Foot - L1 - Bordeaux victime de la «pression»
1. Bordeaux est-il fatigué ?
Non, sous pression. Après le nul concédé à domicile face à Grenoble, samedi dernier (1-1), le surmenage a été mis à l'index côté bordelais. Mais d'autres facteurs extérieurs sont aussi évoqués, dont leur nouveau statut de favoris. «Cette mauvaise série nous fait peut-être du bien car à présent, on parle moins de nous. Mentalement, ça devrait nous rendre plus forts car c'est à ce niveau-là que nous sommes fatigués, indique sans détour Souleymane Diawara. La presse nous enflamme et cela nous use et nous rend nerveux.» «Il n'y pas de fatigue sur le terrain, mais bien une grosse pression qui nous dessert, renchérit Yoan Gouffran. Elle est due au fait que tout le monde nous voyait déjà dépasser Lyon.»
Des propos corroborés par Laurent Blanc. «On a tellement parlé de Bordeaux comme futur champion, que lorsque les résultats sont négatifs, la presse dit qu'il "cale". On peut lui donner raison, mais je ne suis pas inquiet, car il n'y a pas de problème de fond, ni dans le jeu, ni dans le domaine du physique. C'est un coup de moins bien, loin du rythme d'un champion de France. Mais je n'ai jamais dit que nous allions l'être, puisque qu'il y a beaucoup de chances pour que ce soit encore Lyon. C'est la presse qui se voile la face, et qui est déçue.»
2. Pourquoi moins de buts ?
Un manque de réalisme et un coup de moins bien dans le jeu. De moins en moins performants face au but, les vice-champions de France doivent se ressaisir. «Cela fait trois matches que nous faisons du surplace sans être très productifs (un but en trois rencontres), et que le buteur maison est en panne (Fernando Cavenaghi, ndlr), confie Blanc. Nous devons nous améliorer dans l'efficacité offensive, même si, dans le jeu, nous sommes également moins brillants qu'au mois de janvier. Cette inefficacité nous fait perdre des points et c'est un gros problème, au même titre que nos difficultés à préserver le score.» «Nous manquons de réalisme et souffrons d'une absence de réussite devant, ajoute Diawara. Mais nous avons travaillé dur cette semaine pour corriger cela et stopper cette série face à Saint-étienne (18e, 24 points). »
3. Cela peut-il durer ?
Non. Loin d'être définitivement écartée de la course au titre, la formation girondine (5e, 43 points), qui a déjà connu ce genre de situation la saison passée, se montre enthousiaste pour la suite. «Le championnat est très serré depuis le début, rappelle l'international sénégalais. On n'a pas su rester tout en haut du tableau, mais nous ne sommes qu'à deux points du deuxième (le PSG) et à deux victoires du premier (Lyon). Il n'y a pas de quoi avoir peur. Je ne suis pas inquiet, car avec le goût de la victoire et la confiance retrouvés, Bordeaux va revenir, pour ne plus s'arrêter.» Un optimisme partagé par Laurent Blanc. «Le week-end prochain, on peut être deuxième. Il n'y a donc pas le feu au lac ! Il faut seulement que nous soyons à 110 % de nos possibilités, comme l'année dernière en deuxième partie de championnat, pour ne pas avoir l'impression d'être plus bas que terre. Et nous n'abandonnerons pas...»
lequipe.fr
Ils assument pas leur ambition plutôt vu que c'est eux même qui on dit qu'il irait chercher Lyon alors qu'il mettent pas sa sur le dos de la presse pff