Grenouille,
Ce que vous êtes en train de me citer est pratiqué depuis longtemps par des banques et des institutions financières diverses.
Dès le début des années 80, nous avions proposé au CPA et à la BEA, en Algérie, des formules de crédit-bail qui étaient pratiquées au Canada. La banque finance les équipements que vous remboursez sur une période donnée. Ces équipements demeurent la propriété de la banque jusqu'au moment où vous les payez entièrement. Si vous faites faillite, ils sont récupérés par la banque. Il en est de même dans le domaine de la vente-location automobile. Il n'y a là rien de nouveau, et surtout rien d'islamique.
La formule de Moudaraba est pratiquée depuis les années 70 par le FTQ (fonds des travailleurs du Québec) et par Solidarité dans des entreprises québécoises. Il s'agit en fait d'une prise de participation au capital de la société.
Aussi, les formules que vous qualifiez d'islamiques sont déjà pratiquées partout.
Par ailleurs, pour en revenir à l'essentiel, une banque, aussi bien traditionnelle que islamique, fructifie son capital en le prêtant:
- dans la banque traditionnelle, l'emprunt est payé sous le nom d'intérêt
- dans la banque islamique, l'emprunt est payé sous divers noms tels les frais de gestion ou les frais administratifs.
Substantiellement, il n'y a de différence que l'appellation de la façon dont le prêt est rémunéré.
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Pour rire, je vous rappelle qu'une bonne partie des capitaux de ces banques dites islamiques sont déposée dans des banques américaines. Que pensez-vous que ces capitaux vont chercher dans ces banques, sinon l'intérêt ?!? Juste à titre indicatif, la Citi Bank est pratiquement une banque arabe. :smile2: