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Pasadena

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  • Date de naissance 01/07/1869

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  1. Entrent en ligne de compte certains paramètres décisifs qui font définir des variables. Le logement, notamment. Le poids du loyer va peser différemment lorsqu'on gagne 1200 €, que l'on soit seul, en couple ou que l'on ait une famille à charge. Même lorsqu'on touche une allocation-logement, celle-ci ne prend pas en compte les charges afférentes, qui sont incompressibles et qui jouent sur un budget (eau, gaz, électricité, TEOM, forfait internet, forfait portable). Selon l'endroit où l'on vit, ce que l'on va devoir concéder au loyer va passer du simple au double à égale surface corrigée. Dans le cas des personnes en emploi précaire à temps partiel forcé, même si leur maigre salaire est augmenté d'une prime à l'emploi, ces dépenses contraintes deviennent très difficiles à assumer et le fait de devoir restreindre son budget nourriture, habillement, loisirs, est un passeport pour la marginalisation.
  2. Sans verser dans une ascèse qui ramènerait à l'austérité, qui n'a rien de séduisant, on peut se positionner hors de cette course vaine, miser sur d'autres valeurs. Il n'est pas sûr qu'on sera suivis ni compris de beaucoup mais déjà, si on réussit à fédérer quelques amitiés autour de ça, on aura avancé. Je ne crois pas par contre aux principes communautaires tels qu'ils ont pu exister voici une quarantaine d'années. C'est à une toute petite échelle que je peux l'envisager.
  3. Programme séduisant, dont je note qu'il est quand même réservé à quelques privilégiés. Hors de cette optique boboïstique, on pourrait imaginer semblables initiatives sur un mode disons plus populaire, dans certains villages existants, sous réserves d'une mise à disponibilité de terrains cultivables et d'un esprit d'ouverture des municipalités.
  4. Vu le succès des théories sur la décroissance, on peut douter de l'avenir de l'ascèse... En tout cas, ce mode de vie, lorsqu'il est rendu possible par le fait que d'autres y adhèrent, autorise la recréation d'un lien social que le consumérisme a contribué à effilocher. La course à l'échalote structure le mode de vie actuel, lui-même alimenté par les modèles que nous balancent les médias.
  5. Quand on sait qu'en région frontalière (Suisse, Luxembourg), à fonction égale (disons la profession d'infirmier, de policier de base) le salaire va passer du simple au double, et que ce n'est pas qu'une question de charges sociales et patronales mais de grilles des salaires, peut-on dire qu'en France les salaires soient intéressants ? Comment vivre correctement et faire vivre sa famille, faire des projets avec un Smic, ou même un salaire médian, lorsque le moindre F2 dans une région tendue va vous demander de laisser plus de la moitié de ce que vous gagnez dans une seule poche ? Lorsque la moindre voiture neuve de bas de gamme coûte 9000 € ? Tout le monde ne peut pas avoir fait des études universitaires, avoir accédé à des formations qualifiantes. Être né chez Plumeau reste en France une malédiction, dès lors que l'ascenseur social, qui était effectif dans les années 70 où les carrières suivaient une progression, a été bloqué avec l'instauration de l'économie libérale et l'irruption dans les entreprises et les services publics des cost-killers.
  6. Une vie sans émotion, c'est la vie de M. Spock.
  7. Des réussites, des échecs, la vie comme un Monopoly, une partie de poker... On peut avoir raté sa vie professionnelle et être un expert de l'omelette aux champignons, on peut être raide comme un passe-lacet et être un virtuose de la scie sauteuse, on peut être une vieille fille experte en histoire de l'art et un vieux garçon capable de vous faire découvrir les subtilités de l'architecture baroque. On peut être socialement, amoureusement un loser et savoir tenir une caméra, monter un film comme un pro. On peut aussi n'être rien de tout ça et se contenter de cultiver son jardin, au sens propre comme au figuré. La compétition, la course à l’échalote, être dans le coup, faire comme les autres... C'est ça qui structure la névrose collective et qui rend nos contemporains terriblement heureux, il n'y a qu'à regarder autour de soi... Cela dépend essentiellement de son rapport à la solitude et de ce qu'elle fera de son temps libre.
  8. Mais la Société que vous décrivez, Monsieur, ses piliers sont minés, et cela ne tient pas au fait que des garçons se maquillent, que d'autres arborent une jupe, que certains souhaitent changer de genre ou ne se reconnaissent dans aucun genre. Il n'est plus de Société pensable dès lors qu'une petite partie de la population en accapare les richesses au détriment du reste de la population, et qu'il suffit qu'une poignée d'actionnaires décide de fermer une usine pour fiche en l'air la vie de centaines, voire de milliers d'individus. Qu'est-ce qu'un garçon maquillé au regard du scandale quotidien que représentent les gens à la rue, l'extension de la pauvreté, la stigmatisation de cette pauvreté, des chômeurs, le mal-logement, les loyers de folie à Paris et dans de grandes villes, pour avoir le droit d'habiter des placards ? Vous m'objecterez que je suis hors-sujet. Peut-être ! Mais de quelles morales parlons-nous ?
  9. Enfanter non. Mais on peut être père très tard (ex. Chaplin). Quant à canaliser l'énergie débordante de jeunes enfants, on peut avoir du mal avec ça à 25 ans... !
  10. Vous apportez par cette anecdote du SDF la confirmation qu'il n'y a pas de règle. Ensuite, 50 ans, ce n'est pas encore un âge à se faire enterrer . Ni 60 ni 70. J'ai connu des pères tardifs de progénitures heureuses et qui savaient combler leurs jeunes épouses. Si l'on considère que ne pas avoir fondé de famille à 50 ans n'est pas normal, c'est au regard d'une norme communément admise, d'un conditionnement. On peut être célibataire à cet âge-là, et sans enfants, sans toutefois se sentir en échec par rapport à cette norme-là. Par ailleurs, faut-il regretter de ne pas vivre la vie pour laquelle on ne se sent pas fait ? Et le regretter par rapport à qui, à quoi ? Au regard de la Société, du voisin ? Par crainte de je ne sais quel jugement ?
  11. Il n'est jamais trop tard, non. Pour moi, il n'y a pas de règle. Ni d'obligation de fonder une famille.
  12. La "contamination" peut aussi se produire dans le sens positif. Découvrir des univers inexplorés au travers de l'autre, lui faire découvrir ses propres passions, je ne parle pas là qu'au plan sexuel mais à celui des goûts, des centres d'intérêt. Chacun va ainsi pouvoir évoluer au contact de l'autre, c'est la vertu de l'échange, du partage. La sexualité, qui est au cœur de l'intimité de chacun, est un terrain qui peut être miné. Si on cultive quelque singularité en la matière, il vaut mieux en parler d'entrée de jeu, car ce que l'on cache finit toujours par resurgir à un moment ou à un autre et se limiter aux attentes de l'autre va générer des frustrations. Toutes choses propres à tuer la relation.
  13. Je dirais qu'il y a une distinction à opérer entre le fait de vivre effectivement une vie de couple, avec ou sans enfants, toutou, etc, et théoriser à ce propos quand on n'est pas en situation. On peut s'être mis dans la tête qu'on n'est pas fait pour ça, parce qu'on a franchi le cap des 40, des 50 ans en célibataire, avec derrière soi une collection de liaisons, d'aventures... et voilà que sur le tard se produit la rencontre qui va changer la donne. Est-ce qu'on y réfléchit encore à ce moment-là, le nez dans le guidon ? L'anticipation de quelque situation que ce soit qu'on n'a pas expérimentée, s'alimente de clichés, d'images puisés dans les expériences des autres. Une fois qu'on vit la situation anticipée, on s'aperçoit généralement qu'il en va autrement que ce qu'on avait imaginé/rêvé/fantasmé/redouté.
  14. En effet. Je ne vois pas très bien où est l'amour dans l'abnégation. Faire trop de concessions aux envies, aux attentes, au style de vie de l'autre, revient à ériger un mur de pierres d'achoppement. Cela peut aussi se voir comme l'expression d'une codépendance. Le maître-mot pour moi, et là je vous rejoins Passiflore, c'est complicité.
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