... Et un jour on est mort, dites-vous MadameRosa. Du coup est-ce que la vie a un sens ?
La vie a-t-elle un sens ? J'aime bien votre question. Et évidemment : obliger de philosopher. Mais, sans prétention, bien-sûr. En tout cas en se permettant la liberté d'imaginer des réponses, d'imaginer du sens, y compris du non sens, d'ailleurs. Quand j'étais ado, j'avais lu dans un bouquin qu'il n'y a pas de sens donné. Je le crois.
Vous dire tout de suite que je suis athée. Pas de "Ma vie éternelle". Mais que la vie (pas la mienne, pas la votre) soit éternelle ? Faut voir ! Ce qui semble évident, malgré tout, c'est que la vie fait tout pour être éternelle... justement. Et si, à ce moment là, au lieu de partir de cette réalité d'être soi on partait du vivant auquel nous sommes rattachés ? (Juste une hypothèse, pour y réfléchir). Et si, ÊTRE SOI, cette forme d’individualisation était une stratégie biologique : l’ardeur auto défensive d’un Soi, d’un égo mettant en action le maintien de la continuité du vivant ; cette stratégie ne pouvant fonctionner qu'à condition de individualisation défensive de chacun, mettant en scène la protection du génome dont nous sommes porteur pour qu'une multiplication soit possible. La continuité serait l’enjeu interne à cet égo, mais, enjeu qui n’aurait de fonction et de valeur qu’existentiellement liées au monde vivant, distinctement et indistinctement, un continuum.
Le sens de la vie serait dans la magie de notre génome !!! On ne vivrait que pour permettre, en passant, à la vie de continuer. Nous en serions la stratégie... Pourquoi pas. On pourrait dire : "Je ne meurs pas, c'est la vie qui continue"... Et d'en sourire.
À ce propos j'aime également ce que disait Albert Camus : "Il faut imaginer Sisyphe heureux". Réjouissant je trouve. Bien amicalement à tous.