The Gossip
Lundi 28 janvier - 19:54 Sexe, ragots et rock'n'roll...
Récit d'un concert de "The Gossip" au Nouveau Casino de Paris, je vous laisse imaginer... Le 5 septembre dernier, 380 privilégiés ont pu assister au concert de Gossip - complet depuis des mois - au Nouveau Casino à Paris. Le groupe de Portland a retourné la salle pendant plus d'une heure, emmené par une Beth Ditto survoltée, simplement vêtue d'un t-shirt XXL. Elle a fait monter les filles du premier rang sur scène pour quelques pas de danses endiablés et terminé le concert à moitié nue, chantant suavement son hymne Standing in the Way of Control. Chaud bouillant, le public fut comblé : sorti au printemps dernier en Angleterre, l'album est déjà renommé, n'ayant pas attendu sa parution en France, il a quelques jours, pour se retrouver playlisté dans les Ipods de tous les baby rockeurs à tendance gay révoltée. La voix soul du groupe est plus connue pour avoir posé nue en couverture du NME que pour ses deux précédents disques That's Not What I Heard (2001) et Movement (2003). Devancée par Kate Moss pour l'Award de la fille la plus sexy, elle a remporté celui de la personnalité la plus cool de 2007. Beth est donc cool, féministe, lesbienne, grosse, engagée... Elle séduit l'underground, les laissés pour compte autant que la hype. Gossip est plus qu'un groupe issu du mouvement riot grrrl, il achève ce que Bikini Kill, Peaches ou les Chicks On Speed ont échafaudé : le renversement des codes de beauté et de coolitude. Ceux qui ne juraient que par le stéréotype Plasticines - mèche impeccable, jambes interminables, pois chiche dans la tête - lui trouvent "quelque chose de sexy" quand elle se dévêt sur scène, remuant avec langueur ses gros seins et ses bourrelets laiteux. L'image classique du rockeur est enfin démystifiée : Hourra. Malgré le tapage et le scandale qui enveloppent la grosse Beth, Standing in the Way of Control a réussi à rentrer avec classe au Panthéon des grands disques rock. L'album fait l'effet d'un tour de montagnes russes : on saute en l'air pour Standing in the Way of Control, on s'émeut en écoutant Coal to Diamonds, on remue le bassin sur Jealous Girls, avant de se remettre à gigoter sur le disco et sexy Keeping you Alive. Ce morceau fait presque oublier les prouesses vocales de la chanteuse et promet des chorégraphies sans fin devant des faisceaux lumineux multicolores. Le disque se conclut sur Dark Lines, un blues alangui qui donne envie d'enlever farouchement ses vêtements. L'issue reste à voir et laisse place à toutes les rêveries possibles, inévitablement hors-normes. Beth Ditto en une de "NME"... Liens utiles : 1. Leur site web... 2. Leur page MySpace Quelques vidéos : L'entraînant Standing in the Way of Control...
Le remuant Jealous Girls...
Le très sage (en apparence) Don't Make Waves...
Keeping You Alive (live in Troubadour)...
Sleepers (live)...
The Gossip en live... Suite de l'article...
Source: www.lesinrocks.com