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mary.shostakov

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Tout ce qui a été posté par mary.shostakov

  1. ... ... ... Comme si la science la plus exigeante empêchait les scientifiques de s'attendrire par une larme devant un coucher de soleil au printemps des jours s'allongeant après la saison des pluies ou de la neige, ou devant un écureuil se cachant derrière un arbre à l'avancée d'un chat voulant lui faire son affaire main n'y parvenant jamais, ou même face à une nuit étoilée créée sur du bois ou de la toile par un fou nommé Van Gogh ou Gauguin, ou encore à l'écoute d'un stradivarius ou d'un guarneri produisant une suite de Paganini ou Vivaldi ! Depuis quand la science la plus exigeante a-t-elle empêché Einstein ou Barrau de nous sortir Bach ou Haiden ou bien la philosophie de Spinoza ou Démocrite ? Depuis quand la science la plus exigeante a-t-elle empêché Lehrer de lire Proust, Luminet d'écrire un roman sur Copernic, d'Isamov de produire une saga littéraire sur les robots et l'intelligence artificielle ? La philosophie des sciences n'a jamais empêché d'être heureux de vivre tous les nouveaux mondes que sont les galaxies possibles par l'essence d'un seul homme, d'une seule femme, d'un seul enfant. Soit heureuse, mon amie, soit heureuse grâce à la vérité et grâce aussi à l'art, mon amie ... ... ... ...
  2. ... ... ... Le matérialisme scientifique n’est autre que la philosophie logiquement appropriée à l’activité scientifique étant donné ses méthodes et ses résultats. Cette activité exige, en effet, une discipline dans la tenue des raisonnements, un comportement dans la mise en scène de l’expérimentation, une ascèse dans le choix des hypothèses et des concepts, une volonté ininterrompue dans le développement de la menée de l’ensemble de la procédure cognitive. Angèle Kremer-Marietti Cette dame, hé ben moi je l'aime. … … ...
  3. ... ... ... L’homme est un animal social, un animal politique et un animal moral. Est-ce à dire que la science, et plus particulièrement la biologie, peut nous éclairer sur la dimension éthique de l’existence humaine ? On a longtemps pensé que non. C'est peut-être à partir de cette « exceptionnalité » que peuvent s'expliquer les retards de la psychologie morale humaine, trop longtemps engluée dans un rationalisme quasi-mystique. Mais les progrès en primatologie, génétique, neurobiologie et autres disciplines « chapeautées » par la théorie de l’évolution ont bouleversé la donne, et ont provoqué des changements de perspective en philosophie des sciences et épistémologie. Non seulement la biologie peut expliquer l’émergence de la morale, mais certains pensent qu’elle a aussi son mot à dire sur le contenu de celle-ci. Une approche biologique de la morale est-elle légitime ? Tout un courant de pensée, déjà ancien, a répondu à cette question par la négative. Le raisonnement «antinaturaliste» peut se simplifier ainsi : l’originalité humaine procède de la culture, qui est un détachement progressif de la nature. L’homme trouve son humanité dans un processus d’arrachement au déterminisme biologique, dont le libre-arbitre est la plus pure expression. L’homme n’a donc pas d’autre nature que celle qu’il se donne par ses constructions individuelles et sociales : il naît vierge de toute préprogrammation. Tout n’est que convention, artifice – tout sauf quelques données élémentaires qui intéressent tout au plus la physiologie, l’anatomie ou la médecine. Cette idée jadis populaire est fausse. On a redécouvert l’importance de la composante biologique des traits et comportements humains. Sous l’égide de la science, et non plus de la philosophie. Dès lors, l’antinaturalisme se trouve de plus en plus contesté par les scientifiques eux-mêmes, secondés de philosophes, et ce mouvement s'est accéléré depuis le dernier quart du XXe siècle. Le coup d’envoi symbolique de l’assaut contre la forteresse «antinaturaliste» a été donné en 1975, lorsque Edward O. Wilson fait paraître une œuvre monumentale : «Sociobiology, the New Synthesis». Ce chercheur américain provoque alors l’une des plus importantes controverses scientifiques du siècle passé. Il se fait le porte-parole de tout un courant de recherche né dans les années 1960, notamment avec Desmond Morris, visant à comprendre les bases biologiques des comportements sociaux et incluant l’homme dans le champ légitime de ses travaux. Trois vagues successives vont remettre au goût du jour les explications naturalistes de la morale. Une première vague, née dans les années 1960, est un renouveau du darwinisme appelé néodarwinisme, dont les représentants les plus connus sont William Hamilton, George Williams, Richard Dawkins, Robert Trivers et Edward O. Wilson lui-même. Ces auteurs et d’autres opèrent trois révolutions intellectuelles. D’abord, ils postulent que le schéma darwinien de survie du plus apte (variation-sélection-adaptation) explique aussi bien les traits physiques que les comportements complexes (psychologiques notamment). Ensuite, ils considèrent que l’adaptation biologique (la «fitness» darwinienne) s’exerce au niveau de l’individu et non du groupe. Enfin, ils font l’hypothèse que la sélection différentielle se comprend quant à elle au niveau du gène, seule unité réellement transmise par l’hérédité. Appliqué (grossièrement) à notre sujet, le raisonnement néodarwinien donne ceci : la morale est un comportement codé par des gènes, qui a été sélectionné au cours de l’évolution car il favorisait la survie des individus qui en étaient porteurs. Une deuxième vague, se développant à partir des années 1970, est issue de l’étude du comportement des animaux (l’éthologie) et plus particulièrement de l’analyse de nos plus proches cousins, les singes (la primatologie). Un certain nombre de chercheurs, dont les plus connus sont Frans de Waal, Jane Goodall ou Christopher Boehmvdans le monde anglo-saxon, Jacques Vauclair ou Dominique Lestel dans la francophonie, ont souligné la présence chez les animaux de comportements moraux ou proto-moraux dépassant le simple cadre de l’anecdote. Chez les grands singes notamment, observés à l’état sauvage ou en captivité, les interactions individuelles laissent place à des logiques d’empathie, d’altruisme et de réciprocité qui évoquent fortement ce que les humains qualifient de «morale». Ces observations suggèrent logiquement que cette dernière est issue de l’évolution biologique plus que d’une création culturelle humaine sui generis. Une troisième vague scientifique a contesté la position antinaturaliste à partir des années 1980. Celle-là est venue de la psychologie et des sciences du cerveau. Elle retrouve le darwinisme de la première vague sur certains points, mais s’intéresse d’abord aux explications neurophysiologiques et développementales de la morale — comme de l’ensemble des traits complexes de la cognition humaine : mémoire, intelligence ou langage. Ses représentants les plus connus sont Jean-Pierre Changeux, Antonio Damasio, Joseph LeDoux, John Tooby, Leda Cosmides ou encore Michael Gazzaniga et Robert Plomin. La question posée ici est : quelles sont les zones fonctionnelles du cerveau impliquées dans le jugement moral ? Et subsidiairement : en quoi cette neuro-anatomie de l’éthique nous aide-t-elle à comprendre les fondements de l’activité morale ? Anthropologues, psychologues, généticiens, neurobiologistes, zoologistes… les travaux des auteurs que nous venons de citer sont de nature scientifique. Comment échappent-ils à la supposée «erreur naturaliste» de leurs prédécesseurs ? De plusieurs manières. D’abord, la critique de l’erreur naturaliste reposait elle-même sur un certain nombre d’erreurs, notamment une conception erronée de la nature humaine. À moins de défendre une position religieuse ou métaphysique, tous les faits à notre disposition laissent penser que l’homme procède de l’évolution biologique au même titre que toutes les autres espèces vivantes sur Terre. Tous les traits humains, sans exception, possèdent une base matérielle, moléculaire, cellulaire, qui influe sur leur expression. L’existence de cette influence n’est plus guère niée, même si sa nature exacte reste l’objet de l’investigation scientifique. Ensuite, les scientifiques ne prétendent pas émettre un jugement de valeur sur le contenu concret, prescriptif de la morale (et de la politique). ... ... ... Peggy Sastre est docteur en philosophie des sciences. Le sujet de sa thèse de doctorat a été le suivant : Généalogies de la morale : perspective nietzschéenne et darwinienne sur l'origine des comportement et des sentiments moraux Résumé de cette thèse : Nietzsche comme Darwin envisagent la morale de manière évolutive, comme l'héritage temporaire de diverses sédimentations successives. Nietzsche comme Darwin remettent à plat toute une tradition antérieure, philosophique pour l'un, biologique et naturaliste pour l'autre. Tous deux poussent à voir la morale, certes comme un ensemble de règles et d'interdits structurant une société, mais comme un ensemble relatif, déterminé par des contextes, des environnements, des physiologies extra-morales. Le philosophe, comme le scientifique, eux mêmes inscrits dans une histoire et une évolution toujours inachevée à l'heure actuelle, font exploser les normes et les catégories morales anciennes, qu'elles soient métaphysiques, révélées, éternelles, fixes et définitives. Et tous deux, en observant, expliquant et critiquant la morale, provoquent une interrogation sur ses marges et son dépassement, par-delà d'ailleurs la science et la philosophie : qu'est-ce que l'individu pour le troupeau, qu'est-ce que l'homme pour son espèce ? Elle a publié une douzaine de livres. Les plus remarquables sont Ex Utero, La Haine orpheline et Ce que je veux sauver, son dernier livre, qui fait un tabac en France et hors de France aussi. ... ... ... Par ailleurs, Peggy Sastre a quelque choses qui la rend exceptionnelle à mes yeux : C'est ma copine ! ... ... ...
  4. . Inutile de croire que je reprends tes propos. .
  5. . Nul doute que ça a dû intéresser les chiens errant par ci par là. . Tu te trompes de sexe, mon vieux, tu te fie trop aux apparences, mon p'tit vieux, même lorsque tu t'exprimes sur Michel Onfray en imitant lamentablement Bernard Henri Lévy, qui traite Michel Onfray de nazi comme tous les demeurés se prenant pour «quel qu'un». Si la culture française me réjouit hors de tout propos, je l'assure absolument, la politique française me dégoûte carrément ! Ha, tiens, elle dégoûte aussi les auteurs des articles parus dans la revue Front Populaire, as-tu remarqué ? .
  6. . Tout en travaillant intelligemment pour le Mexique, Claudia Sheinbaum rejoint la coalition des pays ex-amis des États-Unis qui ont choisis de diminuer, voire abolir, tout commerce avec les Américains. Aujourd'hui les fruits et légumes que les canadiens achetaient à la Californie et à la Floride sont importés du Mexique dans le cadre de l'ex-Aléna, ex-marché de libre échange entre les trois pays nord-américains. Les produits minier dont le Canada regorgent sont de moins en moins vendus aux Américains et de plus en plus vendus aux Mexicains, toujours dans le cadre du même ex-libre échange. La volonté des Canadiens et Mexicains de commercer avec les pays d'Asie et d'Europe s'accentue de jour en jour. Les rencontres diplomatiques avec ces continents sont de plus en plus fréquentes et portent souvent sur des approvisionnements d'armes hors USA. .
  7. . Je reconnais le discours qui me fait affirmer que nul n'est prophète en son pays. . Pour mémoire, au sujet du Parraire dont tu parles. Michel Onfray avait été invité pour donner une conférence sur Albert Camus, par pour discuter avec le premier imbécile venu avec un livre intitulé «Michel Onfray, une imposture intellectuelle» qui en disait long sur son intention de démolir le discours d'Onfray. Michel Onfray, s'est alors tourné vers celui qui l'avait invité en vue de donner sa conférence sur Camus. Il lui a déclaré en substance «Soit vous renvoyez ce type, et je donne ma conférence comme prévu, soit vous acceptez ce type et donc je m'en vais et ne donne pas ma conférence.» C'est celui qui l'avait invité qui a renvoyé ce Paraire que je considère comme un imbécile fouilleur de poubelle pour se faire un peu de blé malgré toute la politesse dont je suis habituellement capable. . Mon pseudo, «Mary Shostakov», est un prétexte permettant de débusquer facilement ceux qui croient aux apparences pour faire les malins, mon p'tit vieux ... .
  8. . Pour la colle, je me suis laissé dire par des experts en modèle réduit du genre que tu entreprends que la colle cyanocrilate était aujourd'hui employée à cause de sa légèreté phénoménale. Il suffit de monter la structure à sec en la maintenant bien immobile aux aiguilles habituelles et de placer une goutte de cyanocrilate à chaque joint. Cette colle s'introduit par capillarité. Mais il faut faire attention au grade de dureté et de séchage des diverses colles proposées dans le commerce, avec certains durcisseurs adaptés à ce qu'on veut faire. Ça devient compliqué, mais il n'y a pas mieux, question légèreté, me disent les copains maquettistes et modélistes. . À propos de «la source des inventions», je me procurais les matériaux grâce à la vente par correspondance, et grâce à une petite publicité qui paraissait au dos du magazine MRA (Modlèe Réduit d'Avion), qui publiait régulièrement un plans à l'échelle 1 en encart de fin de pages. J'ai conservé l'un de ces plans. Tu me donnes envie de m'y remettre. Ma parole ! .
  9. . À la lecture de ce message me revient le souvenir de ma folle et heureuse enfance approvisionnée en balsa, peuplier, colle cellulosique et papier japon en provenance de «La source des inventions» ... .
  10. . Le danger, pour les sciences, ce ne sont pas les pseudo-sciences. Les scientifiques sont capables des reconnaître en une fraction de seconde. Le danger, le vrai danger, ce sont les intrusions spiritualistes et les impostures intellectuelles, qui ne sont pas décelées facilement même par les scientifiques les plus chevronnés. .
  11. . Je connais ton point de vue sur la science, dont tu déclares depuis toujours les limites que tu conçois d'ailleurs le plus honnêtement du monde. C'est pourquoi je vais me permettre de placer ci-dessous le livre de Robert Plomin (traduit par Peggy Sastre, ce qui a d'ailleurs l'heur de me plaire très personnellement). Ce livre ne t'es pas proposé par ma petite personne pour tenter de te convaincre que tu as tort, mais pour t'informer simplement que tout le monde n'est pas d'accord sur les limites que tu imposes à la science.
  12. . Le mal qu'on se fait en tombant de vélo ou le bien qu'on se fait en gagnant le Tour de France est une sagesse de la sensibilité du corps-pensant, une sagesse matérialiste qui peut produire en soi le premier principe du stoïcisme «Il y a les choses sur lesquelles nous n'avons aucune influence et il y a les choses sur lesquelles nous avons de l'influence». Le genoux qu'on se casse à cause d'une chute de vélo, ça fait mal. C'est ça le mal dans le domaine pragmatique de la douleur à laquelle est sensible le corps, même lorsque celui-ci se met à penser sur des pensées se pensant elles-mêmes sur les cimes apocalyptiques des réflexions tombées tout droit du ciel des idées pures. Le fait de gagner le Tour de France, ça fait du bien. C'est ça le bien dans le domaine pragmatique du plaisir auquel est sensible le corps, même lorsque celui-ci se met à penser sur des pensées se pensant elles-mêmes sur les cimes apocalyptiques des réflexions tombées tout droit du ciel des idées pures. «Ta grande raison, c'est ton corps», disait Nietzsche, premier penseur de la vie, qui connaissait très bien les règles du rugby, ce qui reste toutefois à vérifier ... ... .
  13. . Il est évident que l'homme peut se permettre de créer des valeurs subjectives comme il respire. Tout théologien monothéiste saura guider le premier homme de foi sur la voie du péché originel. Il lui cachera cependant que la foi est l'habit de cérémonie de la crédulité. Il lui sera certainement facile de convaincre les survivants de la destruction de Pompéi provoquée par l'explosion du Vésuve de faire acte de repentance pour le péché qu'ils auront commis, cause de la colère de Dieu, par exemple. Mais d'un point de vue placé hors du bien et du mal considérés par tout théologien monothéiste, -- l'explosion du Vésuve a-t-elle fait du bien au corps-pensant brûlé vif sous les braises des retombées de cette explosion ? -- l'explosion du Vésuve a-t-elle fait du mal au corps-pensant brûlé vif sous les braises des retombées de cette explosion ? Quiconque pourra voir tout le rapport qu'il voudra avec une morale à conclure après examen de ce seul événement et de ses seules conséquences sur le corps-pensant qu'est l'humain face à sa foi ou sa raison. Sa foi ou sa raison. Après examen soit subjectif, soit objectif, cela va sans dire, comme on dit. .
  14. . Ce n'est pas une définition complète. C'est une définition générale. .
  15. . Dans mon exposé du début, «La philosophie se moque de la philosophie», il y a un paragraphe qui peut passer inaperçu. C'est celui-là : «Curieusement, les sensualistes, les empiristes et les pragmatistes sont à peu près toujours absents des compilations, des manuels et des différentes « introductions » à la philosophie. Ce sont des pensées décidément trop vulgaires ! Trop peu éthérées ! Trop éloignées de l'Esprit et des sublimes élévations ! Mieux valent les « philosophies positives » de Jaspers, de Derrida, de Levinas, de Ricœur ou de Heidegger ! Mieux vaut placer les jeunes âmes à l'abri des tentations « matérialistes », « scientistes » ou « positivistes » et renvoyer plus sûrement à la Grande Tradition.» Je tente de signifier que la philosophie radicalement matérialiste, scientifique et athée se moque de la philosophie radicalement idéaliste, idéologique et théologienne. La première mérite d'être vue de près. Elle se méfie des idées construites sur des affirmations personnelles. Elle considère la science comme une philosophie reine. Elle permet d'analyser le monde avec la plus grande objectivité. La seconde mérite d'être critiquée. Elle a participé pendant des siècles à l'écrasement destructeur de la première. Ces deux considérations sont quand-même des idées générales, c'est-à-dire des motifs ou des causes d'actions ou de pensées soigneusement réfléchies Un exemple : Personne ne contestera que des milliards d'êtres humains croient en Dieu sous toutes ses formes. Il ne s'agit évidemment pas de se retourner contre eux à cause d'un athéisme autoritaire, mais de chercher à comprendre une telle croyance, de chercher une cause, des causes, à ça. Et, comme par hasard, la philosophie matérialiste permet de débusquer ces causes par une recherche et une explication des plus scientifiques ! Il ne s'agit pas d'asséner les conclusions de la science aux milliards d'agenouillés ou de prosternés de la planète, mais de les placer face à l'entendement des chefs religieux, c'est-à-dire face à l'entendement des agenouliieurs et des prosterneurs, en faisant bien attention aux lieux d'expression des explications de la science, car ce qui qualifie bien les agenouliieurs et les prosterneurs de toutes les idéologies et de toutes les religions, c'est le caractère absolutiste, fasciste et destructeur de leurs actions et de leurs pensées. Les bûchers, les caillassages, les goulags, les chambres à gaz, les égorgements et les pendaisons témoignent par un passé et un présent qu'il est impossible d'ignorer. La philosophie constructive se moque de la philosophie destructrice. .
  16. . La sagesse consiste pour moi à savoir exactement ce que sont le bien et le mal et de penser et agir en fonction du bien et pas du mal. Cela dit, qu'est-ce que c'est, le bien ? et qu'est-ce que c'est, le mal ? Le bien, c'est tout ce qui participe à une construction. Le bien, c'est la construction. Le mal, c'est tout de qui participe à une destruction. Le mal, c'est la destruction. .
  17. . Le grand objectif de la philosophie, ça devrait être la sagesse, la recherche de la sagesse. La sagesse est du plus grand intérêt pour moi et ma carcasse bien aimée ! Mais l'ombre au tableau de la sagesse, c'est que bon nombre de grands philosophes de l'histoire de la philosophie ou de la tradition philosophique l'ont trahie avec une insouciance, une ignorance, voire une bêtise des plus impardonnables ! .
  18. . Le pseudo Mary Shostakov est inspiré d'ethnies généalogiques de sa Sicile, pays de mes ancêtres, qui a été visité par une multitude pratiquement infinie de cultures, de civilisations, de commerçants, de guerriers, de barbares. Mais en réalité, ce pseudo n'a pas tant d'importance. C'est une invention venue d'une légende inventée. Cela dit, j'adhère à la teneur de ton messages. J'y ajouterais ce que je verrais comme des compléments plutôt que des oppositions ou des désaccords. Si ma philosophie est radicalement matérialiste, scientifique et athée, je préciserai que ma radicalité trouve sa signification de la racine antique d'un matérialisme exprimé par Démocrite, Épicure et Lucrèce, entre autres. Ma scientificité trouve sa signification dans la pensée particulière permise par la science, qui n'a certes pas la prétention de tout savoir, de tout connaître, mais qui n'a pas non plus la vocation de dire n'importe quoi. Quand à mon athéisme, il ne concerne pas les seules divinités, les seules théologies, mais aussi les idéologies les plus diverses en politique et en théologie aussi. Cela dit, je me suis «inventé» une triade, que je pourrais désigner comme trinité et qui me sert de grille de pensée. Il s'agit de l'art, de la science et de la philosophie, entre lesquelles je tâche de repérer des passerelles d'accointance, de confirmation, de complémentarité. Par ailleurs je m'oblige à ne jamais oublier les trois domaines de réalité signalés par le camarade philosophies-scientifique Werner Heisenberg, à savoir 1) celui de la mécanique quantique, 2) celui de la mécanique classique et de la biologie et 3) celui de la psychologie. Cela posé, si les domaines de la mécanique quantique et de la mécanique classique et la biologie sont explorés et expliqués par la science, avec quelques interventions de l'art, le domaines de la psychologie est le vaste secteur de toutes les idées les plus délirantes comme les plus intelligentes. Ce dernier domaine de réalité est le plus fourni en pensées de toutes sortes. Tout ça me permet d'avoir la forte illusion de déceler les qualités et les défauts d'à peu près tout ce qui entre dans mon domaine de curiosité concernant les activités philosophiques. Au sujet de l'art, je crois que seul le talent permet de bien renseigner sur le monde de l'humain. Quant à la science, je ne trouve pas grand chose à lui reprocher, car elle sait elle-même faire la police des erreurs et des tricheries qui lui échappent parfois. P. S. : J'aime bien ta remarque sur la philosophie principalement interstitielle ... ... .
  19. . Tu me permettras de voir en tes propos je fait que Michel Onfray n'est certainement pas le mieux vu en France. «Nul n'est prophète en son pays», disais-je plus haut. Michel Onfray a déjà discuté avec des prêtres connaisseurs en histoire de leur religion sur la question de l'inexistence de Jésus. Ces prêtres n'ont pas été d'accord avec lui sur le fond, certes, mais ils ne l'ont pas traité de caricaturiste. Au contraire, ils ont écouté religieusement les arguments avancés par Onfray, qui, d'ailleurs, les a plutôt surpris ... Par ailleurs, lorsqu'on est athée, on ne croit pas aux monothéismes. Par définition. Mais ce n'est pas parce qu'on ne croit ni en Yahvé, ni en Dieu, ni en Halah qu'il faudrait renier son passé culturel, ce qui, à propos du judéo-christianisme, a offert à tous, athées compris, les compositions de Bach, Mozart, Vivaldi, les tableaux du Titien, Masaccio, DellaFrancesca, les architectures de Notre Dame de Paris, de la Basilique de Lourdes, de la promenade du jardin de la Cathédrale d'Albi. Cela dit, tu m'apprends que tu es d'accord à 99 % avec Michel Onfray. Ce n'est pas si mal que ça, en fin de compte ! ...
  20. . C'est en effet la regrettable conséquence de la réussite. .
  21. . Je vais être obligé de reprendre mon constat habituel au sujet de Michel Onfray, en ce sens que le proverbe suivant lui va extrêmement bien : «Nul n'est prophète en son pays». Dans son pays, la France, peu de Français ne semblent le connaître vraiment. Est-ce que c'est parce que le jugement de nombreux Français est fondé sur sa présence fréquente face aux caméras de la télévision française, où j'ai remarqué qu'on ne l'interroge pas souvent sur l'essentiel de sa pensée. Cela est fort possible. Cela dit, l'hédonisme d'Onfray est entièrement construit sur une pensée de Nicolas Chamfort affirmant : «Jouis et fais jouir, sans faire de mal ni à toi, ni à personne, voilà je crois, toute la morale.» L'idée maîtresse de sa politique, c'est une gauche soigneusement ignorée des animateurs de télévision. C'est une gauche présentée en son temps par l'anarchiste, socialiste et philosophe du nom de Pierre Proudhon. La gauche, le libertarisme, l'anarchie, ce sont des pensées qui n'ont pas changé dans la tête d'Onfray depuis sa première apparition dans le domaine de la philosophie il y a presque 40 ans, année où je l'ai découvert par hasard. La gauche contre laquelle se cabre Onfray, c'est une gauche qui a oublié depuis 1983 ce qu'était la gauche. Le point de vue d'Onfray sur la gauche et la droite est déformé par ceux qui n'ont pas encore compris qu'une vérité dite par qui que ce soit, de gauche comme de droite, hé bien elle passe par-dessus l'allégeance à un parti politique de gauche comme de droite. De telles pensées sont très bien accueillies au sein d'une multitude d'universités qui invitent Michel Onfray à donner ses conférences en Californie, au Brésil, au Japon, en Australie, au Canada, en Israël, au Portugal, en Nouvelle-Zélande, au Sénégal, en Irlande, etc., pays qui traduisent avec plaisir ses livres dans leur langues pendant que par une université française ne l'a encore invité. «Nul n'est prophète en son pays», disais-je plus haut ... .
  22. . Il y a des professions qui n'exigent aucun diplôme. Le journalisme scientifique fait partie de ces professions. Pour exercer ce genre de profession, seul compte le talent. .
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