''Le jour où je vais disparaître, j'aurai été poli avec la vie
car je l'aurai bien aimée et beaucoup respectée.
Je n'ai jamais considéré comme chose négligeable l'odeur des lilas, le bruit du vent dans les feuilles,
le bruit du ressac sur le sable lorsque la mer est calme,
le clapotis.
Tous ces moments
que nous donne la nature
je les ai aimé ,chéris, choyés.
Je suis poli, voilà.
Ils font partie de mes promenades et de mes étonnements heureux
sans cesse renouvelés.
Le passé c’est bien,
mais l’exaltation du présent,
c’est une façon de se tenir,
un devoir.
Dans notre civilisation,
on maltraite le présent,
on est sans cesse tendu
vers ce que l’on voudrait avoir,
on ne s’émerveille plus
de ce que l’on a.
On se plaint de ce que l’on voudrait avoir.
Drôle de mentalité !
Se contenter, ce n’est pas péjoratif. Revenir au bonheur de ce que l’on a, c’est un savoir-vivre. »
d’Olivier de Kersauzon :