thestrokesfan

Ils ont beau dos les gènes ! Et ce n'est pas parce que quelque chose est perpétué depuis des siècles que cette chose est bonne et/ou doit être perpétuée. Néanmoins, les problématiques de régulation des populations animales sont complexes. Valtesse proposait précédemment de réintroduire les prédateurs de nos "nuisibles" mais il faudra alors introduire les prédateurs des prédateurs etc. le tout ayant un fort impact sur les espèces déjà présentes (compétition interspécifique par rapport aux ressources du milieu, à l'espace,...). Vouloir réintroduire les prédateurs des espèces qui nous gênent c'est sous-entendre que sans l'homme, les populations animales sont à l'état d'équilibre. Or, rien ne laisse entendre que cet état existe. évidemment l'homme est un facteur supplémentaire de ces "dérégulations" mais il en existe d'autres : arrivée d'une espèce invasive, changement brutal des conditions du milieux, ressources limitantes arrivant à l'épuisement... Cette solution semble donc délicate au regard des effets secondaires et de l'accueil réservé aux prédateurs (croiser un ours en promenade ça doit pas toujours être rigolo). Il s'agit donc de réguler les espèces, c'est à dire rendre leurs effectifs stables, pour que les impacts sur nos industries et vies soient limitées tout en ne dépassant pas un point de non retour (cf. fort effet Allee). Pour ce faire, on étudie les cycles de vie des espèces considérées, on en sort un modèle qui nous permet de prévoir qu'en "enlevant" tant d'individus de telle classe d'âge, la population reste stable tout en ayant un impact sur nos cultures moindre. Il ne s'agit pas de manger mais de créer un équilibre artificiel humain/nature, une cohabitation. L'homme ne se considérant plus "animal", il s'est séparé de la nature, en a peur, et ne peut apparemment vivre avec que de cette manière. Vu comme cela, même si la chasse semble cruelle, relevant de bas instincts animaux etc., comment faire autrement ? Après, évidemment, toutes dérives type braconnage est à condamner fermement : prélever des individus d'espèces protégées c'est mettre en danger cette espèce (re.cf. effet Allee), même si son prix de revente est plus cher (car plus rare).