Les Caraïbéens sont victimes de préjugés qui ont la vie dure.
Si une frange de la population (composée d'une certaine classe d'intellectuels inspirés, entre autres, par les écrits d'Aimé Césaire ou de Frantz Fanon) tient des discours politiques anti-colonialistes quelque peu radicaux, elle est néemmoins minoritaire.
Les Caraïbes ont un lourd passé lié au génocide indien, à la colonisation européenne, à l'esclavage et son abolition, à la Révolution Française, qui ont conditionné son peuple.
Il est utile de se souvenir aussi de la politique d'émigration, le BUMIDOM, crée dans les années 60 pour amener sur le marché du travail métropolitain une main-d'oeuvre antillaise qui ne trouvait plus d'emploi localement.
Leur accueil en Métropole ne fut pas des plus chaleureux par des "français blancs" les considérant comme des "noirs" avant toute chose.
Les Caraïbes, ces contrées lointaines pourtant tricolores, sont souvent oubliées de la Métropole, ce qui peut encourager l'esprit anti-colonialiste à nous rappeler nos devoirs envers elles.