Jean Bambois

Jean Bambois n'est pas du tout d'accord. Une "ordure", c'est justement un terme subjectif. Qui est le "Punisher", qui es-tu, qui suis-je, pour décider qui est une ordure et qui ne l'est pas ? L'homme a créé un système de jugement avec juges, avocats, jury, droit à la défense... pour une raison, en l'occurrence éviter les décisions de justice arbitraires.

14. Electric Dragon 80.000v (2001, Sogo Ishii, Japon) Certains avaient prédit qu'au moins un autre film japonais se retrouverait dans la liste. Ils avaient raison. Electric Dragon 80.000v, c'est un moyen-métrage complètement fou mettant en scène Tadanobu Asano, décrit par certains comme le "Johnny Depp japonais". Il incarne Dragon Eye Morrison, un jeune homme dont les principaux intérêts sont la guitare, l'électricité, et son iguane apprivoisé. Morrison monte jusque 80.000v. Il se retrouve bon gré mal gré dans un duel au sommet face au méchant Thunderbolt Buddha, qui lui peut monter jusque 1.000.000v (!). Un film survolté comme ses personnages, avec aussi des séquences amusantes, comme cette scène qui a fait sourire Jean Bambois où le héros appelle sa guitare, qui vole alors jusqu'à lui, pour qu'il improvise un solo en plein milieu de la rue.

Dans l'exemple cité avec Monsieur F., il y a effectivement d'autres moyens que le meurtre pour faire cesser ses crimes. Tu te substitues en le tuant à tous les pouvoirs : législatif, exécutif, judiciaire. Tu imagines si tout le monde s'abrogeait ce droit ? Ce serait un grand bordel. L'homme est un animal sociétal. Et pour que cette société fonctionne, il faut des règles au-dessus desquelles personne ne peut se pavoiser.

Je vous souhaite des épousailles probes et pérennes. Vive les mariés !

Mais en ce qui me concerne je répondais avant tout à ceci :

J'ai lu. Et toi ? Si tu fais référence au fait que ce point a déjà été mentionné >> cfr : ... je rétorquerai que, vu le message de Karpov, il était bon de le re-mentionner. La peine de mort coûte plus cher à la société que la prison à vie :smile2: Voici un lien parmi bien d'autres : http://www.deathpenaltyinfo.org/costs-death-penalty

L'argument de dissuasion ne tient pas la route. Les statistiques montrent depuis bien longtemps que l'application ou non-application de la peine de mort n'a pas d'incidence sur la criminalité. Les criminels ne se laissent pas influencer par une sentence qu'ils pensent qu'ils éviteront car ils n'envisagent pas de se faire prendre. Hormis les psychotiques et les gens qui vivent un drame passionnel, mais qui, eux, passeront de toute façon à l'acte.

C'est en effet un film difficile à "vendre" par écrit car une équipe moins éclairée aurait fait une série Z d'un tel scénario. Mais la qualité de la réalisation, le jeu des acteurs, les effets spéciaux, l'ambiance, en font un film d'anthologie et de tout premier plan.

Fort pertinent et comique. Jean Bambois approves this message.

Puisque c'est comme ça, bonne journée également.

Mon intention n'est nullement d'être méprisant envers qui que ce soit. Mais ne lis-je pas du mépris ironique ci-dessus ?

Tu fais bien, vu que tu n'as pas d'autre argument que de dévier le sujet.

Heureusement que tu ne t'es pas laissé, alors. "Gloria" qui est un titre du groupe Them, que les Doors ont simplement repris sur scène. Un film renié et appelé une "fiction" par les membres survivants des Doors qui l'ont détesté, donc pas si bien foutu que ça.

Il suffit d'apprendre l'anglais. Au XXIème siècle, il est bon d'être capable de parler la langue la plus internationale au monde. Tu y passeras. :smile2:

Ils sont pourtant tout ce qu'il y a de plus formidable. Voici un court extrait de Videodrome : http://www.youtube.com/watch?v=YZPrbLpmZ1g

Voilà maintenant à peu près 20 ans que Tim Burton fait du Tim Burton. Entre trouver son style propre et se répéter ad nauseam... il y a un pas. Akira Kurosawa et Ingmar Bergman ne m'ont jamais déçu.

Un sujet avec les phrases originales (en anglais) aurait été plus probe et plus à propos. Evidemment, les traducteurs français font ce qu'ils peuvent... mais ça reste une copie inférieure et par moments caduque.

Marre des anti-Sardou primaires.

15. Videodrome (1983, David Cronenberg, Canada) Videodrome, film de science-fiction accessible à la masse mais néanmoins bizarre à souhait et se prêtant à toutes les analyses. Le héros est le responsable des programmes d'une chaîne TV "choc", qui capte par hasard une émission pirate ultra-violente, "Videodrome". Il y voit le programme à sensations fortes ultime pour séduire et titiller ses spectateurs, et décide de trouver qui a créé ce programme pour le contacter et acquérir les droits de diffusion. Mais ce sera loin d'être une sinécure... Si le début du film est logique et compréhensible, le surréalisme s'installe au fur et à mesure de l'histoire, mélangeant la réalité aux rêves et aux hallucinations du héros, qui finit par devenir (dans la réalité ? ou dans son esprit ?) un magnétoscope géant qui peut lire des cassettes vidéo enfoncées dans une plaie de son abdomen. Outre le très bon film de science-fiction légèrement parano, ce film est bien entendu une réflexion sur la télévision, la violence à la télévision, le pouvoir de l'image et des médias. Le meilleur Cronenberg.

"Femme des années 80", un tout grand chef-d'oeuvre.

16. Koyaanisqatsi (1983, Godfrey Reggio, USA) Si vous aimez la beauté, je peux difficilement vous offrir quelque chose de plus grandiose que ce film où l'on voit les plus belles et impressionnantes images qu'on peut trouver sur cette petite planète baptisée "Terre". Pas de scénario à proprement parler si ce n'est des références aux prophéties Hopi, mais simplement la vie mise en musique. On visite aussi bien des paysages naturels que les inventions de l'Homme, au ralenti ou en accéléré, créant une symphonie visuelle d'une heure et demie que n'aurait pas reniée Beethoven, voire Mozart. Attachez vos ceintures, vous êtes partis pour un voyage qui va sublimer votre perception de la vie.

Tu ne regardes pas assez de films.

C'est un tort que tu as.

17. Le Charme Discret de la Bourgeoisie (1972, Luis Buñuel, Espagne-France) Le grand maître du surréalisme cinématographique frappe ici un grand coup, avec ce film ludique que le spectateur lambda pourra regarder comme une simple comédie déjantée. Par contre, le philosophe pourra y déceler de nombreuses subtilités et attaques plus ou moins voilées contre la bourgeoisie et les conventions sociales absurdes, un thème classique chez Buñuel. Durant tout le film, un groupe d'amis tente en vain de se réunir pour manger, et en sont chaque fois empêchés par des événements de plus en plus absurdes : erreur dans la date, le patron du restaurant vient de mourir, des militaires font irruption dans la salle, la nourriture est en caoutchouc, ou encore les convives découvrent qu'ils sont, à leur insu, des acteurs dans une pièce de théâtre qui vient de commencer. Au menu également, quelques frissons dans les nombreuses scènes fantastiques, avec histoires de fantômes, rêves étrangement prémonitoires, un policier sadique... Le plus frappant est que les personnages ne sont aucunement conscients de l'univers absurde dans lequel ils vivent, et acceptent chaque absurdité sans se poser de questions et avec le plus grand sérieux : comme une certaine bourgeoisie ? PS: Ce film a obtenu l'Oscar du meilleur film étranger, du temps où l'académie des Oscars avait quelque chose dans le pantalon.