Zelig

Tous les jours, je parle, discute et échange avec des gens qui vivent là-bas, qui vivent en Russie et qui subissent ça. Des vraies personnes, des personnes ordinaires. Qu'est-ce que tu sais, toi, de la Russie, à part ce que Russia Today ou Sputniknews te refourguent dans le crâne ? A ce jeu-là, j'imagine que si tu visitais la Corée du Nord, tu croirais aveuglément la télé d'état faire les louanges de Kim Jong-un ?

Encore un qui croit que Poutine c'est un gentil nounours qui sait jouer aux échecs... ... Alors que c'est c'est un petit mafiosi sans envergure, sans éducation, avec un langage vulgaire et châtié, manipulateur au dernier degré, avide de prendre une revanche contre le monde entier, et obsédé par son enrichissement personnel. Un mec pathétique dont l'obsession, adolescent, était de torturer les rats dans la cave de ses parents. Il entraînera son pays dans la ruine. Et c'est d'ailleurs parti pour cela. La Russie n'a plus d'industrie à part l'armement, c'est devenu une économie rentière, le seul truc rentable pour les copains oligarques de Poutine. Tout ce qui est de l'ordre des investissements de long terme a été abandonné pour une rentabilité immédiate. A tel enseigne que la Russie, avec ses centaines de milliers de kilomètres carrés de terres potentiellement cultivables, s'est retrouvée à devoir importer une bonne partie de sa consommation agricole car la production domestique a été jugée "non rentable" et ses paysans systématiquement sacrifiés. Hallucinant. Tout est à reconstruire en fait. Et à présent qu'ils sont boycottés d'un peu partout -après l'invasion en Ukraine, la goutte d'eau qui a fait déborder une coupe déjà bien assez pleine-, le pouvoir d'achat des ménages russes diminue d'entre 5 à 10% par an, avec un taux d'inflation record.

Normal que l'extrême droite rêve de renouer avec Poutine puisque le tyran russe constitue actuellement leur modèle politique le plus abouti. C'est ça qu'ils veulent pour la France: un gouvernement qui fait la chasse aux gays, aux militants démocrates, et aux minorités ethniques et religieuses. Un pays où la plupart des lois sont votées à 100% par un parlement croupion, avec des parlementaires aux ordres quelque soit théoriquement leur parti... un pays ultra-corrompu, où l'on a peur de la police, où les fonctionnaires ne vous aident pas, où la fraude est généralisée, et où l'on a peur d'être dénoncé par ses voisins en cas d'opinion ou de lectures un peu "dissidentes"... Un pays que quittent définitivement des centaines de milliers de Russes chaque année, et surtout les plus jeunes, parce qu'il n'y a aucun avenir pour eux sous une dictature fasciste. Il est vrai que simplement dire dans le métro quelque chose de défavorable au despote qui occupe le Kremlin peut vous valoir une dénonciation et une peine de prison directe. Les camps de prisonniers et de travail qui n'ont d'ailleurs jamais été aussi remplis depuis les années 70, et les méthodes restent assez proches de cette époque. Et chaque année, cette population carcérale, la plus élevée de toute l'Europe aussi bien en nombre absolu qu'en proportion, continue d'augmenter. Un pays enfin, qui agresse militairement la moitié de ses voisins et menace ouvertement l'autre moitié. Un pays qui est diplomatiquement plus isolé que jamais lors de sa longue histoire, un pays méprisé, boycotté, vilipendé même par ceux qui furent ses meilleurs alliés des siècles durant. Un pays qui n'a pas compris que le temps des empires et des colonies, c'est du passé, que c'est fini. Un pays qui est en train de nous faire un remake pitoyable des années 30 sur le thème de son "humiliation nationale", et la nécessité de s'étendre de nouveau. Un pays, le seul qui ose encore le faire dans le monde, qui annexe unilatéralement les provinces et les territoires de ses voisins, et ce par la force armée. Un pays dont l'idéologie est basée sur le populisme, la démagogie et le nationalisme le plus agressif, et surtout sur le mensonge d'état systématique. Tous les médias sont sous contrôle, et les délires qu'ils diffusent sont si énormes qu'ils en feraient sourire Goebbels depuis ses cendres. Voilà le paradis d'extrême droite.

Tenter de faire passer Umberto Eco pour un communiste... Je vois qu'il y en a qui n'ont peur de rien ! Et à part délirer, botter en touche ou tenter de noyer le poisson, tu as des critiques étayées et précises quant à ses idées ? Peut-être te sens-tu en réalité beaucoup trop bien ciblé par ces critiques, peut-être que Umberto n'a que trop visé juste, au contraire ? Et si ce n'est pas le cas, explique... parce que là...

Par ailleurs, que l'on me pardonne même si c'est une traduction en anglais, mais Umberto Eco a fait une liste des signes qu'il pensait être distinctifs du fascisme dans ce court essai paru dans le NY Times: http://www.pegc.us/archive/Articles/eco_ur-fascism.pdf Cela peut peut-être intéresser certaines personnes ici. Il en recense notamment 14... Ces points s'appliquent-ils selon vous à la Russie poutinienne ?: 1. The first feature of Ur-Fascism is the cult of tradition. Traditionalism is of course much older than fascism. Not only was it typical of counter-revolutionary Catholic thought after the French revolution, but it was born in the late Hellenistic era, as a reaction to classical Greek rationalism. In the Mediterranean basin, people of different religions (most of them indulgently accepted by the Roman Pantheon) started dreaming of a revelation received at the dawn of human history. This revelation, according to the traditionalist mystique, had remained for a long time concealed under the veil of forgotten languages – in Egyptian hieroglyphs, in the Celtic runes, in the scrolls of the little known religions of Asia. This new culture had to be syncretistic. Syncretism is not only, as the dictionary says, "the combination of different forms of belief or practice"; such a combination must tolerate contradictions. Each of the original messages contains a silver of wisdom, and whenever they seem to say different or incompatible things it is only because all are alluding, allegorically, to the same primeval truth. As a consequence, there can be no advancement of learning. Truth has been already spelled out once and for all, and we can only keep interpreting its obscure message. One has only to look at the syllabus of every fascist movement to find the major traditionalist thinkers. The Nazi gnosis was nourished by traditionalist, syncretistic, occult elements. The most influential theoretical source of the theories of the new Italian right, Julius Evola, merged the Holy Grail with The Protocols of the Elders of Zion, alchemy with the Holy Roman and Germanic Empire. The very fact that the Italian right, in order to show its open-mindedness, recently broadened its syllabus to include works by De Maistre, Guenon, and Gramsci, is a blatant proof of syncretism. If you browse in the shelves that, in American bookstores, are labeled as New Age, you can find there even Saint Augustine who, as far as I know, was not a fascist. But combining Saint Augustine and Stonehenge – that is a symptom of Ur-Fascism. 2. Traditionalism implies the rejection of modernism. Both Fascists and Nazis worshiped technology, while traditionalist thinkers usually reject it as a negation of traditional spiritual values. However, even though Nazism was proud of its industrial achievements, its praise of modernism was only the surface of an ideology based upon Blood and Earth (Blut und Boden). The rejection of the modern world was disguised as a rebuttal of the capitalistic way of life, but it mainly concerned the rejection of the Spirit of 1789 (and of 1776, of course). The Enlightenment, the Age of Reason, is seen as the beginning of modern depravity. In this sense Ur-Fascism can be defined as irrationalism. 3. Irrationalism also depends on the cult of action for action's sake. Action being beautiful in itself, it must be taken before, or without, any previous reflection. Thinking is a form of emasculation. Therefore culture is suspect insofar as it is identified with critical attitudes. Distrust of the intellectual world has always been a symptom of Ur-Fascism, from Goering's alleged statement ("When I hear talk of culture I reach for my gun") to the frequent use of such expressions as "degenerate intellectuals," "eggheads," "effete snobs," "universities are a nest of reds." The official Fascist intellectuals were mainly engaged in attacking modern culture and the liberal intelligentsia for having betrayed traditional values. 4. No syncretistic faith can withstand analytical criticism. The critical spirit makes distinctions, and to distinguish is a sign of modernism. In modern culture the scientific community praises disagreement as a way to improve knowledge. For Ur-Fascism, disagreement is treason. 5. Besides, disagreement is a sign of diversity. Ur-Fascism grows up and seeks for consensus by exploiting and exacerbating the natural fear of difference. The first appeal of a fascist or prematurely fascist movement is an appeal against the intruders. Thus UrFascism is racist by definition. 6. Ur-Fascism derives from individual or social frustration. That is why one of the most typical features of the historical fascism was the appeal to a frustrated middle class, a class suffering from an economic crisis or feelings of political humiliation, and frightened by the pressure of lower social groups. In our time, when the old "proletarians" are becoming petty bourgeois (and the lumpen are largely excluded from the political scene), the fascism of tomorrow will find its audience in this new majority. 7. To people who feel deprived of a clear social identity, Ur-Fascism says that their only privilege is the most common one, to be born in the same country. This is the origin of nationalism. Besides, the only ones who can provide an identity to the nation are its enemies. Thus at the root of the Ur-Fascist psychology there is the obsession with a plot, possibly an international one. The followers must feel besieged. The easiest way to solve the plot is the appeal to xenophobia. But the plot must also come from the inside: Jews are usually the best target because they have the advantage of being at the same time inside and outside. In the U.S., a prominent instance of the plot obsession is to be found in Pat Robertson's The New World Order, but, as we have recently seen, there are many others. 8. The followers must feel humiliated by the ostentatious wealth and force of their enemies. When I was a boy I was taught to think of Englishmen as the five-meal people. They ate more frequently than the poor but sober Italians. Jews are rich and help each other through a secret web of mutual assistance. However, the followers must be convinced that they can overwhelm the enemies. Thus, by a continuous shifting of rhetorical focus, the enemies are at the same time too strong and too weak. Fascist governments are condemned to lose wars because they are constitutionally incapable of objectively evaluating the force of the enemy. 9. For Ur-Fascism there is no struggle for life but, rather, life is lived for struggle. Thus pacifism is trafficking with the enemy. It is bad because life is permanent warfare. This, however, brings about an Armageddon complex. Since enemies have to be defeated, there must be a final battle, after which the movement will have control of the world. But such a "final solution" implies a further era of peace, a Golden Age, which contradicts the principle of permanent war. No fascist leader has ever succeeded in solving this predicament. 10. Elitism is a typical aspect of any reactionary ideology, insofar as it is fundamentally aristocratic, and aristocratic and militaristic elitism cruelly implies contempt for the weak. Ur-Fascism can only advocate a popular elitism. Every citizen belongs to the best people of the world, the members of the party are the best among the citizens, every citizen can (or ought to) become a member of the party. But there cannot be patricians without plebeians. In fact, the Leader, knowing that his power was not delegated to him democratically but was conquered by force, also knows that his force is based upon the weakness of the masses; they are so weak as to need and deserve a ruler. Since the group is hierarchically organized (according to a military model), every subordinate leader despises his own underlings, and each of them despises his inferiors. This reinforces the sense of mass elitism. 11. In such a perspective everybody is educated to become a hero. In every mythology the hero is an exceptional being, but in Ur-Fascist ideology, heroism is the norm. This cult of heroism is strictly linked with the cult of death. It is not by chance that a motto of the Falangists was Viva la Muerte (in English it should be translated as "Long Live Death!"). In non-fascist societies, the lay public is told that death is unpleasant but must be faced with dignity; believers are told that it is the painful way to reach a supernatural happiness. By contrast, the Ur-Fascist hero craves heroic death, advertised as the best reward for a heroic life. The Ur-Fascist hero is impatient to die. In his impatience, he more frequently sends other people to death. 12. Since both permanent war and heroism are difficult games to play, the Ur-Fascist transfers his will to power to sexual matters. This is the origin of machismo (which implies both disdain for women and intolerance and condemnation of nonstandard sexual habits, from chastity to homosexuality). Since even sex is a difficult game to play, the UrFascist hero tends to play with weapons – doing so becomes an ersatz phallic exercise. 13. Ur-Fascism is based upon a selective populism, a qualitative populism, one might say. In a democracy, the citizens have individual rights, but the citizens in their entirety have a political impact only from a quantitative point of view – one follows the decisions of the majority. For Ur-Fascism, however, individuals as individuals have no rights, and the People is conceived as a quality, a monolithic entity expressing the Common Will. Since no large quantity of human beings can have a common will, the Leader pretends to be their interpreter. Having lost their power of delegation, citizens do not act; they are only called on to play the role of the People. Thus the People is only a theatrical fiction. To have a good instance of qualitative populism we no longer need the Piazza Venezia in Rome or the Nuremberg Stadium. There is in our future a TV or Internet populism, in which the emotional response of a selected group of citizens can be presented and accepted as the Voice of the People. Because of its qualitative populism Ur-Fascism must be against "rotten" parliamentary governments. One of the first sentences uttered by Mussolini in the Italian parliament was "I could have transformed this deaf and gloomy place into a bivouac for my maniples" – "maniples" being a subdivision of the traditional Roman legion. As a matter of fact, he immediately found better housing for his maniples, but a little later he liquidated the parliament. Wherever a politician casts doubt on the legitimacy of a parliament because it no longer represents the Voice of the People, we can smell Ur-Fascism. 14. Ur-Fascism speaks Newspeak. Newspeak was invented by Orwell, in 1984, as the official language of Ingsoc, English Socialism. But elements of Ur-Fascism are common to different forms of dictatorship. All the Nazi or Fascist schoolbooks made use of an impoverished vocabulary, and an elementary syntax, in order to limit the instruments for complex and critical reasoning. But we must be ready to identify other kinds of Newspeak, even if they take the apparently innocent form of a popular talk show.

Ce n'est pas être Torquemada que de constater que Pascou est à l'extrême droite. Cela consiste juste à savoir lire et ne pas être ni trop con, ni trop naïf. De même, ce n'est pas si difficile de me situer non plus d'un point de vue idéologie politique, vu que je n'ai jamais eu la prétention d'avancer masqué. ---- As-tu remarqué que les cas de dénis caractérisés concernent presque toujours les militants d'extrême droite ? Les extrémistes de gauche, eux, en ressentent apparemment pas cette honte. Et ce alors que dans bien des cas, leur prose ne vaut guère mieux. Pourtant le FN est devenu le premier parti de France en termes de suffrages exprimés: inutile de vous cacher les mecs, on n'en est plus là. Jouons cartes sur table.

Tout comme tous ces posters géants que tu n'as jamais vu alors que nous sommes en pleine campagne électorale là-bas... Je me demande bien comment. Serais-tu atteint par un cas de myopie extrême ? Voilà pourquoi, à titre personnel, je ne crois pas un traître mot de ton histoire sur ton prétendu voyage en Russie. Trop de détails qui ne collent pas.

(1) Tu es un militant FN, tout le monde le sait car on le constate à chacun de tes messages. Tout le monde est témoin, et d'ailleurs tu en as parfaitement le droit. Mais ton soutien à Marine est tout simplement aveugle, et suit point par point la ligne idéologique du parti. De ce point de vue là, tu es un FN "orthodoxe"; tu ne fais apparemment pas partie de toutes ces chapelles qui se bousculent dans ce qu'il est convenu d'appeler l'extrême droite. Dès qu'un mot d'ordre ou une consigne générale sont donnés sur leurs serveurs, tu appliques la chose la journée même. Quelque chose me dit par conséquent que tu n'es pas que présent sur ce forum, et que tu disposes de tes propres réseaux d'extrême droite afin de te "ré-informer" sur la toile et de savoir quelle attitude adopter selon les circonstances du jour. En réalité, que tu sois officiellement encarté ou pas n'est même pas si important puisque ton rôle ici-même est identique à celui d'un militant encarté. Rarement sur ForumFr, on aura vu un compte aussi scrupuleusement fidèle à la ligne politique d'un parti français. Tu en connais beaucoup des militants FN ou LR ici ? (2) L'histoire du FNJ, ça s'appelle en revanche de l'ironie. bien sûr que je n'ai aucun moyen de vérifier si tu étais présent là-bas, et d'ailleurs, j'ignore même qui tu es, jusqu'à ton identité réelle. En revanche, je juge le compte "PASCOU" par rapport à la teneur de ce que tu écris ici-même, et ça, c'est normal. ---- Et encore une fois, choisiras-tu la vérité "idéologique" version Garlaban, ou bien la vérité tout court même si elle fait mal, même si c'est quelqu'un que tu n'aimes pas qui le dit ?

Garlaban te raconte n'importe quoi, il ment comme il respire et de façon assez grossière, mais je constate qu'entre militants d'extrême droite (toi et lui), la solidarité joue à plein. Tu as la preuve officielle, juste sous les yeux, qu'il vient de commettre une grosse boulette concernant le statut de Rodina, mais le reconnaîtras-tu ? Préfères tu ta vérité idéologique, ou bien la vérité tout court ? Tu ne manques pas de culot. Etant donné que tu as probablement foiré tes études élémentaires et ne possède par conséquent aucune connaissance dans la langue qui nous sert désormais d'espéranto mondial, voilà: Le parti nationaliste "Patrie" (=Rodina) démarre son mouvement de jeunesse "Tigre", et offre son soutien à Poutine (...) Après que l'enregistrement des partis politiques ait été facilité de nouveau en 2012, le parti a été parmi les premiers à se faire ré-enregistrer et est maintenant le parti non parlementaire le plus populaire dans le pays, selon certains sondages.

Je répondrais la même chose: tu manipules les uns et les autres sans vergogne, et sans aucune honte. Tu racontes n'importe quoi sur la Russie. Soit tu n'y as jamais mis les pieds autrement que dans ton imagination, ou bien soit tu y as fait un voyage façon Aragon sous Staline qui n'y a vu aucune misère ni aucune régression, et qui a même poussé le bouchon jusqu'à aller célébrer les camps dits "de rééducation". Rodina existe de nouveau depuis 2012, et est crédité d'assez bons scores. Histoire de te couper le bec avec tes délires sur la Russie, autant publier un article officiel des médias d'état russes sur ce point -tu ne contesteras pas cette source j'imagine ? -: https://www.rt.com/p...summons-tigers/ (En anglais pour vous faciliter la lecture) Nationalist party Motherland launches ‘Tiger’ youth movement, pledges support to Putin (...) After the registration of political parties was made easier again in 2012, the party was among the first to re-register and now is the most popular non-parliamentary party in the country, according to some polls.

Mais pourquoi est-ce que ça te gêne à ce point, cette affiche ? Aurais-tu peur de comprendre jusqu'où va l'idéologie des supporters de Poutine ? Ce document t'embarrasse t-il, car il révèle à qui s'est vraiment vendu le FN ? Tes amis russes nationalistes seraient-il soudainement devenus "encombrants" ou bien "infréquentables" ? Ou bien aurais-tu peur justement que la même chose n'arrive en France, que cela fasse comprendre à certains qu'on est bien dans le fascisme et non dans des partis qui seraient juste "un petit peu plus patriotes que la moyenne" ? Aurais-tu peur que cela casse une partie de la fameuse campagne de "dédiabolisation" menée tambour battant par ta candidate adorée, et que cela puisse par conséquent gêner ta propre action de militant frontiste, que cela affecte ta crédibilité et le fond de ta propagande ?

En effet, le FNJ tenait son université d'été. J'imagine qu'en bon militant de base appliquant à la lettre les doctrines et les consignes du sommet du parti tu y étais ???

Et moi qui est russe, je pourrais te dire que ce peuple est particulièrement méprisable comme l'était le peuple allemand durant les années 30. Qu'il n'y a pas un jour où j'espère pouvoir ne pas avoir honte de ce qui se passe en Russie actuellement... mais j'espère quand même... J'en dis que ces clichés ignorants sur les Russes et la soi-disant "âme russe" me sortent par tous les pores du visage tellement je les trouve laids, insultants et ridicules. J'en dis que si tu veux connaître la culture russe du XXème siècle et non te bourrer de poncifs et de stéréotypes romantico-nationalistes, commence déjà par lire Brodsky, Nabokov, Pasternak, les poèmes d'Akhmatova, de Tsvetaeva, ou les illuminations de Maïakovsky. J'en dis que tu n'as strictement aucune idée de la barbarie qui couve à l'est de l'Europe, de l'envie de pleurer chaque fois que j'ai dû revenir en Russie ou que je communique avec des amis ou ma famille restée là-bas. Ces conneries existent au moins autant qu'il existait une soi-disant "France éternelle" selon les dires de Pétain.

"Les hommes sont bons non en tant que Tartares ou Ukrainiens, ouvriers ou évêques ; les hommes sont égaux parce qu'ils sont des hommes. Il y a cinquante an, on pensait aveuglés par des oeillères partisanes, que Tchekhov a été le porte-parole d'une fin de siècle. Alors que Tchékhov a levé le drapeau le plus glorieux qu'ait connu la Russie dans son histoire millénaire : le drapeau d'une véritable démocratie russe, bonne et humaine ; le drapeau de la dignité de l'homme russe, de la liberté russe. Notre humanisme a toujours été sectaire, cruel, intolérant. D'Avakoum à Lénine, notre conception de la liberté et de l'homme a toujours été partisane, fanatique ; elle a toujours sacrifié l'homme concret à une conception abstraite de l'homme." -Vassily Grossman

Morfou, Te rends-tu compte à quel point tu fais honte au gaullisme en te prétendant encore comme telle alors que jours après jours, mois après mois, tu ne fais ici-même que nous retranscrire une propagande ultranationaliste de type FN ? Tu t'es vendue corps et âmes aux ennemis historiques du gaullisme, c'est à dire aux héritiers du vichysme. D'où le sérieux malaise lorsqu'on te lit. ---- Ici, tu parles d'un sujet dont tu ne connais rien que quelques caricatures complaisamment servi (encore une fois) par des articles d'extrême droite... La culture russe, c'est différent. La haute culture russe, c'est avant tout une culture de la résistance à l'arbitraire du pouvoir. Tu veux connaître "l'âme russe" ? Et bien tu as un très bon sujet ici même, sur ForumFr, afin de commencer: http://www.forumfr.c...-du-goulag.html Là, tu comprendras peut-être ce qui est vraiment entendu par "douleur", au sens où un russe l'entend. On dit chez nous que lorsqu'on marche sur le sol russe, on entend les os des morts craquer tellement il y en a eu. Pas des morts patriotiques ou glorieuses, non... Des morts, juste des morts par dizaines de millions depuis les suzerains Mongols. Des pauvres gens qui se sont régulièrement fait tailler en pièce et dont les destins ont été broyés siècles après siècles.

L'avis de l'opposant Gary Kasparov:

Tu t'adresse à un russe, pour rappel. Donc oui, je sais ce que c'est -du moins son sens culturel et littéraire-, et c'est bien différent de la daube ultra-nationaliste dont ton article dépotoir et ridiculement pro-Poutine prétend faire le relais. Il ne faut pas confondre apologie unilatérale de Poutine et "âme slave", quoi qu'il soit entendu derrière ce concept en réalité très nébuleux.

Non, je répète qu'apparemment, tu n'as jamais rien lu en dehors de ta petite chapelle monarchiste d'extrême droite. Ou du moins tu fais semblant. Pourtant, depuis Machiavel en passant par Hobbes, Habermas, Fukuyama, David Bell et quelques dizaines d'autres, ça devrait te faire pas mal de lectures à rattraper sur la structure des régimes politiques et la façon de les appréhender par familles. Et notamment, plusieurs dizaines de définitions précises de ce qu'est un régime fasciste ont été proposées par nombre d'intellectuels et d'historiens (depuis Hayek, Leo Strauss jusqu'à Paxton en passant par Umberto Eco et Primo Levi). Et, évidemment, par Hannah Arendt également. Va donc plus fréquemment fréquenter quelques librairies, ça te cultivera...

Malheureusement.

C'est juste que tu fais semblant de n'avoir lu aucun des théoriciens politiques, philosophes ou sociologues de ces soixante-dix dernières années. Pourtant la référence à Arendt figurait en toutes lettres je crois ? Un problème de lunettes ?

Cette étape est déjà largement franchie, avec ces écoles qui proposent un entraînement militaire aux collégiens, et les fameuses jeunesses poutiniennes. http://www.liberatio...a-venir_1211069 L'embrigadement des jeunes dans ces structures est massif, et se compte par millions. Et ceux qui le refusent sont progressivement marginalisés. D'où ces centaines de milliers de jeunes russes qui fuient à l'étranger. Regarde donc ce reportage de France2, reportage pourtant étonnamment complaisant avec ce régime. http://www.francetvi...ne_1829639.html

Ce n'est nullement une affiche satirique, c'est une affiche officielle du parti pro-Poutine Rodina. Si même toi tu es effrayé, dis-toi qu'en ce moment en Russie, la fiction dépasse souvent la réalité, et qu'il faut être totalement aveugle ou bien idéologisé au dernier degré comme Garlaban pour faire semblant de n'avoir rien vu ni compris, surtout en période électorale. En réalité, je ne crois pas un traître mot de son voyage vu les énormes contrevérités qu'il balance, comme par exemple sur la sécurité intérieure qui reste toujours très problématique surtout dans certaines banlieues de Moscou encore tenues par des mafias. En Russie, le régime n'est pas juste "autoritaire", il est ouvertement FASCISTE et présente toutes les caractéristiques du FASCISME historique. J'ai l'impression que beaucoup font encore de graves confusions quant à ce que ces mots recoupent, alors qu'ils ne sont pas synonymes: dictature, régime autoritaire, fascisme, totalitarisme. Par exemple, le régime de Mussolini, paradoxalement, n'était pas totalitaire au sens défini par Hannah Arendt. Celui de Poutine non plus, du moins pas pour l'instant. Mais il va néanmoins bien au delà d'une simple dictature ou d'un régime de junte, notamment par son omniprésence idéologique, sa manière de contrôler les Russes, sa politique extérieure et son système de réseau. Il présente des caractéristiques tout à fait analogues à celles du fascisme italien qui font de Poutine un objet presque anachronique, un homme que l'on dirait tout droit sorti des années 30.

C'est en effet une caractéristique fondamentale de tous les régimes fascistes: le culte du chef "à poigne", la passion pour l'autorité comme valeur fondamentale.

Puisque l'on parle du fascisme en Russie et de sa genèse, permets-moi d'abord de te recommander cette lecture puisque tu sembles à présent si versé dans les coutumes de ce pays... L'article est en russe, comme il se doit... Mais comme tu connais si bien ce pays, je suis sûr que tu le lis couramment, n'est-ce pas ? http://jewbergslist.com/2016/09/05/1239/ Extrait: Россия, никогда не жившая при демократии, на данном историческом этапе совсем потеряла голову и склонилась к фашизму «Это может показаться удивительным: большинство населения нынешней России при показном и формально декларируемом антифашизме – фашисты. Антиподами фашизма и фашистов являются демократия и демократы. Я попробую объяснить, что имею в виду» – пишет российско-американский историк Юрий Фельштинский в своей колонке для «Радио Свобода». Про демократию нам все понятно. В переводе с древнегреческого “демократия” – “власть народа”. Соответственно, эта власть где-то лучше, где-то хуже реализуется через систему выборов. В идеале эти выборы должны быть абсолютно свободными, без каких-либо цензов, кроме возрастного. К этому идеалу стремятся все. Кто-то ближе к нему, кто-то дальше. В мире остается все меньше и меньше диктатур. Россия сегодня стоит особняком и относится к известному нам типу государств: фашистскому. Проблема даже не в правительстве, которое этой страной управляет, – точнее, не только в правительстве, а еще и в населении России. С правительством все обстоит просто: на нынешнем историческом этапе в России правит хунта офицеров КГБ/ФСБ. Они захватили высшие государственные, политические, управленческие, экономические и хозяйственные посты. Если не все руководители крупных бизнесов, банков и компаний являются офицерами ФСБ, то ими являются приставленные к руководству заместители, контролирующие бизнес в интересах своей организации. Люди из ФСБ не верят в демократию и не играют в нее, они верят в силу и в диктат. Можно много всего плохого перечислить, во что верит ФСБ, и много хорошего – во что она не верит. Среди прочего она не верит в право народа участвовать в свободных выборах и через это управлять государством. В этом вопросе с ФСБ солидарна еще одна группа функционеров, считающих себя государственниками. К ним относятся – из известных людей – Александр Волошин и Анатолий Чубайс. Они стоят за приоритет государства перед личностью, считают, что в интересах государства все позволено, что цель оправдывает средства, что сильное государство – это всегда хорошо, а слабое – плохо. И если самый простой и быстрый способ отстроить сильное государство с централизованной “вертикалью” – это отдать власть в руки ФСБ, значит, следует поставить у власти ФСБ. Приоритет государства перед личностью и ничтожность личности перед государством – это и есть фашизм. Так что государственники в нынешней России – фашисты.