Je profite du trajet du retour pour établir un petit bilan de mon Electron 2010. Tout d'abord les banalités: l'ambiance était géniale, les filles mignonnes, les bénévoles super, la météo correct (bien que carrément à chier le samedi), ... Voilà, c'est dit. Au niveau musical, le millésime est également excellent et signe ma réconciliation avec la techno. En vrac:
Les shows de oufs!
Se détache nettement les 1h30 de Green Velvet, vendredi soir au Palladium. On annonçait des sons techno. Il n'en fût rien ou presque. House et dance ont régné en maîtresses, dans un show résolument orienté clubbing, où la légende a quelques'unes de ses plaques les plus célèbres (La-la-la-la-laaaaand!).
Grosse claque également avec Byetone. Programmé samedi dans la nuit, l'allemand a délivré un set tout en puissance et en minimalisme. Une techno obsédante et lourde qui colle à la peau.
Autre protégé du label Raster Noton, Atom TM présentait sur la scène de l'Alhambra son dernier album, Liedgut, produit avec la collaboration de Kraftwerk. Une influence qui s'impose rapidement à l'oreille du spectateur, les thèmes et les ambiances étant ma foi fort proches (même la coupe de cheuveux). Mélancolique et volontiers romantique, la musique d'Atom ne se prive pourtant pas de groove, tout en alignant une précision chirurgicale. Le tout sur des projections osant jusqu'au saphique. Captivant
On en redemande
Josh Wink et son superbe show technoïde, terriblement entraîné. Reverse Engineering pour son live catchy.
Oui, sinon?
Vadislav Delay Quartet, passé la découverte, on se tourne les pouces, attendant la suite, qui ne viendra finalement jamais. A cette liste, s'ajoute Hudson Mohawke, prodige des platines, signé chez Warp. Techniquement irréprochable, son set m'a rapidement lassé, car trop lisse et manquant de relief, mais l'homme est à suivre de très près.
A oublier
Un ado boutonneux débarque sur scène, nageant dans un k-way foncé tout cheap, même impression pour ses baskets Nike toutes moisies, suivie de près par une Audrey Horne, plus vraie que nature, que l'on songe arrachée à Twin Peaks et toujours vêtue d'un pull en laine rouge, tricoté par sa grand-mère. Passé la surprise initiale, les These New Puritans n'ont pourtant pas montrés grand-chose. Au premier rang, un son bourru et rauque, gâche le plaisir et rend inaudible le chant. Quelques rangs en retrait, pas mieux. Tentant d'entrée l'épate, avec leurs titres canons We Want War et Three-Thousand les quatre teenagers peine à passionner leurs spectateurs. Elvis en rappel ne changera pas l'impression générale déjà perçue sur l'album: TNP c'est très "m'as-tu-vu" et très court en bouche.
La seule faute de goût des organisateurs résident en la double programmation de Lulùxpo, en la soirée de samedi. Musique pute et chiante à souhait, l'électro du duo n'avait pas sa place à l'Electron.
Pas assez vu pour juger
Pantha du Prince en particulier. Entraperçu une vingtaine de minutes.