caloli

La première est très réussie. Dommage que le cadrage ait trop coupé l'arbre au premier plan.

Et encore, les marchés publics, ce n'est pas le plus gros problème. Ce qui fait vraiment flipper les acteurs économiques, c'est la remise en place de taxes d'importation pour leurs produits

Tu penses pas, oui effectivement, tu ne penses pas beaucoup. La Suisse fait 60% de ses exportations en UE. Alors oui, la Suisse en a quelque chose à faire de ce que pense l'UE. Preuve en est, c'est que tous les acteurs économiques, sociaux et politiques ont milité pour le rejet de cette initiative de merde. Seul l'UDC et son argumentaire moisi anti-UE et anti-métèques de manière plus générale soutenait ce texte.

Certains sont tout à fait racistes, clairement. C'est particulièrement marqué dans les cantons ruraux. Ils arrivent même à être racistes envers les personnes qui viennent d'un autre canton. Dans les cantons urbains, c'est plus ouvert, et plus cosmopolite. Ce qui n'empêche pas le MCG, parti notoirement xénophobe, de faire de très bons scores à Genève.

J'y travaille depuis 13 ans, mon mignon

T'es bouché à l'émeri, ou tu fais exprès ? Le choix des Suisses est respecté. S'ils décident de tourner le dos à l'Europe, personne ne leur refuse cela. Quant à commercer avec d'autres, t'es bien mignon, mais les milieux économiques sont loin de trouver ça si évident. La Suisse réalise 60% de ses exportations vers l'UE, tu crois que ça se remplace comme ça d'un claquement de doigts ? Juste parce que 3 nazillons de base se chient dessus à la vue d'un étranger ?

La France est membre de l'UE, même un membre fondateur. A ce titre, elle a le droit de donner son avis, et de faire en sorte de construire une UE qui correspond à ses besoins. La Suisse n'est pas un membre de l'UE. Elle n'a donc pas d'avis à donner sur ce que l'UE devrait ou ne devrait pas être. Elle accepte de collaborer avec l'UE, ou est refuse, c'est aussi simple que ça. Personne ne refuse à la Suisse le droit de faire les choses dans son coin, et de monter des partenariats avec les Etats Unis, la Russie, ou n'importe qui d'autre. Si elle veut accès au marché commun aux mêmes conditions que les membres de l'UE, elle accepte la libre circulation des personnes. Si elle la refuse, elle n'a plus accès au marché commun. Il n'y a rien de choquant la dedans, c'est comme ça. Maintenant, si elle a envie d'une UE qui corresponde à ses souhaits, c'est pas compliqué, elle adhère, et elle va plaider sa cause au parlement européen. Et accessoirement, elle convainc les 28 autres états membres.

C'est clair, je comprends même pas pourquoi ça fait débat. L'UE, on en accepte tout ou on en accepte rien, c'est pas un truc à la carte.

Ce vote était lamentable, mais il faut raison garder. Il ne s'agit pas de fermer les frontières, mais de réguler les entrées. La libre circulation étant un des piliers de l'UE, si la Suisse refuse d'y adhérer, je suis d'accord avec toi, il est logique qu'elle soit exclue des autres programmes d'échanges. C'est bien mon poulet

C'est des conneries

C'est quoi le sens de ton commentaire ??? Entre nous, t'es un peu à la ramasse, ça a été annoncé il y a presque 2 semaines Considérer la Suisse que sous l'angle du paradis fiscal, c'est plus que réducteur. En plus, le plus pourri des paradis fiscaux, je sais pas sur quoi tu te bases, mais je pense que la Suisse n'a rien à envier aux îles anglo-normandes, à Monaco, aux Bermudes, au Delaware et j'en passe.

Geler les échanges universitaires, c'est une mesure débile. Et ça changera rien, les étudiants européens continueront à se battre pour rentrer dans les universités suisses. Et ils comptent faire quoi ensuite ? Démonter le LHC ?

C'est tout à fait exact. Je ressens un énorme schisme actuellement. Tous les romands que je côtoie sont vraiment ecoeurés du résultat du vote. Et même parmi les gens qui ont voté oui, les motivations sont assez différentes. En tout cas, les premières conséquences du résultat du week-end passé commencent déjà à arriver : l'UE a gelé les négociations pour la participation de la Suisse aux échanges universitaires Erasmus et aux programmes de recherche Horizon 2020.

Ils sont dans un positionnement de principe. Ils vont pas s'amuser à lire ce qui est écrit, et essayer de comprendre comment est la Suisse au delà des clichés

En 1999, 7 accords bilatéraux ont été conclus entre la Suisse et l'UE, dont celui de libre circulation. La remise en cause d'un seul de ces accords rend la totalité des accords caduques. Supprimer la libre circulation, c'est mettre fin à tous les accords. Ce n'est pas de l'impérialisme, c'est juste le traité qui est ainsi.

Si tu sais pas lire, je vais pas me casser le cul à répéter de nouveau ce que j'ai déjà écrit.

La Suisse ne fait pas partie de l'UE, mais a conclu des accords bilatéraux de libre échange, de marchandises, universitaires, ... La libre-circulation est une clause guillotine des accords bilatéraux, c'est à dire que l'UE peut décider que la totalité des accords sont caduques si la libre-circulation est remise en cause. Or, la Suisse est un pays très exportateur, et son plus gros client est l'UE. Se priver de cet accès au marché commun peut avoir des conséquences plus que fâcheuses pour l'ensemble du pays. Donc oui, la Suisse ne fait pas partie de l'UE. Mais son destin y est très intimement lié. Qu'est ce que tu peux nous gonfler avec ton indépendance de la Savoie.

J'en sais rien. Je pense plutôt que c'est une question de mentalité. Une tradition de fermeture.

Dommage que les sondages aient pas été fait par minute, ça aurait certainement été plus représentatif de l'opinion des français. Oui c'est vrai. D'ailleurs, il parait que le Japon va faire un référendum pour demander s'ils doivent ou non quitter l'UE.

La Norvège ne fait pas partie de l'UE

Les accords peuvent être rompus. Mais ils sont très favorables à la Suisse, et les milieux économiques ne veulent surtout pas qu'ils soient renégociés. Surtout que la Suisse n'est pas du tout en position de force pour négocier quoi que ce soit.

Tous mes amis ont voté non. Comme la majeure partie des Suisses romands et des cantons urbanisés (Zürich, Bâle ville). Ce fait-là est quelque peu occulté par les médias français. Pourquoi les gens ont voté oui, je n'en sais trop rien, sauf pour le Tessin qui semble avoir des soucis avec les frontaliers italiens ces derniers temps (sous enchère salariale de la part des frontaliers). Je ne sais pas si cela est avéré, mais en tout cas, c'est le sentiment relayé. Sinon, la majeure partie des oui viennent des cantons agricoles (Suisse centrale et de l'est), ceux où paradoxalement le taux d'étrangers est le plus bas. Mais ce sont également les cantons avec un développement économique moindre. Les sentiments de peur et de soi-disant dégradation des conditions économiques ont été savamment attisés pendant des semaines par une compagne UDC agressive et aux forts relents xénophobes. L'opposition au texte, pourtant généralisée à tous les milieux économiques, sociaux et politiques a été inaudible. Enfin, la remise en question de la libre circulation est une clause "guillotine". C'est à dire que si elle est remise en question, la totalité des accords bilatéraux entre la Suisse et l'UE seront caduques. Ce qui rendra donc l'accès au marché de l'UE très difficile pour les entreprises exportatrices. Or, tous les habitants de la Suisse centrale en ont en gros rien à branler, puisque persuadés qu'ils peuvent vivre en autarcie. J'ai personnellement été agréablement surpris du vote du canton de Genève, avec un taux de oui particulièrement bas. En effet, depuis plusieurs mois, des campagnes anti-frontaliers très violentes y sont menées. Je suis heureux de constater que ces campagnes de merde n'ont pas tant d'effet que ça.

Mais bien sûr.

Ce n'est pas de l'hypocrisie, c'est le système qui est comme ça. Les gens ne votent pas selon les consignes de "leur" parti, mais selon leur propre opinion.