folle ascension d'un des groupes les plus tendance du moment.








Etape 1 - La compilation Kitsuné
A l'instar de ses compatriotes Klaxons, The Whip doit une bonne part de sa reconnaissance hexagonale à Gildas et à Masaya, les deux fondateurs au nez creux du label Kitsuné. Se retrouver sur l'une de leurs compilations « Maison » ¿ quintessence de la branchitude électro-rock ¿ est souvent un passeport pour le succès¿ auprès des professionnels (DJ's, programmateurs, journalistes musicaux). Le « buzz » autour de The Whip est ainsi lancé à l'automne 2006, quand le futur tube Trash est sélectionné sur la compilation Kitsuné Maison 3. « Leur manager m'a envoyé sept ou huit morceaux parfaits, qui sonnaient très années 80, avoue simplement Gildas.

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Trash s'est imposé tout de suite avec sa ligne de basse digne de New Order et ses riffs de guitares. Enfin un groupe qui jouait de la dance avec de vrais instruments ! » Son engouement pour leur musique est tel que six mois plus tard, Gildas récidive en choisissant de faire figurer un nouveau morceau de The Whip (Divebomb) sur Kitsuné Maison 4. Joli paradoxe : à l'heure numérique, où la plupart des groupes tentent d'exploiter au mieux les nouvelles stratégies du marketing via la nébuleuse des blogs musicaux et des sites communautaires tels Myspace ou Facebook, The Whip (« Le Fouet ») creuse son sillon à l'ancienne sur une bonne vieille compil qu'on se repasse entre connaisseurs.









Etape 2 - L'invitation aux Trans Musicales de Rennes l'année dernière
Parmi ces connaisseurs, on retrouve évidemment Jean-Louis Brossard, l'immuable patron des Trans Musicales de Rennes, sans doute le seul festival français où l'on fait encore des découvertes et où journalistes curieux et programmateurs finauds viennent faire leur marché chaque début décembre depuis trente ans. Emballé par le single Trash, « papy » Brossard s'est rendu à Londres, courant 2007, pour vérifier si les quatre membres de The Whip étaient à la hauteur de leur réputation de marathoniens de la scène. « Ils m'ont littéralement scotché, se souvient-il. Surtout la batteuse, qui frappait ses fûts avec la précision d'un métronome. On a signé un contrat le soir même ! »

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Quelques semaines plus tard, c'est au tour du public des Trans de prendre une claque. Et une vraie. L'espace d'une heure, le hall 4 du Parc des expositions avait des airs de Hacienda, le mythique club de Manchester où se sont produits New Order et autres Happy Mondays à la fin des années 80. Le contraste est saisissant entre l'hystérie qui règne dans la fosse et la relative impassibilité des musiciens sur scène. Elégants et sobres, les quatre jeunes Mancuniens bougent à peine, se reposant sur l'efficacité de leurs chansons, souvent construites en crescendo. Un set parfait, sans la moindre faute de goût, mais avec un son puissant malgré l'immensité du hangar, qui a été décrit par un chroniqueur anglais, dans un accès de lyrisme, comme celui « des mouettes qui grillent sur des fils électriques ».






Etape 3 - Les deux concerts, parisien et londonien, au Showcase et au SeOne
Ces excellentes impressions ont vite été confirmées, en février dernier, au Showcase, la nouvelle boîte de nuit de la jeunesse dorée, sous le pont Alexandre-III, à la programmation musicale toujours aussi pointue et au public toujours aussi odieux. Devant un troupeau d'enfants gâtés des beaux quartiers qui n'y prêtaient qu'une oreille distraite (l'autre étant collée à leur Blackberry), The Whip délecta les rares clubbeurs mélomanes repérables à leurs tee-shirts pleins de sueur. Un mois plus tard, c'est au bord de la Tamise, au SeOne, un club tout en brique à deux pas du London Bridge, que l'on peut enfin discuter avec Danny Saville (claviers), Lil Fee (batterie), Nathan Sudders (basse) et Bruce Carter (guitare, chant).

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Les garçons sont tous âgés de 29 ans. La charmante batteuse est de cinq ans leur cadette. N'allez pas croire qu'elle se laisse marcher sur les pieds pour autant. « Fee est capable de se mettre en colère quand c'est nécessaire. C'est elle, par exemple, qui, après chaque concert, débusque le promoteur et lui hurle : "Où est notre putain de fric ?" Je suis beaucoup plus timide qu'elle, reconnaît Bruce. Mais elle ne dira rien de vraiment méchant, elle veut juste que justice soit faite. » Dans un bout de couloir aménagé en loge, les quatre musiciens se lâchent un peu plus, malgré les neuf heures de minibus pour parcourir les trois cent cinquante kilomètres entre Manchester et Londres en cette veille de week-end pascal. « Nous sommes un peu les enfants de Daft Punk avec la culture rock de Manchester. » Bruce, les taches de rousseur légèrement hâlées par le récent concert du groupe au festival texan South By Southwest, griffonne ensuite une phrase sur notre carnet qui frappe par sa justesse : « The Whip ressemble à Robocop, moitié humain, moitié machine. »


Sur le web :

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Source: telerama.fr
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