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  1. Bien entendu que le pétrole n'est pas en quantité infinie. D'autre part, tu parles de questions géostratégiques, ce qui est à mon avis la réalité derrière la propagande climatique et la propagande sur le "terrorisme". Or la première source de terreur, ce sont les média. Que le CO2 participe à l'effet de serre, oui, mais d'un part, la proportion n'est pas si importante et d'autre part, le CO2 supplémentaire ne change pas grand chose. La preuve, on a plein de CO2 et la température est parfois stable, parfois elle monte, parfois elle descend. Le catastrophisme est encore une source de terreur des média. C'est pour culpabiliser les gens et les "mobiliser". La démocratie n'aime pas le mobilisation impériale.
  2. Ben non, l'amalgame avec les juifs est insensé. Il y a là une idéologie de la pureté très naïve, liée je suppose au christianisme et à l'idéologie allemande. Il y un effet bouc émissaire évident. Pour le reste, le nationalisme allemand est effectivement compréhensible avec les conditions que tu as évoquées, notamment que les parti officiels ne voulaient pas remettre en cause le traité de Versailles. Je doute qu'Hitler fut le seul à remettre ce traité en question.
  3. Je suis d'accord avec toi, le système nazi était monstrueux. Mais le mouvement était socialisant, si, un peu, jusqu'à ce qu'Hitler deviennent dictateur. Le régime nazi, c'est-à-dire à partir de la prise du pouvoir par Hitler, n'a pas été socialisant très longtemps, là oui je suis d'accord. Et il a été antisémite dès le début. Je dirais que c'est ce qui me surprend le plus, que les gens ait marché dans cette histoire. C'est que l'amalgame riche et juif devait être bien imprimé dans les esprits des gens. Je persiste, la prétention nationaliste était un mensonge, parce que certes, il a conquis des territoires de langue allemande, au début, mais après, il a envahi l'Europe, et là, cela n'a plus grand chose à voir avec l'Allemagne. Cela ressemble plus à de l'impérialisme à la façon d'Alexandre le grand ou Napoléon.
  4. Hum, je ne crois pas non. Je comprends ce que tu veux dire. Mais tu oublies une composante très humaine, la notion de groupe. On peut faire du "socialisme" à l'intérieur du groupe, et avoir comme limite extérieure la nation, d'où l'idée de national-socialisme. Sauf que, comme je l'ai fait remarquer, la limite n'était pas la nation, mais la "race allemande", une sorte de confusion qui ne veut rien dire entre génome, localisation géographique et langue parlée. Après tu prends la définition négative de nationalisme, ce qui est effectivement le cas avec l'Allemagne nazie, à savoir que l'outgroup est considéré comme devant être traité sans pitié. Ce genre de comportement est tout à fait courant de nos jours avec les entreprises concurrentes. On ne les fusille pas pour de vrai, mais si on pouvait, on le ferait sans doute. Si tu considères la défense du groupe, il est logique de lutter contre l'appropriation égoïste, qui met à mal les comportements altruistes à l'intérieur du groupe. Là encore, une entourloupe dans le nazisme, puisque l'on désigne les juifs comme étant les égoïstes. Un peu facile tout de même, quand bien même il y aurait de l'antisémitisme. Cela dit, je te rejoins sur l'idée de que le nazisme n'était pas socialiste au sens de l'internationale socialiste, et il n'était pas anarchisant non plus. Alors dans ce sens, le nazisme n'était ni nationaliste ni socialiste. La défense de la nation et le socialisme étant surtout rhétorique pour séduire les peuples. Cela dit, Hitler a bien mis tout le monde au travail, ce que promettent les gens qui se disent "socialistes" aujourd'hui. Alors bien entendu, le PS n'est pas socialiste au sens de la propriété collective non plus. Et le PC et le NPA ne sont pas communistes non plus, ils sont léninistes, voire juste de gauche. Moi ce qui m'embête dans tous ça, c'est que la démocratie participative n'est défendue par personne dans le monde politique. Ce dont parle Ségolène n'a rien de participatif, c'est de la pure consultation.
  5. C'est le genre de subtilités que la plupart des personnes ne connaissent pas. Si on veut faire une distinction, il est beaucoup plus clair de parler d'impérialisme, de colonialisme et de néocolonialisme, ou bien de nationalisme simple, indépendantisme ou patriotisme. De toutes façon, je pense que tu as compris ce que je veux dire, après, si tu veux juste me contredire, cela ne m'intéresse pas.
  6. existence

    Le problème du féminisme

    Vous m'avez l'air symétriquement déraisonnables château et pocahontas59.
  7. C'est jouer sur les mots. Le terme patriotisme est instrumentalisé comme le nationalisme. La lutte contre le terrorisme, par exemple, avec le principe de faire peur aux gens, ils se disent patriotes, et d'ailleurs ont voté le "patriot act". La patrie et la nation c'est la même chose, ou bien ? http://fr.wikipedia.org/wiki/Gregor_Strasser
  8. Mais alors c'est la même chose que de considérer qu'il y a une démocratie mais qui concerne une minorité, les autres étant esclaves. Justement non. Il y a une sorte d'amalgame de tous les nationalistes à Le Pen et aux nazis. Une sorte de propagande antipatriotique, en France en tout cas. Aux états-Unis, défendre la nation, c'est bien vu. D'ailleurs nous sommes tous censé faire partie de la "nation" américaine depuis le 11 septembre. Je réitère donc ma question, comme parler de défendre la nation si le terme nationalisme est forcément impérialiste et racialiste ? Par exemple, si la France n'est pas une nation, qu'est-ce que c'est ? Comment appeler une politique mettant en oeuvre du protectionnisme et le soucis des français ? Ce que je voulais dire, c'est que le parti du NSDAP et le mouvement national-socialiste, qui a commencé bien avant la dictature d'Hitler, était au début socialisant, et c'est comme cela, entre autres, qu'il a séduit le peuple.
  9. Certes, mais l'appellation "nationalisme" est trompeuse. Il s'agit d'une tromperie envers le peuple que de nommer "nationalisme" et "défense des intérêts de la nation" ce qui est de l'impérialisme. Ensuite, amalgamer les deux dans une rhétorique est bien utile pour dénigrer toute personne souhaitant mettre en avant la nation et l'action de l'état. Cela devient alors une tromperie de la part des internationalistes. Le nationalisme est donc l'objet d'une double tromperie, par ceux qui l'utilisent pour justifier l'impérialisme, et par ceux qui l'utilisent pour diaboliser la défense de la nation. Je maintiens que la nation peut être inégalitaire économiquement, mais est a priori opposé au racialisme. Je vois mal comment on pourrait expliquer à des esclaves qu'on veut défendre leur nation. Il a été un proche d'Hitler et essentiel dans le développement du nazisme avec les SA. Tu emploies la préposition "dès" pour suggérer que c'est tôt. Ce n'est pas le cas. En effet, le parti nazi a été créé en 1920, et Hitler était déjà arrivé au pouvoir en janvier 1933 et a obtenu les pleins pouvoirs en février 1933 (suppression des droits pour la sécurité). C'est seulement en juillet 1934 que Röhm a été éliminé. On peut sans doute considérer que ces années 1933-1934 constitue un tournant où le pouvoir ayant été verrouillé, le socialisme a été éliminé. De façon analogue, les bolchéviques ont pris le pouvoir en Russie en 1917, et ont instauré une terreur avec l'argument de la défense contre les ennemis du communisme. Le communisme a été aussi éliminé de Russie vers ces eaux-là.
  10. Oui, il ne s'oppose pas, mais il n'entraine pas non plus. Le terme nationalisme ne suffit pas pour décrire une organisation sur critères raciaux. Ensuite que ce soit défendre exagérément, cela ne me semble pas automatique. Alors on peut dire que le terme patriotisme ne serait pas exagéré, mais bon là on joue sur le vocabulaire. La connotation négative du nationalisme me semble être un a priori. Ou alors comment appeler la défense de la nation tout court, sans que ce soit exagéré ? Ben pour moi c'est contradictoire, parce qu'un empire assimile d'autres territoires pour en former un seul, qui est alors complètement différent du pays de départ. L'impérialisme est donc une remise en cause des frontières de la nation et donc de la nation telle qu'elle est. éa dépend quand. C'est comme le communisme avant et après la concentration du pouvoir en URSS, il y a eu des étapes. Les bolchéviques ont écarté du pouvoir ceux qui les gênait. Et dès 1917, la Tchéka est mise en place, avec la répression des anarchistes et l'élimination des non-bolchéviques pour que les bolchéviques soient majoritaires. Très vite, le pouvoir a été centralisé. Certes, c'est un point, j'en ai mentionné et d'autres, et je n'avais pas envie d'énumérer toute la liste. Le terme social est pour le moins inadapté. La propriété de l'Etat, oui, et un Etat totalitaire. Oui mais ce n'était pas évident du tout au départ. Röhm voulait les nationalisations par exemple. Mais bon, la redistribution du capital aux travailleurs aurait été une solution plus démocratique dans ce cas, puisque l'Etat était totalitaire. C'est exact.
  11. existence

    Le problème du féminisme

    C'est justement avec ce genre d'idées que l'on culpabilise la sexualité, et alors les gens recherchent des boucs émissaires pour faire payer les homosexuels à la place des hétérosexuels, ou les femmes à la place des hommes. L'argument de la protection est classique pour justifier le contrôle. D'ailleurs que ce soit les hommes pour contrôler les femmes, ou les mères pour contrôler leurs enfants, ou à une autre échelle l'état pour contrôler ses citoyens.
  12. existence

    Le problème du féminisme

    C'est le principe de la valorisation par la dévalorisation. Cela donne : - les femmes sont mauvaises, c'est pour ça que les hommes sont bien - les hommes sont mauvais, c'est pour ça que les femmes sont bien Ce sont des comportements qui s'appliquent à plein de choses : dévaloriser l'homosexualité pour valoriser l'hétérosexualité, dévaloriser ses voisins pour se valoriser soi-même, dévaloriser les étrangers pour valoriser le "nous", etc. Effectivement, je suis parfois choqué aussi. Mais tu ne portes pas la responsabilité pour les actions des autres. Le même genre de sentiment peut être chez les hommes, d'être embarrassé ou choqué par la façon dont on présente les femmes. Mais les hommes n'ont pas l'habitude de dire ce qu'ils ressentent, alors cela peut donner l'impression qu'ils sont d'accord même si ce n'est pas le cas. Ce sont des comportements barbares que la plupart des gens trouvent barbares. Je pense qu'il faut distinguer ce genre de comportements et le machisme. Le machisme c'est l'idée que la femme doit être subordonnée. C'est encore différent de l'idée que les femmes et les hommes doivent avoir des places déterminées dans la société, que les hommes doivent faire le bricolage et les femmes le ménage etc.
  13. Il me semble que dans le nazisme, il y a l'utilisation à outrance du principe de bouc émissaire, et de la valorisation par la dévalorisation. Ils ont accusés les homosexuels, présentant comme négatif l'homosexualité pour rendre positif la perception de l'hétérosexualité. Ils ont accusés les juifs d'accumuler l'argent, présentant comme négatif le judaïsme pour rendre positif la perception de l'accumulation capitaliste par les non-juifs. De même avec le communisme pour valoriser le socialisme national. Et ils ont argumenté la domination de l'Europe comme façon de contrer la désorganisation de l'Europe causé par l'Angleterre. Etc.
  14. existence

    Le problème du féminisme

    Je pense que c'est excessif. On a tous à y gagner à avoir des relations où la femme n'est pas diminuée dans sa dimension politique et intellectuelle, et où l'homme n'est pas grossit dans sa responsabilité, où l'on ne considère pas que les hommes ne peuvent pas exprimer leurs émotions, où l'on ne considère pas que les femmes sont sales. Les problèmes sont l'excès et les amalgames. Un féminisme raisonnable est une bonne chose à mon avis. Mais comme je l'ai dit plus haut, je pense que certains hommes ne comprennent pas l'intérêt autant pour les femmes que pour eux-mêmes. D'autres hommes sont effrayés, à juste titre, par les excès féministes. D'où l'idée d'un problème du féminisme, qui est un excès qui crispe la situation. Excès qui peut être entretenu par certains, se disant que si les féministes ne peuvent pas avoir un discours raisonnable, ils ou elles ne seront pas pris au sérieux.
  15. Qu'appelles-tu programme nazi ? Pour moi, cela sonne comme le programme d'Hitler, qui n'est évidemment pas souhaitable.
  16. existence

    Le problème du féminisme

    J'ai l'impression que la résistance au changement chez les hommes vers une société plus équilibrée entre les hommes et les femmes vient du fait qu'ils ne se rendent pas compte de ce qu'ils ont à gagner dans des rapports sociaux différents en terme de tranquillité, de compréhension et de plénitude sociale. Une approche féministe qui pourrait marcher serait de ne pas accuser les hommes de leurs avantages, mais d'en discuter et de voir les nouveaux avantages qu'ils pourraient avoir s'ils acceptaient le changement. Nous pouvons tous avoir un avantage à vivre ensemble.
  17. Ben je crois qu'on devrait distinguer le nazisme, le nationalisme et le socialisme. Le socialisme national n'est pas absurde étant donné que l'état, censé représenter le peuple, a essentiellement des prérogatives sur son territoire. Le socialisme international est davantage absurde étant donné qu'il n'y a pas d'institution qui puisse le mener à bien, et qu'il n'y a pas de volonté de le faire. Déjà à un niveau national, ce n'est pas évident, alors international, encore moins. Mais comme tu le dis, le nazisme, c'est aussi la dictature, l'antisémitisme, le racisme etc. Bien entendu. L'objectif guerre était essentiellement justifié par les conditions imposée par le traité de Versailles. Dans un pays n'ayant pas subi cela, le socialisme national a peu de chance d'arriver à justifier la guerre. Après, il peut y avoir des manipulations, mais pour cela, pas besoin d'être dans ce cadre. On voit bien la rhétorique de la guerre contre le terrorisme que les pays socio-libéraux utilisent, tout comme Hitler a justifié de prendre le pouvoir avec le soit-disant attentat des communistes.
  18. Napo a décidé de plomber mon topic on dirait
  19. Des grandes entreprises ne peuvent pas être privées, cela concerne beaucoup de monde. Le terme est trompeur. Par contre, la direction d'une entreprise peut être dictatoriale et au profit d'une minorité. Considérer que c'est privé est aussi absurde que de considérer qu'un pays sous dictature est un pays privé. Un pays privé de liberté, certes. Les élites du CAC40 sont proches des élites du gouvernement, il me semble que c'est évident. D'autre part, la France défend l'intérêt des multinationales françaises, par des moyens officiels et officieux. En ce sens, il y a une politique nationaliste au détriment d'autres pays. Parce que, si la France est encore un pays impérialiste, avec des états clients, qui votent en faveur de la France à l'ONU. C'est pour cela que la France est au conseil de sécurité et a un droit de véto, qu'elle utilise d'ailleurs quand on remet en question ses néo-colonies. Le néocolonialisme est différent du nazisme parce que le nazisme affichait officiellement la volonté d'envahir. Cela dit, ils utilisaient une rhétorique de la défense : on nous attaque, les juifs internationaux et l'Angleterre nous déstabilisent, alors on va exterminer les juifs d'Europe et on va faire régner notre ordre. Mais bon, si on met de côté les prétextes, c'était clairement impérialiste. L'impérialisme français est différent parce que l'argumentaire est moins basé sur la défense que sur l'idée qu'on va faire le bien, pour la démocratie etc. De manière assez étonnante, la colonisation israélienne reprend à fond l'argumentaire de la défense en disant que tout le monde déteste les juifs dans le monde, et les palestiniens sont méchants, alors cela justifie qu'on les quadrille et qu'on leur limite les vivres au minimum. L'impérialisme américain lui joue sur les deux tableaux : la sécurité nationale ET la mise en place de la démocratie.
  20. Oui, mais l'Europe, et même l'Américano-europe n'est qu'une coopération entre nations qui ont peu de scrupules, tout comme une association de pirates. Les pirates peuvent s'entendre démocratiquement entre eux. C'est ce que Barroso appelle a "non imperial empire", un empire où ce n'est pas une nation qui impose aux autres, mais les empires que se mettent d'accord ensemble. Il y a une entente entre la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne (triade évoquée par Brzezinski) et les Etats-Unis, le Canada et sans doute le Mexique. Nos élites se demandent s'ils pourront faire la même chose avec la Chine, l'Inde et le Brésil. Mais bon, en gros, on en revient à un ensemble de nations dominantes. D'ailleurs, que la Chine s'implante en Afrique n'est pas bien vu par l'empire français qui considère que ces pays lui appartiennent. Il s'agit d'un schéma très différent de celui de l'impérialisme nazi. Ségolène dit beaucoup de termes qui ont beaucoup de sens pour leur en retirer leur substance. C'est pareil avec la démocratie participative. Quand elle ne parle, elle parle en fait de démocratie consultative, c'est-à-dire que tu peux dire ce que tu penses, mais que si tu n'es pas d'accord, tu fermes ta gueule. Ce le serait si c'était des multinationales du pays en question, mais ce sont des multinationales françaises, américaines ou franco-américaines etc. Le problème c'est qu'à favoriser des dictateurs corrompus (Elf et compagnie dépense beaucoup d'argent pour corrompre l'Afrique), on se retrouve avec des régimes corrompus, et ces gens-là n'ont que faire du peuple miséreux.
  21. Nous n'avons pas besoin d'abandonner l'électricité et le pétrole pour que notre Etat change d'attitude. Le problème est d'avoir des relations gagnant-perdant plutôt que gagnant-gagnant. Au sujet du pétrole, nous pouvons acheter le pétrole là-bas à un prix normal, mais surtout les deux problèmes sont : - que nos multinationales là-bas ne déclarent pas tout ce qu'elles extraient pour payer moins d'impôts au gouvernement qu'elle devrait - que les dictateurs corrompus utilisent les impôts pour se construire des bâtiments luxueux ou acheter des villa partout, ou corrompre en retour les partis politiques français. Or ces dictateurs, comme je l'ai expliqué, l'Etat français les a mis en place, favorisés etc. et a mis des bâtons dans les roues voire éliminé les opposants trop sérieux. Pour être discret, l'Etat a utilisé les services secrets, des mercenaires etc. Nous pouvons arrêter tout cela sans renoncer au pétrole. Ben justement, le nationalisme n'est pas forcément racialiste et ne se fait pas par définition aux détriment des autres pays. Mais ce travers est la norme, même pour des pays se revendiquant comme non-nationalistes comme la France. Parce qu'en fait, nos élites sont nationalistes, ou en tout cas, l'ont été jusqu'à présent.
  22. Tu as compris à l'envers Danaos. Gouni disait que d'autres avait inventé des trucs avant Hitler, mais que c'était light par rapport au nazisme. C'est bien ce que je me disais, tu ne considères que les causes intérieures et pas les causes extérieures qui empêchent le développement des pays "pauvres". Tu ne considères la responsabilité de l'Etat français que comme une culpabilisation de tous les français. Or si les français ignorent ce qui se passe, ils ne sont pas coupables. D'où l'intérêt d'en parler simplement : comment marche la corruption en Afrique par Elf et compagnie, les interventions françaises pour sauver les dictateurs, etc. Bon là on est pas dans le sujet du nazisme, mais un peu quand même vu qu'on parle de ce qu'est le nationalisme dans la pratique. En l'occurrence, un nationalisme en faveur du CAC40, ce qui montre que le nationalisme n'est pas forcément dans l'intérêt du peuple. On en arrive peut-être un peu à la définition du national-socialisme : faire le bien d'un pays au détriment d'autres, avec le soucis du peuple. Probable qu'une telle chose peut plaire aux français égoïstes. Je note que certaines personnes ne donnent pas aux oeuvres de charité en disant qu'ils ne savent pas où va l'argent. Etant donné la corruption dans les oeuvres de charité, cela peut se comprendre. Cela dit, encore une fois, avant de faire le bien, il faut ne pas faire le mal. Evidemment, la politique étrangère n'est pas dans les mains du peuple. Par altruisme donc, on devrait oeuvrer pour la démocratisation, pour empêcher que l'Etat nuise à d'autres pays.
  23. Tu ne sembles pas te rendre compte de ce qu'est le néocolonialisme. Je suis d'accord que le colonialisme est en gros fini, mais à la place on a mis en place du néocolonialisme, qui consiste à faire des plans "à la CIA" pour maintenir des dictatures, faire croire aux gens qu'ils votent, faire endetter les pays pour rien etc. bref tricher de toute part, les moyens en oeuvre son énormes. On parle des fois d'aider les africains, mais il faudrait commencer par arrêter de leur mettre des bâtons dans les roues. Il est de bon ton de faire culpabiliser à propos de l'Afrique en parlant de l'esclavage et du colonialisme, mais pas d'expliquer le néocolonialisme et qu'on trompe les français et les peuples des pays développés en général. Mais bon, on s'éloigne du sujet, que je rappelle. Ce qu'on appelle nazisme, est-ce que c'est vraiment du nationalisme et du socialisme ? On y trouve une réflexion sur l'accaparement des richesses, et l'utilisation des juifs comme bouc émissaire. Je viens de lire un discours d'Hitler de 39 où il fait même l'amalgame entre les bolchéviques et les juifs. Franchement, cela vaut le détour, son discours ne veut rien dire : http://www.cicad.ch/index.php?id=110 Les gens se sont peut-être dit "je n'ai rien compris, mais comme je ne suis pas juif, je ne risque rien"
  24. Je vois que tu n'es pas au courant. Renseignes-toi sur le néocolonialisme, Elf, etc. L'association Survie a produit une très grande documentation sur ces sujets-là. Les français ont été trompés par l'Etat, en leur faisant croire qu'on était un pays de bisounours pendant qu'on maintenait des dictatures. Certaines ont été construites par la France, comme le Gabon. C'est pour le pétrole notamment, mais aussi plein d'autres business. L'Algérie avait du pétrole mais ne s'est pas laissée faire, alors nos élites se sont rabattus sur l'Afrique noir francophone, avec un succès certain. L'argent d'Elf a servi a corrompre tous les partis politiques, y compris le FN. Maintenant, si tu ne veux pas examiner la question, j'en conclus que tu fermes les yeux sur la question. Comme je viens de te l'expliquer, non, pas du tout. Les africains ne sont pas des humains plus bêtes que les autres. De nombreux mécanismes pervers ont été mis en place, notamment avec la dette. Le CADTM en parle en long et en travers. Le racisme ne vient que rationaliser cet état de fait. On constate que les pays africains sont sous-développés, on fait porter cette responsabilité aux africains en tant qu'individus, et on en conclut à l'infériorité de leur race. Sauf que tous les leaders démocratiques africains ont tout simplement été assassinés quand ils ne pouvait pas être corrompus. D'après Wikipédia, Gottfried Feder a été important dans la formation d'Hitler et même pour le faire connaitre. Sinon Hitler s'est inspiré de plein de trucs, et puis il n'était pas seul. Les réparations que l'Allemagne devait payer a favorisé chez les industriels allemands le nationalisme, ce qui explique en partie le soutien qu'il a reçu. Mais en fait, comme dit, ce n'était pas du nationalisme, mais du racialisme. Oui et non. C'est la centralisation du pouvoir qui entraine toutes les dérives. Dans le cas du nazisme, c'est évident que le pouvoir était centralisé, et dans le cas du marxisme, on voit bien que les pays se disant communistes sont en fait l'appropriation du tout par l'état, qu'on peut voir comme un capitalisme d'état. Il s'agit en fait de léninisme, qui s'est basé sur une entourloupe avec le "centralisme démocratique" mais où les élus ne sont pas temporaires. Une telle entourloupe continue avec le NPA par exemple, où soit disant pour sa constitution il y a eu discussion de son programme, et de la structure, mais en fait, cela est allé tellement vite que tout a été décidé au niveau national.
  25. Kusana a raison, les bombardements alliés ne sont pas un génocide. Un génocide, ce n'est pas juste un mot pour crier hystériquement qu'on tue plein de gens. Le mot "systématique" est important dans la définition. Ensuite, que le mot génocide soit utilisé politiquement, c'est une évidence, mais franchement pas pour critiquer des choses qu'il ne faut pas critiquer. souky54 ce que tu expliques est le ressenti de certaines personnes qui, ayant été traumatisées par la guerre, préfère se soumettre à l'envahisseur que de lui résister. Il ne s'agit pas d'un choix logique mais émotionnel. Pour revenir au sujet, le problème du nazisme n'était pas le nationalisme, mais le racialisme et l'utilisation des juifs comme bouc émissaire. Je pense que c'est important, parce qu'avec le discours hystérique sur le nazisme, les gens n'ont pas une compréhension claire de ce qu'est le nationalisme. La question qui se pose avec le nationalisme est la même que celle qui se pose avec l'individualisme à une échelle différente. Faire son propre bien, ce n'est pas un mal, mais le faire au détriment des autres pose problème. Le problème de l'égoïsme exagéré et le sentiment d'importance exagérée de soi se pose de la même façon avec la nation. Si l'on considère que le bien de la nation peut se faire au détriment du bien d'autres nations ou d'autres peuples, cela pose problème. J'ai l'impression que c'est un sujet difficile à aborder avec les gens du FN, parce qu'ils pensent que si les africains ne réussisent pas, c'est de leur faute, ils sont incapables, refusant d'examiner la responsabilité de l'Etat français dans le maintien des dictatures pour les intérêts des multinationales, dictatures qui ont été mises en places avec l'aide de l'Etat français aussi, en tout cas une partie de l'Etat français. En résumé, un nationalisme altruiste ne poserait pas de problème. Les américains prétendent l'être, mais l'illusion ne tient pas, on voit bien que les guerres se font pour les intérêts du pétrole et que la guerre au terrorisme est une façon de diviser le monde en deux, le bien et le mal, avec évidemment les américains du côté du bien. Et puis, franchement, faire le bien d'un pays étranger en le bombardant, c'est complètement paradoxal.
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