-Sigmar-

Hé, vous ne jouez pas le jeu ! Vous étiez censé me vouer aux gémonies ! Me condamner à brûler éternellement dans la Grande Géhenne infernale au nom de l'humanisme républicain !

Si l'attaque ad hominem est tout ce qu'il vous reste en matière d'argumentation, très cher, je suppose que vous vous sentez le dos au mur. D'abord, la France n'est pas "républicaine". C'est son régime politique qui l'est. Deuxièmement, j'ai coutume de dire que je hais tout le monde dans une parfaite égalité. Troisièmement, les hommes n'ont pas attendu la République pour être libres, je me dois de vous le signaler. Je sais que je brise l'une de vos grandes illusions, mais soyez fort. Ne pleurez point.

Ca, c'est ce que vous croyez. Sauf que pas mal de monde s'en foutent, de votre DUDH. Les Russes, les Chinois, les Turcs, les Saoudiens, la plupart des pays d'Afrique, les Quataris, la plupart des pays d'Asie, la Biélorussie, et j'en passe... Tous ces gens se moquent de la DUDH, et de plus en plus ouvertement. C'est très bien pour eux. Mais pour ces deux individus, combien d'autres débarquent chez nous avec la haine au coeur et nous le montrent à la première occasion ?

L'ère du numérique durera tant qu'on aura assez d'énergie pour alimenter les réseaux. Et que lesdits réseaux tiendront debout. Il suffira d'une grosse tempête solaire ou d'une guerre d'importance pour les foutre en partie par terre. Mon maître mot est : foutez la vie aux gens. Je pourrais vous faire une petite leçon sur les libertés sous l'Ancien Régime, mais je doute que vous soyez réceptif. Je ne vénère aucun des prétendants actuels à la couronne (et je ne les soutiens guère, même). Je préfère juste la monarchie à la démocratie.

Quant à dire que l'appartenance à une nation n'est "plus dans les moeurs"... Dans les vôtres, peut-être. Allez dire ça aux Chinois, aux Indiens, aux Japonais, aux Ricains, ou encore aux Russes. A toutes ces nations qui réarment et qui se toisent.

Ma "politique" est celle des gens qui aiment leur terre charnellement. Parce que c'est celle de leurs ancêtres et qu'ils entendent y mourir eux aussi. Je préfère que les gens vivent chez eux. Les Français en France. Les autres chez eux. Chacun dignement chez soi. Il fait bon vivre en France notamment parce que les Français ont bossé pour. Il ne tient qu'aux autres de faire au mieux avec ce qu'ils ont, plutôt que d'attendre toujours des autres qu'ils règlent leur problème. Il est évident que les employeurs, s'ils ont à leur disposition une main d'oeuvre corvéable et peu chère, vont la privilégier. Ce qui, d'ailleurs, nous amène à de splendides réussites comme Flamanville. C'est pas avec des sous-traitants analphabètes qu'on construit une centrale nucléaire. Quant à ma politique, elle n'est certainement pas celle du FN. Je suis pour une économie de corporations. Je n'en ai nulle honte, d'ailleurs. Et pour ce qui est du populisme... Je suis monarchiste, très cher, je me moque éperdument de vos simagrées. Je ne connais pas ceux qui ont bâti la France ? En effet, pas personnellement. Je peux toutefois les nommer. Hugues Capet, Charles VI, Philippe II, Philippe IV, Louis VII, Louis IX, Charles VII (le Victorieux), Louis XI (dit l'Araignée), Louis XIII, Louis XIV, Colbert, Le Nôtre, Lully, Molière, Corneille, Racine, Napoléon (ça me peine un peu de le citer, je ne l'aime pas) et bien d'autres encore. Je pourrais encore citer Sadi Carnot, Jules Ferry (je l'aime guère non plus), Clémenceau (ce joli salaud), Charles de Gaulle... Et la foule immense de ces Français qui ont labouré, défriché, bâti... et qui ont tué, aussi. Dont mes ancêtres. La propriété, c'est le vol ? Je connais Proudhon, merci. Et je m'en passe bien. Une bonne bombe sur mon héritage suffirait ? Vous savez combien de guerres la France a faite ? A moins de sortir la bombinette, c'est pas une bombe qui suffira. Et si quelqu'un, par la guerre, prenait la France, le territoire n'appartiendrait pas à l'humanité mais au vainqueur. Vous laissez rentrer ceux qui ont à vous transmettre leur amitié ? Mais comment savez-vous qu'ils vous sont amicaux ? Probablement parce que vous les connaissez un peu. Nous ne connaissons pas ces masses qui se ruent sur notre sol. Et nous ne savons pas s'ils sont amicaux. Certains, et pas mal de choses pointent dans cette direction, nous veulent même du tort. Bizarrement, ces mêmes jeunes gobent n'importe quoi. Vraiment un immense progrès, en effet. L'ère du numérique ? Pour combien de temps encore ?

Tant mieux pour ceux qui vont ailleurs. Je me préoccupe des gens qui sont chez moi. Le maghreb est un bon moyen de disposer d'un main d'oeuvre à bas-coût ? Misère, serait-ce donc une peuple d'esclaves bon marché que nous pourrions exploiter à merci ? Permettez que je considère cette assertion avec une pointe de dégoût. Non seulement c'est assez dégoûtant pour eux, mais cela fait baisser les salaires chez nous. Non merci. Je me moque des "droits de l'homme", qui sont en général complètement abstraits. Je me préoccupe des libertés et des devoirs de tout un chacun et de la société. Mon principe fondamental étant de ne pas faire aux autres ce que je n'aimerais pas que l'on me fasse. Bon vieux principe biblique autrement plus concret que des "droits de l'homme" foutrement abstraits. Et comme je déteste le marxisme, votre rengaine sur les travailleurs me laisse de marbre. Ce pays n'appartient à personne ? Fichtre si. A ceux qui l'ont bâti, c'est à dire les Français. Mes parents. Mes grands-parents. Mes arrière-grands-parents. Et ainsi de suite. J'en ai hérité, et j'ai pour devoir de le transmettre. "Les émigrés ne sont pas de la marchandise", dit celui qui juste avant parle des gens du Maghreb comme d'une main d'oeuvre bon marché facile à exploiter. Gaspe, que vous êtes crédible ! Dites-moi, vous laissez entrer n'importe qui dans votre maison ? Ou bien vous triez un peu, ne laissant passer la porte que ceux que vous invitez. Un pays, c'est pareil normalement. Quant à mon vote, je crains fort que vous n'ayez mis un coup dans l'eau, comme on dit à la bataille navale.

Vous disiez qu'ils étaient contraints de vivre chez nous. Ce qui voudrait dire qu'ils sont obligés de s'installer chez nous et que nous les empêchons d'en partir. Ils sont peut-être contraints de quitter leur pays (et encore, c'est pas comme si le Maghreb était en guerre), mais rien ne les oblige à venir chez nous. Je me moque des accords d'Evian ou bien de la DUDH. Je crois essentiellement au droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et à se défendre. Ce pays est le nôtre. S'ils veulent s'y installer, qu'ils se plient à nos us et coutumes. S'ils le font, ils sont les bienvenus. Mais c'est à nous de décider si on veut d'eux ou pas. Sinon, cela s'appelle une invasion. Quant à demander l'asile... Je n'ai rien contre. Mais si l'on accorde l'asile et que la personne accueillie piétine ensuite mon pays, je ne vois pas pourquoi nous ne la foutrions pas à la porte à coup de pieds au fondement.

Ils sont contraints de vivre chez nous ? Pardonnez-moi, mais ai-je raté le moment où la France a mis en place des lois interdisant de quitter son territoire ? Avons-nous un mur de fer ? S'ils veulent aller vivre ailleurs, qu'ils ne s'en privent pas ! Nul ne les retient. Sinon, peut-être, les largesses offertes par la République. Comment sais-je que je vis autrement que eux ? Ben c'est assez simple : je les croise. Je ne m'habille pas comme eux. Je ne mange pas comme eux. Je n'écoute pas la même musique qu'eux, n'apprécie pas le même art qu'eux. Je ne parle pas comme eux. Je n'adhère pas aux mêmes idées qu'eux. Mais surtout, je ne me reconnais pas dans les mêmes ancêtres qu'eux. Et non, au passage, je ne regarde pas la télé. Je n'en ai pas, merci. Et je marche bien plus que je ne roule. Le monde a changé ? Où donc ? Quand donc ? Les hommes continuent de se jalouser, de se battre, de se tuer. Et de s'aimer aussi. L'homme n'a pas changé.

Ben y'a un moment où il y a de cela aussi. Ces gamins grandissent dans un milieu où le clan passe avant le reste. Alors que nous vivons dans un pays où nous mettons plus en avant l'individu. Eux grandissent dans un milieu où la violence est la première réponse, nous la voyons comme la dernière des options. A un moment, ça coince. Nous n'avons pas à imposer nos us et coutumes aux arrivants ? Eh bien si, en fait. "A Rome, fais comme les romains". S'ils veulent vivre chez nous, qu'ils vivent comme nous.

Il semble que je sois obligé de vous l'apprendre, mais : non, avant on ne tabassait pas à mort son voisin juste parce qu'il n'a pas de cigarette à vous donner. Ou parce qu'il vous a regardé.

Pour ce qui est de l'Angleterre, Londres connaît pas mal d'attaques au couteau depuis quand même plusieurs années. Et pas spécialement en mode "jihadiste". Ah, et en Suisse, les citoyens sont aussi soldats (service militaire). Ils ont des armes, et ils savent s'en servir. Bizarrement, personne les emmerde trop.

Vous devriez aller lire son bouquin, il en dit bien plus que ça. Et il est un peu au courant, vu qu'il bosse dans les centres où vont ces gamins violents quand la justice décide de les punir un peu. Parmi les nombreuses explications qu'il avance, il parle notamment du fait que ces gamins ne reçoivent pas l'attention qu'ils devraient quand ils sont jeunes (entre leur naissance et 2 ans). Que leurs parents ne leur ont pas souri, et donc qu'ils ne reconnaissent pas les émotions et les interprètent mal. Il parle aussi de cultures claniques, où le clan passe avant tout. Il explique également que ces gamins grandissent dans un milieu où la violence, les poings, sont le premier argument. Même entre "potes". Pour être accepté dans la bande, il faut se battre (et perdre, vu qu'on est plus petit et moins fort). La violence est, pour eux, la principale manière de régler les choses. Son livre est loin d'être une caricature. Et il sait de quoi il cause : il bosse avec ces jeunes.

Pour avoir lu son livre, le psychiatre en question se penche sur la violence gratuite. Qui consiste à frapper l'autre comme ça, sans raison. Ceux que vous citez ont une raison de se montrer violents. Foireuse, peut-être, mais il y a un but derrière leur violence. Les enfants et ados dont parle Mr Maurice Berger vont massacrer quelqu'un juste comme ça. Parce qu'il passait par là. Parce qu'il est monté ou descendu avant eux du bus. Parce qu'il les a regardé dans le bus. Il donne l'exemple d'un adolescent, qui a envoyé un homme à l'hosto, dans le coma. Il l'a "ramolli", comme dit le gamin. Mr Berger lui a demandé pourquoi il ne l'avait pas tué. Le gamin a répondu tranquillement "un copain m'a tiré en arrière". Je vous laisse apprécier.

Un collègue me fait remarquer que les autorités ont fait dégager des zadistes, y'a pas longtemps. Et on sait que les anars et l'extrême-gauche ADOOOOOORENT les églises.