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Pasadena

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Tout ce qui a été posté par Pasadena

  1. Entrent en ligne de compte certains paramètres décisifs qui font définir des variables. Le logement, notamment. Le poids du loyer va peser différemment lorsqu'on gagne 1200 €, que l'on soit seul, en couple ou que l'on ait une famille à charge. Même lorsqu'on touche une allocation-logement, celle-ci ne prend pas en compte les charges afférentes, qui sont incompressibles et qui jouent sur un budget (eau, gaz, électricité, TEOM, forfait internet, forfait portable). Selon l'endroit où l'on vit, ce que l'on va devoir concéder au loyer va passer du simple au double à égale surface corrigée. Dans le cas des personnes en emploi précaire à temps partiel forcé, même si leur maigre salaire est augmenté d'une prime à l'emploi, ces dépenses contraintes deviennent très difficiles à assumer et le fait de devoir restreindre son budget nourriture, habillement, loisirs, est un passeport pour la marginalisation.
  2. Sans verser dans une ascèse qui ramènerait à l'austérité, qui n'a rien de séduisant, on peut se positionner hors de cette course vaine, miser sur d'autres valeurs. Il n'est pas sûr qu'on sera suivis ni compris de beaucoup mais déjà, si on réussit à fédérer quelques amitiés autour de ça, on aura avancé. Je ne crois pas par contre aux principes communautaires tels qu'ils ont pu exister voici une quarantaine d'années. C'est à une toute petite échelle que je peux l'envisager.
  3. Programme séduisant, dont je note qu'il est quand même réservé à quelques privilégiés. Hors de cette optique boboïstique, on pourrait imaginer semblables initiatives sur un mode disons plus populaire, dans certains villages existants, sous réserves d'une mise à disponibilité de terrains cultivables et d'un esprit d'ouverture des municipalités.
  4. Vu le succès des théories sur la décroissance, on peut douter de l'avenir de l'ascèse... En tout cas, ce mode de vie, lorsqu'il est rendu possible par le fait que d'autres y adhèrent, autorise la recréation d'un lien social que le consumérisme a contribué à effilocher. La course à l'échalote structure le mode de vie actuel, lui-même alimenté par les modèles que nous balancent les médias.
  5. Quand on sait qu'en région frontalière (Suisse, Luxembourg), à fonction égale (disons la profession d'infirmier, de policier de base) le salaire va passer du simple au double, et que ce n'est pas qu'une question de charges sociales et patronales mais de grilles des salaires, peut-on dire qu'en France les salaires soient intéressants ? Comment vivre correctement et faire vivre sa famille, faire des projets avec un Smic, ou même un salaire médian, lorsque le moindre F2 dans une région tendue va vous demander de laisser plus de la moitié de ce que vous gagnez dans une seule poche ? Lorsque la moindre voiture neuve de bas de gamme coûte 9000 € ? Tout le monde ne peut pas avoir fait des études universitaires, avoir accédé à des formations qualifiantes. Être né chez Plumeau reste en France une malédiction, dès lors que l'ascenseur social, qui était effectif dans les années 70 où les carrières suivaient une progression, a été bloqué avec l'instauration de l'économie libérale et l'irruption dans les entreprises et les services publics des cost-killers.
  6. Une vie sans émotion, c'est la vie de M. Spock.
  7. Des réussites, des échecs, la vie comme un Monopoly, une partie de poker... On peut avoir raté sa vie professionnelle et être un expert de l'omelette aux champignons, on peut être raide comme un passe-lacet et être un virtuose de la scie sauteuse, on peut être une vieille fille experte en histoire de l'art et un vieux garçon capable de vous faire découvrir les subtilités de l'architecture baroque. On peut être socialement, amoureusement un loser et savoir tenir une caméra, monter un film comme un pro. On peut aussi n'être rien de tout ça et se contenter de cultiver son jardin, au sens propre comme au figuré. La compétition, la course à l’échalote, être dans le coup, faire comme les autres... C'est ça qui structure la névrose collective et qui rend nos contemporains terriblement heureux, il n'y a qu'à regarder autour de soi... Cela dépend essentiellement de son rapport à la solitude et de ce qu'elle fera de son temps libre.
  8. Mais la Société que vous décrivez, Monsieur, ses piliers sont minés, et cela ne tient pas au fait que des garçons se maquillent, que d'autres arborent une jupe, que certains souhaitent changer de genre ou ne se reconnaissent dans aucun genre. Il n'est plus de Société pensable dès lors qu'une petite partie de la population en accapare les richesses au détriment du reste de la population, et qu'il suffit qu'une poignée d'actionnaires décide de fermer une usine pour fiche en l'air la vie de centaines, voire de milliers d'individus. Qu'est-ce qu'un garçon maquillé au regard du scandale quotidien que représentent les gens à la rue, l'extension de la pauvreté, la stigmatisation de cette pauvreté, des chômeurs, le mal-logement, les loyers de folie à Paris et dans de grandes villes, pour avoir le droit d'habiter des placards ? Vous m'objecterez que je suis hors-sujet. Peut-être ! Mais de quelles morales parlons-nous ?
  9. Enfanter non. Mais on peut être père très tard (ex. Chaplin). Quant à canaliser l'énergie débordante de jeunes enfants, on peut avoir du mal avec ça à 25 ans... !
  10. Vous apportez par cette anecdote du SDF la confirmation qu'il n'y a pas de règle. Ensuite, 50 ans, ce n'est pas encore un âge à se faire enterrer . Ni 60 ni 70. J'ai connu des pères tardifs de progénitures heureuses et qui savaient combler leurs jeunes épouses. Si l'on considère que ne pas avoir fondé de famille à 50 ans n'est pas normal, c'est au regard d'une norme communément admise, d'un conditionnement. On peut être célibataire à cet âge-là, et sans enfants, sans toutefois se sentir en échec par rapport à cette norme-là. Par ailleurs, faut-il regretter de ne pas vivre la vie pour laquelle on ne se sent pas fait ? Et le regretter par rapport à qui, à quoi ? Au regard de la Société, du voisin ? Par crainte de je ne sais quel jugement ?
  11. Il n'est jamais trop tard, non. Pour moi, il n'y a pas de règle. Ni d'obligation de fonder une famille.
  12. La "contamination" peut aussi se produire dans le sens positif. Découvrir des univers inexplorés au travers de l'autre, lui faire découvrir ses propres passions, je ne parle pas là qu'au plan sexuel mais à celui des goûts, des centres d'intérêt. Chacun va ainsi pouvoir évoluer au contact de l'autre, c'est la vertu de l'échange, du partage. La sexualité, qui est au cœur de l'intimité de chacun, est un terrain qui peut être miné. Si on cultive quelque singularité en la matière, il vaut mieux en parler d'entrée de jeu, car ce que l'on cache finit toujours par resurgir à un moment ou à un autre et se limiter aux attentes de l'autre va générer des frustrations. Toutes choses propres à tuer la relation.
  13. Je dirais qu'il y a une distinction à opérer entre le fait de vivre effectivement une vie de couple, avec ou sans enfants, toutou, etc, et théoriser à ce propos quand on n'est pas en situation. On peut s'être mis dans la tête qu'on n'est pas fait pour ça, parce qu'on a franchi le cap des 40, des 50 ans en célibataire, avec derrière soi une collection de liaisons, d'aventures... et voilà que sur le tard se produit la rencontre qui va changer la donne. Est-ce qu'on y réfléchit encore à ce moment-là, le nez dans le guidon ? L'anticipation de quelque situation que ce soit qu'on n'a pas expérimentée, s'alimente de clichés, d'images puisés dans les expériences des autres. Une fois qu'on vit la situation anticipée, on s'aperçoit généralement qu'il en va autrement que ce qu'on avait imaginé/rêvé/fantasmé/redouté.
  14. En effet. Je ne vois pas très bien où est l'amour dans l'abnégation. Faire trop de concessions aux envies, aux attentes, au style de vie de l'autre, revient à ériger un mur de pierres d'achoppement. Cela peut aussi se voir comme l'expression d'une codépendance. Le maître-mot pour moi, et là je vous rejoins Passiflore, c'est complicité.
  15. Pour répondre à la question, a priori pas vraiment, sauf qu'on ne vit pas avec des a prioris. Je veux dire par là que je n'ai rien, mais alors rien du partenaire idéal : atypique, asocial, détestant sortir, pas télé, pas famille ni potes, pas d'attaches, pas sportif, (surtout) pas fêtard, je-m'en-foutiste, ambivalent... Mais quand je vois certains couples où le schéma est encore pire d'un côté, de l'autre ou des deux, et qu'ils fonctionnent comme ça depuis des lustres, je me dis que vraiment, il vaut mieux lâcher les a prioris. Il n'y a pas de règle, pas de modèle qui tienne. Un jour ça va accrocher, on ne sait pas pourquoi, et l'histoire s'écrit toute seule. L'autre vous prend tel que vous êtes, vous ne comprenez pas pourquoi, et vous vous en foutez car vous vous dites que ça tient du miracle.
  16. Pasadena

    Aides sociales et compensation

    Faux. Les aides aux plus pauvres existent aux États-Unis et au Canada. Ils sont d'ailleurs plus et mieux aidés que les moins pauvres. Il existe aussi des fondations qui prennent en charge la pauvreté, l'insertion, de façon plus efficace que nos administrations et associations. Il ne faut pas croire que la fiscalité et la bureaucratie n'existent pas aux États-Unis. Proportionnellement, l'Américain paie plus d'impôts que le Français moyen dont le pouvoir d'achat est nettement supérieur, surtout depuis la crise des subprimes de 2008 (un pur produit de l'ultra-libéralisme qui a ruiné nombre de retraités). Mais il serait vain de comparer deux systèmes si différents. Si vous voulez faire l'expérience de sociétés 100% libérales, rien ne vous empêche de vous expatrier à Singapour, à Dubaï, Abu-Dhabi, la Nouvelle-Zélande, l'Australie et le Royaume-Uni dans une moindre mesure (ils sont en train d'en revenir). A condition de disposer d'un solide capital qui vous permettra de trouver à vous loger, vous soigner en cas de pépin et de monter une entreprise qui produira un bon CA (en Nouvelle-Zélande, vous avez 3 mois, pas plus, pour faire vos preuves, au-delà, exit!) , vous vivrez votre idéal sans souci.
  17. Pasadena

    Aides sociales et compensation

    OK on supprime tout prélèvement, impôt zéro, plus de Sécu, plus de retraites par répartition, zéro prestations sociales, on dit aux gens de se démerder seuls, et on obtient quoi, à ton avis ?
  18. Pasadena

    Aides sociales et compensation

    Tu ne feras pas changer d'avis aux esprits bornés pour qui le travail est une fin en soi. Pour en revenir à ce vieux ballon d'essai relancé par E. Philippe, qui cherche à s'attirer des voix de droite aux Européennes, si on devait appliquer cette mesure il faudrait modifier plusieurs législations et embaucher des précaires à fliquer d'autres précaires. Pas sûr non plus que les assos' aient envie de s'encombrer de gens pas motivés et pas forcément concernés par ce qu'ils font.
  19. Pasadena

    Aides sociales et compensation

    J'ai toujours pensé que les accros à l'ultra-libéralisme feraient mieux d'émigrer à Singapour ou Dubaï. Là-bas, ils prendraient leur pied.
  20. Pasadena

    Aides sociales et compensation

    Et ce que nous coûtent la classe politique et sa cour rapprochée, ses hauts-fonctionnaires, le financement des partis, le mille-feuilles bureaucratique, les think-tanks rattachés aux partis politiques, les observatoires, l'Hadopi, les planques en or où l'on place les politiciens vieillissants... D'où sort tout ce fric ?
  21. Voilà. Dans le cas d'Alexis, il a suffi que ça gène une pisse-froid et ses parents pour créer le buzz. On salue au passage la solidarité exprimée par les camarades d'Alexis.
  22. Est-ce que ça gênait quelqu'un, élèves, profs, encadrants, parents d'élèves ?
  23. Ravi d'apprendre que cette loi absurde a été abrogée. Merci Juliette de l'info Apparemment vous avez l'habitude de les côtoyer... On aimerait que les autorités de l’Éducation Nationale et accessoirement les parents d'élèves, s'inquiètent davantage des rackets et du harcèlement dont font l'objet certains élèves, et agissent en conséquence...
  24. Rien ne nous interdit par contre de sortir en jupe et collants, sauf la connerie de certain(e)s (je précise car ces dames ne sont pas en reste). Rien n'interdit non plus les prédateurs de se rendre reconnaissables grâce à leurs costards. Les féministes des milieux intellectuels ont commencé à arborer le pantalon lors des années folles, puis dans la période existentialiste. Le port du pantalon chez les femmes s'est banalisé dans le courant des années 60. Cette loi cependant demeure, même si elle n'a jamais été appliquée.
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