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dandy-music

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  1. De la trivialité régnante « Vivre dans un trou, dans le luxe ou la boue, avec vous » J'avoue que recemment je me suis demandé ce que je venais faire sur ce forum, pourquoi je venais « philosopher » avec vous et seriner mes petites opinions, et puis je me suis rappellé ma démarche initiale : confronter ma reflexion à d'autres, la heurter à d'autres points de vue et la faire ainsi évoluer; Tester sa cohérence en testant la cohérence des points de vue opposés ou en tout cas formulés à sa suite. C'était une mauvaise idée. La vrai réflexion est une école de silence et de solitude. La vulgarité de ma démarche m'apparait aujourd'hui avec clarté. Même mon pseudo me ferait vomir. On meurt pour moins que ça. Le moindre de nos actes, de nos propos, nous plongerait dans des abymes de honte sans fonds si nous ne possedions cette faculté d'oubli et d'aveuglement inoui. Boh, j'aurai dansé un slow et donné à réfléchir à deux-trois tête c'est déjà pas si mal.. Et puis j'avais promis ce dernier post, alors le voici. Pour motiver les actions des grands hommes d'autrefois on avait coutume de dire : « chercher la femme ». Pour motiver les discours des petits hommes d'aujourd'hui se serait plutôt, selon Jules Vallès je crois : « chercher le livre ». En effet derriere chaque petite opinion, chaque attitude, se cache un courant de pensée, souvent bien plus développé et conséquent que le point de vue fragile et ignorant qui en témoigne (mais les points de vues ne sont pas tous ignorants d'eux-mêmes). Chercher le livre donc, pour y voir plus clair. Pour déméler les discours. Pour comprendre mieux d'où viennent les idées que l'on formule, chercher le concept pour appaiser le malaise de l'incertitude et le risque de l'incohérence, se réconcilier avec sa pensée et ainsi formuler « son » point de vue (mais sans oublier ceci : que le professeur fait ses élèves mais que ceux-ci le font aussi, que le psychanaliste crée son patient, mais que le « malade » le fait aussi) . La pensée peut être souffrante. Souffrante de ne pas savoir déméler lucidement les points de vue. Reflechir, cela peut être alors remettre de l'ordre. Chercher les origines et ainsi se réconcilier avec soi, avec le chaos du monde et de sa pensée. D'où, voilà, peut-être encore, une raison de lire les philosophes (des hommes qui n'ont pas pensé « pour » nous, pour que nous consommions leur pensée bêtement, pour briller dans les diners, ou sur les forums (ce qui est déjà moins classe), mais des hommes qui ont pensé d'abord « pour eux », avec une grande rigueur et avec des forces, pour certains, dont nous ne pourrions peut-être pas faire preuve seul. Que le chemin dans la lecture des philosophes soit parfois aride et difficile c'est une évidence mais le jeu (la vie, quoi) en vaut la chandelle) une raison de lire les philosophes, donc : avoir un souci de vérité et de paix. La conquète de la lucidité totale est chose impossible. Les autres peuvent nous apporter leurs points de vues,qui peuvent-être sublimes et bouleversants, mais non pas La Vérité, qui, elle, n'est pas accéssible aux hommes. Alors deux questions me viennent : Cet amour de la vérité (qui est peut-être avec l'ettonnement et le malaise un des moteur de la recherche philosophique sérieuse) d'où vient-il ? Est-il universel, partagé par tous les hommes ? (quand on se rend compte comme l'a fait Franckfurt -voir le résumé de son livre : De l'art de dire des conneries, dans ce sujet, plus haut- de l'omnipresence du baratin dans notre société on peut en douter) et dans quelle mesure l'ennonciation du vrai est-elle possible ? En voilà deux beaux sujets de réflexion, hein ?! @ vos méninges ! Ps pour je_suis : dissets s'écrit disserts :smile2: et « la manière comment » ne me parait pas très français
  2. Musique ! : http://www.youtube.com/watch?v=2BUnihvLxqA :smile2:
  3. Je ne le sais pas encore bien... Je réfléchis... à quoi ? ... Aux choses que j'écris. A la façon dont je les écris. Au lieu (d')où je les écris. Au pourquoi que je les écris (ces choses :smile2: ) ... Ca viens, ça viens...
  4. [/font]Le propre de la connerie est de ne pas se voir, de ne pas se savoir. Véritable drame dont on n'épuisera jamais le fond d'amertume. Ainsi suis-je, moi le premier, objet de ma démonstration. Et chacun sujet-objet en la matière. (George Picard, De la connerie,) "De l'art de dire des conneries" Un livre de Harry G. Frankfurt Harry G. Frankfurt est professeur de l'université de Princeton, spécialiste de philosophie morale. Il prévient, dans l'avant-propos destiné au lecteur français, que cet essai a été écrit il y a plus de vingt ans alors qu'il était fellow à l'université de Yale. Il en décrit la réception auprès de ses collègues universitaires de diverses disciplines en tant que travail reconnu d'analyse philosophique et sociale, non comme l'ouvrage quasi humoristique que l'on voudrait présenter aujourd'hui. Enfin, sur la base des réactions d'un de ses collègues, Frankfurt s'est rendu compte que cet essai a mis en jeu un questionnement élargi du statut du langage en général, et plus particulièrement du langage philosophique, dans la mesure où Yale accueillait notamment, dans ces années-là, Derrida, et où la question de la place et de la spécificité de son jargon pouvait être soulevée. Pour nombre d'universitaires anglo-saxons, le style de Derrida relevait, de manière exemplaire, d'une sorte de « baratin », de style relevant justement de l'art de dire des conneries. C'est pourquoi Frankfurt précise que, contrairement aux apparences, la collusion entre son essai et une critique dans l'air du temps contre la postmodernité philosophique n'était pas recherchée ni projetée dans son petit livre, qu'il n'avait pas spécifiquement rédigé contre le postmodernisme, mais simplement dans une perspective toute classique « qui remonte au moins aux dialogues platoniciens », visant à distinguer le vrai du faux et à clarifier la valeur des énoncés produits. Le point de départ de Frankfurt est double : d'une part, le baratin est, si l'on peut dire, la chose du monde la mieux partagée. Chacun d'entre nous connaît son omniprésence et y a recours à l'occasion. D'autre part, chacun d'entre nous se pense assez malin pour repérer le baratin et ne pas « en être dupe ». Double problème, du coup, selon l'auteur : on ne sait pas exactement ce que signifie le terme « baratin » parce que l'on manque de définitions rigoureuses. On ne réfléchit pas à ce qu'il signifie pour nous (à quoi sert-il exactement, quels sont les avantages et les inconvénients, quel est son rôle psychologique et social ?). En l'absence de théories élaborées sur cette notion linguistique et sociale, l'auteur va commencer par remarquer la proximité entre les termes « fumisterie » et de « connerie ». Bien sûr il relève aussi leurs nuances principales : « fumisterie » est plus correct que « conneries », et tend sur le plan moral à adoucir par exemple une accusation. Dans un premier temps, Frankfurt part de l'essai de Max Black qui traite de la place centrale de la fumisterie dans les énoncés. Il en reprend la définition centrale et la discute pour préciser la proximité avec les termes « connerie » ou « baratin ». La fumisterie, écrit d'abord Black, est « une représentation déformée et trompeuse¿ ». Bien que Frankfurt trouve qu'il s'agisse d'un pléonasme, on peut concéder l'idée centrale selon laquelle la fumisterie vise à tromper délibérément, ce qui l'apparente au mensonge. Il ne s'agit donc pas, dans la fumisterie, d'affirmer seulement quelque chose d'erroné, mais de le faire dans un état d'esprit qui est de tromper, sur ce qu'on dit et sur l'intention qu'on peut avoir (d'induire l'autre en erreur pour se faire valoir soi-même, par exemple). La proximité entre fumisterie et mensonge rend d'emblée les choses difficiles, tant le cas du mensonge est complexe : certains le définissent comme le simple fait d'énoncer ce qui n'est pas vrai. D'autres considèrent que l'intention de tromper joue un rôle central, au point que celui qui dit vrai mais en le croyant faux et/ou dans l'intention de tromper est menteur. Sera-t-il dit fumiste ? Cela ne va pas de soi. D'où le fait que la fumisterie, écrit ensuite Black, est « presque mensongère ». Là se trouvent précisés quelques traits caractéristiques du mensonge qui appartiennent bien à la fumisterie, mais pas d'autres. Ce ne sont pas les traits caractéristiques du mensonge ¿ soit d'énoncer le faux, soit de chercher à tromper ¿ qui suffisent à définir le fumiste. De même que les conneries ou le baratin, pour Frankfurt, ne sont pas seulement caractérisés par l'ignorance et l'erreur qui produisent du faux ni par l'intention de duper. Décidément, les conneries semblent bien être des modes d'énonciation singuliers dont il resterait à faire la typologie. C'est dans ce but que Black ajoute à sa définition de la fumisterie que, comme représentation déformée, elle l'est « en général par le biais de termes prétentieux ou d'attitudes ostentatoires ». La fumisterie est donc aussi définie par des éléments extérieurs au contenu, contextuels, tels que les visées de l'énoncé, l'intention d'être remarqué et écouté. Par ailleurs, la prétention et l'ostentation peuvent bien accompagner régulièrement la fumisterie, tout comme les conneries, mais elles n'en constituent pas l'essentiel. Pour le dire simplement, s'il se trouve que souvent les prétentieux qui vivent de manière très ostentatoire en viennent à proférer des conneries, il arrive aussi que des gens dépourvus de toute prétention et plus discrets disent (et pensent) pas mal de conneries. Nous devons en conclure qu'il n'y a pas nécessité à ce qu'un terme soit associé à l'autre, et qu'il est inopérant de définir spécifiquement la connerie par la prétention et l'ostentation, ou même de « conclure que les conneries sont toujours motivées par la prétention ». Pour finir sur cette reprise des définitions de Black, Frankfurt relève que la déformation des représentations concernerait l'auteur de la représentation lui-même, qui tromperait à son propre sujet par ses conneries autant, voire plus, qu'il ne tromperait à propos d'objets quelconques. Par exemple, celui qui dit avoir vingt dollars en poche trompe (s'il ne les a pas) sur la marchandise ; mais s'il convainc en même temps son interlocuteur qu'il croit les avoir, il le trompe une deuxième fois sur lui-même, et profère vraiment des conneries. Selon Black, la fumisterie résiderait surtout dans cette structure langagière qui consiste à proférer des paroles non pas mensongères quant à l'objet, mais trompeuses quant à l'intention : typique des discours politiques qui font des éloges véraces de la nation, de l'humanité, des valeurs morales, sociales, etc., c'est-à-dire des discours qui, en parlant de tout cela, ne cherchent pas plus à énoncer que c'est vrai ou à insinuer que c'est faux, mais qui ne cherchent en réalité qu'à donner une certaine idée de l'orateur, à le faire valoir. En parlant de son pays par exemple, l'homme politique ne cherche pas à tromper qui que ce soit sur l'histoire de ce pays, car, ce qui l'intéresse, c'est uniquement « ce que les gens pensent de lui » quand il dit cela, et rien de plus. Voilà des points forts et déterminants pour saisir le statut du baratin selon Frankfurt lisant Black. Mais cela reste au final « à côté de la cible » et c'est la raison pour laquelle l'auteur, dans un second temps, va préciser sa propre approche du problème en s'appuyant sur des éléments de la biographie de Ludwig Wittgenstein, partant notamment d'une déclaration du philosophe qui aurait cité quelques vers de Longfellow comme pouvant lui servir de devise : « Les bâtisseurs d'autrefois / Exécutaient de leur mieux / Les détails que l'on ne voit, / Car les Dieux sont en tout lieu ». Selon Frankfurt, l'interprétation de cette sentence comme possible devise wittgensteinienne est aisée : jadis, les artisans étaient scrupuleusement « honnêtes » et soucieux de vérité. C'est pourquoi ils peaufinaient leurs ¿uvres jusque dans les moindres détails imperceptibles à l'¿il humain. Pourquoi une telle hauteur d'exigence ? Selon la sentence de Wittgenstein, parce que les dieux habitaient alors le monde jusque dans ses moindres recoins, et que rien n'échappait à leurs regards. Ils auraient décelé toute contrefaçon, toute forme de tromperie et tout travail mal fait ou bâclé. Par analogie, il en irait de même avec le langage en général, et avec le langage philosophique en particulier. Bref, aux yeux de Frankfurt, Wittgenstein serait aux fondements d'une conception de restauration d'un authentique souci de vérité, synonyme d'une philosophie poursuivant et dénonçant le « baratin » ou les conneries, fussent-elles philosophiques. C'est ainsi que Frankfurt s'appuie sur une anecdote mettant en scène Wittgenstein en conversation avec une interlocutrice de Cambridge, Fanny Pascal. Cette dernière rapporte qu'après avoir été opérée des amygdales, elle se plaignit à plusieurs reprises à Wittgenstein en ces termes : « Je me sens comme un chien qui vient de se faire écraser ! » Elle s'attira alors aussitôt les foudres du philosophe, qui, non sans humour, lui aurait rétorqué : « Vous ignorez ce que ressent un chien qui vient de se faire écraser. » Wittgenstein, écrit alors Frankfurt, aura pris cette phrase comme pur exemple de baratin, parce qu'il l'aura « jugée déconnectée de tout souci de vérité ». Quoi qu'il en soit, les conneries seraient ces sortes de phrases que, par commodité, habitude et précipitation nous proférons, lors même que nous ne sommes aucunement fondés à les dire, et dont nous ignorons la réelle signification. Bref, nous parlons au sens strict sans savoir ce que nous disons, et pour ne rien dire. C'est ce qui fâche le philosophe soucieux d'exactitude. Ainsi, l'expression courante « malade comme un chien », à laquelle semble renvoyer la déclaration de Fanny Pascal, tomberait dans la catégorie « conneries », et celui qui s'exprime ainsi tomberait dans la catégorie des bullshiters, à la fois baratineur, bluffeur et déconneur. Somme toute, le langage commun serait régulièrement balisé de toutes ces inconséquences linguistiques et logiques et, sauf à vivre une existence exceptionnellement conséquente (en ne faisant usage que d'un langage entièrement dévoué à la logique), ou, sauf à nous résigner au silence, nous serions condamnés à dire à peu près chaque jour beaucoup plus de « conneries » que nous ne le voudrions. Dire des conneries, c'est finalement adopter dans l'usage linguistique cette voie médiane qui ne consiste ni à dire des vérités, ni à les cacher, ni à se taire, ni à signifier, mais à bavarder, blablater, etc. Le « déconneur », comme finira par le montrer Frankfurt, se moque en fait de ce qu'il dit, pas plus soucieux d'être sérieux pour énoncer la vérité que pour énoncer la fausseté (le menteur). Il a des idées sur tout, s'autorise à dire n'importe quoi pour atteindre ses objectifs (persuader, séduire, vendre, etc.). Il y a une finalité hautement performative dans les actes de langages « déconnants », puisque peu importe le sens des mots, c'est l'acte visé qui prime (par exemple chez Fanny Pascal, le but était de se faire plaindre, d'être l'objet d'attention de la part de Wittgenstein). Certes, ceux qui profèrent des conneries peuvent croire, du fait de leur sincérité (puisque ce ne sont pas des menteurs), être en droit d'énoncer leurs propositions. Mais peut-être qu'après tout, pour Wittgenstein comme pour Frankfurt, « la sincérité (finalement), c'est du baratin » J'avais un peu la flemme de faire la synthèse du bouquin moi-même, alors j'ai piqué ce résumé sur un site : Mag philo. Je vous conseille ce bouquin : petit , pas cher et instructif. M'en vais travailler ma rhétorique et ma "sincérité" moi, tiens ! qui va en faire autant?
  5. N'ayons pas peur de rabacher des évidences. Certains pensent que la source de la philosophie est la souffrance. Qu'il ne peut pas y avoir de philosophie véritable sans souffrance. C'est presque seriner un lieu commun que de dire cela tellement cela semble vrai : Camus disait déja que le "simple souci" est à l'origine de la réflexion philosophique. Mais l'originalité n'est pas le propos (du moins il me semble..) sur ce forum. Penser juste et clair, c'est deja pas mal. En effet, qu'est ce qui motive une reflexion ? C'est le souci, le malaise. Philosopher c'est avouer qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Qu'il y a un doute, une incertitude, un manque. Que la vie ne suffit pas, en quelque sorte. La bétise, disait à peu prés Jacques Brel (je cite de mémoire), c'est la mauvaise fée du monde. La bétise c'est se lever le matin et se dire :" je vis, ça me suffit". C'est ne pas se dire chaque jours : je ne sais pas assez de choses, je ne connais pas assez de choses. C'est une boule de graisse autour du coeur, une paresse de l'âme. L'insatisfacion, voilà donc peut-être le moteur. Et la souffrance alors? Dans la véritable souffrance, dans le malheur, même dans l'ennui qui est une sorte de malheur, je ne crois pas que l'on puisse vraiment penser. On attend que ça passe.. Mais il est vrai que se sont des êtats necessaires, des creux dans la vie qui provoquent l'envie d'en sortir. Certains se réfugieront dans le divertissement, d'autres dans la lutte politique, d'autres dans l'alcool et puis d'autres dans les livres de philo. Verbiage, paroles creuses, que tout cela? Je ne le crois pas. Ne pratique pas le "grand style" qui veut. Encore une fois n'essayons pas d'être original, tout cela a été dit, écrit, rabaché et souvent avec talent, bornons nous a être clair. Et le but alors? Il est multiple et divers. Ce sera la recherche de la Vérité pour certains. Y voir plus clair. Pour d'autre se sera le bonheur, cette ataraxie grecque qui ressemble étrangement au "je vis. Ca me suffit" de l'idiot de Brel. Pour d'autre se sera s'affranchir des contraintes, retrouver une certaine liberté par la connaissance et "retrouver" sa "vrai nature", sortir de la "maladie" en quelque sorte pour retrouver la " grande santé", l'enfance. Enfin bref, comme disait Thierry Lhermitte chez Patrick Sébastien : Chacun voit midi à sa porte ! Et vous alors, qu'en pensez-vous?
  6. http://www.wat.tv/audio/black-baudelaire-13sv9_hwd3_.html Excusez moi Photon et Caupine, c'était un petit interlude :smile2: Vous pouvez reprendre..
  7. Mais je rajoute quand même ceci : Comment faire pour que cette démarche ne soit pas une sorte "d'impérialisme culturel" ? Mon petit savoir, ma petite culture, le fait que je me juge moins "idiot" (le terme ne me parait pas trés heureux mais soit) qu'untel me donnent-ils le droit de lui imposer mon "savoir" ? Un peu comme les colons aux Pays dit sous-développés (jugement occidental). Respecter profondement la parole de l'autre, l'écouter, l'entendre, autant bien sur qu'il nous est permis à un momnet T de notre histoire personnelle de le faire, aller vers lui en toute bonne foi, voila qui me semble une bonne approche. Une approche morale quoi. Et morale, pour les pédants et les érudits, au sens Kantien. Le dialogue nu et gratuit, avec pour seule finalité un peu plus de lumière pour l'un comme pour l'autre. "La lumière toujours terrible de la vérité". Qu'est ce qu'une rencontre sinon? Oui, mais voila l'homme que je rencontre n'est pas forcement animé de bonnes intentions. Il peut même penser que ma "démarche" n'est pas si lumineuse.. L'homme n'est pas forcement "bon" hein? (bien dit ? :smile2: ). On le soupçonnerai même d'être plutôt déguelasse.. alors la pureté de la vérité, la morale et la jolie rencontre...Voilà, un jugement que l'on ne connait que trop. Si l'autre me ment, s'il essaie délibérément de me tromper ? Dans un but quelconque : se faire valoir, m'épater, m'exploiter etc. Et bien c'est comme ça vous diront certains : le mensonge c'est aussi une réalité, une vérité. A soi d'essayer de se situer, d'être vigilant. Et de comprendre la vérité de ce mensonge en quelque sorte. L'homme peut être un Lion pour l'homme ! Et oui. C'est ce que les petites filles doivent comprendre. Encore une fois, travailler autant qu'on le peut notre lucidité ne sera pas un travail inutile. CE QUE SAIT LE SHERPA texte d'Etienne Roda-Gil "méfie toi de ce qui brille petite fille, des mots sérieux que tu ne comprends pas. Quelqu'un viendra entre Mars et Jonquilles, te raconter ce que l'aveugle voit. La neige des sommets lointains où tout brille, la mie de pain et l'eau claire que tu bois, viendront un jour t'expliquer petite fille, te raconter ce que l'aveugle voit. Que passent, bleues, les heures.. tout arrive et arrivera, tu verras.. Et tu verras ce que voit le Sherpa. Peu importent les heures que le temps compte pour toi, seules comptent les minutes qui ressemblent à ce que tu seras. Et tu sauras ce que sait le Sherpa. La vie ne passe pas sans toi petite fille, chaque sourire, chaque pleur vaut ta vie, ne les donnent pas comme on donne des jonquilles et tu sauras ce que sait le Sherpa."
  8. Pas de probleme. Votre "pensée" restera donc confuse à mes yeux. Je m'en remettrai :smile2: Par contre, encore une fois, je ne comprend pas le sens de la "citation" que vous mettez en exergue.. En disant que ma bonne foi n'apparaissait pas aux yeux de tous je pensai surtout à vous .. Bref ! Passons. Comme disait l'autre : autant en emporte la chasse d'eau !
  9. Bon. Je me permets de vous poser une question amerixetpérils mais en tout cas avec toute la bonne foi dont j'essaie, même si cela n'est pas transparent aux yeux de tous, de faire preuve. Si je vous comprends bien la philosophie n'est pas possible (et j'avoue du coup ne plus trop savoir ce que nous entendons par là) pour un homme civilisé. Il me semble pourtant que la philosophie est née de la civilisation et que le Lion (l'homme sauvage, libre de toute contrainte ou asservissement social, si je comprend bien votre métaphore), lui, se contente de vivre et ne philosophe pas. Je vous promet que je ne joue pas à l'imbécile mais que je ne comprend vraiment pas ce que vous voulez dire. Je ne vois pas trop non plus le rapprot avec ce que vous avez souligné dans mon precedent post. Et j'avoue ne pas trop vous suivre non plus quand vous parlez de "la réalité de (notre) condition"...
  10. "Il y a en tout individu, fût-il par ailleurs perspicace et intelligent, un coin de conscience aveugle, mat, non reflechissant, qui le rend inapte à saisir la complexité d'une situation dans laquelle d'autres que lui sont impliqués. Le degré zéro de la connerie se traduirait par la compréhension complète des motivations conscientes et inconscientes de tous les protagonistes, y compris les siennes propres, par une vision instantannée des enjeux, des noeuds de conflits effectifs ou hypothétiques, par une imagination pratique des solutions les plus équitables pour tous ; en somme, supposerait une clairvoyance infaillible et une empathie parfaite : autant dire qu'un tel oiseau rare ne niche pas dans la premiere cheminée venue." GEORGES PICARD "De la connerie." En effet, nous ne sommes pas Dieu. Nous sommes des êtres finis et limités. Dans le temps, puisque nous mourrons, et dans l'espace : nous sommes incarnés dans un corps. Nous ne pouvons donc avoir les qualités attribuées conventionnellement à un être infini et illimité : l'omniscience, l'ubiquité, la toute puissance... Quand nous commençons à réflechir, à ouvrir les yeux et regarder autour de nous, que voyons nous? Un monde qui est déja là, qui est indéchiffrable à premiere vue, mystérieux et complexe, un monde en tout cas dont nous ne sommes pas le créateur mais le spectateur plutôt parfois désappointé. La solution pour soulager cette déconvenue qu'est l'ettonnement, le malaise, les questionnements devant ce qui est déja là est la reflexion théorique dont nous sommes capable car dotés d'une conscience "réfléchissante" justement et donc de chercher à metttre de l'ordre dans ce chaos qu'est l'univers, le monde autour de nous. C'est le but de la science, qui est, dit-on parfois, une nostalgie du savoir divin. Son moteur, son sens, c'est le présupposé que tout est explicable par le jeu de la cause et de l'effet. Mais nous voyons bien qu'en remontant la longue série des effets et des causes nous arrivons à la "nuit des temps" et donc à... l'inconnu. A Dieu pour certains. En gros donc, notre savoir repose sur des hypothèses. Et notre ignorance est quasi infinie. "Bien sur que nous ne savons rien, me disait mon professeur de philosophie au lycée, mais tout de même, il y a des façons de ne pas savoir qui ont de la gueule.." Que voulait-il dire par là? qu'un savoir, même incertain, même basé sur des hypothèses (géniales), existe, qu'il est le patrimoine commun de l'espece à laquelle nous appartenons et que la "culture" dans le sens ou l'on cultive, comme un jardin, son esprit est necessaire au petits hommes que nous sommes pour y voir plus clair -en nous et autour de nous - et nous élève un peu au-dessus de nous-même. "Les étudiants forgent leur lucidité" disait un autre pédagogue, Albert Jacquard. Mais pas qu'eux : qui le veux. Bien sur, nous sommes les hommes d'un temps, d'une époque, à laquelle, autant que nous le pouvons, nous devons nous interesser et essayer, du mieux que nous le pouvons, de la comprendre. Et que voyons nous alors quand nous la contemplons cette époque? En gros, qu'il n'est pas necessaire de réflechir et de batir sa lucidité, qu'il suffit de s'integrer à un monde en marche, et il le faut si l'on ne veut pas rester "sur le carreau", d'être productif en somme dans un monde qui ne demande que de la distraction et du rendement. La reflexion est le contraire de la "productivité" et de la vitesse de notre monde. Seul les "riches" y ont accés peut-être. Ceux qui ont besoin de lutter pour pouvoir manger et survivre ne philosophent pas. Nous, qui venons nous "distraire" sur un forum virtuel, même si certains ne sont pas trés "nanti", nous ne devons pas encore lutter pour notre pain quotidien, et nous avons accés à la culture. Et cela nous donne peut-être des devoirs? A chacun de voir, cela n'est pas le propos. Le propos est simplement ceci : oui, il y des façons de ne pas savoir qui ont de la gueule. Et peut être que le moindre des orgueils c'est d'essayer de ressembler à quelquechose dont on pourrait être fier. Se ressembler. Se créer. Amen. Je souscris. Et je signe la pétition :smile2:
  11. Sylvain chauveau Thievery Corporation Groove Armada Jay Jay Johanson
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