Aller au contenu

I.Thomas-Gil

Membre
  • Compteur de contenus

    153
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par I.Thomas-Gil

  1. I.Thomas-Gil

    Hors saison

    https://www.youtube.com/watch?v=XigSlWve_A0 Dans la rue, n'importe où, ici, en été, les attroupements autour des musiciens de rue. C'est un bon côté du monde moderne. De la nonchalance, de l'insouciance, les surprises de la rue. Dans les grandes villes, dans les endroits touristiques : du monde se rassemble, les gens qui ne se reverront jamais se retrouvent les uns près des autres, se réjouissent de cette extraordinaire explosion de sons. Un petit billet de banque, on va plus loin. La vie se passe, les bonnes odeurs de la rue, la terre encore humide de la petite pluie, les lilas, c'est avril, il fait déjà chaud, on va manger une glace à la terrasse du Bistrot. On bavarde, on sort des vannes.
  2. I.Thomas-Gil

    Hors saison

    Cet après-midi, sous la glycine, conversation au Bistrot, à bonne distance les uns des autres, mais sans masque. Porter un masque deviendra peut-être nécessaire. Nous parlons en restant à 3 m les uns des autres. A notre modeste niveau, nous avons tenté de décrire notre situation. Peur du mondialisme. Retour à l'économie locale. Cela va faire monter les prix. Niveau de vie en baisse. Consommation en baisse. L'économie mondiale va entrer en recession. Chomage de masse. Révoltes. Etat d'urgence, répression. Etats en faillite, gérer la pénurie, rationner, pauvreté exponentielle. Le virus va faire des ravages tant qu'il n'y aura pas de vaccin. Tensions entre les peuples, racisme, boucs émissaires, religieux en quête de sens, de certitude, dénégations, délires, fanatisme. Les pays européens deviennent des pays pauvres. L'Asie va ralentir son enrichissement. Si on veut maintenir notre mode de vie, il faut consommer via Amazon (sic). Les supermarchés, les transports, les rassemblements, le travail devront être sécurisés. La confiance reviendra avec la baisse des cas nouveaux. L'Etat a à jouer un rôle crucial : sécuriser et avoir une rigueur morale totale (plus de jeu politicien à la petite semaine, décider en informant et non en manipulant). L'instit a ajouté ceci : si l'on veut modifier notre mode vie, en venir à une économie plus locale, s'autonomiser vis à vis du marché mondial, ce n'est pas le moment. Ludo a dit : il faut battre le fer tant qu'il est chaud. Si on laisse passer ce moment de vérité, on n'aura plus la force d'agir.
  3. I.Thomas-Gil

    Hors saison

    Ce qui est interdit devient désirable. Il n'y a pas de désirable sans une barrière infranchissable. Ce qui est obtenu n'est jamais le désirable. Car le désirable dépend de l'interdit. Les actes visent le désirable et transgressent des limites et permettent d'obtenir une jouissance qui est une petite mort, un vide, une paix. Le désirable réapparait avec l'interdit. Une société humaine plonge chacun dans des situations où agir, où obtenir des jouissances. Ces sociétés survivent ainsi, pour autant que les actes humains le permettent. La réalité qu'elles affrontent est maîtrisée par l'activité humaine. Ce qui est désirable dans une société, ce qui est interdit, permet cette activité et la survie. Je pensais à tout cela en lisant B.Constant montrant que la liberté des grecs était la liberté de décider de la règle et que les modernes ont préféré la liberté de l'agir à sa guise. Ici, dans cette maison, je suis en présence d'un interdit : Francesca. Elle est désirable car, d'une part elle me plait (elle est belle) et d'autre part elle est interdite (soustraite) : elle est l'amie de Bernado. Le désir s'aiguise donc et je dois agir de biais, le plus souvent à mon insu. Je ne peux agir à ma guise, je ne décide pas des règles. Il y a un niveau qui demeure et permet ce dont parle B. Constant, qui parle de modifier les règles, autrement dit de les transgresser. Mais la règle n'est que modifiée, elle réapparait, car elle est nécessaire pour créer le désirable et l'activité transgressive.
  4. I.Thomas-Gil

    Hors saison

    Hier soir promenade sous la lune. Puis nous nous sommes installés sur la terrasse pour boire la tisane et manger quelques biscuits. Discussion à partir du texte de B.Constant critiquant la loi morale Kantienne (l'interdit du mensonge, l'obligation de dire la vérité, ne sont pas des impératifs absolus, ils dépendent de ce qui est absolu, de la survie). Nous dépendons des Etats. Un Etat repose sur un système juridique. Un système juridique est un système hierarchisé de règles. Le politique est ce qui décide et applique ces règles. Les Etats sont des moyens de régler le comportement humain de telle sorte que la vie soit possible : c'est l'instinct de survie qui a le premier et le dernier mot, c'est donc le principe absolu. Vient ensuite, l'agréable. Vient ensuite, la liberté. Vient ensuite, la responsablité etc.. On peut se faire une idée de ce système hiérarchisé de règles au moyen d'ensembles d'éléments. L'ensemble rouge : survivre. L'ensemble jaune : jouir, etc. Ce qui prime, c'est la survie et si on survit, on peut jouir. La jouissance n'est pas ce qui prime, elle n'est possible que dans son intersection avec le rouge. etc... Le politique réfléchit et décide de cette hiérarchie. Question : est-ce possible ? Cela suppose un savoir : qu'est-ce qui prime ? Chacun y va de son opinion. Ces opinions viennent d'où ? On est face à un chaos d'opinions. Cette situation est historique, elle est le produit des guerres et des acculturations. Ce qui est premier historiquement, ce sont les cultures, les langues, les modes de vie. Vient ensuite le chaos puis l'idée désespérée d'un ordre imposé par des Etats. Cet ordre est d'abord et avant tout un moyen de survivre. Puis il est devenu un moyen de rendre la vie agréable, libre, responsable ..etc. Les hommes ont cru possible de se régler eux-mêmes (le rêve des Lumières). Un Etat se met en place dans un but limité et non absolu : il complète le réglage du comportement humain. Le mieux est que son rôle soit minimum : les cultures priment sur le juridique. C'est là la découverte du XX° s : il faut que L'Etat fédéral à l'échelle de la planète ait pour unique tâche la survie. Le temps des Lumières et le projet de Platon (de la philosophie politique) est sans doute mort : le politique ne peut ni ne doit pas dire tout (le totalitarisme est impossible, il faut repenser le politique).
  5. I.Thomas-Gil

    Hors saison

    Ce qui rend un endroit agréable, c'est un certain type de relation avec autrui. Lorsqu'un endroit ne me dit rien de bon, ce n'est pas qu'il soit moche en lui-même (ce que pourtant je crois, ce qui m'apparait avec évidence : l'évidence est juste une indication de la vérité, la trace de .. autre = x). Un endroit comme une coquille : soit elle est pleine, soit elle est vide. Soit il y a quelqu'un qui me plait, soit il n'y a personne. Soit c'est joyeux, soit c'est triste. Ce qui fait que quelqu'un me plait, à première vue, dans une première évidence, c'est la vérité de son engagement vis à vis de moi. Il me déplait lorsqu'il n'est pas là "pour moi" (il me plait parce que c'est moi l'enjeu de ma quête et donc, il est là "aussi" pour d'autres choses parmi lequelles j'apparais : vouloir l'exclusivité, c'est vouloir faire disparaitre le choix et donc l'autre qui choisit). Je suis l'une des finalités pour l'autre, il me cherche parfois, il a besoin de me voir, de me toucher, que je m'approche de lui : l'apparition de son désir est la musique que l'autre joue en déchiffrant mes mouvements. Lorsque l'autre est dans ces dispositions, il me plait. Je l'aime. Je suis éveillé, mon désir est éveillé. Mais ce n'est pas suffisant pour que cela dure : mon désir disparait car pour qu'il se maintienne il faut que je désire "le petit plus" (un je ne sais quoi) qui fait que j'ai envie de m'approcher tout près de lui, à le toucher (pierre de touche : la vérité présente). Le désir dédoublé, infini, sexuel, mû par tel petit plus, chez moi et chez l'autre (les deux faisant l'émoi), est ce qui est cherché comme le saint Graal. C'est lui : la clé de voûte. Absent, la coquille se vide et l'endroit où je retrouve "les autres" devient sans raison laid et je finis tristement par ne plus y aller.
  6. I.Thomas-Gil

    Hors saison

    J'adore parler avec Minouchkaya. Nos conversations sont comme les montagnes russes. On ne s'y ennuie jamais. Qu'est-ce qu'une conversation ? Ce n'est pas du bavardage puisque ce n'est pas insignifiant. Ce n'est pas une discussion puisque cela ne prétend pas chercher la vérité. Pourtant il y a dans une conversation, comme dans une discussion une supposition de la vérité. Nous conversons en supposant que les autres sont capables de juger de la vérité de ce qui est dit. Ceux qui conversent s'intéressent à ce qui est dit. Converser dure autant que ce qui est dit est pertinent, évoque une chose à dire qui nous brûle les lèvres. C'est une libération. Pendant un instant nous émergeons de notre monde, là où nous nous embourbons : l'autre et ce contact avec lui grâce à ce qui est dit et grâce à ce que cela nous évoque nous met en joie.
  7. La question n'est pas de faire un procès comme on a l'habitude d'en faire. Le jour viendra, très certainement, ce sera un troisième tsunami (après la catastrophe économique), où on reprendra la tête froide le déroulé des événements et où les responsables répondront de leurs préjugés et les reconnaitront pour ce qu'ils valent dans une situation somme toute basique (un virus très banal). On a l'art d'être à contre temps, comme si on était obstinément en train de ne rien voir du présent. Le présent, c'est le retour nécessaire de la vie normale, le plus vite sera le mieux et nous devons trouver les conditions de possibilité de cette reprise. Le gvt communique avec des chiffres (tous les gvt manipulent l'opinion pour garder la maîtrise des faits) et nous devons, à partir de notre expérience quotidienne dire haut et fort ce qui doit avoir lieu: primo : l'Etat fabrique des équipements fiables (il n'est que temps de s'y mettre) secondo : l'Etat réglemente (loi = sanction) le port de ces équipements dans les lieux de rassemblement : transport, lieu de travail, magasins ... tertio : l'Etat met les zones infectées sous "couvre-feu" et passe au peigne fin (tester) la population de ces zones.
  8. Les courbes des départements redescendent doucement. Il faut commencer à expliquer en quoi va consister le retour à la normale. Primo, expliquer qu'on ne peut permettre aux gens d'aller dans des zones saines comme ils le désirent naturellement. Donc un interdit est posé : on ne peut sortir de sa commune ou des communes limitophes. Secondo, expliquer qu'on ne peut se promener sans rester à 3 m de toute personne, que porter un masque c'est respecter autrui. Tertio, les magasins doivent impérativement être équipés de chaussons, de gel ou de gants, de masques que l'on achète en entrant. Les lieux de travail doivent être des lieux de vie et non de transmission de maladie : savons, masques, distance à respecter. Si un patron ne fait pas respecter ces règles basiques, il doit être mis devant les tribunaux. Toutes ces bonnes habitudes doivent être contractées peu à peu et en demandant aux gens de participer à ce changement : en se l'imposant à eux-mêmes, en dénonçant les magasins et les patrons qui refusent de prendre ces mesures de survie.
  9. I.Thomas-Gil

    Hors saison

    Angèlique (qu'on appelle Ange ou Angèle) est allée acheter en ville un chien. C'est pour pouvoir le promener, nous a-t-elle expliqué. Elle perd la boule, parole! le virus aura raison de son cerveau ! Naturellement elle ne porte ni masque ni gants lorsqu'elle fait ses innombrables courses en ville (où le CHU est pourtant débordé et où le virus circule). Elle suit les instructions et les recommandations vues à la télé, en même temps qu'elle fait ses mouvements gymniques, elle se tient ainsi en forme et informée et cela très consciencieusement (l'esprit civique) et c'est ainsi qu'elle a compris qu'il lui fallait un chien pour avoir le droit de trottiner 1 km (aller-retour, elle a une application sur son smartphone qui lui indique les limites de sa promenade, elle a acheté un smartphone parce qu'à la télé on explique que cela permet aux médecins de savoir à qui elle a parlé et ceux qui l'ont contaminée). On lui montre alors, pour réveiller son sens critique, une étude statistique (réalisée par notre médecin local, le beau Pierrot) qui indique ceci : -- 20% des gens se contaminent dans un rayon de 20 mètres autour de chez eux, avec les voisins de palier, et surtout avec qui on vit les uns sur les autres ... -- 30% des gens se contaminent en faisant leurs courses sans protection -- 20% des gens se contaminent en ne respectant pas une distance convenable (2 m minimum, par exemple Angèle s'approche de nous à un mètre pile-poil, c'est le geste barrière n°2, et nous crépite sa salive .. vu qu'elle est sourde et crie en parlant). -- 30% des gens se contaminent au travail car la protection n'est pas obligatoire et qu'on ne veut pas passer pour un con. -- 0,000000001 % des gens se contaminent en se promenant. "Faux, hurle Angèle, fake-new, la vérité ce sont suelement les promeneurs, des criminels et que dans certains pays, le Président de la République a demandé de tirer sans sommation sur ceux qui se baignent et se promènent en tongues et pourquoi on ne parle que d'une seule chose, de réduire la distance de la promenade et qu'à Paris on ne pourra plus que se promener que dans le noir ....etc " Angèle, tu nous les brises menues !
  10. I.Thomas-Gil

    Hors saison

    Nous sommes deux à trois mille répartis entre plusieurs hameaux. Il y a la zone côtiere et l'arrière-pays. Le peuplement s'est fait au fil du temps. La politique suivie depuis "toujours" a été de n'accepter qu'un quota fixé de nouveaux venus. Nous nous connaissons tous de près et de loin, il y a de quoi remplir une bibliothèque si l'on voulait raconter tout ce qui se passe en terme d'approche et de rupture. D'abord : les vues que nous avons sur telle ou telle personne et dont nous nous approchons et qui s'en aperçoit et qui nous fait comprendre que c'est oui ou que c'est non. Si c'est oui, c'est inévitablement un bouleversement dans nos vies respectives. Si c'est non, c'est une terrible épreuve. Je distinguerai, si j'avais à écrire un roman, entre l'apparition de la positivité et celle de la négativité. Dans les deux cas, cela correspond au constat : un seul être vous manque et tout est dépeuplé. La positivité : le Bien décrit par Platon, le soleil qui apparait et qui permet de voir les choses, l'autre en tant que tel, l'autre-même, la pure merveille toujours là (en puissance) La négativité : le moi, ce qui reste lorsque l'autre s'absente, se dérobe, se refuse, rejette, le trou qu'il laisse, le résidu pensant, le cogito pour écarter la tunique de nessus, transmuter la tunique de souffrance. La pensée philosophique cherche à décrire la différence entre l'être et l'étant.
  11. Ce qu'on constate en regardant les courbes, c'est un aplatissement. Cela ne veut pas dire que le pic soit atteint, plutôt qu'il se traîne en longueur. Autrement dit si on relâche tout le monde dans la nature, l'incendie repart. Pour l'instant il est contenu et maîtrisé. La question est la suivante : au bout de 3 semaines de confinement, tous les nouveaux cas ont été contractés dans le lieu de confinement ou en faisant ses courses ou sur le lieu de travail. Je demande ceci : pourquoi n'a-t-on pas un tableau indiquant les sources probables de contamination ? par exemple, après avoir interrogé les malades, on en vient à ceci : 10 % pensent avoir été contaminés dans leur domicile (famille, voisinage), 50% en faisant leurs courses (les gens ne portent pas d'équipement et n'ont aucun égards pour ceux qui se dévouent pour eux), 40 % sur leur lieu de travail où ni la distance de 2 m n'est respectée, ni l'équipement de protection n'est obligatoire.
  12. I.Thomas-Gil

    Hors saison

    A partir d'un sujet posé sur ce forum, nous avons discuté hier soir du phénomène de la loi. En résumé : les hommes vivent partout avec des règles implicites, transmises, intégrées dans des modes de vie. Et l'on voit, à la fin de l'âge dit de la pierre taillée, apparaitre des empires qui imposent aux hommes des règles édictées par un principe que nous nommons d'un terme vague et flou avec un article défini, désignant l'unicité de ce phénomène : "le" pouvoir. Il s'agit du prolongement du "pouvoir" myhique d'être "origine", "commencement", "liberté", celui de faire table rase, de partir de rien et d'initier l'unité originelle du comportement humain (créer "la" forme humaine). Ce mot apparait dans des textes qui eux-mêmes vont devenir des points de référence, des absolus pour une pensée dite politique : la loi que se donne un peuple parmi tous les peuples anéantis, réduits en esclavage (que l'on dit acculturés), la loi pour s'en sortir, pour sortir d'Egypte, pour aller de l'avant ; une loi à laquelle un peuple se soumet et s'unifie ainsi (ayant oublié, enfoui, les conduites, les règles implicites qui ne subsistent plus guère que dans la langue, les proverbes, les "superstitions" ..). On trouve cette référence à la loi dans un autre texte fondamental : lorsque Socrate accepte de boire le poison que le peuple athénien, en assemblée, décide de lui imposer en guise de châtiment. La loi apparait : c'est ce que le peuple choisit librement (à partir de rien) comme ligne de conduite, c'est ce qu'édicte Créon, le roi que Sophocle oppose à Antigone. Le peuple apparait pour la première fois comme le principe, il est "un" lorsqu'il est principe, origine, volonté, lorsqu'il est "incarnation" d'un choix, acceptation d'un destin qu'il se donne à lui-même. C'est à cela que Socrate se réfère et qu'il accepte en tant qu'il participe ainsi de ce destin commun : texte qui initie l'idée de communauté politique, seule issue au chaos dans lequel les empires précipitent les hommes en les réduisant à n'être plus que "force de travail", "corps sans âme", pure matière sans forme, pure puissance.
  13. I.Thomas-Gil

    Hors saison

    Nous passons nos journées à flâner. Nous allons par les chemins, celui de la falaise, celui qui va au phare, celui des dunes, ceux qui pénètrent l'arrière-pays, ceux des marais, celui des pêcheurs longeant la petite rivière au fond ocre ... Nous flânons puis nous courons dans les vagues au milieu des goélands. Ah voici Joelle : elle dresse ses chevaux, aujourd'hui sur le sable mouillé un étalon noir comme le jais. Voilà, c'est comme ça, chaque matin de beau temps, nous profitons de ce "confinement" oblogatoire pour bavarder et réfléchir. .. je résume nos propos, c'était hier et la mer alors sans arrêt roulait ses galets ... les mots sont présents de multiples façons, avons-nous dit. Ils font mouche : l'inconscient parle. Ils posent l'être : quelqu'un, en qui nous avons confiance, parle. Ils décrivent la réalité : l'objectivité du savoir que nous tentons de transmettre à l'autre, parle. L'histoire de chacun est celle d'une dialectique : cela commence par l'unité et cela aboutit à une retrouvaille de cette unité. Entre temps, il y a eu le rejet de l'autre. Retrouver l'autre suppose qu'on s'en est séparé. Les médias veulent occuper la place de celui en qui nous avons confiance. Mais ce n'est pas possible. Leur seule place possible est de contribuer, comme chacun de nous, à décrire la réalité. Le détour par la réalité est ce qui nous permet de retrouver l'autre.
  14. I.Thomas-Gil

    Hors saison

    Nous avons, au village, un ancien rugbyman qui a eu son heure de gloire au Stado et qui est devenu complétement parano du jour où sa femme s'en est allée dieu sait où. Il est impossible de lui causer : tout de suite il en profite pour dire combien x ou y sont de sacrés beaux connnards. Ah bon ! qu'est-ce qui s'est passé ? D'où vient cette parano ? Cela vient des autres qui nous ont trahi ou bien qui ont tenté de nous “baiser”. Ou bien cela vient de notre imagination (oui, c'est plutôt cela). Dans les deux cas, on se met en scène dans un procès que l'on joue et que l'on rejoue avec fureur (dans le rôle du procureur évidemment). Puis une fois le verdict tombé, on envisage sérieusement la punition que l'on va faire subir à ce salaud qui nous aura bien eu mais qui ne perd rien pour attendre. Cette parano est omniprésente : comment expliquer la soif de conquêtes et de domination qui règne sur cette pauvre terre ? tout n'est que ceci : établir, garantir sa domination sur l'autre, lui fermer la porte au nez, le maintenir hors du monde, le repousser violemment pour échapper à sa violence.
  15. I.Thomas-Gil

    Hors saison

    Ce matin, la querelle habituelle entre ceux qui collent au discours officiel et à la loi (il faut faire comme on dit partout et c'est donc vrai : on laisse les masques de plongée au personnel médical et on fait ses courses la bouche ouverte, on ne sort pas à plus de dix mètres de chez soi et même que dans certains pays on fouette et on tire sur les contrevenants) ... et ceux qui expliquent inlassablement que depuis que les chinois nous l'on dit : 9 personnes sur dix ne savent pas quand elles sont contagieuses : donc, il faut confiner et tester les zones infectées, il faut rester à 3m de son prochain (dès qu'on sort de chez soi), il faut porter un équipement pour ne pas contaminer l'air autour de soi : chaque personne étant un nuage de virus en puissance). Minouchka avec sa modeste formation philosophique et quelques recherches poursuivies avec une équipe de d'ethnologues, nous a rappelé ceci : Quel est notre cadre de pensée ? est-ce celui qui apparait un peu mieux dans cette période de suspension, de mise entre parenthèses et attendant la suite ? C'est le : il y a du transcendantal. Pour résumer : il y a un arrière-plan de la pensée ordinaire, un arrière-plan qui n'est pas accessible. S'il n'est pas accessible, comment pouvons-nous connaître son existence et son contenu ? En remontant de notre expérience vers ses conditions de possibilité. (en raisonnant : si ...alors, par de simples hypothèses donc). Ainsi : la culture est devenue (au XX°s, mais au 19° c'était la Raison) notre arrière-plan, un homme (un gitan par exemple, ou un corse ou un pygmée ..) pense avec des préjugés qu'il ne connait pas et qu'il n'a pas à connaître (de même que le pianiste ne doit surtout pas commander ses doigts pour un certain nonmbre de taĉhes, idem celui qui fait du vélo). Or, les cultures transmises (le produit du temps humain) sont en train de sombrer dans l'oubli (refoulement freudien ?) et les Etats tentent de suppléer à ce défaut en produisant à la six quatre deux de la "culture" à la louche : la communication du système médiatico-politique tente de nous dire (au doigt mouillé) ce que nous devons savoir et de masquer ce que nous ne devons pas savoir (le discours édifiant et lénifiant de la presse : la doxa, l'opinion produite par une poignée de gens "éclairés").
  16. I.Thomas-Gil

    Hors saison

    Encore une belle journée. Les travaux dans les fermes de l'arrière-pays ont repris. Nous prêtons main forte. Nous nous sommes rendus à la ferme de la Jaloustre dans un vallon où se cache une charmante rivière au fond ocre. Ce soir, Bernado nous a commenté un texte qu'il a trouvé dans une revue. L'idée : le vivant serait un programme de détermination de ce qui peut le compléter. Cela donne lieu chez l'enfant à une plénitude vécue dont il aura la nostalgie. Il va trouver sans cesse des bouts de cette plénitude puis il va tenter de devenir à son tour pour l'autre ce qu'il voit : retrouver la plénitude dans le regard supposé de l'autre. Il devra sortir de cette unité imaginaire pour faire l'épreuve de la présence en vis à vis du désir de l'autre, retrouver en quelque sorte la vérité du vivant désirant autre chose, pouvoir regarder l'autre en train de le regarder, à l'infini (la positivité fuyante et renaissante).
  17. une volonté politique de produire cet équipement aussi basique est ce qui manque. Ce n'est pas que cela soit difficile, c'est que cette décision n'est pas prise. On préfere acheter aux chinois plutôt que de se décider à en produire. Minable ! par contre on fait dans la théatralisation : c'est la guerre !
  18. vous êtes en train de répéter ce que les médias nous racontent. Ils couvrent le fait que le politique ne se décide pas à requisitionner l'appareil de production en vue de la production de cet équipement de base. Que vous puissiez penser sérieusement que la France ne puisse pas faire cet effort minimum montre votre confiance dans les médias mais ne montre pas votre confiance dans l'acte politique : celui, tout à fait possible, de produire des équipements en grande quantité. Pourquoi cet acte n'est pas décidé, voilà la question que l'on devrait voir venir sur le devant de la scène.
  19. On est capable d'aller sur la lune et on n'est pas capable de fabriquer des équipements ?
  20. Les médias, le gvt et les experts médicaux officiels communiquent exclusivement sur le confinement (combien de temps ? est-ce que le bac sera reporté, et le deuxième tour des municipales ..). Après nous voir seriné que ce n'était que la grippe, il n'est plus question que trouver à s'occuper chez soi et d'attendre la crue et la décrue, le passage de la faucheuse. Il ne faut pas que les gens s'affolent, il faut qu'ils prennent leur mal en patience et acceptent leur sort stoïquement, avec le sourire. Il existe des gens qui doutent de la validité de ce message et d'autres qui abondent dans le sens qu'on leur indique. Les mêmes qui serinaient que ce n'était qu'une grippe ne parlent que de se confiner et comment garder le sourire : pitoyables moutons absolument incapables de se demander comment se protéger puisqu'incapables d'exiger des "responsables" une information sur : le comment se produit la transmission du virus. Ils se confinent avec le sourire (et alors on ne va pas pleurer !) et vont sans protection attraper le virus dans les magasins. Les premiers exigent du système politico-médiatique qu'il cesse, pour l'occasion, de nous prendre pour des andouilles, et qu'il nous informe des risques que nous courons et comment nous en protéger : avec quel équipement. Au cas où les andouilles ne veuillent pas adopter cet équipement : envisager une loi qui les y contraigne. Cela suppose que le gvt mette le paquet sur la production de cet équipement au lieu de nous faire de la communication: de nous la jouer tragique (c'est la guerre de tranchée, celle de 14) ou comique (est-ce que le bac va avoir lieu en mai et ce pauvre Federer qui ne va pas pouvoir jouer ..)
  21. on sait que le virus peut survivre dans l'air : je suis infecté, je tousse, dans la pièce des millions de virus sont expédiés, ils retombent et infectent les surfaces. Ce qu'on ne sait pas, c'est s'il en reste dans l'air. Je demande donc ceci : pourquoi ne peut-on pas savoir ceci ? est-ce si difficile à déterminer ? l'article dit que l'on envoie dans l'air des grosses gouttes et non des fines : on ne peut rien conclure dit l'article. Or, il suffirait de mesurer l'air dans lequel a toussé un malade, et cela sur une heure de temps pour pouvoir savoir.
  22. parce que je ne sais pas faire cela
  23. Vous connaissez donc l'existence des études scientifiques portant sur la teneur en virus (ce virus-ci) d'une pièce qui vient d'être quittée par des gens infectés par ce virus-ci ? Pour vous tout cela est bien connu, de même que vous savez que la pluie mouille ?
  24. En bonne méthode, on devrait tester un maximum de personnes. A défaut de pouvoir le faire, on devrait connaitre les modes scientifiquement prouvés de propagation du virus et informer les gens des risques qu'ils courent dans telle et telle situation et rendre obligatoire ce qui protège. Si le virus s'attrape en touchant : port de gant obligatoire, désinfection systématique obligatoire des zones infectées (pas dans la Creuse pour l'instant). S'il reste dans l'air, ne serait-ce qu'une poignée de seconde, port de masque obligatoire (masque de fortune ou autre). Rester chez soi ne sert qu'à une chose : empêcher les gens de propager le virus dans les régions saines. Le problème n'est pas traité : où et comment on attrape ce damné virus (rester chez soi, c'est comme se retenir de respirer, cela ne peut durer, on ouvre la bouche et on respire, oui mais quoi ? la question est juste repoussée, déniée, magiquement annulée).
  25. ce n'est porbablement pas parce que vous avez des tongues, un short, un vélo que vous êtes un criminel : par contre, si vous ne portez pas de masque ni de gants et que vous êtes contagieux sans le savoir, alors oui, le danger est là, mortel. Ce qui est ubuesque en France, c'est cette communication culpabilisante autour du fait qu'on se croit en vacances alors qu'il faudrait porter l'accent sur les causes réelles de la propagation (pas les tongues, mais le fait de vous trouver dans un lieu infecté, au travail par exemple, dans une salle non désinfectée chaque jour, ou dans votre véhicule : seuls les véhicules samu désinfectent ? pourquoi le font-ils ? ).
×